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Les tendances 2024 qui façonneront vos stratégies 2025 avec Myriam Dassa de la BPCE – Episode 267

ou écouter sur :

Et si on pouvait y voir clair dans les habitudes de consommation des Français en 2024, vous ne croyez pas que ça nous aiderait à prévoir 2025? Bien sûr que si!

Et bien c’est ce que je vous propose de faire aujourd’hui : tout comprendre les tendances de consommation en 2024 grâce au Baromètre Digital & Payments de la BPCE. Et pour en faire l’analyse, j’ai le plaisir de recevoir sa Directrice : Myriam Dassa.

 

Vous pouvez contacter Myriam sur son LinkedIn.

 

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Transcription de l’épisode

 

Avant de rejoindre mon école de commerce, j’ai passé un oral. Et je me souviens parfaitement de la question qui m’a été posée : Qu’est-ce que c’est pour vous le marketing?

C’est une question toute simple, et pourtant maintenant je pourrai disserter pendant des heures dessus.

Mais à 18 ans je crois avoir simplement répondu : « le marketing c’est comprendre les besoin des gens pour créer les produits qui leur conviennent ». Cette définition je l’ai donnée à l’instinct, je n’avais évidemment jamais fait de marketing de ma vie, mais je crois toujours fermement à ce principe : le marketing, c’est d’abord comprendre les gens.

 

Et pour comprendre les gens, la première des choses à faire, c’est de regarder ce qu’ils font. Tout simplement.

Où vont-ils? Qu’achètent-ils? Quand? À quel prix? Combien de fois?

Ca paraît tout bête dit comme ça, mais avant de tirer des plans sur la comète, c’est toujours une bonne idée de commencer par regardé ce qui a été fait jusqu’à aujourd’hui.

 

Et aujourd’hui, justement, je vous propose du lourd en termes de visualisation des habitudes de consommations. Je vous propose d’analyser la consommation réalisée avec plus de 20 millions de cartes bancaires. C’est énorme, c’est 20% des cartes bancaires en France et ça nous donne une idée assez précise de la consommation française.

 

Alors je n’ai pas de boule de crystal pour vous dire ce qu’il se passera en 2025 et les années suivantes. Mais ce que je sais c’est qu’il n’y a pas de meilleur moyen pour prédire l’avenir que de regarder le passé. Ce qu’on a fait en 2024 influencera directement ce que nous feront en 2025.

Alors si vous travaillez sur votre stratégie marketing des mois à venir, je ne peux que vous encourager à écouter cet épisode. Vous pourriez bien avoir une illumination sur LA stratégie à mettre en place cette année.

 

Bon vous vous en doutez sûrement, je ne me suis pas amusée à analyser les relevés de cartes de crédit des français, j’en serais bien incapable. En revanche j’ai le plaisir de recevoir aujourd’hui celle qui a ces datas et sait les analyser, j’ai nommé Myriam Dassa, la directrice du Baromètre BPCE Digital & Payments.

Estelle (01:17.822)
Bonjour Myriam, bienvenue sur le podcast du marketing.

Myriam Dassa (01:21.269)
Bonjour Estelle, merci.

Estelle (01:23.642)
Écoute, je suis super heureuse de t’avoir aujourd’hui sur le podcast du marketing. On va parler d’un sujet très vaste. On va parler de consommation, on va parler de ce qui s’est passé en 2024. Tu vas nous expliquer tout ça avant qu’on rentre dans le vif du sujet. Myriam, est-ce que tu peux nous dire qui tu es et ce que tu fais

Myriam Dassa (01:44.242)
Je suis Myriam Dassa, comme tu l’as indiqué, je dirige le Baromètre Digital and Payments de BPCE. Comme tu le sais Estelle, le groupe BPCE c’est le deuxième acteur bancaire en France avec ses réseaux, banques populaires et caisses d’épargne qui sont implantés dans toute la France. Et nous, chez BPCE, on est convaincus que la donnée c’est un outil indispensable à une meilleure compréhension des marchés et que cette donnée en fait c’est un levier de l’innovation et de la création de valeur d’une entreprise. Et donc le BPCE est un acteur très mobilisé autour de tous ces enjeux données ou data, comme on dit également, que ce soit dans l’utilisation respectueuse des données de nos clients ou même dans la démarche d’Open Data. Et justement, notre baromètre Digital and Payments de BPCE est un parfait exemple de cet engagement puisqu’il s’appuie sur les données totalement anonymisées de plus de 20 millions de cartes bancaires.

20 millions de cartes bancaires, c’est plus d’une carte sur cinq en France, ce qui fait de nos analyses un panel exclusif pour analyser, pour prendre le pouls justement de cette consommation en France par carte.

Estelle (02:57.484)
Ouais, je te coupe, mais juste pour expliquer, fait, c’est super intéressant ce que vous avez. La data en général, c’est un mot qui fait souvent un petit peu peur parce que tout le monde sait ce que c’est sans vraiment trop savoir ce que c’est. Et en fait, vous à la BPCE, comme vous délivrez des cartes de crédit, des cartes de paiement, vous avez toute cette donnée-là de la consommation réelle. C’est ça qui est vraiment intéressant, de la consommation réelle. Tu disais d’un ménage sur cinq, en gros, 20 % de la population française à peu près, c’est ça

Myriam Dassa (03:24.913)
Oui, exactement. comme tu le soulignes, fait, ce qui est important, c’est que nos analyses se basent non pas sur des déclarations, comme ça peut être le cas dans des sondages ou des enquêtes, mais bien sur des transactions réelles de cartes bancaires. Alors, y compris, et je le souligne là, y compris les transactions qu’on réalise avec son mobile.

Estelle (03:47.318)
Super, donc effectivement, comme ta carte bancaire est reliée, enfin évidemment quand tu paies avec le mobile, c’est relié à ta carte bancaire, donc on voit tous ces éléments-là. Tu vas nous en parler, je pense, dans un instant. avec toute cette data, vous, la BPCE, vous sortez un baromètre qui en fait, tu me dis si c’est le bonbon, mais qui analyse la consommation finalement des Français, c’est ça exactement qui prend le pouls de cette consommation au quotidien puisque la carte c’est le moyen de paiement préféré des français et justement on connaît le profil des consommateurs. Alors à nouveau tout est anonymisé mais ce que je veux souligner par là c’est que nos analyses elles éclairent aussi bien sur le genre, les tranches d’âge, la localisation des achats que sur même les catégories socio professionnelles des consommateurs.

