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Passer du statut de salariée à celui d’entrepreneuse, ce n’est pas qu’un changement d’activité, c’est un changement de posture, de rapport à soi et à l’action.
Avec Laurence Poignet, on a décortiqué les pièges dans lesquels on tombe souvent sans s’en rendre compte : croire que se lancer, c’est forcément se vendre, attendre un business plan parfait avant de bouger, ou encore chercher des validations extérieures avant de prendre une décision.
Cet épisode, c’est une invitation à faire le pas de côté nécessaire pour voir l’entrepreneuriat autrement.
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Transcription de l’épisdode
Quand on parle de reconversion ou de création d’entreprise, on pense souvent stratégie, business model, positionnement. Mais on oublie presque toujours une étape fondamentale : celle du basculement identitaire. Passer du statut de salariée à celui d’entrepreneuse, ce n’est pas qu’un changement d’activité, c’est un changement de posture, de rapport à soi et à l’action.
J’ai eu envie de consacrer un épisode à ce sujet parce que je vois encore trop de femmes talentueuses se perdre dans les premières étapes de leur aventure entrepreneuriale, persuadées qu’il leur manque un outil, une expertise ou une autorisation extérieure pour avancer. Or, ce qui manque souvent, ce n’est pas la compétence ou la motivation, mais cette permission intérieure de faire autrement, de décider pour soi, de sortir d’un schéma d’attente pour entrer dans un mouvement d’autonomie.
Avec Laurence Poignet, on a décortiqué les pièges dans lesquels on tombe souvent sans s’en rendre compte : croire que se lancer, c’est forcément se vendre, attendre un business plan parfait avant de bouger, ou encore chercher des validations extérieures avant de prendre une décision. Cet épisode, c’est une invitation à faire le pas de côté nécessaire pour penser — et surtout vivre — l’entrepreneuriat autrement.
Estelle (00:28.062)
Bonjour Laurence, bienvenue sur le podcast du marketing. Écoute, je suis ravie de te recevoir aujourd’hui Laurence, on va parler un petit peu, je dirais qu’on va parler mindset, on va se positionner un petit peu différemment de d’habitude sur ce podcast. Là aujourd’hui on va parler de toutes ces personnes, je sais qu’elles sont nombreuses à nous écouter sur le podcast, toutes ces personnes qui sont peut-être encore salariées, ou en tout cas dans une posture de salarié, qui ont été salariées peut-être toute leur carrière.
Laurence (00:31.393)
Bonjour Estelle !
Estelle (00:55.874)
et qui ont envie d’aller vers l’entrepreneuriat. Mais ce passage de salarié à entrepreneuriat, n’est pas toujours si évident que ça. En tout cas, il a des choses à mettre en place. On va en parler aujourd’hui avec toi, Laurence, avant qu’on rentre dans le vif du sujet. Laurence, est-ce que tu peux nous dire qui tu es et ce que tu fais ?
Laurence (01:12.085)
Avec plaisir, je suis Laurence Poignet, suis spécialiste de l’entrepreneuriat féminin. Il faut savoir que je suis entrepreneuse depuis une dizaine d’années, que j’ai été presque, je suis une vieille dame maintenant, 17 ans salarié d’entreprise auprès de patrons de grosses françaises. J’ai fait cette reconversion en 2015 avec une certification de coach professionnelle.
Et ensuite, je ne suis pas tout de suite lancée dans l’entrepreneuriat, dans l’accompagnement des entrepreneurs, de celles qui voulaient passer de salarié à entrepreneur. Au début, j’ai fait un peu comme tout le monde, j’ai voulu coacher tout le monde et du coup personne, parce que je n’avais pas de stratégie. Le grand classique, ce qui fait qu’après avoir épuisé mon réseau premier, j’ai bien compris qu’il allait me falloir une stratégie.
Estelle (01:51.982)
classique.
Laurence (02:00.677)
Et puis finalement j’ai évolué vers de la formation mais il a un an j’ai tout refondu et c’est là où je me suis dit bon j’ai une expérience d’entrepreneuse je suis passée par plein de par toutes les erreurs et maintenant j’ai envie de transmettre ça et surtout de les éviter à celles qui veulent se lancer.
Estelle (02:16.714)
Moi, génial. Mais moi, trouve que c’est une période, tu vois, qui est tellement charnière, ce moment où, effectivement, on se dit, tiens, j’ai envie de changer de façon de travailler pour plein de raisons différentes. D’ailleurs, on l’évoquait en off, juste avant d’enregistrer. Parfois, c’est parce qu’on en a marre. Parfois, c’est parce qu’on vient de perdre son job et qu’on se dit, tiens, je n’arrive pas forcément à retrouver ce que je veux. Peut-être que je peux créer mon emploi. Il y a mille une raisons de se lancer dans l’entrepreneuriat.
Laurence (02:26.565)
télé.
