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C’est quoi les signaux faibles – Episode 227

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Plongez avec moi dans l’univers des signaux faibles pour comprendre ce que c’est, comment les identifier, comment les utiliser, l’impact direct qu’ils ont sur nos stratégies marketing, et puis comment ne pas tomber dans les pièges (parce que oui, ce serait trop simple sinon).

 

 

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Transcription de l’épisode

Introduction

Vous écoutez le podcast du marketing, épisode 227.

Bonjour et bienvenue, je suis Estelle Ballot et je suis ravie de vous recevoir sur le podcast du marketing. A chaque épisode, je vous propose d’analyser les techniques marketing qui marchent, pas à pas et très concrètement, pour développer votre activité.

Notre cerveau est plus rapide que nous. Il découvre, il analyse, il comprend, il adapte, il retient, et il fait tout ça sans qu’on ait eu le temps de s’en rendre compte. Il va plus vite que nous. Et il sait plus de choses que nous le croyons. Certains appellent ça l’intuition, je dis que c’est de la connaissance inconsciente. Nous percevons sans nous en rendre compte des signaux de la société. Nous comprenons des codes, des évolutions, des analogies sans les verbaliser. Ce sont les signaux faibles. Et ils nous permettent d’aller plus vite dans notre business. Si vous savez les utiliser, vous avez une grosse longueur d’avance sur les autres. Dans cet épisode, je vous propose de plonger dans l’univers des signaux faibles pour comprendre ce que c’est, comment les identifier, comment les utiliser, l’impact direct qu’ils ont sur nos stratégies marketing, et puis bien comment faire pour ne pas tomber dans les pièges, parce que oui, ce serait trop simple, sinon il y a des pièges. Allez, c’est parti, je vous emmène dans l’univers des signaux faibles.

Qu’est-ce que les signaux faibles?

Alors qu’est-ce que c’est que ces signaux faibles ? Eh bien ces signaux faibles, ce sont des indices, des codes, des petits éléments au sein de notre société, partout autour de nous, dans notre environnement, que l’on ne voit pas de façon nécessairement consciente, mais qui viennent s’imprégner dans notre esprit pour nous dire qu’il y a quelque chose qui est en train de se modifier, un bouleversement naissant, quelque chose qui va changer. En fait, c’est l’annonce d’une nouvelle. tendance sociétale, ce sont des éléments de fond, ce sont des codes que l’on décode justement inconsciemment mais qui s’inscrivent dans notre esprit.

Signaux faibles vs Données bruyantes

Alors attention ces signaux faibles, il ne faut pas les confondre avec ce qu’on appelle les signaux bruyants, les données bruyantes. Ben oui, c’est-à-dire en gros les données bruyantes, qu’est-ce que c’est ? C’est les tendances actuelles, c’est la mode, c’est ce qui se passe actuellement, c’est l’actualité, c’est tout ce qui se passe autour de nous. Toutes les informations qu’on a et que pour le coup on décode assez facilement, consciemment. Non, ça ce sont les données bruyantes. Nous ici on parle des signaux faibles, de tout ce qui se passe un petit peu sous le tapis, discrètement, mais qui en fait… annonce des choses qui vont arriver à l’avenir de façon soit rapide, soit beaucoup plus lointaine.

Un avantage significatif

Et ça, évidemment, ça nous donne un avantage concurrentiel mais significatif. Si vous savez presque prédire l’avenir, si vous sentez les choses en amont avant qu’elles n’arrivent, vous êtes en avance de phase par rapport à tout le monde. Et ça va vous permettre, bien évidemment, de mettre en place des choses pour vous préparer à ces nouveaux changements. Mais pour savoir faire ça, pour lire ces signaux faibles, pour les comprendre, il faut savoir un petit peu. Lire entre les lignes et puis extrapoler, c’est toute la difficulté des signaux faibles.