Donc une vision fine basée sur une richesse des profils de consommateurs et ce dans plus de 50 secteurs que nous consommons au quotidien avec notre carte bancaire.

Estelle (04:48.686)
C’est super intéressant. Alors évidemment, moi quand tu me parles de ça, la marketeuse, évidemment j’ai les yeux qui pétillent. me dis, c’est génial, on va apprendre plein de trucs, j’adore l’idée. On est d’accord, là ce dont tu vas nous parler, c’est ce qui s’est passé en 2024. Moi j’adore regarder ce genre de choses parce que c’est une espèce de bilan. Tu sais où tu regardes en arrière, qu’est-ce qui s’est passé sur 2024. Tu vas pouvoir nous éclairer un peu sur les grandes tendances, c’est ça dont on va parler aujourd’hui, les grandes tendances qu’on peut voir en consommation sur 2024 et ça nous.

en tant que marketeur, tant que chef d’entreprise, de stratège, peu importe, ça nous donne des clés en tout cas d’analyse, de prévision pour voir ce qui va se passer potentiellement sur 2025 et puis comment est-ce qu’on va peut-être ajuster nos stratégies. Donc évidemment, ça m’intéresse. Je suis à peu près persuadée que là, tu vois, il a des oreilles qui écoutent et qui se disent, on n’a pas une boule de cristal, mais on a en fait le passé qui va éclairer le futur. Super intéressant pour moi. Myriam, je te propose qu’on fonce.

dans le vif du sujet, je crois qu’il a cette grande tendance que vous avez identifiée avec ce baromètre sur 2024. Est-ce que tu peux rentrer dans le détail de cette première tendance s’il te plaît ?

Myriam Dassa (06:01.013)
Oui, tout à fait. pour bien le préciser, comme tu le disais très bien Estelle, toutes nos analyses sont basées sur les transactions qui ont été réalisées en 2024. Et avant aussi, on verra sur certains points, a une profondeur d’historique qui remonte à 2019. 2019, c’était le monde d’avant, c’était le monde d’avant les confinements. Donc ça va pouvoir nous montrer, illustrer aussi parfois finalement…

Estelle (06:18.222)
top.

Myriam Dassa (06:28.433)
comment ces confinements ont pu influencer le monde d’aujourd’hui. Et toutes nos analyses, tous les chiffres qu’on va partager, sont bien des analyses qui sont clôturées au 31 décembre 2024. Effectivement, a analysé cette année 2024 qui est issue en fait dans un contexte de consommation finalement en demi-tintin. Mais certains secteurs parviennent à tirer leur épingle du jeu en fait.

Et justement, cela prouve qu’il a des mutations en attente et il a aussi des comportements d’achat qui restent porteurs d’opportunités pour les commerçants, les distributeurs. Effectivement, a nous analysé, constaté même, cette stratégie qui ont fait leur preuve en 2024.

générer des marges de croissance et justement qui tiennent, qui prennent en compte en fait les spécificités à la fois de chaque secteur où on va le voir aussi de chaque canal ou de chaque segment de clients.

Estelle (07:41.118)
Génial, j’adore. Première grosse tendance, je crois que tu vas nous parler… Alors on l’a dit, l’année 2024 a été une année quand même assez compliquée pour plein de gens dans plein de secteurs. Première grosse tendance, tu vas nous parler des offres discount, c’est ça ?

Myriam Dassa (07:57.792)
Oui, discount, parlons-en en fait, parlons-en d’autant plus que les Français ont plébiscité en 2024 une marque du discount non alimentaire, ce qu’on appelle aussi le discount généraliste. Donc une marque de ce secteur comme leur première marque préférée. le cœur des Français bat pour le discount en particulier, pour le discount non alimentaire.

qui ne cesse de monter en puissance, l’augmentation des dépenses sur le discours de non-alimentaire de plus 8 % en 2024. Ça c’est un chiffre important. J’aurais peut-être dû le préciser déjà peut-être en introduction pour qu’on une sorte d’étalon à quoi se comparer en fait. Au global, ce qu’il faut retenir, c’est qu’au global en 2024, les dépenses par carte

ont progressé de 3,3%. Estelle, je te dis plus 8%, tu vois qu’on est bien au-delà de la progression globale. Donc plus 8%, un panier moyen de 24 euros et un secteur du discours non alimentaire qui séduit toujours plus de Français et peut-être fait marquant ou surprenant, notamment les CSP+.

Estelle (09:25.848)
C’est intéressant parce qu’effectivement, quand on pense discount, on pense en premier lieu des personnes qui ont peut-être peu de moyens financiers et qui donc vont se diriger vers le discount de façon à pouvoir quand même consommer. Mais là, ce que tu es en train de dire, c’est que tu me dis si je comprends bien, en tout cas, c’est ce que j’imagine, ça veut dire que c’est en train de se… réellement de se démocratiser et que c’est plus qu’une solution de repli finalement, mais une solution de consommation qui est actée dans le panel général de la consommation des Français.

Myriam Dassa (09:55.282)
C’est ça, c’est une habitude, alors je vais peut-être pas dire quotidienne, mais en tout cas hebdomadaire. On peut lire dans la presse, certains Français parlent de leur sortie du dimanche, qui sont réalisées dans certaines de ces enseignes. Les chiffres parlent de même, je te rappelle, je lisais plus 8%. Nous, ce qu’on a vu dans nos analyses, c’est qu’en parallèle, le secteur du bricolage, d’éco, aménagement de la maison, en fait,

Les enseignes traditionnelles elles sont en recul de 3%. Donc le discount non alimentaire fait séduit de plus en plus les Français et séduit tous les Français, quelle que soit effectivement leur catégorie socio-professionnelle.

Estelle (10:44.236)
C’est super intéressant parce que c’est quand même, là pour le coup, pense, un changement de paradigme du marché, c’est-à-dire qu’en fait, le marché s’ouvre et s’élargit de plus en plus vers la partie discount. OK, donc première tendance, ce discount non alimentaire qui est en train de monter, qui se généralise, qui se démocratise. La deuxième tendance finalement, elle va aussi un petit peu dans sens-là, parce que cette deuxième tendance, c’est une histoire de prix qui sont tirés vers le bas.