Estelle (02:41.396)
Mais ce qui se passe de façon, je dirais, peu près commune, c’est qu’il quand même bien souvent des blocages, des freins, des… On n’est pas forcément… Ce n’est pas forcément si simple que ça, d’un point de vue même intellectuel, que de passer de la posture de salarié à la posture d’entrepreneur, d’entrepreneuse. Je n’ai jamais su comment il fallait dire, en tout cas, d’être son propre chef d’entreprise et de prendre ses propres décisions. Il y a plein de choses qui peuvent se passer dans notre tête. Toi, ton job…
c’est d’aider ces personnes-là justement à passer le cap. Et moi je trouve ça intéressant qu’aujourd’hui sur le podcast du marketing, on vienne en parler parce que je sais que c’est le cas pour beaucoup de gens et parfois des gens qui sont déjà à leur compte mais qui sont encore un petit peu coincés dans certaines, allez j’ai envie de dire croyances limitantes même si c’est un terme qui est utilisé plein plein de sauces mais c’est un petit peu ça. L’une des premières choses que j’entends, tu vas me dire si tu l’entends aussi mais c’est vraiment un truc qui revient tout le temps, moi-même je me suis dit maintes et maintes reprises, c’est
C’est compliqué pour moi d’être entrepreneur parce que je sais pas me vendre. Est-ce que ça c’est quelque chose que tu entends souvent ? Est-ce qu’il a quelque chose qu’on peut faire autour de ça
Laurence (03:47.45)
Alors c’est quasiment avec justement la peur d’en vivre, ça va avec, c’est je sais pas me vendre moi. Alors moi ce que j’explique de suite c’est que on ne va pas se vendre soi, c’est pas parce qu’on va mettre du coeur dans son activité de reconversion qu’on va se vendre soi. On va vendre d’abord une solution.
à des personnes que l’on aura choisies et que l’on aura surtout bien étudiées pour bien comprendre ce qu’on va leur apporter comme solution. Mais on vend surtout un service et une solution. Donc même s’il a un peu de soi dans la méthode, la première chose, c’est de se dire je suis d’abord, je vends un service. Et ça, quand on est salarié et même quand on vient juste de sortir du salariat pour se lancer, c’est pas clair du tout. Donc il y a cette peur et c’est pour ça qu’on se cache souvent derrière beaucoup de formations avant de se lancer, beaucoup d’approbations à droite à gauche
pas forcément voir qu’ils font des dégâts plus importants que le reste. Donc oui, c’est pas soi qu’on vend, mais ça il faut l’expérimenter pour le comprendre et puis avoir quand même un petit peu
plan, dirais, stratégique pour se rassurer, mais pas aller se rassurer auprès de paires qui vont vous… tout simplement, ça peut être des paires, ce que je veux dire, c’est que ce pas la peine de se relancer dans des formations spécifiques en prospection ou en marketing. Allons-y, allons-y, testons par nous-mêmes. On finit par savoir exactement ce qui nous convient.
Estelle (05:08.174)
Mais oui, non mais alors je suis 100 % d’accord avec toi et pourtant moi je suis formatrice. Mais c’est vrai ce que tu dis. Il y a énormément de gens qui utilisent la formation comme outil de procrastination. C’est-à-dire plutôt que de se… C’est très bien de se former. Attention, loin de moi l’idée qu’il ne faut pas se former. Il faut bien évidemment se former. Mais il faut se former à bon escient. Il faut se former pour des choses qui vont nous apporter dans notre pratique professionnelle. Il faut pas se former parce que ça nous permet de retarder un petit peu le moment où on va se mettre en action et on va faire des choses…
Laurence (05:19.013)
Hmm.
Estelle (05:34.306)
Parce que la réalité, c’est c’est en faisant qu’on va comprendre où sont les vrais problèmes, parce que les problèmes qu’on a imaginés sont rarement les bons. Donc où sont les vrais problèmes ? Et c’est en étant dans l’action qu’on va trouver les solutions, parce que c’est quand on est face à un problème en général qu’on se met à trouver la solution appropriée. Donc évidemment qu’il faut se former, mais évidemment qu’il ne faut pas rester coincé derrière cette histoire de formation. Et tu disais quelque chose d’intéressant, tu disais…
Bien souvent, on pense qu’on doit se vendre soi, alors que finalement, on vend un produit. Moi, souvent, ce que je dis, c’est… On pense très souvent plus ou moins tout et tous… Je pense qu’on a pensé ça, il va falloir que je me vende, que je me mette sur les réseaux sociaux, que je parle de ma vie, etc. Bon, d’abord, on fait bien ce qu’on veut.
Estelle (09:25.146)
Tu vois Laurence, l’une des questions, l’une des problématiques qui revient le plus souvent auprès, tu vas me dire si toi c’est la même mais qui me revient le plus souvent auprès des personnes qui se lancent et moi-même j’ai pu me poser cette question c’est qu’on dit bon mais moi je sais pas me vendre. Est-ce que ça c’est quelque chose que tu entends toi souvent
Laurence (09:45.404)
Alors oui, c’est même l’une des premières choses que j’entends avec, j’ai peur de ne en vivre, évidemment, et ça va avec. Donc la réaction première, c’est de se surformer, d’aller réinvestir sur des compétences complémentaires, souvent dans le métier de cœur, d’ailleurs même pas dans le métier d’entrepreneuse. Et ça, c’est le meilleur moyen de procrastiner et de ne jamais commencer à aller sur le terrain dans le dur à la rencontre de son futur client.
Estelle (10:09.518)
Ouais, c’est ce qu’on disait, les formations c’est bien mais attention aux formations, et c’est une formatrice qui vous dit ça, les formations c’est bien si elles sont ciblées et qu’elles ont un véritable intérêt professionnel pour votre pratique professionnelle. Attention à ne pas faire des formations juste pour reculer le moment où vous allez devoir vous mettre en action parce que la réalité c’est que c’est juste procrastiner, c’est juste avoir peur et c’est juste ne pas y aller alors que finalement c’est pas soi qu’on va vendre, c’est un peu ça le sujet, le cœur du truc.
