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Stratégie

IA, SEO et médias : le nouveau trio gagnant des relations presse avec Clara Armand-Delille – Episode 303

ou écouter sur :

L’intelligence artificielle a bouleversé le monde du digital… et les relations presse n’y échappent pas.
Faut-il craindre que l’IA rende les RP obsolètes, ou au contraire y voir une opportunité de renforcer la visibilité des marques et dirigeants?

Dans cet épisode, j’échange avec Clara Armand-Lille, fondatrice de l’agence Third Eye Media, experte en communication internationale et en relations presse.


Clara accompagne startups, scale-ups et fonds d’investissement à fort potentiel sur plusieurs marchés, en Europe comme aux États-Unis. Ensemble, nous explorons comment l’IA transforme la manière de faire des RP, de gérer la visibilité d’une marque et d’interagir avec les médias.

👉 Vous découvrirez notamment :

  • En quoi l’IA change (ou pas) le rôle des relations presse

  • Pourquoi l’autorité des médias reste essentielle pour le référencement naturel et l’IA

  • Comment le SEO et les moteurs d’IA s’influencent mutuellement

  • Ce que les marques peuvent faire aujourd’hui pour renforcer leur visibilité dans ce nouvel écosystème

  • Le rôle toujours fondamental de l’humain et du relationnel face à la technologie

 

Clara partage une vision claire et optimiste : loin d’être dépassées, les RP connaissent un second souffle grâce à l’intelligence artificielle.

 

Retrouvez Clara sur LinkedIn ou sur son agence Third Eye Media.

 

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Transcription de l’épisode

 

Aujourd’hui, on va parler d’un sujet passionnant et surtout d’actualité : les relations presse à l’ère de l’intelligence artificielle.

Depuis quelques mois, impossible d’y échapper : l’IA est partout. Elle transforme nos manières de travailler, de communiquer, de produire du contenu… et bien sûr, elle bouleverse aussi le monde des RP.

Alors, faut-il en avoir peur ? Est-ce que les relations presse sont vouées à disparaître face à la montée des outils d’IA ? Ou, au contraire, est-ce que cette révolution technologique pourrait bien donner un second souffle à la communication média ?

Pour en parler, j’ai invité Clara Armand-Delille, fondatrice de Third Eye Media, une agence de relations médias internationale qui accompagne les startups et scale-ups à forte croissance. Clara connaît le sujet sur le bout des doigts — nous avions déjà enregistré ensemble un épisode très écouté sur la mise en place des RP, même dans un marché saturé, c’est l’épisode 245 si vous voulez l’écouter.

Un an plus tard, le paysage a radicalement changé. L’arrivée de l’IA a rebattu les cartes, accéléré les dynamiques d’autorité et de visibilité, et redéfini le rôle même du relationnel humain dans les médias. Avec Clara, on va voir comment les RP évoluent, ce qui change vraiment avec l’IA — et pourquoi, finalement, l’humain n’a jamais été aussi indispensable dans la communication.

Alors, comment faire des RP aujourd’hui à l’ère de l’intelligence artificielle ? C’est ce qu’on va explorer ensemble dans cet épisode.

 

Estelle (00:44.121)

Bonjour Clara, bienvenue à nouveau sur le podcast du marketing.

 

Clara (00:48.617)

Merci, bonjour à toi Estelle.

 

Estelle (00:50.717)

Écoute, je suis ravie de te retrouver. On avait déjà enregistré ensemble il a un petit peu plus d’un an, été 2024. On avait parlé de RP, on avait parlé de comment mettre en place des RP dans son entreprise, même quand on a un marché très, très, saturé. C’était un épisode qui a super bien fonctionné parce que les RP, ça fait partie de ces sujets dont tout le monde parle, mais personne ne connaît vraiment, on sait pas trop.

 

Donc si vous voulez, je vous mettrai le lien de l’épisode, écouter cet épisode, c’est une pépite, c’est un des épisodes les plus écoutés, c’est l’épisode 245. Mais aujourd’hui, ce qu’on s’est dit Clara, c’est que les choses finalement en à peine un an ont quand même énormément évolué dans le monde du digital et dans le monde des RP. Il a un truc qui arrivé qui s’appelle l’IA et qui chamboule pas mal de choses. Donc c’est de ça dont on va parler aujourd’hui, c’est comment est-ce qu’on fait des RP aujourd’hui à l’ère de l’IA ? Tu vas tout nous expliquer

 

Avant qu’on rentre dans le détail, Clara, est-ce que tu peux nous dire qui tu es et ce que tu fais

 

Clara (01:50.484)

Bien sûr, donc très brièvement, je suis Clara Armand-Lille, suis franco-américaine et je dirige Third Eye Media. Nous sommes une agence de relations médias multilingue et multimarché et on travaille avec des startups et des scale-up à haute croissance ainsi qu’avec des fonds de capital risk.

 

Estelle (02:09.337)

topissime et du coup évidemment, les RP n’ont aucun secret pour toi. les travailles. C’est intéressant ce que tu dis, le fait que vous travaillez sur plusieurs langues. On discutait tout à l’heure, tu travailles avec des clients notamment qui sont aux États-Unis. On sait que bien souvent et notamment dans la tech et notamment dans le digital, les choses vont un poil plus vite. On va se dire les choses aux États-Unis par rapport à l’Europe. Donc moi, trouve ça toujours, tu sais, je travaillais chez Microsoft avant et c’est vraiment quelque chose qu’on regardait comme ça.

 

C’est-à-dire on regardait toujours les États-Unis parce que ça te permet un petit peu de voir le futur de ce qui va se passer. Là avec l’IA, les choses vont ultra vite. Je pense qu’il a pas besoin de le dire, tout le monde le voit bien. Et je trouve que c’est intéressant aussi de regarder un petit peu ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique, mais évidemment ça vient encore plus vite chez nous que les autres technologies pouvaient venir chez nous. Et dans les RP, l’IA évidemment a un impact.

 

qui doit être, j’imagine, assez conséquent parce que les RP, de fait, on travaille sur l’information, sur les données, sur ce qui est disponible pour les médias. Là, avec l’IA, ça change un peu la donne. Comment est-ce qu’on fait ? Comment est-ce que ça change la donne ? Est-ce que… Je vais te poser la question de façon brute. Est-ce que les RP sont mortes depuis qu’il a l’IA ?