Collecter les données

Alors comment est-ce qu’on fait pour collecter ces fameux signaux faibles, pour les identifier, pour les prendre et les faire nôtres ? Moi je pense qu’idéalement, il faudrait une combinaison de trois facteurs. Premier facteur, c’est l’expertise humaine, c’est votre capacité à vous à identifier ces signaux faibles. Deuxième élément, c’est l’analyse de données. Vous allez avoir énormément d’informations, comment faire pour l’analyser correctement. Et puis le troisième élément… que vous allez pouvoir intégrer, c’est l’intelligence artificielle. L’intelligence artificielle, ça va être un outil formidable justement pour nous aider à naviguer au sein de toutes ces informations et identifier quelles sont les informations qui ont une réelle importance.

L’expertise humaine

Alors, l’expertise humaine, qu’est-ce que c’est ? C’est votre capacité à prendre conscience de votre inconscient. Je répète, votre capacité à prendre conscience de votre inconscient. Vous n’allez pas pouvoir réellement… identifiez les signaux faibles vous-même. En revanche, vous allez pouvoir prendre conscience du fait que votre cerveau va plus vite que vous. Votre cerveau est capable de décoder des dizaines, voire des centaines de signaux faibles en permanence. Donc, si vous en avez conscience, si vous avez conscience que votre cerveau va plus vite que vous, votre cerveau connaît des choses sur la société, sur le fond de la société, sur ce qui est en train. de changer dans la société, si vous en prenez conscience, vous allez plus facilement l’écouter. D’aucuns appellent ça l’intuition. En fait, l’intuition ne sort pas de nulle part. C’est encore une fois votre cerveau qui décode des choses qu’il n’a juste pas verbalisées. Ça n’est pas clair, vous ne savez pas, vous n’avez pas une raison A plus B qui vous amène là parce que votre cerveau va plus vite que vous.

L’analyse des données

Deuxième élément, c’est l’analyse de données. Oui, évidemment, il va falloir consciemment, là pour le coup, aller chercher des informations, aller se documenter, aller être, je dirais, curieux de notre société, de notre environnement. Si on parle de business, de notre environnement direct, de notre entreprise, bien sûr. Plus on va être curieux, curieuse, plus on va aller chercher. à s’imprégner de cette société, à comprendre cette société, à se documenter, à lire des choses, des études peut-être, qui ont été faites, et d’aller chercher surtout des sources très différenciées. Si vous vous contentez de prendre les mêmes sources en permanence, les sources qui en fait sont d’accord avec vous, sont d’accord avec ce que vous faites, ce que vous pensez, c’est toujours cette problématique du biais de l’entre-soi finalement, vous allez avoir une vision assez obtue. Si en revanche, vous êtes capable d’ouvrir et de diversifier votre collecte d’informations, votre documentation, vous allez pouvoir alimenter votre cerveau de façon bien plus large et donc collecter beaucoup plus d’informations et potentiellement réussir à attraper plus de signaux faibles.

Utilisation de l’IA

Et puis, troisième élément, c’est cette fameuse IA qui arrive, qui nous submerge un peu, parce qu’on la voit arriver, bien sûr, de tous les côtés. Comment l’utiliser ? Eh bien là, alors je n’ai pas forcément d’outil là tout de suite à vous donner, mais simplement gardez-le en tête, ayez conscience que l’IA va pouvoir vous aider à collecter ces données et surtout à trier ces données, à définir quels sont les éléments qui vont être importants, avoir des concordances entre… différents éléments, c’est déjà ce que l’IA fait notamment dans la médecine qui va permettre d’aider d’aller plus vite dans la compréhension d’une maladie, de symptômes, de pouvoir relier différents symptômes ensemble pour comprendre quelle pathologie atteint un patient par exemple. Et bien là, on va faire la même chose, c’est-à-dire qu’on va trouver des concordances entre différentes documentations qui vont venir nous amener à mettre en avant certains signaux faibles qui sont en train d’émerger peut-être plus fortement que d’autres.