Souvent on se dit, je ne pas me vendre, mais ce n’est pas soi qu’on vend, c’est bien un produit, un service, tout comme lorsqu’on était… Moi je fais souvent cette réflexion-là. Lorsqu’on était salarié, pour celles et ceux qui ont eu une vie salariale avant, on n’avait pas peur de vendre le produit ou le service pour lequel on était payé pour vendre. qu’on… Même si on ne le vendait pas d’ailleurs, même si on ne faisait que le représenter, moi je ne vendais pas, j’étais dans un service marketing, mais je représentais la marque.
J’avais pas honte de représenter la marque, j’arrivais pas avec, tu sais, une posture un peu petite. Souvent on fait ça quand on se lance. Oui, j’ai une petite entreprise et puis j’ai fait une petite présentation. Souvent on ça, c’est terrible. Alors qu’il a aucune honte à avoir quand on vient, enfin, en tant que salarié pour représenter une entreprise. On a les épaules droites, on n’a pas peur. C’est un peu la même chose. Est-ce que c’est un parallèle qu’on peut faire ? C’est un peu la même chose quand on est à son compte ou pas
Ouais Laurence, moi je sais pas si tu vois la même chose dans tes clients mais bien souvent l’une des plus grosses, des plus gros freins moi ou des premiers freins que je vois c’est les gens qui me disent non mais Estelle moi j’ai du mal à m’imaginer entrepreneur parce que je sais pas me vendre. Est-ce que ça c’est quelque chose que tu entends régulièrement ?
Laurence (16:40.316)
Alors c’est quelque chose que j’entends systématiquement, ça va avec la peur de ne pas en vivre, donc forcément c’est une des questions qu’on se pose, est-ce que je vais pouvoir vendre parce que j’ai besoin de vivre de cette nouvelle activité ? Moi je lis tout de suite un problème de légitimité, donc souvent ça donne la réponse de je vais prendre une énième formation pour devenir encore plus expert que je ne le suis avant même d’avoir pratiqué dans mon nouveau métier, et ça c’est un gendre de la procrastination et ça pour moi c’est…
C’est vraiment l’erreur qu’il ne faut pas faire parce que repousser ne va pas régler le problème de savoir se vendre. Et puis la deuxième chose aussi, c’est qu’il faut bien comprendre qu’on vend un service. Bien sûr que l’on met de soi dans sa méthode lorsque l’on va exercer, mais la première chose, c’est de comprendre qu’on vend une solution à une personne dont on a compris le problème et ce service-là. Quand on a compris ça, je pense qu’on a basculé dans la posture d’entrepreneuse ou d’entrepreneur.
Estelle (17:35.566)
Oui, tout à fait. Exactement. fait, c’est cette histoire de se vendre finalement. n’est pas soi qu’on vend, même si peut-être qu’on va se mettre en avant, peut-être que notre personne va faire partie de l’histoire. Mais ce n’est pas soi qu’on vend, c’est un produit et un service. Et d’ailleurs, quand on était salarié et qu’on vendait, qu’on vendait ou qu’on ne vendait pas d’ailleurs, mais qu’on représentait l’entreprise, on n’avait pas cette peur de représenter l’entreprise. On venait tête haute. Donc il n’y a aucune raison de ne pas le faire quand on est indépendant. Il y a même encore plus de raison d’être tête haute puisque là…
on maîtrise l’ensemble de la communication et de tout ce qu’on va pouvoir proposer. Donc au contraire, il faut pouvoir y aller, mais se rappeler, je pense que ça c’est très juste ce que tu dis, on ne se vend pas soit, on vend un produit, un service qu’on a construit pour cette audience-là, pour cette problématique-là, pour ce futur client-là, c’est ça ?
Laurence (18:21.53)
C’est exactement ça et c’est aussi la capacité à s’approprier complètement ce que l’on propose, de manière à le rendre beaucoup plus facile. C’est-à-dire que forcément quand on a bien étudié le problème, qu’on connaît parfaitement son personnel à jouer sur ton terrain Estelle, parce que j’essaie de… Mais en fait c’est un peu le secret. Une fois qu’on a tout bien compris et qu’on s’approprie ça et qu’on en parle de manière extrêmement fluide, forcément la légitimité arrive, on est déconnecté.
Estelle (18:36.239)
oui, tu me fais plaisir !
Laurence (18:48.189)
de soi, j’ai envie de dire, de ses propres peurs parce qu’on sait qu’on va résoudre quelque chose et on sait qu’on va bien le faire. Et les gens, ce qu’ils viennent acheter, c’est pas nous, c’est ce qu’on résout.
Estelle (18:57.792)
Oui, je pense qu’il a une confusion qui se fait avec le personal branding. Parce qu’effectivement, le personal branding, c’est le truc à la mode, on en parle tout le temps, ça fait maintenant partie de nos vies parce que les réseaux sociaux ont pris une certaine place et parce que c’est une technique de communication, c’est pas la seule d’ailleurs, mais c’est une technique de communication qui fonctionne d’ailleurs très bien. Le personal branding, c’est de mettre en avant, souvent c’est le dirigeant de l’entreprise, mais pas forcément, en tout cas d’exister sur les réseaux ou sur d’autres canaux d’ailleurs.
et de pouvoir faire vivre l’entreprise, faire connaître l’entreprise, les valeurs de l’entreprise, etc., rejaillissent à travers la personne. Mais ça n’est pas parce que certains vont très fortement utiliser le personal branding et parfois aller très loin dans ce qu’ils vont montrer d’eux-mêmes, parce qu’attention, quand on parle de personal branding, les gens montrent bien ce qu’ils veulent. Il faut aussi se souvenir qu’on reste toujours maître de sa communication ou en tout cas de ce qu’on va proposer.