 

Clara (03:28.558)

Oui, c’est effectivement une bonne question et c’est une question qu’un bon nombre de personnes se posent avec l’avènement de l’IA qui est fait ce qu’on appelle une innovation vraiment horizontale qui donc vient impacter, influencer, affecter, dépendant des secteurs vraiment toutes les industries parce que c’est une révolution structurelle, disons-nous.

 

dans la manière dont les gens interagissent, la manière dont les informations sont organisées, repackagées, etc. Et donc évidemment que ça a un impact sur les RP, mais les RP sont loin d’être mortes et au contraire, je pense que l’intelligence artificielle d’une manière accélère l’accès à l’information puisqu’elle permet, enfin en tout cas les moteurs de recherche nous permettent de…

 

de fédérer, d’organiser, d’extraire l’information avec une rapidité qu’on ne pouvait même pas imaginer presque il a 18 mois. Et donc, en fait, c’est une opportunité essentielle pour les relations presse et l’organe des médias entre guillemets. Dans cet accès accéléré et presque effréné aujourd’hui à l’information, les médias jouent un rôle absolument fondamental.

 

Ça c’est la première chose à dire. Dans ce qui est du métier des relations presses, fait ce qu’on est en train d’observer en tant que professionnels des médias finalement c’est que l’arrivée de l’IA quelque part elle rend le travail des relations presses encore plus important. Quand est arrivée l’internet, on a vu et on en parlait un peu en off avant de démarrer, l’arrivée de l’internet du jour au lendemain

 

la préoccupation auprès des professionnels des RP du SEO, donc le Search Engine Optimization, qui est fait le ranking des informations. Et qu’est-ce qu’on a observé avec l’internet ou le web2, entre guillemets, c’est que finalement les sites des médias qui ont une certaine autorité et donc un poids par rapport à d’autres sites,

 

Clara (05:48.015)

permettent un ranking par définition supérieur à d’autres sites. Je donne un exemple, Clara Armand-Lille poste un article sur son blog, aura 7 vues par semaine. Clara Armand-Lille est citée dans un article des Echos, il y aura probablement des milliers de vues.

 

Estelle (06:03.965)

Ouais, qu’on appelle l’autorité, excuse-moi, je te coupe. Ce qu’on appelle l’autorité, c’est le poids, la force d’un média. Parce qu’effectivement, c’est toi ton blog et que t’es pas particulièrement connu sur ce sujet-là, bon, t’auras quelques personnes qui vont le lire et c’est très bien, c’est tant mieux. Si c’est les échos, de fait, ça va avoir plus de poids pour le SEO, pour Google en l’occurrence, parce qu’on considère que les échos, c’est un média vérifié, c’est un média qui…

 

qui est reconnue dans son sujet et que donc ça lui apporte plus de points.

 

Clara (06:41.574)

Exactement. Et je rajouterai à cela que non seulement nous considérons les Echos comme un site d’autorité, mais les moteurs de recherche sont capables de reconnaître un site d’actualité versus un blog, versus un site un peu statique. Une des caractéristiques assez uniques d’un site d’actualité, c’est qu’il est extrêmement dynamique.

 

Il a des centaines de liens qui sont postés par jour sur un site comme les Echos. ça, crée une dimension, une qualité récente et très dynamique sur ce site-là qui permet à un moteur de recherche de l’identifier comme un site d’autorité.

 

Estelle (07:13.479)

bien

 

Estelle (07:27.037)

C’est très juste ce que tu dis, c’est qu’il a l’autorité parce qu’on le sait, les échos sont reconnus pour et il a le côté, comme tu disais, dynamique. que veut un moteur de recherche, c’est avoir la meilleure information, la dernière information, l’information la plus à jour. Donc les sites d’actualité qui, tous les jours post post post et qui sont en général les premiers ou en tout cas dans les premiers à analyser les changements, les données, les nouvelles informations, de fait, ils vont avoir un…

 

Clara (07:36.875)

Niveau technique !

 

Estelle (07:56.909)

un ranking, je ne sais pas comment dire en français, un comptage qui plus intéressant parce qu’ils sont au fait de l’actualité, dernières actualités et ils sont sérieux. fait, c’est ça.

 

Clara (08:07.064)

C’est exactement ça. Et si on pense aujourd’hui aux moteurs de recherche d’IA, comme un Gemini, un TchadGPT, un Perplexity, etc., finalement les moteurs de recherche de l’IA ne se comportent pas tellement différemment d’un moteur de recherche de web-search, en tout cas en ce qui concerne ce système de ranking et donc de hiérarchisation et répertorisation de l’information.

 

Estelle (08:26.136)

de Google.

 

Clara (08:37.12)

Donc, comment ça se traduit pour une jeune startup qui annonce une levée de fond ou pour une marque qui a besoin de monter en autorité ? Obtenir un article dans la presse, ça va vous donner un ranking SEO classique sur un web-search classique assez bon, ça va tout cas booster votre SEO, mais en même temps, et c’est là la magie d’une pierre de coup,

 

c’est qu’en même temps, va décupler votre capacité à apparaître dans des résultats de recherche d’une IA. Et quand on sait aujourd’hui, je n’ai pas les stats en tête, mais comme on sait aujourd’hui qu’il y a une part croissante, voire exponentielle, d’attention et de temps donné aux moteurs de recherche d’IA versus les moteurs de recherche classiques, c’est une opportunité immense. Et c’est pour ça que finalement, ma vision aujourd’hui, c’est que…

 

L’avènement de l’IA est en train de donner un deuxième souffle de vie au RP parce que c’est devenu absolument fondamental de pouvoir apparaître dans ces moteurs de recherche d’IA.

 

Estelle (09:45.405)

C’est intéressant ce que tu dis, c’est qu’en fait, quand on regarde… Parce que j’ai plein de gens qui autour de moi me disent, oui, mais tu vois Estelle, le SIO, c’est mort, maintenant c’est l’IA, donc machin le SIO. Sauf que la réalité, c’est que le SIO, c’est quoi ? On va se dire les choses, c’est Google, c’est pas que Google, mais on va prendre Google, parce que c’est quand même de très très loin le plus gros. Personne ne sait, même quand on est en interne ou quand on a été en interne, personne ne sait exactement quels sont tous les critères.