Myriam Dassa (11:13.833)
Oui, tout à fait. Donc là où la première tendance était plutôt vraiment la promo massive, là c’est vraiment plus spécifique et c’est vraiment l’aspect prix dans cette même sphère, fait, recherche du meilleur prix. là c’est au global. Prenons le sujet de l’alimentaire au global, où les prix ont caracolé.

et où justement pour faire la transition le discount alimentaire lui vraiment était en plein essor ces dernières années. Pour autant en 2024 on voit que l’effet s’inverse légèrement. Alors pourquoi ? Parce que le discount alimentaire lui est en recul de 2 % là où les enseignes traditionnelles stagnent à 0%.

donc une meilleure performance au global qui est en partie due à la maîtrise des prix des enseignes traditionnelles, pense qui ont été aussi un peu chatouillées par justement toute la pression qu’a pu mettre le discount alimentaire sur ces enseignes traditionnelles.

Estelle (12:30.862)
C’est ça en fait, c’est que comme ce discount est de plus en plus présent finalement, les enseignes traditionnelles…

elle reste pas comme ça sans rien faire. Elle voit bien qu’il y a une tendance à aller chercher le prix, à les tirer entre guillemets, vers le bas, non pas nécessairement la qualité, mais en tout cas les tarifs. Et donc, elles réagissent. Elles essayent, alors dans la mesure du possible, bien sûr, mais d’aller également peut-être rogner sur certaines marges ou certains éléments qui vont permettre de tirer le prix vers le bas pour récupérer ces clients vers le traditionnel. Ce qui veut dire, moi ce que j’entends, si tu veux, à travers tout ça, c’est que l’un des points qu’il va falloir

qu’on a surveillé déjà sur 2024 manifestement mais qu’il va falloir certainement continuer à surveiller sur 2025, c’est les guerres de prix. Dès qu’on va être sur un marché où le prix va avoir son importance, ça va se jouer peut-être à des petites choses. Il va falloir en permanence avoir cette capacité d’adaptation et aller regarder ce qui se passe sur le marché pour toujours être correctement positionné.

Myriam Dassa (13:27.509)
Tout à fait. Et d’ailleurs, ça se voit dans le panier moyen. Le panier moyen dans les enseignes d’alimentation traditionnelle a baissé de 1 euro en 2024. Il était en 2000, donc pour atteindre 36 euros. Et on voit que cette baisse du panier moyen fait écho à cette stratégie de revoir ses prix à la baisse. Et ce qu’on voit sur ces deux premières stratégies, on a parlé…

d’une part du discount non alimentaire et là à l’instant du discount alimentaire. Donc effectivement sur certains secteurs traditionnels qui sont attaqués par des enseignes, elles véritablement discount en fait, les enseignes plus traditionnelles des secteurs ont des stratégies en fait pour justement garder leur impact séduction auprès des consommateurs.

Estelle (14:27.214)
Moi, je trouve ça intéressant. Pour moi, ça veut dire qu’il a une vraie tendance de fond, vois, que effectivement, le prix devient un vrai sujet. Alors ça a toujours, bien évidemment, été un sujet de consommation, bien évidemment. Mais là où il n’y a pas que le prix dans la décision d’achat d’un produit, d’un service, quoi que ce soit, bien là, le prix prend une place peut-être un petit peu plus importante en tout cas.

qu’elle ne l’avait avant. Donc c’est véritablement un élément, je pense, important à suivre pour nous dans nos réflexions pour 2025. Donc premier temps. Oui, vas-y, vas-y.

Myriam Dassa (14:56.854)
Oui, je te le prie, on est aussi dans un contexte, certes, en 2024 de reflux de l’inflation, mais qui est consécutif à une période inflationniste. prix, je suis d’accord avec toi, le prix a toujours été un facteur important, mais aujourd’hui, je dirais que c’est un facteur clé pour le déclenchement de l’acte d’achat.

Estelle (15:26.05)
C’est intéressant ce que tu dis. C’est un facteur clé là où c’était peut-être parfois d’autres éléments qui allaient être regardés. Ça pouvait être de l’émotionnel, ça pouvait être des features, des éléments du produit par exemple. Là maintenant, le prix fait véritablement partie des éléments déclencheurs. Donc ultra important à le garder bien focus dans nos strates.

Myriam Dassa (15:45.561)
Ouais, aussi bien même dans les comparatifs des produits alternatifs que tu pourrais acheter et aussi dans cette recherche de la bonne affaire. Voilà, donc c’est les deux…

Estelle (15:55.688)
Ouais, ce côté positif de se dire j’ai fait le bon choix, j’ai réussi à trouver le bon plan.

Myriam Dassa (16:02.184)
Exactement.

Estelle (16:03.892)
Ok, super intéressant. Donc tout ce qui est autour du prix, on l’a compris, ça va être un élément absolument important à regarder. Troisième tendance, tu vas me faire plaisir, on va parler de e-commerce.

Myriam Dassa (16:15.227)
E-commerce, te faire plaisir parce que tu es fan, tu fais tous tes achats sur internet, d’accord ? Et mais écoute, tu n’es pas la seule, je pense que les Français publicitent aussi ce canal, c’est un canal privilégié qui tire d’ailleurs la croissance à la hausse, la croissance des dépenses par carte. Je le rappelle, je t’indiquais cette augmentation de 3,3 % des dépenses par carte.

Estelle (16:20.578)
Parce que j’aime ça, exactement !

Myriam Dassa (16:44.668)
au global, cette progression est de 7,4 % dans le e-commerce. Donc le e-commerce tire vraiment à la hausse les dépenses par carte et pour faire la transition avec nos sujets précédents, première stratégie, discount, promo, deuxième le prix, internet, c’est un excellent canal pour comparer les offres de chez soi et justement être toujours

dans ces stratégies, en fait, trouver le meilleur produit. Et d’ailleurs, c’est un canal, on l’a vu au global, que ce e-commerce, que les ventes par internet tiraient la consommation à la hausse. Sur certains secteurs, c’est encore plus marqué. Je pense notamment au secteur de la chaussure, en fait. La chaussure, au global, les dépenses augmentent de 2 % sur internet, c’est plus de 10%.

Donc c’est un fossé quasiment qui se creuse entre le canal physique et le canal e-commerce.

Estelle (17:55.086)
Oui, ça, je trouve que c’est vraiment très, très important. l’a vu, bien sûr, tu parlais du monde d’avant, avant les confinements, le Covid, etc. Bien évidemment que le e-commerce, heureusement, fort heureusement, existait avant le Covid, le Covid a été quand même un moment de bascule, je pense, sur le e-commerce. Bien sûr, beaucoup de marques, beaucoup d’enseignes ont dû se reporter vers le e-commerce. On l’a vu aussi, certaines marques, malheureusement, ont péréclité parce qu’elles n’ont pas certainement fait cette transition assez rapidement. Ce que j’entends…

Tu vois, en sous-marin derrière le message, c’est quoi ? C’est que le e-commerce, maintenant, c’est plus une option, c’est quelque chose qui est nécessaire pour pouvoir exister sur le marché de la consommation.