Laurence (19:49.384)
…
Estelle (19:55.156)
mais en tout cas on n’est pas obligé de rentrer dans énormément de détails. Donc on peut utiliser sa personne pour communiquer, ça n’est pas obligé. Et si on utilise sa personne pour communiquer, on va pouvoir choisir de placer le curseur où on en a envie.
Laurence (20:09.016)
non seulement ça, mais il faut aussi bien le maîtriser parce que moi il m’est arrivé de voir des jeunes entrepreneurs qui s’étaient lancées sur les réseaux sociaux avec un personnel branding très fort et lorsque vous les rencontrez ça n’a plus rien à voir. Moi j’ai vu vraiment des personnalités, des identités très fortes qui sont complètement en décalage en fait avec ce qu’elle renvoie dans la réalité. Donc faire attention avec ça et puis encore une fois je pense que…
Voilà, c’est bien mais la première chose à faire c’est quand même pas forcément ça. Un bon LinkedIn c’est très bien, c’est bien d’avoir des réseaux sociaux et d’ailleurs un seul ça suffit pour démarrer mais concentrons-nous sur ce que l’on doit connaître, c’est à dire la personne que l’on va accompagner à voir. Moi je dis toujours c’est une cible, une offre, un canal. Après le reste c’est important mais tant qu’on ne maîtrise pas ça, c’est pas la peine de faire des formations LinkedIn, c’est pas la peine de faire des formations Instagram.
Estelle (20:45.196)
On est d’accord.
Laurence (21:02.02)
Allez-y, allez vous confronter au terrain, allez discuter avec vos clients, comprenez ce dont ils ont besoin et vous verrez, ira tout seul après.
Estelle (21:07.7)
Ouais. Non alors je te suis complètement et une offre, un canal, enfin ça paraît évident en fait. Si vous êtes une équipe de 10-15 personnes en marketing, ok pas de problème, vous pouvez aller attaquer LinkedIn, Instagram, TikTok, YouTube, etc. Si vous avez 15 personnes en marketing. Si vous êtes seul et en général quand on se lance on commence seul ou à deux parce que parfois on est associé mais en tout cas une équipe restreinte, n’allez pas perdre du temps sur tous les réseaux sociaux. N’oubliez pas que les réseaux sociaux c’est…
Une formidable opportunité pour faire plein de choses, ça a surtout été construit pour vous faire… j’allais dire perdre, pardon, vous faire passer du temps sur le réseau social. Que vous l’utilisiez pour vous divertir ou dans tout cas pour apprendre des choses ou le lire, ou que vous l’utilisiez pour poster des choses dessus. Tout est construit pour que vous passiez un maximum de temps dessus. Donc je ne dis pas qu’il faut pas aller sur les réseaux sociaux, je dis juste qu’il faut rester maître de son temps et qu’il ne faut pas se laisser trop…
entraînés par les réseaux. Donc un seul canal, moi ça me semble largement suffisant. Déjà un canal seul, c’est beaucoup à gérer. Donc travaillez un seul canal. Il vaut mieux travailler très bien un canal à mon avis que travailler mal trois, quatre canaux différents et puis finalement ne pas être reconnus vraiment nulle part.
Laurence (22:23.028)
C’est exactement ça. Et puis faire quelque chose qui nous correspond. J’ai des entrepreneurs qui me disent, là là, va falloir que je passe à la vidéo. leur dis, mais pourquoi maintenant ? Il y a peut-être d’autres choses à faire avant. Et puis si vous n’êtes pas à l’aise avec ça, pourquoi vous faire violence ? Il y a d’autres façons de parler de ce que l’on fait, de ce que l’on offre, de nos services. On n’est pas obligé de se faire violence tout de suite. Et ça, faut démystifier tout ça, parce que effectivement, comme tu le dis, les réseaux sociaux renvoient des fortes personnalités qui occupent le terrain.
et qui sont très à l’aise mais qui sont là depuis plus longtemps et dont c’est le métier. Les entrepreneurs s’identifient beaucoup à ça, elles ont envie de ressembler à des modèles qu’elles voient dans leur domaine et donc elles commencent par ça tout de suite. Encore une fois, a d’autres étapes.
Estelle (23:05.742)
Et alors justement quand tu me dis ça, il s’identifie, il y a quand même une bascule identitaire à faire à un moment donné, ce moment de je suis salariée, je suis à mon compte. Comment ça se matérialise, comment est-ce qu’on se retrouve à passer, peut-être mentalement, peut-être là que se jouent les choses, de salariée à entrepreneur ?
Laurence (23:26.746)
Pour moi, se passe au moment où on comprend que l’on va piloter et que surtout il va falloir qu’on le fasse en premier. C’est-à-dire que souvent, je leur dis, vous allez passer six mois à apprendre à être entrepreneuse avant même d’être naturopathe, coach, sophrologue, importe, graphiste. Et ça, cette bascula, elle ne fait pas. Donc elles vont rechercher un cadre, elles vont rechercher ce qu’elles ont connu, en fait, dans une structure d’entreprise, alors que l’idée, c’est de recréer une structure qui leur correspond.