 

qui permettent à Google de ranquer un site ou un autre. Ce qu’on sait, c’est qu’il y en a beaucoup. Ce qu’on sait, c’est que l’algorithme qui est utilisé est un algorithme extrêmement complexe, extrêmement précis, qui prend vraiment tout le contexte en considération. Ça semble assez logique de se dire que les IA ne vont pas aller réinventer toute la roue et vont aller utiliser ces mêmes… Pas le même algorithme, puisque de fait, elles ne pas utiliser l’algorithme de Google directement, quoique…

 

mais ces mêmes principes, puisque ce sont les bons principes qui ont été élaborés par Google notamment depuis des années et des années. Donc ça semble assez logique. Et en plus de ça, ce qu’on sait, c’est que les IA, elles vont aller prendre ce qu’il a sur Internet pour alimenter leur modèle. Et qu’est-ce qu’il a sur Internet ? Il y a tous les éléments que Google aura mis en avant. Donc de fait, ce qu’on peut se dire, c’est que peut-être qu’il y a certaines divergences entre une search Google et une search qu’on va avoir sur les IA.

 

Mais grosso modo, tu vas retrouver le même type d’information qui va peut-être être présenté différemment. Mais in fine, ce qu’on en ressort, c’est si tu ranques sur Google ou en SEO, potentiellement tu vas ranquer en IA. Donc c’est d’une pierre de coup comme tu dis.

 

Clara (11:28.402)

Exactement, et sans avoir le background technique suffisant pour savoir ça en détail, ce dont on se rend bien compte, c’est que les grands fondamentaux de la manière dont l’information est hiérarchisée, est « recrachée ou « représentée entre guillemets quand on fait une recherche sur un moteur d’IA, ce sont les mêmes principes que sur un web-search, c’est juste que c’est optimisé, c’est organisé, et en fait,

 

Qu’est-ce qui fait la grande différence ? C’est, à mon sens, la capacité d’écupler de machine learning. En fait, le concept d’apprentissage des machines, c’est-à-dire qu’elles se perfectionnent en temps réel, elles se fine-tune, comme on dit en anglais, elles s’ajustent, elles se micro-ajustent, exactement, en temps réel, à force d’agréger de la data et de voir que quand quelqu’un cherche boulangerie…

 

Estelle (12:12.964)

Ouais. Ça fine.

 

Clara (12:23.31)

il ne pas vraiment une pâtisserie ou le corner boulangerie du carrefour, il veut vraiment like a bakery. C’est ça. Et si on a 108 fois par heure la recherche boulangerie associée à croissants et non pas boulangerie associée à un millefeuille super sophistiqué qui est plutôt de l’ordre de la pâtisserie, l’algorithme, ce n’est pas qu’il est intelligent comme un être humain, mais il va apprendre à associer boulangerie et croissant.

 

Estelle (12:29.053)

Ouais, il veut acheter un croissant.

 

Estelle (12:47.517)

ouais, ben ouais.

 

Clara (12:48.075)

Et ce système de machine learning, c’était un exemple vraiment simplifié, mais ce mécanisme de machine learning, il est décuplé sur les moteurs d’IA.

 

Estelle (12:58.161)

Et alors, coup, est-ce que pour toi, tout ça, ça change, ça transforme la façon dont on va rechercher, dont on va faire des recherches en termes d’histoire, en termes de ciblage, en termes de diffusion, est-ce que ça change d’un point de vue RP le fonctionnement ?

 

Clara (13:15.052)

Alors, j’ai envie de dire, les fondamentaux ne changent pas tellement. En fait, le storytelling, c’est toujours de l’ordre de l’humain et d’essayer d’intuitivement comprendre où est l’histoire, quel est l’angle unique, qu’est-ce qui est innovant, qu’est-ce qui différent dans une startup ou dans une société qui n’est pas forcément technologique, mais quel est le produit, le service et en quoi est-ce qu’il est unique et différent. Et ça, pense que ça prend un peu de feeling et de magie humaine.

 

et de créativité humaine. c’est la première chose. En termes de recherche, je pense que tout le en bénéficie, que ce soit un professionnel DRP ou quelqu’un d’autre. Comme on le disait tout à l’heure, cette capacité d’écupler, à rechercher et organiser et rendre l’information de manière très très exhaustive, aide tout le monde. Donc ça, je dirais que oui. Mais ensuite…

 

Il y a eu toute une autre thématique où l’humain est irremplaçable, c’est développer le relationnel avec les journalistes en question dans une publication, etc. Ça, ne pas des choses qu’on peut remplacer. Et d’ailleurs, y a un des talons d’Achille, je dirais, de beaucoup d’agences, et par définition de qui que ce soit qui travaille avec les journalistes, c’est les bases de données. Parce qu’on est humain, donc on peut se souvenir qu’il a un Julien qui travaille à la tribune et qu’il a une Martine dans telle publication ou autre.

 

Estelle (14:18.205)

Oui, bien sûr.

 

Clara (14:40.654)

mais on ne pas se souvenir de 448 médias à travers le secteur, vous savez, du bâtiment, de la logistique, de la tech et du business. Donc on est obligé de faire appel à des bases de données pour élargir ce qu’on dirait en anglais le reach, c’est-à-dire la capacité à atteindre la portée de tous ces journalistes. Et là, on est obligé de s’appuyer sur des bases de données qui, bien souvent, sont complètement…

 

Estelle (14:59.929)

la portée.

 

Clara (15:08.03)

pas forcément mises à jour, etc. Et donc pour revenir à la question de l’IA, ça n’aide pas beaucoup parce qu’il y a une dimension manuelle à comprendre qui est où, si quelqu’un s’est déplacé, etc. Ces choses-là ne pas forcément à jour ou en tout cas dans la immédiate dont on a besoin dans les médias. Si j’ai un communiqué de presse à distribuer dans 48 heures et que les informations n’ont pas été reflétées sur tel site ou tel site.

 

on n’a plus les données des journées. Donc il y a quand même toute une partie méticuleuse et manuelle qui malheureusement ne changera pas mais qui fait que voilà on arrive à cultiver un niveau d’excellence quand on a l’attention aux détails et ça c’est humain, c’est pas remplaçable.