Myriam Dassa (18:38.142)
C’est ça, c’est comme on dit, sans vouloir trop parler anglais, c’est un mustave en fait. C’est un mustave, donc accélérer son développement dans les commerces aujourd’hui, ce n’est plus une option. Je partageais avec toi cette tendance sur le secteur de la chaussure. Prenons plus globalement le prêt à porter. Le prêt à porter en fait augmente de 2%.

En 2024, e-commerce plus 6%. Et aujourd’hui, 28 % des dépenses par carte dans le prêt d’apporté sont effectuées sur Internet.

Estelle (19:22.702)
là, une fois qu’on dit ça, en fait, c’est très intéressant, tu vois, d’avoir ces chiffres pour poser un peu le marché, c’est-à-dire qu’une fois que tu vois cet élément-là, ça ne pas dire qu’il ne faut pas… Attention, ça ne veut pas nécessairement dire, et ça dépend bien sur des marchés, de ce qu’on voit, de plein de choses, ça ne veut pas dire qu’il faut pas de boutique en physique. Ça veut dire que le e-commerce est nécessaire, tu le disais, c’est intéressant, tu le disais, c’est important et nécessaire pour les ventes, mais pas que.

ça permet aussi de faire ce benchmark dont on parlait sur les points 1 et 2 de la promo, du discount et de la recherche, de la meilleure offre, du meilleur bon plan. Ce e-commerce permet de faire ce benchmark là. Puis une fois qu’on y est, peut-être que parfois on va dans le magasin pour aller, tu parlais d’événements, pour aller essayer une fine et parfois pas du tout, on va aller directement acheter via le site. Donc on est obligé maintenant, enfin obligé, on n’est jamais obligé de rien, mais en tout cas ne pas

Regarder des stratégies de construction de sites e-commerce et de ventes via internet, c’est vraiment se couper une part du gâteau qui est considérable.

Myriam Dassa (20:30.005)
Oui, tout à fait. C’est intéressant parce que moi je vais tout à fait dans ton sens. n’est pas e-commerce ou magasin physique. C’est les deux et le préta-porté est un secteur qui illustre tout à fait ce qu’on appelle le « figital », c’est-à-dire le meilleur des deux, le meilleur du physique et le meilleur du digital. Exemple toujours dans ce préta-porté en fait.

Essayer avant d’acheter, 30 jours pour changer d’avis en fait, commander des articles en ligne pour les faire mettre à disposition justement dans des boutiques physiques pour notamment les essayer. C’est vraiment cette complémentarité en fait, je pense qu’il important de mettre en lumière avec justement cette stratégie d’accélérer dans le digital.

D’ailleurs, les paniers moyens dans le digital, enfin sur Internet plus précisément, les paniers moyens sont souvent largement supérieurs sur ce canal de vente par rapport au réseau physique. Je reprends le secteur de la chaussure par exemple. Le panier moyen sur Internet en 2024, il est de 106 euros contre 65 euros.

magasin soit 40 euros de différence. Donc on consomme vraiment différemment quand on est chez soi sur son canapé à surfer pour trouver la meilleure affaire versus je me déplace en magasin et je cherche ce dont j’ai besoin.

Estelle (21:54.62)
oui c’est énorme !

Estelle (22:13.56)
Ouais, un argument très très fort en plus pour aller vers les sites e-commerce si vous n’y êtes pas déjà. Encore une fois, ce que tu dis, c’est que c’est pas l’un ou l’autre, c’est très probablement les deux ensemble, surtout quand on est sur un marché où il a des boutiques en physique. Mais vraiment, l’e-commerce vient soutenir, parce que vient soutenir aussi dans la décision d’achat. Et en plus de ça, ça, je n’avais pas ce point, mais je trouve vraiment super intéressant. Un panier moyen, en tout cas dans le textile, un panier moyen qui est plus important.

sur les e-commerce qu’en magasin. une attitude face à la consommation, à la décision d’achat qui est encore différente. Ton quatrième point, moi, m’intrigue pas mal et me plaît particulièrement parce qu’on parle des habitudes d’achat et on parle d’un truc en marketing qui est assez ancré. J’en avais parlé avec le directeur marketing d’Ainéken, Antoine Suzini, il a quelques temps, où on a toujours entendu…

dans tous les cours de marketing, il faut fidéliser, il faut fidéliser parce que c’est génial, une fois que tu as un client fidèle, il reste là, il va racheter, c’est formidable. Et puis, tu vois, chez Aynéken, il me disait, nous, on regarde les choses un peu différemment, on pense que c’est bien beau de fidéliser, mais les gens, finalement, ils iront toujours voir ailleurs, ils iront toujours se promener sur d’autres marques et essayer de nouvelles choses. Ton quatrième point, Myriam, c’est de dire qu’il faut peut-être aller s’ouvrir sur de nouveaux segments clientels. Est-ce que ça a à voir avec ça ? Est-ce que les habitudes…

peut-être que consommations sont en train d’évoluer et les gens sont peut-être un peu moins fidèles qu’avant.

Myriam Dassa (23:46.176)
Alors s’ouvrir sur de nouveaux segments de clientèle, c’est exactement le point sur lequel je te rejoins. Je ne vais pas citer le nom de marque, mais l’avantage avec notre baromètre, c’est que nous étudions plus de 50 secteurs. Donc pour faire écho à ton exemple, moi je vais prendre le secteur des clavistes. C’est un secteur bien particulier. Et en fait, dans ce secteur-là, le cœur de la clientèle,

Nous l’avons étudié, elle est constituée en fait des clients masculins de 54 ans. Ça c’est vraiment le cœur de clientèle. Ce que nous avons analysé en 2024, c’est les progressions qui surperforme la moyenne sur justement des catégories de clients qui ne font pas partie de ce cœur de clientèle. Je pense notamment aux moins de 24 ans et aux plus de 55 ans qui affichent les

plus forte eau de croissance. ça, c’est dû à plusieurs facteurs. Justement, les cavistes, ils ont modernisé leur offre pour faire la transition, évidemment, avec notre point précédent sur Internet. Mais justement, c’est misé sur des expériences conviviales pour découvrir des produits. un secteur bien particulier. Un discours accessible sur toute la complexité, la richesse.

des produits qui sont proposés. Voilà, peut-être des vins aussi plus abordables pour les plus jeunes. D’ailleurs, on voit que le panier moyen a baissé entre 2021 et 2023. En 2021, il était de 69 euros et il est passé à 63 euros en 2024. ça illustre le besoin d’ouvrir d’autres

des poches d’opportunités, ne pas rester peut-être campé sur ce qui a bien marché avant. Il faut chercher comment accéder et trouver les bons axes de développement et donc notamment les nouveaux segments de clientèle.