Donc c’est là où on a un peu ce surfantasme de je vais travailler à mon rythme, ça va être cool, je vais être super libre. En réalité, c’est celles qui 6 mois plus tard me disent, là là, je suis complètement débordée, je passe des journées de fou, etc. Donc ça va être de recréer le cadre, de comprendre que maintenant c’est vous qui prenez vos propres décisions. Déjà, c’est très important de le comprendre et d’arrêter de chercher la validation à l’extérieur. crois que quand elles arrêtent d’aller chercher cette validation, elles ont basculé. Mais avant, c’est beaucoup, beaucoup d’attentes des autres.
Estelle (24:23.02)
Oui mais alors ça c’est important d’en prendre conscience, c’est intéressant ce que tu dis. Effectivement quand on est salarié, voire même quand on n’a même pas été salarié, le simple fait d’avoir été à l’école en tout cas en France, on va chercher la validation auprès du manager, auprès du professeur, auprès de l’instituteur, d’institutrice, importe. En tout cas on vient chercher des validations, est-ce que j’ai le droit de faire ça ? Est-ce que c’est bien ce que j’ai fait ? Sauf qu’effectivement quand on est indépendant, quand on est à son compte, quand on est entrepreneur, il n’y a pas de validation puisque c’est nous qui décidons et ça…
Je pense que le simple fait d’en prendre conscience, il y a le fait d’en prendre conscience et le fait de le mettre en place, mais déjà d’en prendre conscience, de dire, personne ne va aller vous dire ce que vous avez à faire ou à ne pas faire, c’est vous qui créez les règles. Et ça, c’est pas toujours facile de comprendre que personne ne va nous dire ce qu’on a à faire. Je pense que les gens le comprennent. Là où il a plus de difficultés, à mon avis, de me dire si t’es d’accord, c’est de comprendre que personne ne va nous dire ce qu’on n’a pas le droit de faire. Il n’y a pas de règles, c’est les règles, c’est nous qui les créons.
Laurence (25:19.378)
Et non seulement ça, mais en plus c’est dangereux parce que ce qui va être dit par des gens qui ne sont pas forcément entrepreneurs eux-mêmes, ça peut être complètement à côté. Et parce que c’est quelqu’un qui nous impressionne, par exemple un ancien manager à qui on peut demander « mon offre, t’en penses quoi ? etc. Ok, mais ça reste son avis, c’est pas lui qui va la vendre, c’est pas lui qui va se retrouver face aux clients, face au public, c’est pas nécessairement la cible. Donc j’entends qu’il faut partager et que c’est sûr, la solitude de l’entrepreneur elle existe.
Estelle (25:40.174)
C’est pas nécessairement la cible non plus.
Laurence (25:48.072)
Il faut tester, on prend des décisions, on teste, c’est le test & learn. Si ça ne fonctionne pas, on réajuste, on recommence et on apprend comme ça. Donc il ne pas avoir peur de se tromper, ce n’est pas grave s’il a pas de validation. On prend des décisions, on teste et si ça ne pas, on recommence. Et on ajuste au fur et mesure.
Estelle (26:04.494)
C’est vraiment, je pense, peut-être la chose la plus difficile pour beaucoup de gens, surtout quand on est… pardon, mais surtout quand on est français parce que c’est pas quelque chose qu’on nous a appris. L’entrepreneuriat, c’est l’habitude de tester des choses, de se tromper. C’est pas grave. C’est la résilience. C’est si on est prêt à ne pas avoir peur de se louper, parce que c’est pas grave de se louper en vrai.
En général, à moins d’avoir investi des millions et des millions, mais pour l’immense majorité d’entre nous, ça ne sera pas le cas, allez vous un truc, vous allez vous planter, personne ne va s’en souvenir. Moi, c’est ce que je dis souvent quand on me dit, c’est un peu la même chose, les gens qui veulent se lancer sur les réseaux sociaux, sur LinkedIn notamment, ils disent, Estelle, mais j’ose pas appuyer sur publier, c’est terrible, si quelqu’un voit que je fais un poste tout pourri, je dis, bah rassure-toi, s’il est pourri, ton poste, personne le verra, donc tu peux y aller. C’est exactement la même chose quand on est entrepreneur, souvent on se dit, mais…
J’ose pas parce que mon off n’est pas parfaite, alors j’ose pas la proposer. Mais si elle est nulle, ton off, personne ne la verra. Donc vaut mieux y aller, tester des choses et savoir que c’est comme ça ça fonctionne. C’est aussi en testant des choses. Alors il pas faire tout et n’importe quoi et partir dans tous les sens. C’est pas ce qu’on est en train de dire. Mais à un moment donné, il faut bien se mettre dans l’action d’agir, de tester et de voir dans la réalité si ça fonctionne ou pas. Parce que c’est là qu’on va comprendre où se trouvent les enjeux, où se trouvent les problématiques, se trouvent les obstacles.
où se trouvent les choses qui fonctionnent aussi, et on va découvrir finalement en faisant, est-ce que cette histoire d’action, de mise en mouvement, c’est pas un peu la clé ici
Laurence (27:37.512)
Moi je dis toujours, je cite un philosophe qui s’appelle Alain qui dit que le secret de l’action c’est de s’y mettre. Je crois que c’est la phrase qu’il faut retenir. En tout cas moi c’est celle qui m’a le plus aidé parce que j’avais encore une fois je suis passée par toutes les phases que je cite et j’ai passé des heures sur mes posts link-in pour qu’il soit parfait à la virgule près, des heures sur Canva pour que mes visuels soient splendides. Effectivement si ce que je mets dedans est creux et que je n’incarne pas ce que je dis, encore une fois personne le verra et…
Et ça, c’est du temps perdu pour rien. après, encore une fois, il faut tester, il faut ajuster une fois qu’on a vu les erreurs. Et puis voilà, ça roule tout seul après. encore une fois, c’est une façon pour moi de ne pas y aller, de se cacher, de perdre du temps sur des choses, de chercher la perfection. n’y a jamais de bon moment.