 

Estelle (15:51.165)

Et ça peut être une bonne chose aussi parce que ça veut dire que certes l’IA est un outil, moi je vois l’IA vraiment comme un outil qui vient nous aider à décupler nos capacités, à aller plus vite, à aller mieux aussi parce que sur certaines choses je trouve qu’il, en tout cas pour moi, il travaille mieux que moi sur certaines choses donc je laisse faire. Mais là où je trouve que c’est intéressant, ce que tu dis c’est que ce qu’on oppose bien souvent à l’IA c’est l’humain et on le sait plus va y avoir d’IA plus on va avoir envie d’avoir de l’humain.

 

parce que l’IA nous donne l’impression de nous enlever du relationnel humain, on va donner encore plus de poids à l’humain. Ce que je trouve intéressant dans ce que tu dis là, c’est que là où l’IA pour l’instant en tout cas ne peut pas faire grand chose, c’est agir dans cette relationnelle que toi, tu vas avoir avec les journalistes que tu connais depuis des mois, des années et avec qui tu as un relationnel et avec qui tu vas pouvoir pousser une nouveauté où tu vas pouvoir dire, là regarde, j’ai un article pour toi.

 

Clara (16:42.51)

et

 

Estelle (16:48.677)

Et bien sûr que la personne va te faire plus confiance ou plus t’entendre ou plus se souvenir de cet article que tu pousses parce qu’elle te connaît, parce que vous avez ce relationnel là. Moi, ce que j’entends derrière, c’est l’IA nous apporte une plus grande rapidité, une plus grande flexibilité, nous permet de pousser peut-être plus de messages. Mais le relationnel humain est peut-être d’autant plus important parce que la profusion de messages fait que celui qu’on va retenir, c’est peut-être celui qui nous aura été poussé par quelqu’un qu’on connaît. Est-ce que tu vois les choses un peu comme ça

 

Clara (17:19.146)

Oui, absolument, je vois les choses comme ça. puis, voilà, je pense qu’il a une dimension irremplaçable là-dedans, est, comme tu le disais, est l’historique. mais je sais que tu… il y a huit mois, tu avais écrit tel et tu avais échangé avec tel client à moi et donc je t’envoie ça en amont. Est-ce que tu veux le regarder avant les autres ? Parce que moi, je sais que tu as eu cet intérêt tout spécial sur ce client, qui quelque chose qui n’est pas forcément glanable en ligne par unir.

 

Estelle (17:46.233)

Ouais. Ouais, ouais. Donc tu viens rajouter des informations, des éléments supplémentaires qui ne sont pas sur l’Internet. Ok, très bien. Écoute, je trouve ça intéressant. Il y a quand même un sujet, tu vois, quand on parle de ce côté un peu humain, IA, où est-ce qu’on se positionne, etc. Il y a toujours cette question qui revient, qui est un peu double, qui est la question de 1, l’éthique. Qu’est-ce qu’on fait ? Qu’est-ce qu’on ne pas avec l’IA ?

 

Et deux, je parlais de volume, parce qu’avec LIA, de fait, et surtout dans la production de contenu, on a de plus en plus de contenu parce que LIA nous aide à produire aussi plus de contenu, mais du coup se pose la question de la qualité. C’est quoi ton point de vue à ce niveau-là ? Comment est-ce qu’on va gérer avec LIA et dans les RP de s’assurer que l’éthique va pouvoir être conservée et qu’on ne pas tomber dans une qualité moindre ?

 

Clara (18:40.674)

Alors oui, c’est une très bonne question. Je dirais que ça dépend de beaucoup de cas de figure. Il y a des cas de figure par exemple où l’éthique se pose beaucoup plus fortement que dans d’autres. Par exemple dans le milieu étudiant, les histoires de plagiat, etc. Il y a d’autres milieux où l’éthique se pose énormément si c’est… dans cette grande tendance qu’on a de…

 

Estelle (18:56.669)

Mmh.

 

Clara (19:07.182)

de technologiser les domaines, par exemple le domaine médical. Il y a des questions d’éthique etc. Je dirais que dans le domaine DRP, les questions d’éthique, elles s’appliquent comme elles s’appliqueraient dans beaucoup de domaines, c’est à dire ne pas voler des contenus, Mais sinon, c’est pas une… voilà, c’est pas une… je dirais une des préoccupations dominantes du fait qu’on ait ces outils en main aujourd’hui.

 

Estelle (19:22.973)

ça ne rien.

 

Clara (19:31.891)

Là où c’est plus problématique, c’est justement dans le cœur de notre métier qui est de développer la voix, le visage et la particularité d’un produit et d’un service. Et là encore une fois, si on comprend vraiment le fonctionnement des IA, qu’est-ce qu’elles font ? C’est qu’elles glanent et elles distillent des informations déjà existantes en ligne, qui est par définition ce qu’on ne veut pas si on essaie de développer une voix et un visage uniques.

 

Estelle (19:55.453)

Mmh.

 

oui !

 

Clara (20:01.822)

Je ne pas si c’est une question d’éthique ou bien de logique et de responsabilité dans son travail, mais l’idée de créer du contenu authentique et cette idée de démarrer from scratch pour chaque client, pour les aider à développer une voix et un visage authentique est absolument essentielle.

 

Estelle (20:21.585)

Oui c’est vrai, c’est juste que tu dis de fait l’IA elle se base sur des choses qui existent déjà et les RP de fait on vient proposer de la nouveauté, vient proposer je sais pas un nouveau produit qui sort, une nouvelle marque qui se lance, une nouvelle entreprise etc. ou en tout cas des choses qui sont en train de, qui sont dans la mouvance, qui sont en train de devenir différentes, qui sont en devenir… De fait l’IA ne peut pas se baser sur l’historique dessus donc quoi qu’il arrive on est obligé…

 

Peut-être qu’on peut s’appuyer sur l’IA pour faire des recherches, des choses, etc. Et j’imagine, commencer à construire des documents, mais de fait, tu vas être obligé de continuer à travailler avec l’humain et continuer à créer réellement, c’est ça ?

 

Clara (21:02.1)

Absolument et c’est pour ça que les workshops de messages clés, de messaging, etc. continuent à exister et continueront à exister parce que ce qu’on essaye de faire c’est créer des différenciateurs, une voix unique et une particularité, même une personnalité pour chacune des marques. Donc ça c’est pas faisable par la simple distillation de contenus existants.