Estelle (25:58.222)
trouve ça assez réjouissant ce que tu nous dis là. Là où on a bien sûr travaillé sa cible, son personnage, positionnement pour aller chercher son cœur de clientèle, là ce que tu es en train de dire, c’est qu’il a des changements.

de consommation et donc régulièrement il faut aller regarder sa cible pour s’assurer que la cible n’a pas un peu bougé ou en tout cas est-ce qu’on n’a pas de nouvelles personnes qui rentrent dans notre marché ou qui sont plus intéressées ou qui vont aller être en croissance et donc de nouvelles opportunités pour nous d’aller vendre. trouve ça vraiment très intéressant de se dire un peu ouvrons nos chakras c’est pas parce que depuis 15 ans on a fait un truc qu’il faut nécessairement continuer dans ce sens là ou uniquement dans ce sens là d’ailleurs ça veut pas forcément dire que notre coeur de cible nous abandonne mais ça veut

que les choses sont mouvantes et que les marchés évoluent et donc on va pouvoir aller chercher de nouveaux clients en regardant leurs habitudes de consommation.

Myriam Dassa (26:53.28)
Tout à fait, n’oublions pas, enfin je sais sans vouloir donner une croix, mais je pense que les distributeurs n’oublient pas leur clientèle cœur. Pour autant, dans certains secteurs, les enseignes et distributeurs arrivent à compléter leur offre pour séduire justement ces nouveaux clients et exploiter en fait de nouveaux gisements de croissance. Mais tout en gardant une offre cœur, la compléter.

pour attirer de nouveaux segments.

Estelle (27:24.586)
Super intéressant. Très bien. Moi, j’aime bien ce genre de choses parce qu’on est sur quand même une année 2024 qui a été, on le sait, difficile dans plein plein de secteurs. Là, je trouve que c’est vraiment quelque chose de positif, c’est de se dire il y a des poches de croissance qui sont présentes et qu’on va pouvoir activer.

Myriam Dassa (27:39.19)
Si je peux compléter ton propos effectivement sur cette consommation en 2024. Nous au baromètre BPCE, ce qu’on a vu sur cette tendance globale peut-être après cette quatrième stratégie vue ensemble, peut-être quelques instants de pause. Nous le baromètre, fait, on a analysé que la consommation reprenait

des couleurs en 2024. Pourquoi ? Je reviens sur mes plus 3,3 % de l’augmentation des dépenses par carte. Donc la progression des dépenses par carte est beaucoup plus forte que l’inflation. L’inflation en 2024 est de 1,3%. Donc si on corrige de l’inflation finalement, on peut conclure que la consommation par carte augmente de 2%, corriger de l’inflation.

Donc effectivement, le dis, certains secteurs savent tirer leur épingle du jeu. Je le répète, cette croissance, elle n’est pas homogène. Elle n’est pas homogène, on l’a vu, est tirée à la hausse, notamment par le e-commerce et par d’autres facteurs, mais c’est peut-être la transition pour passer.

Estelle (28:58.254)
Mais oui, pour passer, c’est intéressant parce qu’on a beaucoup parlé du discount, on a beaucoup parlé d’aller regarder le prix. On entend en tout cas cette ambiance générale de dire, les choses sont difficiles. Tu nous dis attention les choses effectivement, moi j’aime bien ça, les choses sont peut-être difficiles sur certains marchés, mais enfin si on regarde globalement, si on corrige de l’inflation, on est quand même sur deux points de croissance, donc c’est intéressant. Donc il y a des choses à faire, mais il a d’un côté le discount, puis un petit peu…

l’autre côté de la ligne, qu’est-ce qui se passe sur les marchés premium ?

Myriam Dassa (29:32.886)
Le premium en fait c’est une stratégie gagnante en 2024 et est-ce que justement on n’essaye pas de… Les français ont arbitré à un certain poste de consommation, faire des économies, optimiser leur pouvoir d’achat pour justement se faire plaisir par ailleurs, se faire plaisir sur des offres plus premium.

Je pense notamment à ce dont on parle dans le voyage, la prémiumisation du voyage. Nous on l’a constaté au baromètre BPCE, notamment sur un secteur, les villages vacances, qui illustre bien cette stratégie avec des dépenses globales qui augmentent de 9%, mais pour les CSP +, de plus 13%. Et ça c’est dû à quoi ? C’est dû à…

à la fois une offre plus complète avec des options. Donc là, comme précédemment, on garde l’offre de base, mais on va proposer des options que le consommateur va pouvoir sélectionner et ce qui séduit en fait une clientèle plus haut de gamme.

Estelle (30:50.014)
Alors tu vois, c’est très intéressant ce que tu dis là, notamment parce que je trouve que c’est quelque chose qui est potentiellement applicable sur d’autres marchés. Et pas que d’ailleurs sur un segment purement premium. C’est le côté… Bon, j’ai fait des choix.

de façon à pouvoir me faire plaisir. Peut-être que je suis allée chercher le prix sur certains éléments, mais pour pouvoir mettre de l’argent de côté et avoir ce côté plaisir. On parlait du voyage, des clubs vacances, etc. Pourquoi pas ? Sur certains éléments, en tout cas, de choisir de positionner mes ressources financières de façon très active. Et ce que j’aime beaucoup dans ce que tu dis, c’est qu’il a cette histoire d’options. Et ça, c’est super applicable. Moi, évidemment, je vais rechercher à voir ce qu’on va pouvoir appliquer sur nos stratégies à nous. C’est super applicable dans plein.

plein de marchés, de se dire on va proposer une offre globale qui peut être premium d’ailleurs, mais en plus de cette offre, on va aller chercher des opportunités additionnelles.

pour les personnes qui voudraient aller encore plus loin. Et ça, c’est ce système d’options, d’upsell, souvent on dit en marketing, d’aller proposer des éléments en plus. Ça, c’est peut-être une stratégie qu’on va pouvoir aller regarder sur 2025, de toujours proposer l’élément supplémentaire qui va prémiumiser l’offre produit.