Estelle (28:32.151)
Oui. Attention à cette procrastination. Moi, vois et je pense à quelqu’un, elle se reconnaîtra, je fais un petit coucou à Maude si elle écoute cet épisode, je vais lui mettre entre les oreilles. Attention à toutes ces formations qu’on fait ou à ces salons auxquels on va ou ces groupes de réflexion pour lesquels on s’inscrit. C’est juste de la procrastination pour pas y aller, pour pas tester les choses et parce qu’on a peur et c’est normal d’avoir peur. C’est normal parce que c’est une posture qu’on n’a jamais connue et bien sûr que c’est pas simple.
mais c’est en faisant qu’on va pouvoir trouver les choses. En revanche, là où je pense qu’il y a un certain équilibre quand même à trouver, c’est… Alors moi, je suis absolument convaincue qu’il faut être dans l’action pour comprendre les vraies problématiques et pouvoir ajuster, mais il faut quand même un certain socle, pas forcément un millimétré, parce que ça n’existe pas le plan millimétré, le fameux business plan à trois ans où on sait tout ce qui va se passer trois ans avant, personne n’a jamais su sinon…
on aurait une boule de cristal et on serait tous milliardaires. Donc évidemment que ça se passe pas comme ça. Mais quand même le fait d’avoir un socle, de savoir où on va, savoir quels sont nos objectifs, est notre persona bien sûr et quels sont les grands canaux qu’on va vouloir mettre en action, ça c’est important pour ne pas partir dans tous les sens et pas finalement s’épuiser. Est-ce que tu es d’accord qu’il faut quand même essayer de réfléchir en amont à deux, trois, peut-être quatre grandes stratégies qu’on va mettre en place et puis on évolue après en faisant…
On fera peut-être évoluer les choses, au moins pour rester cadré sur quelque chose.
Laurence (30:02.37)
Oui, c’est essentiel. La première question que je pose, c’est pourquoi vous voulez faire ça, pourquoi vous voulez passer à l’entrepreneuriat, qu’est-ce qui vous pousse à faire ça ? Pour valider les bonnes raisons de ce passage du salarié à l’entrepreneuriat et que ce soit pas une fuite du salariat pour que finalement, au bout de six mois, on recherche un job. Pour moi, c’est important que chacune se le dise à elle-même parce que souvent, c’est une mauvaise réponse à un poste dans lequel on n’est pas bien.
mais tout monde n’est pas fait pour être entrepreneur. Donc ça, c’est vraiment la première chose que j’essaie de valider. puis ensuite, oui, alors là, je presse pour ma paroisse, il vaut mieux investir dans un bon accompagnement avec quelqu’un qui va cadrer les choses et qui va poser, qui va vous aider à réfléchir, qui va aider les entrepreneurs à réfléchir sur les grandes thématiques, encore une fois, qui j’ai envie d’accompagner, quels sont les besoins, les problématiques, les douleurs même de ces personnes, comment je vais pouvoir proposer quelque chose qui répond à ça.
avec un tarif qui me permet d’en vivre et puis ensuite d’essayer de trouver un média ou un tunnel. Alors on parle de tunnel de vente mais il a des choses très simples. Et puis de dupliquer ça et ensuite tranquillement on développe et de passer par piller. Puis moi je dis toujours il vaut mieux avoir deux trois grosses thématiques sur lesquelles on va se focaliser plutôt que de partir dans tous les sens et de faire les choses mal. Voilà c’est un peu comme tous les jours.
au quotidien c’est trois grands objectifs, trois grandes tâches par jour. Si on arrive à les faire on est content, si on en fait une c’est déjà très bien. Je vois des entrepreneurs qui ont dix priorités dans la journée et la semaine est comme ça. Donc voilà, c’est ce cadre là qu’il faut arriver à remettre aussi parce que, encore une fois, ce pas des horaires de boulot, il n’y pas la collègue pour dire « tiens me dois, tu me rends ça maintenant dans une heure ». Donc voilà, c’est tout ça qui va les aider et encore une fois, bon.
Il faut passer à l’action, ça c’est clair, pas n’importe comment je suis d’accord, mais quand on est accompagné c’est quand même beaucoup plus rapide, c’est quand même mieux.
Estelle (31:57.344)
J’aime beaucoup ce que tu dis sur trois objectifs par jour. Ce trois, je le décline ou en tout cas j’essaye de le décliner un peu sur tout, c’est-à-dire que seulement trois objectifs, trois tâches, ce pas trois objectifs, c’est même trois tâches dans la journée plutôt que de blinder. Tout le monde le sait, à chaque fois qu’on se met un agenda et toutes les heures il a une tâche différente, on n’a jamais réussi à la fin de la journée de les faire tous, donc ça ne à rien. Trois tâches, si on a plus de temps pour en faire d’autres, tant mieux, mais ces trois-là, faut qu’on les fasse. Trois…
Laurence (32:08.072)
Fantastique.
Estelle (32:25.888)
Trois tâches, voire même une pour la semaine. Souvent, me dis, sur cette semaine, j’ai un fil directeur. Ça peut être trois, mais souvent, c’est un seul. Et puis trois objectifs pour le trimestre. Et moi, vraiment, je fonctionne comme ça. J’ai trois grands objectifs sur le trimestre, même pas forcément à l’année, parce que l’année, c’est très loin. Trois objectifs sur le trimestre, entre une à trois grosses tâches à faire sur la semaine, et puis trois choses max à faire dans la journée.
