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Craquer l’algorithme d’Instagram avec Thibault Tourvieille de Labrouhe (Super Daily) – Episode 185

ou écouter sur :

Produire du contenu long, de qualité et régulièrement prouve votre expertise. Parce que seul un expert d’un sujet est capable d’en parler encore et encore, sous différents angles et différents points de vues.
 
Autant vous dire que mon invité du jour est l’expert des experts des réseaux sociaux puisqu’aujourd’hui, littéralement aujourd’hui si vous écoutez cet épisode le jour de sa publication, mon invité sort le 1000ème épisode du très bon podcast le Super Daily. Mon invité c’est Thibault Tourvieille de Labrouhe et le Super Daily c’est le podcast de référence du social media avec un épisode publié tous les matins depuis 4 ans, une performance!
 
J’ai voulu fêter ça à ma manière avec Thibault en l’invitant sur le Podcast du Marketing, mais on ne va pas se mentir c’est aussi et surtout une formidable opportunité pour moi de le cuisiner sur un réseau social que la grande majorité d’entre vous utilise au quotidien et pour lequel je n’ai que peu d’expertise, il s’agit d’Intagram. Thibault connaît littéralement toutes les ficèles d’Instagram et dans cet épisode je lui demande de nous expliquer comment craquer son algorithme.
 
Attention les oreilles, préparez-vous parce que cet épisode est une pépite. Pour vous éviter de prendre des notes tout en écoutant l’épisode je vous ai préparé un résumé de l’épisode qui reprends tous les meilleurs conseils de Thibault pour faire exploser votre visibilité et vos ventes sur Instagram.
 
Si le sujet vous intéresse, je vous invite à écouter le Super Daily et vous pouvez retrouver Thibault sur son compte LinkedIn et à son agence Supernatifs
 
Et puis pour fêter les 1000 épisodes, toute la bande du Super Daily organise une grande fête le 7 Septembre avec un épisode spécial enregistré en direct. Stay tuned.
 
 
 
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Transcription de l’épisode :

 
[00:00:02.320] – Estelle

Bonjour Thibault, bienvenue sur le podcast du Marketing.

[00:00:05.430] – Thibault

Bonjour Estelle, merci beaucoup pour l’invitation. Je suis très content d’être là.

[00:00:09.090] – Estelle

Je suis super heureuse que tu sois là. Ça fait super longtemps que je regarde et que j’écoute le Super Daily, que je vous vois à côté de moi parce qu’on est souvent très proches dans les fameux classements de podcast. En tout cas, on fait partie des podcasts que je dirais un peu historiques. On est là depuis un petit moment tous les deux, donc ça fait super plaisir. On n’avait jamais eu l’occasion de discuter ensemble. Je suis très heureuse de te recevoir aujourd’hui, Thibault, sur le podcast du Marketing.

[00:00:37.390] – Thibault

Merci encore pour l’invitation. Un plaisir partagé. C’est vrai que c’est chouette de pouvoir se rencontrer à distance. J’espère qu’on aura bientôt l’occasion de se voir en vrai.

[00:00:46.550] – Estelle

Il va falloir traverser la France si je ne dis pas de bêtises, toi, tu es à Lyon, moi, je suis en Normandie. Ça fait une horizontale.

[00:00:51.580] – Thibault

 On viendra manger des galettes et du bon fromage !

[00:00:56.450] – Estelle

Venez carrément, venez dans mon beau pays, au bord de la mer, avec les chevaux, je suis au milieu des haras, c’est trop bien. Venez, avec grand plaisir, je vous accueille à la maison. 

Je suis super heureuse qu’on parle d’un sujet qui est très souvent traité dans le marketing et le marketing digital, mais que moi, je traite relativement peu. Je te le disais en off, je ne l’ai même plus sur mon téléphone, la honte, mais je m’en suis un petit peu détachée parce que moi, je ne travaille qu’un seul réseau social, c’est LinkedIn, ce qui fait que je parle assez peu des autres réseaux. Quand j’en parle, j’invite toujours quelqu’un qui connaît le sujet bien mieux que moi. En l’occurrence, toi, c’est bien sûr le cas. On va parler d’Instagram. Avant qu’on rentre dans le vif du sujet, Thibault, pour celles et ceux qui ne te connaîtraient pas, est ce que tu peux nous dire qui tu es et ce que tu fais ?

[00:01:44.430] – Thibault

Écoutez, moi, je suis Thibault Tourvieille de Labrouhe. Je suis le directeur enthousiaste d’une agence qui s’appelle Supernatif. C’est une agence spécialisée en social media. Nous, on passe beaucoup de temps sur les réseaux, dont Instagram. Et puis, à côté de ça, je suis aussi le host d’un podcast qui s’appelle Le Super Daily, qui est une quotidienne qui parle tous les matins de réseaux sociaux, de social media, d’actualités. On enregistre bientôt le 1000ᵉ épisode du Super Daily. Il nous arrive parfois de parler aussi d’Instagram de ce côté-là.

[00:02:17.650] – Estelle

Tu m’étonnes qu’il vous arrive parfois de parler Instagram. Je ne sais pas si les gens réalisent ce que c’est que 1 000 épisodes. 1 000 épisodes, c’est énorme. Je pense que c’est un des seuls podcasts français qui a atteint cette barre des 1 000 épisodes. Moi, je suis totalement scotchée, Thibault rien qu’à l’idée de se dire que tous les matins, vous enregistrez un podcast. Vous êtes trois, si je ne dis pas de bêtises, trois habitués sur le podcast, c’est ça ?