En fait, l’idée ici de cette collecte d’informations, c’est d’être capable de transformer ces signaux faibles en insights stratégiques, c’est-à-dire de voir comment ces signaux que nous envoie la société, ces tendances, ces mouvements, ces choses qui sont en train de bouger, de changer, d’évoluer, vont pouvoir être applicables en insights, en informations concrètes qui vont nous aider pour notre stratégie marketing, notre stratégie d’entreprise. C’est ça. le véritable enjeu.

Exemples concrets

Alors justement, on parle de notre société, de notre entreprise. Comment est-ce qu’on va pouvoir utiliser ces signaux faibles concrètement dans notre entreprise ?

Compréhension du marché

La première chose, qui pour moi est une chose fondamentale, et je sais que beaucoup de marketeurs, beaucoup d’entrepreneurs passent un petit peu à côté parce qu’ils n’y croient pas, et pourtant ça a un vrai fondement scientifique, ces fameux signaux faibles, c’est d’écouter notre intuition. pour pouvoir avoir une vision concrète de notre environnement immédiatement. J’entends très souvent, notamment au lancement d’une entreprise ou au lancement d’un nouveau produit, j’entends très souvent des gens me dire Ah ben oui mais Estelle, attends, c’est très très compliqué parce que je ne sais pas qui sont mes futurs clients, je ne sais pas véritablement quelle est leur problématique, tout simplement parce que je n’ai pas de clients, donc je n’ai pas pu leur parler, donc c’est un petit peu le chat qui se mord la queue. Comment savoir quelle est la problématique de mes clients, qui sont mes futurs clients, qui va être intéressé ? par mon produit ou mon service, si je n’ai pas encore ni de produit, ni de service, ni surtout de client. Et bien, comment est-ce qu’on va faire ça ? On va écouter notre intuition, parce que elle, notre intuition, c’est quoi ? C’est notre cerveau qui a déjà décodé ces fameux signaux faibles et qui sait déjà à quoi va ressembler notre client, qui va être intéressé par notre produit, notre service, quelle est leur problématique réelle, à quoi, à quel problème, à quelle douleur va-t-on répondre ? Tout ça, en général, on le sait, on en a une petite idée. On n’est pas sûr. Attention, ça reste de l’intuition. On n’est pas sûr à 100%. Mais il n’empêche que, bien souvent, on a raison. Et pourquoi est-ce qu’on a raison ? Parce que, encore une fois, notre cerveau a décodé beaucoup plus d’informations qu’on ne l’a verbalisées. Autre utilisation des signaux faibles, c’est la prévision d’une évolution. Vous avez un produit, un service, vous êtes sur un marché, vous êtes installé et les signaux faibles vont pouvoir vous aider à déterminer une évolution future, quelque chose qui va arriver, quelque chose qui va se produire. Probablement, encore une fois, on n’est pas dans du 100%. On n’est jamais sûr avec les signaux faibles. Ce sont des tendances, ce sont des possibilités, des choses qui bouillonnent et qui sont en train de venir.