 

Estelle (21:32.113)

Mais donc du coup, pardon Clara, mais finalement, quand je t’écoute, ça change quoi l’IA pour les RP ? Tu vois, au final, j’ai l’impression que oui, ça va plus vite peut-être, mais qu’est-ce que ça change réellement ?

 

Clara (21:46.335)

Écoute, moi, c’est vraiment une très bonne question. que je pense que ça change essentiellement aujourd’hui, c’est ce que je disais un peu au début, c’est surtout cette capacité à faire une pierre de coup. Les gens qui comprennent aujourd’hui que les médias ont une importance sont des gens qui gagnent en SEO et qui deviennent visibles en NIA. Et donc quelque part, ils ont cette…

 

Estelle (22:13.405)

Hmm.

 

Clara (22:15.886)

l’avantage de la personne qui a agi en premier. Donc voilà.

 

Estelle (22:21.917)

C’est ce que tu disais sur le fait que les médias d’actualité ont plus de poids mécaniquement parce qu’elles ont de l’autorité et elles ont de la récence. fait, donne de publier dans les médias, ça te donne de la force en SEO et de la force en IA. Donc, en fait, tu gagnes des deux côtés. Et c’est finalement là qu’est le vrai cœur du réacteur avec les IA. C’est qu’avec l’IA, on vient décupler.

 

on vient presque doubler cette espèce d’impact qu’on avait précédemment.

 

Clara (22:55.09)

Exactement, sachant que gagner en IA devient de plus en plus important. Avec chaque jour et chaque semaine qui passe, getting your AI strategy right », comme on dirait, c’est devenu essentiel.

 

Estelle (23:06.395)

Ouais, ouais, ouais. OK, écoute, ça me semble très, très clair. Je vais essayer de résumer un peu ce que tu nous as dit sur ce rapport entre les RP et l’IA et surtout comment est-ce qu’on gère les RP à l’ère de l’IA, qui est tout le sujet du moment. Ce que tu nous dis, c’est qu’on a de fait un impact qui est bien plus fort avec l’IA parce que tout va beaucoup plus vite. La circulation de l’information est bien plus rapide.

 

et les ERP prennent de la force parce que de fait, elles travaillent avec les médias et que les sites de médias jouissent de 1, de l’autorité, 2, de la récense. Autorité parce que, un site comme tu disais, les Échos, les Figaro, le Monde, peu importe, les grands médias sont reconnus par les algorithmes comme étant des sources de valeurs et des sources qu’ils peuvent recommander. Il faut bien se souvenir comment fonctionne un algorithme en SIO.

 

Pour parler du SEO dans un premier temps, comment fonctionne l’algorithme ? Son objectif, c’est de donner la meilleure information, l’information la plus précise à la personne qui fait sa recherche. elle va donner de l’importance au type d’information. Est-ce que cette information est fiable, vérifiée ? Les médias, les grands médias jouissent d’autorité à ce niveau-là puisqu’on sait, a priori, qu’elles font bien leur travail. En tout cas, plus, on n’en est plus sûrs que…

 

le blog d’Estelle où finalement on ne pas ce qu’Estelle a fichu, est-ce qu’elle a vérifié ces informations. Donc de fait, publier sur les médias vont nous donner de l’autorité. En plus de ça, les grands médias d’actualité, eux, vont publier tout le temps en permanence, ils vont publier très très régulièrement et donc ils vont avoir les informations les plus récentes, autre élément que les algorithmes affectionnent particulièrement puisqu’ils veulent avoir la meilleure information, l’information la plus juste, donc la plus récente parce qu’ils veulent que ce soit à jour. Ce qui fait que…

 

Lorsque l’on publie, et c’est ce qu’on fait avec les RP, lorsque l’on publie sur des médias d’actualité, on a une plus grosse visibilité en SEO. Et toi ce que tu nous dis, c’est ce qu’il faut comprendre et qui est très important à l’ère de l’IA, c’est que le SIO n’est pas du tout mort, bien au contraire, le SEO nous permet de rebondir sur l’IA. C’est-à-dire que dès lors qu’on est visible en SIO, dès lors qu’on va aller ranquer

 

Estelle (25:23.101)

grâce au SEO, bien mécaniquement on va être visible avec l’IA parce qu’elle va utiliser a priori, on connaît pas la recette exacte, mais elle va utiliser a priori les mêmes grands principes parce que tout simplement ce sont des principes qui marchent. Donc c’est logique d’aller chercher ces mêmes éléments. Donc ce que tu nous dis fondamentalement c’est 1, à ma question un peu difficile du début, est-ce que les RP sont morts ? Tu me dis non Estelle pas du tout, les RP ne sont pas morts mais…

 

Tu me dis même encore plus, tu me dis finalement, les RP là, ça décuple l’importance et la visibilité finalement que les retombées presse ont, c’est que là maintenant, avant on avait que le SEO, maintenant on a le SEO plus IA et c’est ça finalement qui est le cœur du réacteur.

 

Clara (26:10.668)

C’est exactement ça.

 

Estelle (26:11.997)

Écoute, je suis ravie parce que c’était vraiment une question que j’avais et que j’entends régulièrement autour de moi. C’est finalement, est-ce que ça sert encore à quelque chose de publier, d’aller sur les médias, d’aller sur un blog d’autorité si c’est dans notre sujet ? Parce que tout monde nous dit, oui mais finalement on ne plus de recherche sur les SEO, on fait des recherches sur les médias, pardon, sur les IA, mais en fait c’est pas ça le sujet.

 

Le sujet c’est que tout est interconnecté et que qui dit SEO dit IA aussi. Donc c’est absolument important et crucial de continuer à travailler ses RP et peut-être même encore plus qu’avant finalement.

 

Merci à toi Clara d’être venue un petit peu nous faire reposer la question de comment est-ce qu’on va travailler les RP avec l’IA.

 

Et puis, écoute, je te dis à très vite parce que je sens qu’il y avoir plein de changements qui vont arriver sur les prochains mois également. t’es comme toujours la bienvenue quand tu veux, Clara, sur le podcast du marketing.

 

Clara (31:20.852)

Merci Estelle, c’était un plaisir de parler avec toi aujourd’hui.