[00:02:44.410] – Thibault

On est trois. J’ai le plaisir de partager le micro avec Camille et Adjan qui sont avec moi depuis jour 1. Ils ont chacun fait 500 épisodes. Moi, je suis là tous les matins derrière le micro. On est aussi en direct sur Twitch, donc c’est assez amusant parce qu’on se retrouve chaque matin à discuter social media, à raconter les actualités, de donner notre point de vue aussi avec des vrais passionnés, des gens dont c’est le métier, des community managers, des social media managers, des responsables marketing, des community managers, des social media managers, des responsables marketing, en direct aussi. Donc ça, c’est vraiment un kiff. Et effectivement, le compteur a grossi puisque maintenant, on est bientôt… Là, on va enregistrer très prochainement le 1000ᵉ épisode, ce qui, pour moi aussi, est un peu fou.

[00:03:20.010] – Estelle

D’ailleurs, la date à laquelle je publie cet épisode, on enregistre un peu à l’avance, mais la date à laquelle je publie cet épisode, c’est la date de la 1000ᵉ. Je crois que vous faites, pour ceux et celles qui écouteraient ce matin, le jour où je publie, je crois que vous faites le 1000ᵉ épisode en live ce soir, c’est ça ?

[00:03:37.250] – Thibault

Exactement. Ça va être une dinguerie comme on les aime. On a organisé un gros plateau, il va y avoir plein de caméras. On a prévu que ça soit un épisode un peu marrant, forcément. Il risque d’y avoir deux ou trois archives embarrassantes des premiers épisodes du Super Daily. Quelques surprises aussi de l’équipe, parce que tu vois, je sais qu’on en parlait en off où tu me disais « Moi, je suis seul. » Nous, on a la chance d’être toute une équipe, puisqu’on est une agence, donc il y a toute une équipe qui nous accompagne derrière. On va aussi tâcher de les mettre à l’honneur pour ce millième.

[00:04:08.070] – Estelle

C’est génial. Allez écouter le Super Daily. Si vous écoutez cet épisode le jour de la sortie, allez ce soir l’écouter en live et puis allez l’écouter en live et allez écouter Le Super Daily. Vous allez apprendre plein de trucs sur les réseaux sociaux, c’est trop bien. 

Et aujourd’hui, on va parler du réseau social le plus suivi, j’ai envie de dire en ce moment, si je ne dis pas de bêtises en tout cas, celui qui est le plus suivi par mon audience sur le podcast du Marketing, quand bien même je n’en parle jamais ou presque, c’est Instagram. J’ai besoin Thibault que tu nous expliques comment est ce qu’on peut faire pour craquer l’algorithme d’Instagram ? Comment ça marche vraiment ? Comment est ce qu’on peut aller faire des trucs que ne font pas les autres ? Est ce que tu peux nous expliquer ce que c’est que cet algorithme d’Instagram ?

Les algorithmes d’Instagram

[00:04:52.120] – Thibault

Déjà, ce fameux algorithme dont tu parles, il embarque avec lui des tonnes de légendes urbaines. On le sait, dès que t’as essayé de commencer à faire des choses sur Instagram, à un moment donné, tu vas être confronté à ce mur, le fameux algorithme. « Oui, mais si mes contenus ne sont pas visibles ou s’ils n’ont pas la réussite que j’imaginais, c’est de la faute de l’algorithme. » Déjà, la première idée reçue, c’est qu‘il n’y a pas un seul algorithme, mais il y en a plusieurs sur Instagram, puisqu’à différents endroits où je vais me situer dans la plateforme, je vais avoir des algorithmes qui vont servir des missions différentes. Ça, c’est vraiment le point de départ.

[00:05:24.180] – Estelle

Pardon, là, tu m’as déjà perdue. Comment ça, il y a plusieurs algorithmes? Pardon. Moi, je me casse la tête (et je pense que c’est pareil pour tout le monde) on se casse tous la tête toutes et tous à essayer de comprendre l’algorithme d’un réseau social. Déjà, on se dit il y a plusieurs algorithmes selon qu’on est sur LinkedIn, TikTok ou autres. Ça ne fonctionne pas de la même façon. Là, tu es en train de me dire que sur Instagram, j’ai plusieurs algorithmes différents qui fonctionnent selon ce que je fais ? C’est ça ?

[00:05:50.060] – Thibault

Oui, selon les endroits où je me situe au cœur de l’application. Il y a un algorithme, par exemple, pour ton feed Instagram. Le feed, c’est ce que tu trouves quand tu ouvres l’application. Ce sont vraiment les premiers contenus que te propose l’application. Et là, il y a un feed dédié. Je vais t’expliquer un peu comment il marche ce feed. Il y a aussi un algorithme dédié aux stories. Les fameux stories Instagram qu’on trouve au dessus, pendant longtemps, elles ont été épargnées, on va dire, par les algorithmes. Ça marche chez Ante Chronologique, la plus vieille publiée était la plus visible. Maintenant, il y a de l’algorithme aussi à cet endroit. Et puis, les Reels, ce format vidéo 9/16 qui fait un carton actuellement, qui est une sorte de réplica de ce qu’a pu proposer TikTok côté Instagram, lui aussi a un algorithme. Et là, tu as trois algorithmes différents qui ne servent pas les mêmes objectifs. 

L’objectif, c’est que quand tu es utilisatrice de la plateforme, ton expérience, en fonction de ce que tu cherches à trouver sur Instagram, tu n’as pas les mêmes besoins au même endroit. 

Quand je suis sur le feed, ce que je souhaite et ce que souhaite Instagram, c’est te garder le plus longtemps possible.

[00:06:54.780] – Thibault

Pour ça, ils vont faire en sorte de te proposer à la fois du contenu de page de compte auquel tu es abonné et puis aussi beaucoup de contenu qu’il va te recommander. Du coup, ils ont retravaillé leur algorithme pour en faire un algorithme de recommandation qui a un fonctionnement très spécifique. 

Côté stories, on va le voir, c’est autre chose. Là, je vais retrouver que les comptes auxquels je suis abonné

Et puis, côté Reels, là, c’est vraiment place au fun, à l’entertainement. Et je vais retrouver 90, 95% de contenu que je ne connais pas et auxquels je ne me suis pas abonné.