Exemple : la mode

Je vous donne un exemple concret, la mode. Mais oui, la mode, qu’est-ce que vous avez ? Vous avez la mode de tout un chacun, du prêt-à-porter. Vous, moi, certainement, on va acheter nos habits dans des grandes chaînes, des marques installées. Alors, les marques sont très, très diverses. Certes, il n’empêche que c’est du prêt-à-porter. Mais le prêt-à-porter est construit sur quoi ? sur le luxe, sur les défilés de mode, les grands créateurs. Et ces grands créateurs, souvent on se dit, quand on regarde les défilés, en tout cas moi c’est ce que je me dis, on se dit, oui bon, mais enfin, qui va porter ça ? Franchement, c’est quand même un peu extravagant. Mais oui, c’est extravagant parce que ce sont des tendances, ce sont des précurseurs. C’est sur ces éléments-là que la mode de prêt-à-porter, pour tout un chacun, pour la majorité du marché, c’est-à-dire pour l’avenir, va se construire. En fait, ce que vous avez dans les défilés de mode, c’est la transcription des signaux faibles. Et ça, il y a des sociétés qui travaillent là-dessus. Ça ne sort pas de nulle part. Quand vous avez des grands créateurs de mode qui vous proposent des grandes tendances, d’ailleurs souvent vous remarquez que c’est assez étonnant, les créateurs de mode ont travaillé chacun dans leur coin et pourtant il y a quand même des éléments qu’on retrouve, des couleurs parfois, des textures, des formes qu’on va retrouver chez plusieurs créateurs. Ce n’est pas un hasard, c’est parce qu’ils ont décodé. les mêmes signaux faibles et vous avez des entreprises qui travaillent à la définition, à imaginer, à comprendre, à trouver, à identifier ces signaux faibles. Une entreprise qui s’appelle notamment Nelly Rodi. qui va vendre des catalogues de tendances, vraiment des cahiers de tendances, c’est des classeurs en fait, dans lesquels tous les ans ou à toutes les saisons, en l’occurrence sur la mode, va pouvoir venir proposer les tendances qui vont venir dans les années à venir, très en amont, parce qu’ils viennent chercher ces fameux signaux faibles, ils vont aller décoder consciemment, pour le coup, les signaux faibles de la société. Ça a un réel impact. sur les entreprises, sur les créateurs de mode bien sûr, mais surtout sur les fabricants de prêt-à-porter parce que vous vous doutez bien qu’un jean, un pantalon, un t-shirt, une veste que vous achetez au printemps 2024, il aura été imaginé probablement deux ans, trois ans en amont. Il faut pour ça pouvoir décoder les futures tendances.

Netflix vs Blockbuster

Je vous donne un autre exemple de l’importance cruciale que peut avoir le fait de prévoir les futures tendances et de comprendre ces signaux faibles, de sentir ces signaux faibles. C’est un exemple très connu, un exemple qui nous vient des États-Unis mais qui est arrivé en France, vous allez le voir assez rapidement, c’est l’exemple Netflix Blockbuster. Netflix, maintenant on le connaît bien, Blockbuster en France on le connaît moins, mais Blockbuster c’était dans les années 90 le… gros mastodonte de la location de DVD, de la location de films, pour pouvoir regarder tranquillement chez soi, le samedi soir ou autre, un bon film à la télé, Blockbuster, tout le monde aux Etats-Unis allait chez Blockbuster. Et puis il y a Netflix, 1997, qui a été créé, c’est la date de 1997, Netflix, qui a été créé au début, c’était la même chose que Blockbuster, il permettait de louer des DVD. Et puis ils ont senti l’arrivée d’un changement, qui était le streaming. Le streaming qui est arrivé au début des années 2000, on pouvait commencer à regarder des films, à écouter de la musique sur Internet. Alors, c’était compliqué, il fallait télécharger, c’était plus ou moins légal, etc. Mais il se passait des choses. Netflix l’a senti. Et Netflix a pivoté son entreprise pour aller sur une entreprise de streaming vidéo. C’est le Netflix qu’on a maintenant, où en fait, alors ils ont un modèle par abonnement, mais il n’empêche que c’est de la location de vidéos. Blockbuster. En quelques années a disparu Netflix, ses plus de 200 millions d’abonnés à travers le monde. Parce qu’ils ont décodé les signaux faibles de la société. Alors évidemment, quand on pense Netflix, on se dit bien oui, mais attends, ça c’est une grosse entreprise, deux grosses entreprises, ça ne me concerne pas. Ben si, ça nous concerne quelle que soit la taille de notre marché, la taille de notre activité, la taille de notre entreprise. Et ça va nous concerner de plus en plus parce qu’avec le digital, je n’ai pas besoin de vous le dire, vous vous en êtes évidemment rendu compte sans moi, les choses vont de plus en plus vite. Les marchés évoluent de plus en plus vite, pivotent de plus en plus vite, changent de plus en plus vite. vous allez avoir de plus en plus de modifications au sein de votre marché, de votre business. Si vous décodez les signaux faibles, vous le saurez en amont, vous pourrez réagir. Si vous ne les décodez pas, vous serez toujours à la traîne et vous risquez comme Blockbuster. Quand bien même vous avez des épaules, vous êtes installé, vous avez des budgets, vous pouvez disparaître.