 

 


 

On parle de : stratégie marketing, communication, email marketing, marketing digital, chatgpt, ia, intelligence artificielle, media

Pourquoi le marketing doit apprendre à ralentir – Episode 302

ou écouter sur :

Dans cet épisode, on explore une idée qui bouleverse les habitudes du marketing moderne : et si, pour gagner en efficacité, il fallait apprendre à ralentir ? Le slow marketing propose une approche plus réfléchie, centrée sur la qualité, la cohérence et la durabilité. Moins d’actions, mais plus de sens. Moins d’audience, mais plus d’engagement. Moins de vitesse, mais plus de valeur.

Au programme

  1. Pourquoi le “toujours plus” ne fonctionne plus
    Le marketing intensif a montré ses limites : audiences saturées, budgets en hausse, rentabilité en baisse.

  2. La philosophie du slow marketing
    Inspiré du mouvement “slow”, il remet du sens et du temps dans la stratégie.

  3. De l’audience massive à l’audience qualifiée
    Mieux vaut parler à peu de gens, mais aux bons, et créer une vraie relation.

  4. Le marketing durable : rentabilité à long terme
    Miser sur la fidélisation, le contenu pérenne et la cohérence de marque.

  5. Comment amorcer sa transition vers le slow marketing
    Diagnostiquer, simplifier, repenser ses KPIs et investir dans la qualité.

  6. Vers un nouveau contrat entre marques et audiences
    La confiance et la transparence deviennent les nouveaux moteurs de la performance.

Pourquoi écouter cet épisode

  • Pour comprendre les limites du marketing de volume.

  • Pour découvrir des leviers concrets de croissance durable.

  • Pour apprendre à aligner vos objectifs marketing avec vos valeurs et celles de vos clients.

  • Pour amorcer une transformation vers un marketing plus responsable et plus rentable.

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Transcription de l’épisode

 

Le marketing a longtemps été une course. Une course aux clics, aux leads, aux impressions, aux followers. On a voulu aller vite, très vite. Toujours plus de contenus, plus de campagnes, plus de messages. Pourtant, cette logique de croissance infinie montre aujourd’hui ses limites. Les audiences sont saturées, la confiance s’érode et les budgets s’épuisent plus vite qu’ils ne se renouvellent.

Et si le vrai enjeu n’était plus d’aller plus vite, mais d’aller mieux ? Si l’efficacité durable passait par la qualité plutôt que la quantité ? C’est l’idée du slow marketing : une approche plus réfléchie, plus respectueuse, qui privilégie la pertinence à la performance immédiate.

Dans cet épisode, nous allons explorer pourquoi le “toujours plus” ne fonctionne plus, ce que signifie réellement adopter une démarche de slow marketing, et comment cette philosophie peut transformer votre manière de penser la croissance. Nous parlerons d’audience qualifiée, de fidélisation, de cohérence et de rentabilité à long terme.

Parce qu’en marketing aussi, ralentir n’est pas reculer. C’est choisir d’avancer autrement.

 

 

1. Pourquoi le “toujours plus” ne fonctionne plus

Pendant des années, le marketing s’est construit sur une idée simple : plus on touche de monde, plus on vend. Cette logique de volume a nourri des stratégies d’acquisition massives, portées par la publicité en ligne, les réseaux sociaux et l’automatisation. Les indicateurs de performance sont devenus purement quantitatifs : nombre de vues, taux de clics, leads générés. Sur le papier, tout semblait fonctionner. En réalité, cette course effrénée a conduit à un essoufflement général.

Les audiences, sursollicitées, se sont peu à peu désengagées. Le message publicitaire, omniprésent, a perdu de sa force. Face à la multiplication des contenus, les consommateurs ont développé une forme de résistance, voire de lassitude. Le clic n’est plus synonyme d’intérêt, le like ne garantit plus l’attention. En cherchant à capter tout le monde, les marques ont souvent perdu ceux qui comptaient vraiment : les clients fidèles, engagés, et véritablement concernés par leur proposition de valeur.

Le “toujours plus” finit aussi par coûter cher. Les budgets d’acquisition explosent, les retours sur investissement s’amenuisent, et les cycles de conversion s’allongent. Ce modèle intensif épuise les ressources des entreprises autant qu’il érode la confiance des consommateurs.

Le constat est clair : dans un monde saturé de messages, la rareté devient un levier. La pertinence, un avantage compétitif. C’est cette prise de conscience qui ouvre la voie à une autre approche : celle du slow marketing, où la performance se mesure à l’impact réel plutôt qu’au volume.

 

 

2. La philosophie du slow marketing

Le slow marketing s’inspire d’un mouvement plus large, né bien avant lui : celui du “slow”, initié avec le slow food dans les années 1980. Face à la standardisation et à la vitesse imposée par la société de consommation, ce mouvement prônait un retour à la qualité, à la conscience et au respect du temps. Le marketing, à son tour, s’est emparé de cette philosophie pour remettre du sens, de la réflexion et de l’humain au cœur de ses pratiques.

Concrètement, le slow marketing repose sur quelques principes essentiels. D’abord, la pertinence : mieux vaut parler à moins de personnes, mais à celles qui comptent vraiment. Ensuite, la cohérence : dire moins, mais dire juste, dans le respect de sa promesse de marque. Enfin, la durabilité : construire une relation qui s’inscrit dans le temps, plutôt qu’une succession d’actions éphémères.

Cette approche ne cherche pas à ralentir pour le plaisir de ralentir. Elle cherche à ralentir pour mieux choisir. Mieux cibler, mieux créer, mieux mesurer. Elle repose sur une idée forte : la croissance n’a de sens que si elle est soutenable, pour l’entreprise comme pour ses publics.

Adopter le slow marketing, c’est aussi changer de posture. Ce n’est plus “comment vendre plus vite”, mais “comment créer plus de valeur, plus longtemps”. Ce n’est plus “comment convaincre”, mais “comment être utile”. Dans un monde où la vitesse est devenue la norme, la lenteur devient un acte stratégique. Et parfois même, un acte de résistance.

 

 

3. De l’audience massive à l’audience qualifiée

Le marketing de masse a longtemps eu une obsession : atteindre le plus grand nombre. Mais dans un paysage numérique saturé, la quantité d’audience ne garantit plus ni la visibilité, ni la conversion. L’enjeu aujourd’hui, c’est d’attirer des audiences pertinentes, réellement intéressées par ce que vous proposez, et prêtes à s’engager sur le long terme.