[00:07:26.970] – Estelle

Ce que tu es en train de me dire, c’est que moi, si j’ai envie de travailler ma visibilité sur Instagram… Pardon, tu me dis si j’ai bien compris. Si j’ai envie de travailler ma visibilité sur Instagram, il va falloir que j’aille à un endroit, bien sûr, où on va pouvoir travailler de la recommandation, c’est à dire qu’on ne va pas montrer ce que je fais qu’à mon réseau interne, mais à un réseau plus large. Parce que j’imagine que si moi je reçois des recommandations, de fait, les autres aussi. Est-ce que ça veut dire que si je fais des stories, je ne vais pas travailler ma visibilité dans le sens où seul mon réseau direct va voir mes stories ?

[00:08:02.350] – Thibault

Oui, je pense qu’un bon moyen pour tes experts en marketing, tes auditrices/ auditeurs qui t’écoutent, imaginons un entonnoir. Le fameux entonnoir de conversion, ça, on le retrouve souvent quand on parle de marketing, il s’applique aussi à Instagram. Je vais avoir effectivement des espaces dans l’application et des formats qui sont tout en haut de mon entonnoir, qui sont vraiment à travailler si je souhaite faire de la notoriété. Et puis, petit à petit, je vais affiner. Et puis, tout en bas, je vais avoir effectivement les stories qui, eux, sont vraiment dans la conversion où je vais m’adresser exclusivement à mes abonnés. 

Le feed

Je vais essayer d’être le plus clair possible. Quand j’arrive sur l’application, le feed que je vois, ce qu’on appelle le feed Instagram, aujourd’hui, il y a à peu près 40% du contenu de ce feed qui est issu de suggestions. Ce n’est pas du contenu auquel je me suis abonné, ce n’est pas du contenu pour lequel j’ai liké initialement le compte et qui m’est proposé. Ça, c’est l’ancien Instagram. Maintenant, j’ai 40% de mon feed qui est rempli de propositions qui sont faites par Instagram. Ces propositions sont faites par un fameux algorithme, un algorithme qui est piloté par une intelligence artificielle et qui va essayer de faire des suggestions, des prédictions de ce qui est le plus susceptible de me plaire.

[00:09:18.090] – Thibault

C’est exactement la même chose qu’on retrouve du côté de TikTok, qui a ce fameux algorithme de prédiction. C’est ce qu’on retrouve quand on ouvre la première fois l’application Instagram. Ceux qui nous écoutent, ils ont fait le constat de plus en plus de contenu suggéré. Là, c’est très intéressant quand on crée du contenu soi même, quand on est entrepreneur, quand on a sa marque, de comprendre comment ça marche, comprendre comment ce contenu, il va être suggéré à d’autres, comment on me suggère à moi du contenu. Et là, l’algorithme prend en compte pas mal de trucs différents. Il prend en compte cinq trucs à retenir. 

Mon activité

La première, mon activité en tant qu’utilisateur d’Instagram. Quels contenus, précédemment, ont suscité mon intérêt ? Quels contenus ? Est ce que je préfère le contenu vidéo ou le contenu photo, par exemple ? Est ce que l’algorithme va regarder mes usages précédents et va dire « Thibault, il préfère le contenu photo, donc je vais lui proposer plus de contenu photo que de contenu vidéo. » Ça, c’est un premier truc. Il va regarder ma propension à liker des contenus ou à passer plus de temps sur des vidéos qui parlent d’une certaine thématique. « Thibault, il aime bien la Normandie et les plages de Cabourg.

[00:10:29.310] – Thibault

Potentiellement, je vais lui proposer du contenu qui va dans cette direction. Ça, c’est le premier truc que va étudier l’algorithme de recommandation du feed Instagram. 

La viralité post

Deuxième chose qu’il va regarder, c’est la viralisation du post. Est ce que le post qu’il me propose, il est en train de viraliser ? Comment Instagram fait ? Instagram, il regarde tous les posts qui ont été publiés sur la plateforme et il se dit « OK, là, il y a quelque chose d’exponentiel sur les likes, sur les commentaires. Ce poste, il est en train de viraliser au cœur de mon application, je vais le proposer à Thibault et on va bien voir si ça lui plaît. ».

Le contenu du post

Troisième point, l’algorithme va regarder les informations qui sont contenues dans ce poste. Là, ça devient intéressant parce qu’autant les deux points précédents, moi, en tant que marque, en tant que créateur, je ne peux pas faire grand chose, mais là, je vais commencer à pouvoir agir pour qu’Instagram recommande mon contenu. Il va regarder les informations contenues dans le post. Quand est ce que le post a été posté ? Est ce qu’il est frais ? Là, il y a un sujet à poster avec une certaine fraîcheur.

[00:11:31.090] – Thibault

Et puis, il va regarder aussi la géolocalisation. Instagram, il va me proposer des contenus qui sont, si possible, le plus proche de chez moi. Moi, j’habite à Lyon. Effectivement, dans mes recommandations, je vois fréquemment du contenu qui est produit, publié, géolocalisé à Lyon. 

Donc ça, c’est important quand je suis créateur de contenu, quand je suis une marque, de travailler ma géolocalisation.  Travailler aussi les textes de mes statuts pour bien préciser de quoi je parle, etc. Là, je peux agir ici. 

La vitalité de l’auteur

Il y a un autre endroit où je peux agir, c’est la vitalité de l’auteur du post. Ça, c’est un autre point. C’est assez amusant, c’est qu’Instagram va regarder si le compte qu’il publie est un compte qui est en pleine vitalité. Qu’est ce que ça veut dire ? Il va essayer de comprendre à quel point la personne peut m’intéresser, le compte peut m’intéresser. Du coup, il va regarder des signaux comme le nombre de fois où j’ai interagi avec ce compte, mais aussi le nombre de fois où ce compte a publié ces derniers temps. Ça, c’est très important. Ça veut dire que si je suis une marque, si je suis un créateur de contenu, il faut que je fasse en sorte de donner des signaux assez clairs à Instagram que mon compte, il est en pleine vitalité.