Si je fais ça, c’est pas mal. Et en général, c’est déjà dur de réussir à faire ces trois-là. Donc c’est déjà pas mal. Et ça permet aussi de laisser de la place à l’imprévu. Moi, je dis souvent que, ben voilà, être entrepreneur, c’est essayer de garder un cap, de clarifier les choses, parce que sinon, on a le syndrome de l’objet brillant, on part dans tous les sens. Mais c’est aussi se laisser la liberté de voir venir les opportunités. Et encore une fois, c’est en se mettant en action que ces opportunités-là, ces opportunités-là…
vont pouvoir arriver à intervenir dans notre agenda. Donc l’action pour moi est au centre des choses. Bien souvent c’est ce qui pêche parce qu’on a peur, parce qu’on procrastine, parce que voilà. Mais c’est ça aussi, passer de salarié à entrepreneur, c’est passer un cap, tester de nouvelles choses. Donc la mise en action mais avec un cadre qui est suffisamment large pour pouvoir laisser la place à la nouveauté, à qu’on n’aura pas prévu parce que le principe même c’est que, en priorité, on n’aura pas tout prévu. Est-ce que ça te va comme…
comme grand principe, Laurence.
Laurence (33:53.98)
Alors ça me va très très bien. Le perfectionnisme, j’en parlais tout à l’heure, mais c’est un vrai problème, c’est un vrai frein aussi. Encore une fois, on ne pas tout contrôler, on ne peut pas tout maîtriser. comme tu l’as très bien dit, il faut laisser un peu la place aux choses qui peuvent arriver et encore une fois, on peut rebondir. Et puis c’est surtout de se dire que ce pas grave. J’ai des entrepreneurs qui me disent, là là, mais si je fais ça mal, ça va être une catastrophe.
le regard des autres. Beaucoup le regard des autres est important, surtout quand on a l’habitude d’être validé encore une fois en entreprise et que là on se retrouve à des gens qu’on ne connaît pas et qui vont peut-être porter un jugement. Ok, mais on se détache de ça, alors c’est pas simple, mais ça doit pas être bloquant. Certaines restent paralysées par rapport à une remarque, rapport à… surtout sur les réseaux sociaux aussi, voilà, faut pas rester bloqué comme ça, faut toujours se dire bon là j’ai une mauvaise expérience, ce n’est pas grave.
je repars, je recommence. Et puis après, évidemment, on parlait tout à l’heure des trois tâches, ou en tout cas une par mois, importe comment on s’organise, mais l’organisation va être aussi au cœur de l’action. Pour pas s’éparpiller, pour pas se noyer non plus, et comme je dis toujours, pour pas se cramer. Parce qu’on peut très vite s’épuiser, et je terminerai juste en disant que les résultats n’arrivent pas tout de suite. Ça peut générer des frustrations, aussi, et ça je le vois beaucoup, c’est oui, je travaille beaucoup.
j’ai mis plein de choses en place et j’ai toujours pas de clients. Justement, moi, mon rôle, c’est de nettoyer un peu tout ça, de faire du tri et de dire on va peut-être se consacrer sur les actions qui vont te ramener à ton objectif de chiffre d’affaires. Ça, c’est important. Et ça, c’est des choses qu’on ne pas du tout quand on est salarié. On voit pas ça.
Estelle (35:37.172)
Oui, c’est sûr qu’on découvre tout un panel de métiers quand on devient entrepreneur. Je vais essayer, Laurence, de faire un rapide résumé de tout ce dont on a parlé, parce qu’on a parlé de plein plein de choses qui s’entrecroisent les unes les autres. c’est vrai que c’est vraiment un moment assez charnière que de passer de ce statut de salarié à ce statut d’entrepreneur. La première chose qui arrive quasi systématiquement, tu nous le disais, c’est…
Laurence (35:48.913)
Ouais !
Estelle (36:04.942)
on a peur de pas savoir se vendre, on a peur de ne en vivre tout simplement. Ça à un moment donné, il faut réussir à prendre un peu de distance entre sa personne et ce qu’on a à vendre. Lorsque l’on est salarié, on ne se vend pas. Soit on un produit, un service. bien là, c’est exactement la même chose. On vend un produit, un service, on peut utiliser le fameux personal branding, mais ça n’est pas une obligation. Et puis surtout si on l’utilise, on va pouvoir choisir le curseur. Donc moi, j’ai plus trop envie d’entendre, je ne sais pas me vendre.
il va falloir aller vendre un produit, un service, et ça, c’est pas soi-même. Donc il n’y a pas cette relation affective trop forte qui doit venir nous arrêter ou en tout cas nous freiner. Deuxième élément, c’est cette fameuse bascule identitaire qu’on doit faire de passer de salarié à entrepreneur. À un moment donné, il faut prendre conscience qu’on n’est plus salarié. Quand on est salarié, effectivement, en général, on va avoir un manager, un rapport hiérarchique avec quelqu’un qui va nous dire ce qu’on a à faire.
et puis qui va nous dire si on a bien fait. Là, quand on est entrepreneur, non seulement on ne nous dit pas ce qu’on a à faire, bon, ça en général, on aime bien, parce qu’on se dit, je suis mon chef, je fais bien ce que je veux, sauf qu’on ne nous dit pas non plus si c’est bien ou si ce pas bien, si on est dans les règles, si on n’est pas dans les règles. Et ça, c’est souvent un petit peu plus dur à appréhender. il faut s’autonomiser et en fait se prendre en charge soi-même, prendre conscience que personne ne viendra nous dire ce qu’on a à faire et si on a bien fait ou pas.