Myriam Dassa (32:06.293)
Oui, tout à fait, si on reste dans ce même secteur de, devrions dire, village vacances, ça peut être aussi bien une offre de restauration, des services de bien-être, spa et autres, des activités plus exclusives en fait. Effectivement, l’offre ne cesse de se diversifier pour répondre justement à ces attentes premium des consommateurs qui participent aussi à…

une sorte d’accomplissement personnel. C’est prendre le voyage mais aller un peu plus loin et en faire quelque chose de très personnalisé justement.

Estelle (32:45.248)
J’adore, j’adore tout ce qui est personnalisé. Évidemment, dans le digital, va avoir notamment ces opportunités-là d’aller personnaliser encore plus l’utilisation et les produits pour nos consommateurs. Ok, très bien. Sur le premium, il a une tendance dont on n’a pas parlé, mais qui est quand même une tendance de fond d’un point de vue sociétal. Donc, je me doute qu’on va en parler à un moment donné. Qu’en est-il de la consommation durable Myriam ?

Myriam Dassa (33:13.877)
Les Français en 2024 montrent que cet enjeu écologique, environnemental, sociétal, c’est un enjeu qui leur tient à cœur. Nous, baromètre, grâce aux dépenses par carte, on le voit sur plusieurs secteurs. Je vais parler du secteur phare, de la mode de seconde main. Tu sais, quand t’achètes des produits d’occasion, on va dire de prêt à porter.

chaussures et autres, donc des produits d’occasion qui sont aussi des produits de qualité au meilleur prix. Les dépenses par carte dans la mode de secondement augmentent de 17%. 17 % encore en 2024. Et cette tendance elle est encore plus forte chez plus de 65 ans, on est à plus 38 % de dépenses.

Estelle (33:58.99)
Ouf ! C’est énorme

Estelle (34:09.87)
C’est intéressant ce que tu dis là. vois, d’instinct, je t’aurais dit que c’était une tendance chez les jeunes, qu’il y avait une espèce de mode de se dire, eh bien moi, je suis un peu vert, un peu écolo, je vais aller prendre de la seconde main, etc. Moi, j’avais ce… Sans connaître ce marché plus que ça, mais je t’aurais dit naturellement que c’était plus un truc de la jeunesse. Là, tu es en train de dire, peut-être que c’est quelque chose qu’on trouve chez la jeunesse, mais là, tu dis que les personnes plus âgées vont aller regarder, rechercher cette seconde main.

Myriam Dassa (34:37.738)
Oui, tout à fait. Je pense que les plus jeunes ont ouvert la voie, ont participé en fait à l’amélioration du parcours client, ont influencé aussi tous les services qui doivent être proposés sur ce type de plateforme. Et les plus jeunes influencent, éduquent et aiment beaucoup communiquer sur ce qu’ils aiment.

Et je pense que c’est ce qui explique en partie cette progression fulgurante des plus de 65 ans sur la seconde main. C’est à la fois effectivement quelque chose de plus accessible et c’est beaucoup plus accessible quand quelqu’un nous montre que le parcours est fluide puisqu’on parle digital. Donc ça c’est le durable, la RSE, la responsabilité sociétale et environnementale, on la voit à travers la seconde main.

Fait marquant l’anecdote du baromètre sur la solidarité. Et moi j’aime bien parce que c’est quand quelque chose de positif. Donc tu imagines bien que toute cette étude, on commence à la travailler un peu avant la fin d’année. novembre, fait, nos chiffres, ils nous montraient que les dons qu’on fait avec sa carte étaient en recul en 2024. Décembre a changé la du tout au tout.

Estelle (35:55.406)
Hmm.

Ok.

Myriam Dassa (36:06.732)
Et typiquement, a plus de donateurs et ils sont plus généreux chacun, et plus généreux. Quelques chiffres, d’accord ? J’ai beaucoup de chiffres mais c’est un sujet qui me tient à cœur en fait pour aussi mettre du bomo core dans ce contexte plus incertain. En 2024, on a eu une augmentation de 10 % de donateurs.

on a eu une augmentation de 17 % des montants

de nos exactement des dons. On le voit d’ailleurs, le panier moyen, est enfin le panier moyen, le don moyen donc il est de 32 euros en 2024 c’est ça, plus 2 euros par rapport à 2023. Donc plus de donateurs et des donateurs encore plus généreux, c’est des choses qui touchent toutes les générations là pour le coup.

Estelle (36:42.605)
C’est énorme.

Estelle (37:06.062)
C’est plutôt effectivement assez réjouissant ce que tu nous dis là, c’est-à-dire que quand bien même l’aspect général peut être incertain, amorose, etc. Et peut-être d’ailleurs que c’est pour ça, là j’en sais rien, mais finalement les gens, plutôt que se replier totalement sur eux-mêmes, vont avoir tendance à regarder ce qui se passe autour et tendre la main, c’est ça ?

Myriam Dassa (37:27.775)
Tout à fait, tout cas les chiffres vont dans ce sens.

Estelle (37:31.896)
Et ce que tu disais, pardon, je te fais juste reconfirmer pour savoir si j’ai bien compris, ce que tu disais, c’est qu’en fait, marché, on va dire ce marché du don, s’est retourné en décembre, c’est-à-dire que si tu regardais les chiffres en novembre, donc sur l’ensemble de l’année jusqu’à novembre, on était plutôt en deçà, et sur le mois de décembre, tout s’est basculé sur le mois de décembre.

Myriam Dassa (37:45.269)
Hmm.

Myriam Dassa (37:51.862)
La tendance a été inversée effectivement. le mois de décembre sans surprise, c’est un mois on va dire particulier pour les dons par rapport à tout l’aspect fiscal certes, mais en 2023 le contexte est… Voilà exactement. Et en fait en décembre effectivement tout a changé. Alors pourquoi ? je pense que les…

Estelle (38:08.461)
C’était le cas aussi.

Myriam Dassa (38:20.091)
les sujets sur lesquels on peut réaliser des dons ne manquent pas. Mais nous ce qu’on voit c’est qu’il y a aussi un impact dont on n’a pas beaucoup parlé aujourd’hui mais ce sont les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux typiquement ont fait la promotion de pas mal de cagnottes. Ça a été vraiment quelque chose de très fort sur les réseaux sociaux et donc ça a été suivi typiquement par là les plus jeunes. Quand on parle de

c’est plus 10 % de nouveaux donateurs, c’est plus 13 % pour les moins de 35 ans.