[00:12:38.110] – Thibault

C’est pour ça que souvent, on déconseille de ne pas être consistant sur Instagram. D’être présent pendant une semaine, après être absent pendant 15 jours, ensuite une semaine. Non, il faut essayer d’avoir une consistance dans sa publication.

[00:12:52.290] – Estelle

Tu as une réelle baisse du reach. Pardon, je te coupe, mais ça veut dire que tu as une réelle baisse du reach si tu t’arrêtes pendant, je ne sais pas, un mois quand tu vas reprendre, tu vas avoir moins de visibilité parce que ta vitalité est considérée comme moins forte, c’est ça ?

[00:13:05.380] – Thibault

Exactement. Ça veut dire que l’algorithme de recommandation va considérer que ton compte est pas en pleine santé, en tout cas, il est un peu bancal et donc il va moins pousser tes contenus. Ça, c’est clé. 

Les interractions sur le compte auteur

Et puis, le dernier truc, on a dit 40% de contenu recommandé. Il y a aussi des contenus auxquels moi, Thibault, je me suis abonné. Forcément, il y en a encore. Et là, les interactions que moi, j’ai eues précédemment avec le compte sont clés. C’est à dire ça donne à l’algorithme d’Instagram une idée de l’intérêt général que moi, je vais avoir, par exemple, avec le compte d’Estelle Ballot. Est ce que ce compte là, je le trouve intéressant ? Est ce que précédemment, j’ai commenté en dessous d’un de tes posts ou je l’ai liké. Ça, ça veut dire que la prochaine fois, il est plus susceptible de me poster. Et ça, c’est quelque chose où là, je peux vraiment agir en tant que marque, en tant que créateur de contenu. C’est faire en sorte qu’on interagisse sur mes contenus, que les gens interagissent sur mes contenus et plus ils vont être poussés dans le feed Instagram.

Les 5 éléments de la sélection feed

[00:13:59.860] – Estelle

Attends, je récapitule les cinq points, tu me dis si je les ai bien en tête. Le premier, c’est ce que toi, Thibault, tu as aimé, ce qui t’a fait réagir précédemment. C’est ça ?

[00:14:12.860] – Thibault

Oui, mes habitudes, mes usages sur la plateforme. Qu’est ce que j’aime comme typologie de contenu, par exemple.

[00:14:18.050] – Estelle

Très bien. Le deuxième, c’était la viralité, c’est ça ?

[00:14:20.940] – Thibault

Oui, la viralité du post. Est ce que le poste qu’on me pousse et que je vois dans mon feed, est ce qu’il est en pleine viralisation, en ascendante ? Dans ce cas là, Instagram va me le pousser.

[00:14:30.510] – Estelle

Très bien. Le troisième, c’est la géolocalisation.

[00:14:33.310] – Thibault

Toutes les infos contenues dans le post, dont la géolocalisation, assez clé, effectivement.

[00:14:37.960] – Estelle

Quatrième, c’est la vitalité.

[00:14:40.120] – Thibault

Oui, et ça, c’est vraiment important. Je pense que c’est un truc qui peut être vite oublié quand on est sur Instagram, on le sait, c’est beaucoup d’énergie, tu l’as très bien dit, c’est un travail à part entière et ça peut être tentant parfois de décrocher et de se dire « Écoute, là, pendant un mois, je publie pas, on reverra quand j’aurai de l’actu fraîche. » Maintenant, il va falloir essayer de essayer d’être le plus consistant possible pour nourrir cet algorithme.

[00:15:03.570] – Estelle

Ok. Et le cinquième, c’est les interactions directes que toi, Thibault, tu vas avoir avec le compte de la personne qui publie. C’est le fait que tu es déjà réagi à ce compte là ?

[00:15:14.920] – Thibault

Oui, ça, c’est le fameux engagement. C’est le fameux engagement que je travaille auprès de mes audiences. Et là, ça veut dire que dans ma manière de travailler mon éditorial, dans la manière d’écrire ce qu’on appelle dans mon jargon, excusez moi, des wordings, mes textes de statut, comment je fais en sorte qu’on interagisse avec mon contenu ? » Et là, pareil, il peut y avoir une certaine forme de pudeur parfois. À ne pas aller chercher cet engagement, il faut aller le chercher corps et âme. Et ce n’est pas le like qu’il faut aller chercher exclusivement, c’est aussi le commentaire, c’est aussi la discussion. Mettez un call to action, mettez une question ou un appel direct à l’action dans vos textes de statut, parce que vous avez envie que les gens interagissent avec vos contenus pour qu’ils voient les prochains.

[00:15:55.720] – Estelle

Oui, c’est intéressant ce que tu dis. On le dit souvent, mais c’est bien de le répéter. C’est que si on ne dit pas aux gens ce qu’on attend d’eux qu’ils fassent, il n’y a pas de raison qu’ils le fassent et il faut arrêter, il faut mettre de côté cette fausse pudeur et leur dire « Ce n’est pas d’être autoritaire que de dire « Dites moi ce que vous en pensez. Mettez moi un commentaire pour me dire ceci ou cela. » Au contraire, il faut leur dire, sinon, les gens ont peut être des choses à dire, mais ils n’osent tout simplement pas laisser un commentaire.