Passer d’une logique de volume à une logique de valeur implique de mieux comprendre son public. Cela signifie prendre le temps d’écouter, d’observer, d’analyser les comportements et les attentes. Les outils ne manquent pas : données CRM, analytics, interactions sociales, enquêtes qualitatives. Le slow marketing encourage à exploiter ces informations non pour automatiser davantage, mais pour personnaliser intelligemment. L’objectif n’est plus de parler à tout le monde, mais de parler juste.

Les micro-communautés illustrent parfaitement cette transition. Ces groupes restreints d’individus partagent des centres d’intérêt précis, une culture commune ou un rapport fort à une marque. Leur pouvoir ne réside pas dans leur taille, mais dans la qualité du lien. Une marque qui fédère une communauté active, engagée et fidèle construit une base solide, bien plus durable qu’un trafic ponctuel acheté à coup de campagnes.

Des exemples concrets le prouvent. Certaines entreprises ont choisi de réduire leur volume de communication pour renforcer leur impact : moins de publications, mais plus de sens ; moins de campagnes, mais mieux ciblées. Résultat : une audience plus restreinte mais bien plus rentable.

C’est ici que le slow marketing révèle sa force : il transforme la visibilité éphémère en relation durable.

 

 

4. Le marketing durable : rentabilité à long terme

Le slow marketing n’est pas une posture éthique sans retombées économiques. C’est une stratégie rentable à long terme. En misant sur la durée plutôt que sur le court terme, les marques réduisent leur dépendance aux canaux payants, stabilisent leurs coûts d’acquisition et renforcent la fidélité de leurs clients.

L’un des premiers leviers du marketing durable, c’est la fidélisation. Il coûte en moyenne cinq fois plus cher d’acquérir un nouveau client que d’en conserver un. Pourtant, la majorité des entreprises continuent de consacrer la majeure partie de leur budget à l’acquisition. Le slow marketing inverse cette logique. Il encourage à investir dans la relation, la satisfaction et la confiance, plutôt que dans l’attraction constante de nouveaux prospects.

Le contenu de fond joue également un rôle clé dans cette durabilité. Un article de blog bien écrit, une série de podcasts cohérente ou une vidéo utile continuent de générer de la valeur des mois, voire des années après leur publication. À l’inverse, une publicité sponsorisée cesse d’exister dès que le budget s’arrête. Miser sur le contenu pérenne, c’est construire un actif plutôt qu’une dépense.

Enfin, la cohérence de marque devient un facteur déterminant. Dans un monde où tout se voit et se commente, la constance dans le message, les valeurs et l’expérience vécue crée un sentiment de confiance. Cette confiance, une fois installée, agit comme un amortisseur dans les périodes d’incertitude.

Le marketing durable n’est donc pas plus lent dans ses résultats : il est plus solide. Il transforme le temps en capital.

 

 

5. Comment amorcer sa transition vers le slow marketing

Passer du marketing intensif au slow marketing ne se fait pas du jour au lendemain. C’est une démarche progressive, qui commence par un diagnostic honnête de ses pratiques actuelles. Quelles actions génèrent vraiment de la valeur ? Lesquelles ne font qu’alimenter le bruit ambiant ? Cette première étape permet d’identifier les “zones de trop” : trop de campagnes, trop de messages, trop de données non exploitées.

Une fois ce tri effectué, la clé est de repenser ses indicateurs de performance. Le slow marketing ne mesure pas le succès en volume, mais en pertinence. Plutôt que de se concentrer sur le nombre de leads ou de vues, il s’agit d’observer la qualité des interactions, le taux de rétention, le niveau d’engagement, la satisfaction client. Ces indicateurs traduisent une valeur plus profonde, plus durable, et surtout plus alignée avec les objectifs réels de l’entreprise.

Vient ensuite la mise en œuvre concrète. Cela passe souvent par une réduction volontaire du rythme de communication : publier moins, mais mieux ; se concentrer sur les formats qui apportent de la valeur réelle plutôt que de suivre les tendances éphémères. C’est aussi le moment d’investir dans la formation des équipes, pour encourager la réflexion stratégique plutôt que la production à la chaîne.

Enfin, la transition vers le slow marketing suppose une culture d’entreprise orientée long terme. Les dirigeants doivent incarner cette vision, accepter de renoncer à certains gains immédiats pour construire une performance plus stable. Ralentir n’est pas reculer : c’est se donner le temps d’ancrer sa marque dans une relation plus sincère et plus rentable.

 

 

6. Vers un nouveau contrat entre marques et audiences

Le slow marketing dépasse la simple stratégie. Il propose une nouvelle manière de concevoir la relation entre les marques et leurs audiences. Une relation fondée sur la confiance, la transparence et la réciprocité. Dans un monde où les consommateurs disposent de plus de choix, de pouvoir et d’information que jamais, cette confiance devient un actif inestimable.

Les marques qui adoptent le slow marketing choisissent la conversation plutôt que la conversion. Elles privilégient le dialogue, l’écoute et la co-construction. Elles ne cherchent plus à “pousser” un message, mais à créer un espace d’échange où l’audience se sent reconnue et respectée. Cela implique d’accepter que la communication ne soit plus à sens unique : les clients deviennent des partenaires, des ambassadeurs, parfois même des co-créateurs.

Ce nouveau contrat repose aussi sur la transparence. Dire ce qu’on fait, expliquer pourquoi on le fait, reconnaître ses erreurs. Dans un environnement où tout se sait, la sincérité devient un avantage compétitif. Les consommateurs ne cherchent plus des marques parfaites, mais des marques honnêtes.

Enfin, le slow marketing replace l’humain au centre. Il valorise la qualité du lien, la cohérence des engagements et la responsabilité des entreprises. Ce n’est plus seulement une question d’efficacité, c’est une question de sens.

Le futur du marketing ne sera pas nécessairement lent, mais il sera réfléchi. Il sera mesuré, durable, et profondément humain. En d’autres termes, il sera slow.

 

 

Conclusion

Le slow marketing n’est pas une tendance de plus dans un paysage saturé de concepts. C’est une véritable révolution de posture. Face à la surenchère de vitesse et de volume, il propose une alternative fondée sur la qualité, la pertinence et la durabilité.