Donc en marketing, ces signaux faibles, ils vont nous servir à quoi ? Ils vont nous servir à aller plus vite pour comprendre nos marchés, à aller plus vite pour pivoter nos entreprises, à aller plus vite pour travailler de l’innovation, à aller plus vite pour changer, modifier, travailler l’avenir. Ça va nous permettre d’ajuster nos stratégies marketing en temps réel et pour le futur. Donc c’est absolument crucial.

Les écueils

Bon alors c’est super, là vous êtes en train de vous dire Bah mais c’est génial, je vais regarder les signaux faibles, j’en suis consciente, consciente, et maintenant je vais faire très attention à tous ces signaux faibles et je vais être en avance par rapport à tout le monde. Oui, bien sûr, monsieur, madame, mais il y a des pièges, évidemment, des écueils à éviter. Il y en a trois principaux pour moi.

Filtrer les data

Premier piège, c’est de faire attention à filtrer les infos, filtrer les datas. Vous allez avoir énormément de données. Il va falloir faire extrêmement attention de filtrer correctement. les informations, sinon vous allez crouler sous la masse de data.

L’interprétation des signaux

Deuxième élément important, deuxième écueil, c’est de bien interpréter les signaux. Et ça, c’est le nœud du problème, c’est votre capacité à vous projeter sur les implications futures. Et ça, ce n’est pas scientifique. Donc, il va falloir travailler dessus et accepter qu’on va potentiellement se tromper. Il faut garder en tête que c’est un petit peu regarder dans une boule de cristal. A priori, on n’est pas sûr du tout que c’est ça qui va se passer. Donc, il faut avoir un plan A, un plan B, un plan C, parce que potentiellement, ça va arriver, mais potentiellement, ça n’arrivera pas. Ne mettez pas tout votre budget sur ce que vous pensez d’un signal faible qui est passé par là, parce que peut-être que ça marchera et vous allez devenir le futur Netflix, mais peut-être que ça n’arrivera pas du tout.

La sur-interprétation

Et puis, troisième écueil, c’est la surinterprétation. C’est le fait, d’un coup, de voir des signaux faibles partout. Oh, j’ai vu que le feu est passé au rouge, c’est un signal faible ! Oh, j’ai vu qu’un tel a mis un pub le, c’est un signal faible ! Oh, j’ai vu que… Non, attention, des signaux faibles, oui, il y en a énormément, mais tout n’est pas un signal faible. Il faut aller travailler des concordances pour s’assurer que ce que l’on voit, c’est une tendance de fond qui est en train d’émerger. Encore une fois, ça ne va pas être scientifique.

Eviter les pièges

Alors comment est-ce qu’on fait pour éviter de tomber dans ces pièges ? Parce que c’est bien joli, mais enfin c’est quand même pas simple, vu que de toute façon, ça n’est pas scientifique.

Ne pas aller trop vite

La première des choses à faire, c’est un petit peu l’inverse de ce que je viens de vous dire, c’est de ne pas aller trop vite. Ça n’est pas parce que vous sentez quelque chose qu’il faut tout de suite pivoter. En revanche, si vous sentez quelque chose, vous pouvez tester. Mettre une part de vos ressources, de votre budget, de vos ressources en temps, peu importe, ou en homme, de mettre une part sur ce signal faible, mais ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier, sur quelque chose qui n’existe pas encore. Donc attention, prenons quand même le temps de réfléchir.

Une attitude questionnante

Deuxième élément, toujours maintenir une attitude questionnante. Être capable de regarder les choses avec une certaine prise de recul et se demander si véritablement c’est un signal faible. Un. Et deux, si ce signal faible a tendance à évoluer de façon plus pérenne. Parce que, c’est pas parce que quelque chose commence à bouillonner qu’il va continuer de le faire. Donc, toujours une attitude questionnante.