[00:16:19.140] – Thibault

Je précise juste un dernier petit point puisqu’on parle de vitalité de l’auteur du poste. Il pourrait être tentant, à l’inverse, de succomber au surpostage, vraiment de se dire « C’est ça. Dans ce cas là, je vais poster deux ou trois fois par jour pour montrer que… » Attention à ça. Moi, la recommandation que je ferais, c’est si déjà vous êtes amené à publier deux ou trois fois par semaine, c’est déjà très chouette. Tant que vous arrivez à créer de la valeur, à créer de l’engagement. Et puis aussi Instagram récemment, Adam Mossrick, qui est le patron d’Instagram, s’est exprimé sur ce sujet en disant « Attention, on essaye d’éviter de montrer trop de messages du même compte d’affilée dans le feed Instagram. Donc, si je publie trop fréquemment, il y a un risque que je sois en surpublication et qu’Instagram ne pousse plus mes contenus, en gros qu’ils se cannibalisent l’un l’autre.» 

[00:17:05.290] – Estelle

Ça semble logique, effectivement. Si tu publies toutes les trois minutes, bon, je t’aime bien Thibault, mais je n’ai peut être pas envie de voir la vie de Thibault en permanence sur mon feed. Donc effectivement, calmons nous un petit peu. Tu disais deux ou trois fois par semaine, c’est déjà très bien. Super. 

Dis moi Thibault, quand tu me dis il y a plusieurs algorithmes, je comprends qu’effectivement, il faut vraiment réfléchir à notre stratégie sur Instagram, comment est ce qu’on organise les choses, etc. Plusieurs algorithmes, toute cette machine, c’est une machine bien compliquée. Il y a quelque chose dont on parle quand même beaucoup, beaucoup, beaucoup en ce moment, au risque d’en avoir un petit peu marre d’en entendre parler, mais on n’a pas le choix. Il faut y aller, il faut se lancer, comprendre, être curieux, etc. Est ce qu’Instagram utilise l’intelligence artificielle ?

[00:17:49.410] – Thibault

Oui, parce que tous, effectivement, quand ce terme d’intelligence artificielle, là, depuis… J’ai écouté d’ailleurs le très bon épisode que tu as fait dernièrement avec Ludovic, je crois. Oui, Ludovic Salenne. C’est ça qui parle de chat GPT et c’est vrai qu’il y a une trend énorme autour de ça. On a l’impression que ce mot, on le découvre. Mais les algorithmes, ils fonctionnent avec de l’IA depuis longtemps. Donc, ils ont des intelligences artificielles qui font de la prédiction des modèles prédictifs, qui prennent en compte tous les petits facteurs que je vous ai racontés juste avant pour effectivement te proposer du contenu. Ça, c’est l’IA derrière.

[00:18:25.320] – Estelle

Ok, donc effectivement, on a l’impression qu’on découvre, mais on est d’accord, l’IA n’est pas arrivée en décembre dernier. Loin de là, ça fait des années que l’IA est présente et notamment sur tous les algorithmes. C’est comme ça, bien sûr, qu’il fonctionne. 

Les Stories

Est ce que tu peux m’en dire plus, Thibault, sur les stories ? Moi, je t’avoue que c’est un truc qui reste un petit peu nébuleux pour moi. Comme je te dis, moi, je suis que sur LinkedIn. Linkedin a proposé les stories, mais alors ça a été un feu de paille. Ça a été quelques mois, peut être quelques semaines même, je ne sais plus, mais ça a été très, très, très rapide. Donc, on n’a pas les stories sur LinkedIn, ce qui fait que moi, les stories, c’est quelque chose que je connais, bien sûr, mais qui reste un petit peu nébuleux pour moi. Tu me disais notamment que les stories, ça n’est que pour mes contacts directs. Est ce que tu peux m’en dire plus sur les stories et comment est ce que ça fonctionne ?

Le principe des Stories

[00:19:19.660] – Thibault

Les stories, c’est un format qui est vertical, qui peut être soit photo, soit vidéo et qui est éphémère. Ça, c’est le point de départ. Durée de vie d’une story, 24 heures. Je publie ma story, elle disparaît au bout de 24 heures. C’est comme ça que ça marche. C’est le principe même d’une story. 

Et là, effectivement, ce n’est pas du tout le même fonctionnement que le feed quand je me connecte sur Instagram. Puisque là, les stories, je ne vais voir que des stories issues de comptes auxquels je suis abonné. Ça change beaucoup la donne. Et les stories, elles commencent en termes d’usage à prendre une part centrale au cœur d’Instagram, puisque effectivement, face à un algorithme de recommandation, en termes d’usage, il y a des on va dire qu’Instagram a bien compris qu’on avait des micro moments d’attention différents et qu’on avait besoin d’avoir différents usages au cœur de la plateforme. Il y a des moments où j’ai envie de découvrir du contenu, puis il y a des moments où, tout simplement, j’ai envie d’être plus proche des marques, des comptes, de mes amis. Et là, je vais aller dans les stories. Et les stories, c’est vraiment, on va dire, l’endroit du lien pour moi, du lien communautaire.

[00:20:22.050] – Thibault

C’est là que ça se passe. Et le côté stories, c’est beaucoup plus simple en termes d’algorithme. Il n’y a pas d’intelligence artificielle de ce côté là. Je vois que les stories des comptes que je suis, il n’y a pas de recommandation. Pour autant, elles ne s’affichent pas dans l’ordre que je pourrais croire. Ce n’est pas la dernière publiée qui s’affiche. Il y a quand même un ordre qui est décidé par Instagram. 

L’historique de visualisation

Il va me pousser les stories avec lesquelles je suis plus susceptible d’engager, plus susceptible d’aimer. Qu’est ce qu’il prend en compte pour ça ? Il prend en compte l’historique d’affichage des stories, c’est à dire les comptes, les stories que je suis allé voir. « Tiens, je vois cette story d’Estelle. » À chaque fois qu’il y a sa petite bulle de story, je clique dessus parce que j’aime bien voir les stories d’Estelle au bord de la mer. La fois d’après, il va me la proposer en première, parce qu’il a compris à Instagram que ce contenu là, il me plaisait. Ça, c’est la première chose. 

L’historique d’interaction

La deuxième, à chaque fois que je vois les stories d’Estelle, je lui envoie un petit message.