Estelle (38:54.126)
D’accord, donc y a une vraie tendance chez les jeunes de rentrer sur ce marché du don plus encore cette année que l’année encore d’avant.

Myriam Dassa (39:02.678)
Et les moins jeunes, les seniors, fait, eux ont beaucoup plus donné. Typiquement, le don moyen de 32 euros, il est de 41 euros pour les plus de 65 ans. D’accord ? Quasiment 10 euros supérieurs à la moyenne pour les seniors. Et donc, tout ce sujet environnement, solidarité, en fait, c’est une préoccupation importante, effectivement.

Estelle (39:19.758)
de plus. Énorme

Myriam Dassa (39:31.957)
des Français, le voit à travers leur consommation au quotidien par carte.

Estelle (39:36.782)
Donc très intéressant.

si je pense à 2025, pour finalement tout type d’entreprise, tout type de marque, de se poser la question de son positionnement RSE, non pas pour faire du greenwashing, etc., mais pour vraiment vis-à-vis du consommateur, de dire dans quelle position je vais pouvoir mettre le consommateur vis-à-vis de cette aide sociale, environnementale, etc. C’est vraiment une réflexion à mener de façon profonde et probablement sociétale. On arrive à notre septième tendance.

Alors je pense que c’est une tendance de fond. C’est une tendance qui va nous parler de fidélisation et notamment d’abonnement. Qu’est-ce que tu peux nous dire à ce sujet-là

Myriam Dassa (40:17.435)
L’abonnement en fait c’est une manière de fidéliser. Une fois qu’on a démontré la valeur de son offre au consommateur qui est abonné, finalement il est engagé. Nous on l’a vu typiquement dans le secteur du streaming musical. Tu as toutes les plateformes qui diffuseront cet épisode et qui dépisent tout épisode.

Estelle (40:44.758)
podcast bien sûr.

Myriam Dassa (40:46.806)
Entre 2021 et 2024, le panier moyen sur le streaming musical est passé de 10 à 17 euros. Alors certes, l’offre a été enrichie au niveau des catalogues avec des nouvelles fonctionnalités et un contenu de plus en plus riche, notamment tout ce qui est livre audio ou de manière plus générale, tout ce qui peut être écouté.

Estelle (40:54.894)
wow !

Myriam Dassa (41:15.797)
évidemment tous les épisodes de ton podcast Estelle. Et malgré en fait cette augmentation du panier moyen, les clients, les consommateurs restent abonnés. Et d’ailleurs ce qui est intéressant, qu’on a projeté certaines plateformes de streaming vidéo, ont annoncé des futures hausses d’abonnements. Là on va suivre de près en fait le…

les impacts sur la consommation, aussi bien sur le nombre de consommateurs et justement ce que ça implique sur les dépenses globales.

Estelle (41:54.118)
Ce que je trouve assez vraiment saisissant, moi, sur ce marché de l’abonnement, alors tu parlais du streaming musical, mais même de façon générale, c’est qu’on l’a déjà dit, bien sûr, mais il y a vraiment un changement de… En tout cas, moi, je vois un changement de comportement global des consommateurs.

versus je détiens quelque chose, je suis propriétaire, j’ai l’entièreté du produit, à je l’ai par abonnement, c’est-à-dire que je ne le détient pas finalement, mais je le détient pour un temps donné. Et ça, je trouve que c’est vraiment intéressant d’aller se poser cette question de la…

de la propriété finalement dans nos différents marchés et comment on se positionner vis-à-vis de cette propriété. Ça peut radicalement changer les choses. pense, dans mon ancienne vie, je travaillais dans le logiciel et dans le logiciel, ça a radicalement changé le marché. un logiciel lambda pouvait coûter 1 000 et quelques euros, 2 000 euros, 3 000 euros. Ça pouvait monter beaucoup plus cher, bien sûr, mais en tout cas, on était même pour des consommateurs et pas que des entreprises sur des tarifs qui étaient importants.

puis maintenant, vous vous retrouvez avec des systèmes d’abonnement où les prix sont passés parfois de milliers d’euros à quelques euros ou dizaines d’euros par mois et nécessairement ça change pour le commun des mortels l’opportunité de rentrer sur le marché. ça change beaucoup beaucoup de choses potentiellement pour la construction même du marché.

Myriam Dassa (43:21.969)
Oui c’est vraiment quelque part du win-win comme on dit. De côté consommateur finalement on maîtrise mieux ses dépenses. Tu parlais de licences à plusieurs, enfin des milliers d’euros versus un abonnement mensuel moindre. Donc mieux contrôler ses dépenses et pour les commerçants on revient effectivement à cet enjeu de la fidélisation. Et là je te rejoins à que ça pose la question de…

la valeur perçue, donc usage versus propriété. Finalement, est la valeur de ce que je souscris sur du streaming musical ? Est-ce que c’est de l’usage ou est-ce que c’est de la propriété ? Moi, je viens de la génération, tu sais, j’ai eu un Discman, j’ai écouté, enfin voilà, si je le dis, j’ai même des cassettes, entre nous, entre nous. Aujourd’hui…

Estelle (44:10.254)
Oui. Bien sûr.

Myriam Dassa (44:18.545)
aujourd’hui la donne à changer sur tout le secteur de notre manière d’apprécier de la musique.

Estelle (44:26.182)
Évidemment, c’est vraiment, je trouve que c’est vraiment intéressant ce que tu disais, de mettre en perspective la valeur versus l’usage. Et le fait de se poser cette question-là, et encore une fois, je pense que ce n’est pas forcément applicable à tous les marchés, c’est intéressant, je pense, dans tous les marchés, de se poser la question de cette valeur perçue et du positionnement valeur versus usage versus propriété, parce que potentiellement…

ça change la construction même du marché parce qu’on va pouvoir créer des entrées de consommateurs qui n’auraient pas pu venir essayer, serait-ce que le produit, parce qu’on avait une barrière à l’entrée de prix fixe.