Et puis, autre élément extrêmement important, voire essentiel, c’est de se mettre en mouvement, c’est l’action. C’est dans l’action qu’on va identifier les problématiques, identifier aussi les solutions. Donc ça va nécessairement passer par l’action, ce qui veut dire qu’il va falloir apprendre à accepter de se planter. Parce que je ne connais aucun, absolument aucun entrepreneur qui pourra vous dire qu’il ne s’est jamais planté. Planté, ça ne veut pas dire…
Faire faillite, attention, moi j’entends des gens qui me disent mais non mais moi j’ai pas envie de faire faillite Estelle, tu te rends compte, j’ai trop de responsabilité. On n’est pas en train de dire ça, on est en train de dire qu’on va tester des choses, on va essayer des choses, ça marchera plus ou moins bien. La vraie qualité de l’entrepreneur c’est la résilience et la capacité à trouver le positif dans le négatif, d’aller chercher les opportunités là où d’autres vont voir des fêlures, non, au contraire on va pouvoir trouver des éléments pour rebondir, c’est ça.
Estelle (38:23.39)
la grande force de l’entrepreneuriat. Et puis, une chose importante, va être d’apprendre à décider par soi-même, pour soi-même, en autonomie. Parce que si on a décidé de ne plus être salarié, mais d’être à son compte, c’est quand même bien pour ça. Et pour ça, tu nous le disais, c’est très important, je trouve, c’est de se reposer, et probablement dès le début, se poser la question de pourquoi est-ce que je quitte le salariat ? Est-ce que c’est une bonne raison ? Parce que tu le disais, évidemment, tout monde n’est pas fait pour être entrepreneur.
Le salariat est d’ailleurs un très bon statut pour plein plein de gens, pour d’ailleurs la majorité des gens. Donc on n’est pas nécessairement obligé d’aller bien sûr vers le salariat. Si on choisit d’y aller, que ce soit un vrai choix et pas une fuite de quelque chose. C’est super important. Et puis dernière chose que tu disais, qui est un warning, parce qu’effectivement on peut se décourager comme ça, c’est attention, les résultats ne vont probablement pas arriver tout de suite. C’est pas grave, c’est normal, ça fait partie du process. Il faut juste le savoir et s’y préparer.
de façon à ne pas abandonner trop vite parce que peut-être que sous six mois, vous n’aurez pas votre carnet de commandes encore absolument plein. Ça va venir, mais il faut prendre le temps de construire les choses. Est-ce que ça te va, Laurence, comme résumé ou est-ce que tu avais quelque chose à ajouter ?
Laurence (39:34.274)
Écoute, Estelle, c’est exactement ça. Je pense que tu as bien résumé ce que je rencontre au quotidien et probablement peut-être toi aussi à travers tes formations, c’est sûr. Après, ce que je dis toujours, c’est qu’il y a possibilité avant de quitter de tester son projet, évidemment. Se dégager un peu de temps en étant salariée, commencer à réfléchir à qui on veut accompagner, une offre, faire un petit test et puis ensuite se lancer. Déjà, ça permet de se mettre déjà dans la posture un peu d’entrepreneur. Après, c’est le saut dans le vide. Et pour celles qui sont parties…
et qui n’ont pas encore réfléchi, c’est de comprendre que les choses prennent du temps. Moi j’insiste là-dessus aussi parce que je vois beaucoup de femmes très impatientes en me disant, moi je veux des résultats tout de suite. Non, soyez patientes, vous êtes sorti. En général, elles ont quand même sécurisé leur sortie. Donc prenez le temps de bien vous approprier déjà cette posture et puis de comprendre comment ça fonctionne avec une étape, l’étape des petits pas, l’un après l’autre, aligné avec ce que vous êtes et ce que vous avez envie de faire.
Et tout devrait bien se passer. Normalement, c’est plutôt une belle aventure l’entrepreneuriat. tout cas, moi, j’adore.
Estelle (40:39.15)
Ouais, ouais, non, c’est une très belle aventure. Donc allez-y, tentez des choses, sécurisez ce qui a sécurisé, mais tentez des choses et soyez dans l’action. Vous allez découvrir des choses très, très, très intéressantes. Merci beaucoup, Laurence, d’être venue sur le podcast du marketing. Ou est-ce qu’on peut te retrouver si on veut en savoir plus, te poser des questions, aller plus loin sur le sujet, dis-moi.
Laurence (41:00.274)
Alors on peut me contacter sur LinkedIn très facilement en m’envoyant un message privé. Voilà, je suis tout à fait facile à trouver.
Estelle (41:08.916)
Ok super, puis je mettrai bien évidemment le lien de ton profil LinkedIn dans les notes de cet épisode, donc n’hésitez pas à cliquer dessus et à aller questionner Laurence, plus loin avec elle. Merci beaucoup Laurence, elle a bien vu quand tu veux sur le podcast du marketing.
Laurence (41:20.456)
Merci à toi Estelle, c’était top. Merci beaucoup.
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Vous aimerez le Podcast du Marketing si vous aimez Marketing Square de Caroline Mignaux, J’peux pas j’ai buisiness d’Aline Bartoli, le Podcast de Pauline Laigneau, Génération Do It Yourself de Matthieu Stefani.