[00:21:27.940] – Thibault

« Sympa le cheval en arrière plan. » « J’adore le bocage normand. » Etc. Et là, pareil, il va prendre en compte l’historique de cet engagement là. Est ce que je m’engage avec la story ? Est ce que je like ? Est ce que j’envoie un direct message, un DM derrière ? » Et puis, troisième chose qu’il va prendre en compte, c’est de savoir si moi, j’ai une relation poussée avec le compte qui a publié la story. C’est à dire, est ce que quand il y a un post, cette fois ci, quand il y a un post, quand il y a un reel, quand il y a une vidéo, globalement, ce compte là, je l’aime bien, j’engage fréquemment avec. Du coup, il va me pousser les stories en première position. Ça, c’est comme ça que ça fonctionne.

Instagram et tunnel de vente

[00:22:03.860] – Estelle

C’est extrêmement intéressant ce que tu me dis là, parce que tout le monde comprenne bien. Il y a vraiment une réflexion claire que je comprends en discutant avec toi. Très sincèrement, je découvre. Mais il y a vraiment une réflexion stratégique claire à avoir, c’est que tes stories, on est sur le « bas du funnel », le feed et les reels, on est plutôt sur le « haut de funnel », donc découvrabilité « haut du funnel ». « Bas du funnel », on est dans la relation, voire la conversion avec notre audience. Ce que j’entends là, c’est que si je suis sur Instagram et que je ne travaille pas mes stories, je suis un petit peu là pour rien. C’est à dire que peut être on va me découvrir, mais il ne se passera pas grand chose derrière.

[00:22:44.090] – Thibault

Oui, je raterai un gros morceau. Effectivement, tu as raison, c’est important de bien comprendre quel format se place où dans mon interaction, dans la découvrabilité de mon contenu ou l’accès à mon contenu. 

Quand je publie un reel, là, je suis tout le temps au haut du tunnel. Les gens ne connaissent pas mon contenu. Potentiellement, il va leur être proposé dans un algorithme de recommandation. Donc, il faut que je choisisse bien l’angle avec lequel je vais m’adresser aux gens. Si je leur parle tout de suite de mon produit, ce n’est peut être pas la meilleure manière de s’y prendre. J’ai peut être d’autres leçons de levier à utiliser pour qu’ils s’intéressent à mon contenu

Ensuite, quand il va s’abonner à mon compte, là, j’ai mes posts, carousel, par exemple. Ce contenu là, il va leur être potentiellement proposé dans le feed. Donc là, je vais pouvoir affiner mon contenu. Je vais pouvoir davantage rentrer dans mon offre, dans mon plus produit, dans ma plus value en tant que compte. 

Et puis, quand je suis dans les stories, là, c’est le lieu de l’interaction ultime. C’est là que ça se passe. Aujourd’hui, les stories Instagram, c’est clairement une porte d’entrée vers les direct messages, vers une conversation en one to one, à deux, entre le créateur du compte, la marque et son audience, dans les messages directs.

[00:23:58.340] – Thibault

Vraiment, c’est là où je vais pouvoir potentiellement travailler mon offre, travailler des messages très directs, potentiellement même faire des liens si j’ai des choses à vendre ou à montrer ailleurs.

 Effectivement, il ne faut pas se planter. Dans les stories, on ne me découvrira pas. Je m’adresse à des gens qui me connaissent déjà et qui potentiellement ont déjà eu des interactions précédemment avec moi.

[00:24:18.360] – Estelle

Ce que je comprends, c’est que quand on est sur Instagram, comme souvent d’ailleurs sur les réseaux sociaux, il faut utiliser tous les formats. Si tu laisses de côté un format parce que tu dis « Moi, les stories, ça me saoule » ou « Moi, les reels, c’est pas mon truc. » tu casses finalement ton funnel, tu casses le chemin d’utilisation de l’utilisateur et donc tu vas perdre du monde. Il faut utiliser tous les formats. Est ce que t’es d’accord avec ça ?

[00:24:44.750] – Thibault

Oui, je suis 100% d’accord. Il faut utiliser tous les formats et les utiliser à bon escient. Nous, chez Supernatif, on accompagne des grandes marques nationales et donc je peux rassurer tous ceux qui nous écoutent, qui ont une petite marque ou une activité d’indépendant, on peut tous se détendre. Même les grandes marques nationales sont encore à la bourre là dessus. Et il y a encore des marques, nous, qu’on doit convaincre de leur dire « Attention, Forma tstories, il faut vraiment l’utiliser. » On est en train de rater le bas de l’entonnoir de conversion. Donc tout ce qu’on fait précédemment n’a plus d’intérêt. Il faut aussi continuer, nous, à convaincre certaines marques de leur dire « Non, dans ton reel, il faut pas que tu parles de tes actions RSE. » C’est dommage. Ce n’est pas le lieu. Parce que là, tu essayes de travailler le haut de ton funnel. Tu peux pas arriver en disant « Nous, on est les meilleurs sur tel engagement. » Ce n’est pas le bon moment, ce n’est pas le bon endroit. Utilise plutôt tel autre format pour le faire.

[00:25:39.500] – Estelle

Si je fais une analogie simple, est ce qu’on peut dire, est ce qu’on peut utiliser le schéma Tofu, Mofu, Bofu ? C’est à dire Tofu, on serait Reels, Mofu, on serait Feed et Tofu, Mofu, Bofu et Bofu, on serait Stories ?

[00:25:52.870] – Thibault

Oui, ça marcherait assez bien. Si on est fan des acronymes, ça peut fonctionner. 