Le biais d’expérience

Ne soyez pas trop sûr de vous. Ne vous dites pas, je suis sûr que c’est ça l’avenir du streaming vidéo. En réalité, vous n’en savez rien. Et toujours avec cette idée de confiance en soi, attention au biais d’expérience. Le biais d’expérience, c’est un peu le problème du gourou. Vous savez, il a beaucoup d’expérience, il sait parce qu’il a déjà vécu tout ça. Et ça s’est toujours passé comme ça. Quand il a dit Regardez, c’est ça qui va arriver eh bien c’est ça qui est arrivé. Parce qu’effectivement, il a de l’expérience. Et c’est peut-être vous, ce gourou, c’est peut-être vous qui vous dites Non mais moi, j’ai 20 ans de marketing derrière moi, je sais bien comment ça se passe, ça s’est toujours passé comme ça. Oui, mais ça…

La théorie du Black Swan

C’est la théorie du black swan. C’est pas parce que quelque chose s’est toujours passé comme ça qu’il va continuer à se passer comme ça. La théorie du black swan, c’est quoi ? Je vous le dis en deux mots, mais c’est passionnant comme théorie. C’est les Européens qui pensaient que les signes étaient tous blancs. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient toujours vu que des signes blancs. Jusqu’au jour où ils sont allés en Australie, ils ont découvert l’Australie, et là, pouf, il y a des signes noirs en Australie. Boum, bam, raté. Et ça fait écrouler toute leur croyance autour du signe. Et ça… Eh bien, qu’est-ce que c’est ? Ça veut dire que quelque chose que l’on ne sait pas exister peut avoir plus d’importance sur notre théorie que ce que l’on sait. Donc attention au fait de croire que l’on sait parce que ça s’est toujours passé comme ça. Il suffit qu’une fois, ça ne se passe pas comme ça, pour faire écrouler toutes vos croyances.