là où l’abonnement permet d’abaisser cette barrière. Donc trouve que c’est vraiment un élément très intéressant à aller analyser pour nos stratégies. Je vais essayer Myriam de résumer très rapidement ce que tu nous as dit et c’est cette stratégie pour nous les ancrer un petit peu dans l’esprit. Donc tu nous dis qu’avec ce baromètre digital et paiement de la BPCE, vous êtes allé regarder la consommation par carte de…

grosso modo un foyer sur cinq. Donc on est vraiment sur quelque chose de très large et surtout on n’est pas sur du déclaratif, on est sur de l’achat réel. ça, moi je trouve que c’est vraiment extrêmement intéressant parce qu’on est sur des tendances absolument réelles qui se sont passées sur 2024. Moi, ce qui m’intéresse, c’est d’essayer un petit peu de tirer qu’est que ça va pouvoir nous donner comme indication pour qu’on puisse prévoir les choses pour 2025. Première tendance 2024, tu nous dis, l’offre discount est super important.

de l’offre promo discount au sens global et notamment sur les enseignes non alimentaires qui viennent tirer leur épingle du jeu. Deuxième tendance qui va un petit peu avec, c’est la tendance prix. Comme on peut imaginer, comme l’offre discount prend de la place, les enseignes traditionnelles se disent attention, je ne pas rester comme ça à rien faire, à me faire manger des parts de marché et les prix sont tirés vers le bas, on le sait, les consommateurs ont un œil bien plus intéressé sur le prix que précédemment.

Estelle (46:35.448)
Donc dans la balance du déclenchement, du facteur de déclenchement d’achat, le prix prend plus de place que précédemment. Troisième tendance, le e-commerce. On a une accélération encore si c’était possible du e-commerce, donc ça n’est plus une option.

En tout cas, c’est ma position. Ça n’est plus une option d’être présent sur le e-commerce. Ça ne veut pas dire que ça vient éteindre la vente en physique. Bien souvent, les deux vont fonctionner un petit peu main dans la main, mais c’est nécessaire maintenant de travailler, en tout cas de se poser la question d’aller sur le e-commerce. Quatrième tendance, c’est d’aller regarder de nouvelles clientèles. Je trouve ça plutôt assez réjouissant. C’est de se dire que les clientèles sont en train de se mouvoir et c’est pas parce qu’on a un cœur de cible qui est peut-être le même depuis longtemps que ce

de cibles ne peut pas s’étendre et qu’en fait d’autres cibles vont pouvoir venir rentrer dans notre marché. Cinquième tendance cibler les segments premium et notamment aller chercher de l’upsell, aller chercher des options tu le disais c’est quelque chose qui fonctionne beaucoup notamment sur le marché du voyage, des clubs de vacances etc. On va pouvoir aller personnaliser finalement notre offre. Sixième tendance, je reprends ma respiration, sixième tendance on va aller

travailler cette grande vague sociétale qui est la vague du RSE, de la consommation durable, responsable, sociale et là il y a plein de choses qui sont en train de bouger. Tout le monde et tous les marchés finalement sont potentiellement concernés. Tu nous parlais là des dons et je trouve qu’effectivement c’est assez réjouissant de se le dire. Le marché du don est en croissance et s’est même retourné sur le mois de décembre. Il y a plein de raisons à cela mais

Ce qu’on voit c’est que quand bien même l’amener 2024 a pu sembler difficile pour beaucoup de gens, quoi qu’il en soit la générosité elle ne s’est pas arrêtée là donc c’est plutôt un élément positif sur 2024. Et puis on arrive à la septième tendance.

Estelle (48:39.328)
cette fidélisation via l’abonnement et potentiellement un changement de consommation qui était déjà acté depuis plusieurs années, mais qui vraiment vient se solidifier. Et tu le disais, regarder cette différence usage versus propriété, ça peut littéralement changer le paysage d’un marché que de passer sur de l’usage versus de la propriété. un élément à regarder. Myriam, merci infiniment. Est-ce que tu as quelque chose à ajouter

sur ces éléments.

Myriam Dassa (49:11.349)
Merci Estelle, je pense que tu as très bien résumé ces 7 stratégies. Moi ce qui m’interroge c’est évidemment les tendances pour 2025. Ces stratégies qui ont marqué des points en 2024, comment vont-elles percer encore en 2025 ? Est-ce qu’elles vont être aussi complétées par d’autres approches ?

typiquement, est-ce que les français vont continuer à tirer le meilleur parti d’internet, des offres discount ou autres ? j’aime bien parler de solidarité aussi, dans ce contexte. tout ça, en fait, nous interroge. Et puis moi, je m’interroge aussi pour 2025 sur les retombées économiques de Paris 2024. Comme tu le sais, les Jeux Olympiques, c’est des retombées économiques pendant

pendant les épreuves, mais c’est aussi, on l’a vu sur différentes villes qui ont accueilli ces épreuves, c’est des retombées économiques qui se font sentir aussi et surtout les années consécutives justement aux Jeux Olympiques. voilà, 2025, nous ça va être tourné aussi sur, tu vois, au baromètre, on va regarder en particulier sur les touristes étrangers.

Estelle (50:37.366)
bien sûr.

Myriam Dassa (50:37.433)
ce qu’il en France. ça c’est aussi un point important pour tous les distributeurs, finalement c’est comment accueillir, offrir, attirer, séduire, fidéliser tous ces touristes étrangers. Je rappelle que Paris est la première destination touristique au monde, sachons renforcer cette première position et pour attirer toujours plus de touristes étrangers.

Estelle (51:04.661)
Eh bien écoute, j’ai envie de te donner rendez-vous Myriam si tu le souhaites l’an prochain pour regarder le baromètre BPCE 2025 et voir si nos tendances se sont confirmées, s’il a des nouvelles tendances et puis effectivement, qu’en est-il du retour des Jeux Olympiques ? Bon moi je suis une grande, j’étais une énorme fan des Jeux Olympiques donc faut pas me lancer là-dessus mais je suis assez persuadée que ça aura été une formidable carte postale touristique donc effectivement ce sera un point

un point à regarder et qui peut tirer beaucoup de marchés différents. Le tourisme, on a tendance à penser que c’est que les hôtels, en fait, ça se décline bien souvent sur tellement de marchés différents que c’est un élément évidemment à aller scruter. Merci infiniment Myriam pour tous ces éléments. Je suis sûre qu’il a plein de stratégies et de choses qu’on va pouvoir aller regarder en décryptant ce baromètre. Merci à toi Myriam d’avoir partagé tous ces éléments. T’es là bienvenue quand tu veux et notamment l’an prochain si tu le souhaites.

sur le podcast du marketing.

Myriam Dassa (52:06.224)
Merci Estelle, à très vite donc

 

 

 


 

 

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