Les Reels

Là, on n’a pas encore parlé de Reels parce que Reels, là, pour le coup, c’est vraiment la partie… C’est le Far West d’Instagram aujourd’hui, Reels, si je puis dire. Parce que là, quasiment tout ce qui m’est proposé, quand tu tombes sur le… Tu sais, c’est un petit bouton Reels dans Instagram où tu vas arriver sur un feed qui ressemble à celui de TikTok, vertical, où je vais swiper, je vais slider vers le haut et je vais voir un enchaînement de contenu vidéo. 

Et là, ici, Instagram va quasiment me proposer 100% de contenu recommandé. C’est à dire que je ne vais pas retrouver à cet endroit là les comptes auxquels je suis abonné. 

Et là, Instagram s’est exprimé très clairement là dessus sur leur objectif. Leur objectif, c’est on veut vous offrir de l’entertainment. On veut que cet endroit là, vous puissiez, comme sur TikTok, vous y perdre, passer des heures dans ces méandres de vidéos. Donc, on va pousser du contenu qui est là pour vous distraire. Sur la base de vos centres d’intérêt, juste un point là dessus, il y a un algorithme spécial pour cette partie Reels.

Historique

[00:27:05.380] – Thibault

Qu’est ce qu’Instagram va me pousser ? Il va prendre en compte mon historique, c’est à dire Instagram va examiner les Reels que j’ai précédemment regardés et il va regarder ceux que j’ai likés, ceux que j’ai potentiellement enregistrés, ceux que j’ai partagés, ceux que j’ai commentés et puis aussi ceux que j’ai regardés plusieurs fois. C’est le fameux temps de rétention. C’est pour ça que souvent, ces vidéos elles bouclent. C’est pour capter ton temps d’attention et le multiplier, pour te garder le plus longtemps, parce que ça envoie des signaux à l’algorithme. Ça, c’est le premier truc qu’il regarde. 

Adapté à la cible

Deuxième chose qu’il va regarder l’algorithme des Reel, c’est « Est ce que ce contenu, il est fait pour toi ? » Est ce que la piste audio ou les éléments visuels de la vidéo sont susceptibles de te plaire ? Là, il y a de l’IA forcément. Ils détectent et c’est pour ça que quand tu es là, peut être ceux qui nous écoutent sont déjà fait le constat en disant « J’entends toujours cette musique. À chaque fois que j’ouvre Reel d’Instagram, j’entends cette musique tendance en boucle. En fait, Instagram a compris que cette musique, quand elle tombait, vous restiez un petit peu plus longtemps, donc il va te la reproposer.

[00:28:08.020] – Thibault

Ça aussi, c’est intéressant quand je suis créateur de contenu, d’identifier les musiques qui sont dans mes niches communautaires, parce que souvent, ces musiques, elles sont… Quand je fais du foot, j’ai tel type de musique, quand je suis plutôt sur les animaux, j’ai tel type de musique. Et puis de pouvoir les intégrer dans mes contenus. 

Vitalité de l’auteur

Et puis, autre point que va prendre en compte Reel, et là, on va y revenir, c’est le sujet de la vitalité de l’auteur. Instagram prend en compte tous les signaux de popularité de mon compte initial pour me pousser dans Reel. Est ce que mon compte, il publie fréquemment ? Est ce que le niveau d’engagement sur mon compte au global est plutôt élevé ? Et puis aussi, ça, c’est la première fois qu’on entend Instagram s’exprimer là dessus. Est ce que mon compte a un certain nombre d’abonnés ? Et oui, jusqu’à présent, c’était un peu de tabou ça. On pensait que le sujet du nombre de followers n’avait pas d’implication dans les algorithmes d’Instagram. Dans Reel, un petit peu quand même. D’ailleurs, je vous invite à faire le test. Vous allez dans l’algorithme de Reel, dans votre feed avec tous les Reel qui s’enchaînent.

[00:29:08.370] – Thibault

Puis à chaque fois que vous en voyez un proposé par Instagram, vous cliquez sur le compte, vous allez voir qu’il n’y a que des comptes qui ont dépassé les 10 000. Il n’y a pas beaucoup de comptes en dessous de 5 000 abonnés.

[00:29:19.180] – Estelle

Ok, c’est intéressant. Ça veut dire quand même que pour créer, pour me rendre visible sur Instagram, il faut que j’ai des abonnés. Parce que vu que mon entrée de tunnel, c’est les Reels et que les Reels, ils les proposent principalement quand tu as déjà peut être 5 000 abonnés, il faut faire ce travail de trouver ces premiers abonnés, ses premiers 5 000, 10 000 abonnés pour pouvoir vraiment profiter d’Instagram ?

[00:29:42.080] – Thibault

Ça va m’aider. Ce n’est pas le seul point. Parfois, tu as des contenus qui sont proposés et qui sont issus de petits comptes. D’ailleurs, Instagram continue à le dire ouvertement. Moi, dans les tests que je fais, ce n’est pas tout à fait ça que je vois, mais disons que ça aide. Je pense surtout que ce qu’il faut se dire quand je fais un Reel, c’est pas oublier qui va le consommer et comment. Bien sûr, les gens qui sont abonnés à mon compte, ils vont le voir, ce contenu Reel, ils vont le voir au cœur de ma grille, ils vont le voir sans doute apparaître dans leurs feed, mais si j’ai un besoin de découvrabilité de mon compte, si j’ai besoin de faire de la conquête, il va falloir que je travaille habilement mes contenus reel et les pensées très grand public, vraiment être attentif là dessus, se dire « Ça va s’intercaler autour de contenus divertissants. » Comment je peux parler de mon produit, de mon activité de façon un tout petit peu habile pour être divertissant, pour être récréatif, on va dire, et pas être assommant, puisque je vais m’adresser à des gens qui ne me connaissent pas.

Résumé

[00:30:38.400] – Estelle

Super intéressant. Je vais essayer, ça va être difficile, mais je vais essayer de résumer toutes les pépites que tu nous as données aujourd’hui. 