Récapitulatif

Donc je vous récapitule ces signaux faibles. Qu’est-ce que c’est ? Ce sont les petits signaux de la société que vous voyez de façon inconsciente. Votre cerveau les emmagasine, peut les analyser, peut les intégrer à sa compréhension du monde. C’est souvent ce qu’on appelle l’intuition, mais en fait c’est votre vision de la société telle qu’elle évolue. Ces signaux faibles, ils sont extrêmement importants pour… votre entreprise, votre stratégie, vos évolutions marketing, parce que c’est ce qui va vous permettre d’être en avance de phase pour comprendre ce qui va se passer sur votre marché dans le futur. Et on le sait, sur le digital, les choses vont très vite, les marchés évoluent en permanence. Donc, plus vous serez prêt, prête en amont, plus vous serez capable d’affronter les modifications et de faire pivoter quand il faudra faire pivoter votre entreprise, votre entreprise ou votre stratégie marketing. Alors ces signaux faibles vont vous permettre de comprendre votre marché, votre environnement de façon immédiate. Et notamment lorsque vous êtes sur un lancement de produit que vous ne connaissez pas encore véritablement ce marché, les signaux faibles vont vous permettre d’avoir déjà de l’information sur votre fameux client cible, sur ses attentes, ses douleurs, ses besoins. Vous le savez déjà parce que votre cerveau a décodé des signaux faibles. Ça va aussi vous permettre… de sentir les futures tendances, ce qui va changer dans la société et donc de prévoir vos prochaines stratégies marketing. Je vous ai donné un gros exemple, c’est l’exemple Netflix, Blockbuster. Blockbuster, dans les années 2000-1900, c’était le géant aux États-Unis de la location de DVD. Et puis en 1997, Netflix arrive, ils font de la location DVD comme Blockbuster, ils sont beaucoup plus petits, sauf qu’ils commencent à pressentir des signaux faibles qui disent que, eh bien… Le streaming arrive, les gens ne veulent pas nécessairement un objet physique aller dans une boutique, mais ils vont pouvoir depuis chez eux en fait aller regarder des vidéos. Le streaming à l’époque c’est vraiment quelque chose d’un petit peu spécifique parce qu’il faut avoir des connaissances informatiques pour pouvoir le travailler, mais Netflix a bossé dessus et Netflix maintenant c’est 200 millions d’utilisateurs, plus personne ne va louer un DVD dans une machine automatique au coin de la rue et tout le monde. Regarde ces films tranquillement à la maison depuis son Netflix de 100 millions d’utilisateurs. Donc attention aux signaux faibles, ça peut casser des business, créer des business. Les risques, les pièges que vous allez avoir avec les signaux faibles, il y a trois grands pièges. Un, votre capacité à filtrer les infos, parce que des infos, vous allez en avoir énormément. Si vous commencez à y prêter attention, vous verrez que de la data, il y en a beaucoup. Identifier les signaux faibles au sein d’une grande masse d’informations, c’est ça qui va être crucial. Deuxième risque, c’est l’interprétation des signaux, votre capacité à vous projeter, à créer, des implications futures, à les identifier. Ça, ça va changer les choses et malheureusement, ça n’est pas scientifique. Et puis, troisième risque, c’est la surinterprétation. C’est le fait tout simplement de voir des signaux faibles partout, de ne plus être capable de se dire, c’est celui-là qui va changer les choses et de voir tous des changements dans tous les éléments de la société. Là, évidemment, ça ne va pas marcher. Comment faire pour éviter ces trois pièges ? Première chose, c’est de ne pas aller trop vite. Ne pivotez pas à chaque fois que vous sentez un signal faible. Parce que, eh bien, évidemment que tout ne va pas fonctionner. Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier. Testez des choses, certes. Regardez, attendez, soyez prêts. Mais ne lancez pas tout votre budget, vos ressources sur la base d’un signal faible. C’est quand même très risqué. Deuxième élément, maintenez une position, une attitude questionnante. Ne soyez pas trop sûr de vous. Et c’est un petit peu mon troisième point aussi. C’est attention à ce biais d’expérience. On est souvent… sûr de nous parce que toutes les choses se sont toujours passées comme ça, on a toujours pris peut-être les bonnes décisions, on a toujours réussi à trouver notre chemin, ce n’est pas parce que ça s’est toujours bien passé que ça se passera bien dans le futur. Donc gardez cette posture humble pour ne pas tomber dans le piège de la surconnaissance et la surinterprétation.

Conclusion

On arrive à la fin de cet épisode, j’espère que j’ai aiguisé votre curiosité sur ces fameux signaux faibles, que vous allez en tout cas prendre conscience que votre intuition, elle ne sort pas de nulle part et qu’elle a une véritable valeur. Peut-être prendre conscience que tout ce qui se passe dans la société est intéressant et que donc vous avez intérêt à vous documenter, à regarder, à prêter attention parce que plus vous prêterez attention, plus vous allez entraîner votre cerveau à aller chercher ces signaux faibles et que ça, ça va vous permettre de prendre une sacrée avance sur vos concurrents. Si vous avez aimé cet épisode et que vous voulez en savoir plus sur le podcast du marketing, un petit peu rentrer dans les coulisses du podcast du marketing, eh bien, je vous propose de nous rejoindre avec ma newsletter. On est presque 10 000 à ouvrir, à lire, à recevoir cette newsletter toutes les semaines. J’envoie un email par semaine en général. Dans cet email, vous avez des infos sur les podcasts de la semaine. Vous avez tous mes cadeaux bonus. Vous avez des informations en plus sur mes événements, les événements auxquels je participe. Parfois… des places à gagner, des petits concours. Et puis, vous avez les backstage de mon activité, mes infos, les éléments un peu plus personnels. Je ne les mets pas sur les réseaux sociaux parce que je n’ai pas envie. Mais en revanche, dans ma newsletter, c’est un peu les copains. Donc, je rentre dans beaucoup plus de détails sur ce que je fais, moi, dans mon activité business et comment je vois les choses. Pour recevoir cette newsletter, c’est très simple. Vous allez sur le podcast du marketing.com slash newsletter.

Je vous dis à très vite. 

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