Qu’on comprenne bien, Instagram, ça n’est pas un algorithme, mais c’est plusieurs algorithmes et selon l’endroit sur lequel on se trouve, l’algorithme ne va pas fonctionner de la même façon. Vraiment, l’information que je trouve ultra centrale, que je retiens de tout ce que tu m’as dit, c’est qu’on ne va pas travailler les éléments de la même façon en fonction de où on va se trouver dans le funnel. On parlait de tofu, mofu, bofu. Si jamais ça ne vous parle pas tofu, mofu, bofu, top of funnel, mofu, middle of funnel et bofu, bottom of funnel. C’est à dire tofu, on est vraiment tout en haut, on vous découvre, mofu, on commence à créer une relation et bofu, c’est le moment de la conversion ou en tout cas, vraiment d’une relation beaucoup plus présente. Et là, ce que j’entends de ce que tu me dis, c’est qu’on a vraiment des lieux dans Instagram qui vont être différents selon où on se place. Et on peut, pour schématiser, mettre tofu, top of funnel » en découvrabilité sur les Reels.

[00:31:47.070] – Estelle

On va pouvoir mettre en « middle of funnel » le feed et en « bottom of funnel » pour convertir ou en tout cas être beaucoup plus proche, on va avoir les stories

C’est vraiment important d’aller travailler son contenu en fonction de son funnel et d’avoir bien… Déjà d’avoir construit son funnel, d’avoir en tête ce qu’on veut raconter à notre audience. J’en reviens, ça me fait rire, Thibault, à tous les épisodes, quasiment des 180 et quelques épisodes qu’il y a, je parle du persona, du fait qu’il faut connaître et comprendre son persona, tout par de là.

[00:32:18.730] – Thibault

On est 100% d’accord, Estelle.

[00:32:20.310] – Estelle

C’est la base. C’est la base, ça se vérifie à chaque fois. Il faut comprendre comment fonctionne notre persona, parce qu’on ne va pas lui raconter les mêmes choses selon où il en est dans la relation avec nous, tout simplement, et que donc, on va utiliser les Reels, le feed et les stories de façon différente. 

Je vais essayer de retrouver les différents points que tu nous as donnés parce que vraiment, tu nous as donné plein de pépites. Je pense que je ferai un résumé de tout ce que tu nous as dit. Il y avait trop d’infos. Je ferai un résumé que je mettrai à disposition en téléchargement sur les notes de l’épisode. 

Mais alors, tu nous as parlé d’abord du feed. Le feed, tu nous as dit, il y a cinq trucs vraiment importants à prendre en compte. Qu’est ce qu’il regarde ? L’algorithme. Il va regarder ce que j’aime. Il va regarder la vitalité du compte. Il va regarder la géolocalisation du compte. Il va regarder qu’est ce que j’ai oublié ? La viralité du post et il va regarder les interactions directes. Si je dis des bêtises, Thibault,  tu m’arrêtes.

 Pour les stories, qu’est ce qu’il va regarder ?

[00:33:21.340] – Estelle

Il va regarder l’historique d’affichage dans les stories pour définir leur ordre. Il va regarder aussi l’engagement avec la story et puis la relation avec le compte. Ma relation avec quand quelqu’un post dans son feed classique, comment est ce que j’engage avec lui ? 

Et pour les reels, là, on est sur du 100 % contenu recommandé, donc on est sur de la vraie découvrabilité. Et on va regarder l’historique, on va regarder ce qui me plaît, ce qui me fait engager. Typiquement, tu donnais l’exemple de la musique. Quand il y a telle ou telle musique, j’ai tendance à regarder plus. Et puis on va regarder la vitalité de l’auteur avec notamment probablement le nombre d’abonnés. 

J’ai essayé de faire un résumé assez rapide de tout ce que tu nous as dit. Pardon, j’allais dire le mot révolutionnaire pour moi, mais je te promets Thibault, c’est pas pour être sympa. J’ai découvert vraiment plein de trucs. Je suis certaine, certes, je ne suis pas du tout une spécialiste d’Instagram, mais je suis certaine que les gens qui écoutent le podcast du Marketing ont découvert plein, plein de choses aujourd’hui.

[00:34:30.460] – Thibault

Merci beaucoup.

[00:34:32.230] – Estelle

Beaucoup Thibault d’être venu sur le podcast du Marketing. Tu es le bienvenu absolument.

[00:34:37.140] – Thibault

Quand tu veux sur le podcast. Merci Estelle. Déjà, je suis ravi si ça a pu donner un coup de pouce à tout le monde. Et puis peut être que ça va te donner envie de te relancer sur Instagram, Estelle. Donc ça serait avec plaisir si j’ai pu modestement contribuer.

[00:34:52.510] – Estelle

Écoute, génial. Allez écouter Le Super Daily, c’est tous les jours, tous les matins, un nouvel épisode. Vous allez prendre plein, plein, plein de pépites sur les réseaux sociaux, sur Instagram, mais pas que, sur tous les réseaux sociaux et la création de contenu en général. Donc allez y, allez les écouter. Et puis, donnez leur de la force parce que 1 000 épisodes, c’est quand même totalement dingue. Où est ce qu’on peut ? Je vais remettre bien sûr toutes les adresses et les URL et tout dans les notes de l’épisode. Mais Thibault, si on veut en savoir plus sur toi, si on veut écouter le Super Deli, si on veut découvrir ton agence, où est ce qu’on peut te retrouver ?

[00:35:26.300] – Thibault

Dis moi. Alors, @Supernatifsupernatifs, S UPERNATIPS. TIFS à peu près sur toutes les plateformes. Là où vous êtes, nous y sommes. Et puis vous pouvez venir me parler avec grand plaisir sur LinkedIn. Thibault Tourvieille de Labrouhe, j’aurai grand plaisir à papoter avec vous.

[00:35:43.810] – Estelle

Génial. Merci infiniment Thibault.

[00:35:45.810] – Thibault

Merci Estelle. Un grand merci pour l’invitation


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