Nous avons vu que le modèle du “toujours plus” atteint ses limites : il épuise les ressources, fatigue les audiences et fragilise les marques. Le slow marketing, lui, invite à ralentir pour mieux comprendre, mieux choisir et mieux agir. Il repose sur des principes simples mais puissants : parler moins, mais parler juste ; viser moins de monde, mais mieux le servir ; chercher moins de croissance immédiate, mais plus de valeur à long terme.

Adopter cette approche, c’est accepter de redéfinir le succès. Ce n’est plus la taille de votre base de contacts qui compte, mais la qualité de vos relations. Ce n’est plus le rythme de vos publications, mais la résonance de vos messages. C’est une démarche exigeante, mais profondément rentable, parce qu’elle construit des fondations solides.

Alors, posez-vous la question : votre marketing va-t-il trop vite ? Si la réponse est oui, il est peut-être temps de lever le pied. Ralentir pour réfléchir, écouter, ajuster. C’est dans ce temps retrouvé que se construit la vraie performance.

Parce qu’en marketing aussi, acquérir moins, c’est souvent acquérir mieux.

 


 

 

On parle de : stratégie marketing, communication, email marketing, marketing digital, chatgpt, ia

Psychologie & conversion : 4 biais cognitifs qui boostent vos ventes – Episode 298

ou écouter sur :

Pourquoi certaines pages de vente captent-elles instantanément notre attention, alors que d’autres nous laissent indifférents ? La réponse se trouve souvent dans les rouages invisibles de notre cerveau.

Dans cet épisode, nous plongeons dans l’univers fascinant de la psychologie appliquée au marketing et explorons comment les biais cognitifs influencent nos décisions d’achat. De la preuve sociale à la rareté, en passant par l’effet de cadrage et la réciprocité, vous découvrirez comment transformer vos tunnels de conversion en véritables accélérateurs de croissance.

Au programme de l’épisode :

  • Pourquoi nos décisions reposent plus sur l’émotion que sur la logique.
  • Comment utiliser les biais cognitifs pour guider l’utilisateur sans manipuler.
  • La preuve sociale, la rareté, l’effet de cadrage et la réciprocité : 4 leviers puissants illustrés par des exemples concrets.
  • L’importance de la première impression et des micro-copies persuasives.
  • Comment séquencer un parcours utilisateur fluide et agréable.
  • Où se situe la frontière entre persuasion et manipulation, et comment rester éthique.

Pourquoi écouter cet épisode ?

Si vous cherchez à améliorer vos conversions sans tomber dans des tactiques agressives, cet épisode vous donnera des clés pratiques et éthiques. Vous repartirez avec une compréhension fine des mécanismes psychologiques qui influencent vos prospects, et des idées concrètes pour optimiser vos pages, vos offres et vos parcours clients.

👉 Après votre écoute, prenez un moment pour analyser vos tunnels de vente : quelle émotion suscitent-ils, quels biais activent-ils, et comment pourriez-vous renforcer la confiance tout en augmentant vos conversions ?

Pour aller plus loin :

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Transcription de l’épisode

 

Avez-vous déjà remarqué à quel point certaines pages de vente semblent irrésistibles, alors que d’autres attirent à peine votre attention ? La différence ne tient pas seulement à la qualité du produit ou du service proposé, mais aussi – et surtout – à la manière dont notre cerveau perçoit les informations. Derrière chaque clic, chaque hésitation et chaque achat se cache un mécanisme psychologique.

Dans le marketing digital, comprendre ces mécanismes est devenu un avantage décisif. Les tunnels de conversion ne sont pas uniquement une suite de pages optimisées : ce sont des parcours construits pour répondre à des besoins profondément humains. Preuve sociale, rareté, effet de cadrage ou encore réciprocité… autant de biais cognitifs qui influencent nos décisions sans que nous en ayons toujours conscience.

Dans cet épisode, nous allons plonger ensemble au cœur de la psychologie appliquée aux tunnels de vente. Nous explorerons les biais cognitifs les plus puissants, nous verrons comment les intégrer intelligemment dans vos pages et vos séquences, et nous aborderons une question essentielle : comment rester persuasif sans basculer dans la manipulation.

Préparez-vous à découvrir comment rendre vos tunnels plus fluides, plus efficaces… et surtout plus humains.

 

 

Partie 1 : Les fondements psychologiques de la décision d’achat

1.1 Comment le cerveau prend ses décisions : entre logique et émotion

On a longtemps cru que l’être humain décidait en mobilisant essentiellement la raison. Les sciences cognitives ont démontré que ce n’est pas le cas : nos décisions, même les plus rationnelles en apparence, reposent d’abord sur l’émotion. Le cerveau limbique, siège des émotions, agit souvent en premier, puis le cortex rationnel vient justifier ce choix a posteriori.

Prenons un exemple simple : lorsque vous hésitez entre deux abonnements à une plateforme, ce n’est pas la comparaison des fonctionnalités qui déclenche votre décision finale, mais la perception de sécurité, de plaisir ou de statut que vous associez à l’une des options. La logique vient ensuite valider ce que l’émotion a déjà décidé.

Dans un tunnel de conversion, cela signifie que chaque élément – visuel, couleur, titre, micro-texte – doit être pensé pour éveiller une émotion positive. Le rouge peut créer l’urgence, le bleu inspire la confiance, une photo de client heureux transmet la satisfaction. Les call-to-action les plus performants ne se contentent pas de dire “Acheter maintenant”, ils suscitent une projection émotionnelle : “Rejoindre la communauté”, “Profiter de l’offre”.

Cela ne veut pas dire que la logique est absente. Au contraire, les utilisateurs attendent des preuves tangibles pour justifier leur choix : caractéristiques du produit, comparatifs, garanties. Mais ces éléments ne sont efficaces que lorsqu’ils viennent confirmer une impulsion émotionnelle déjà présente.

En résumé, un bon tunnel de conversion ne se construit pas uniquement sur des arguments rationnels. Il doit équilibrer l’émotion – pour capter l’attention et déclencher le désir – et la logique – pour réduire l’incertitude et faciliter la décision.

 

1.2 Les biais cognitifs : une boîte à outils (ou une boîte de Pandore ?) pour les marketeurs

Les biais cognitifs sont ces raccourcis que notre cerveau utilise pour simplifier la prise de décision. Ils sont utiles, parce qu’ils nous permettent de décider rapidement sans analyser des centaines d’informations. Mais ils sont aussi sources d’irrationalité et peuvent nous amener à des choix qui ne sont pas toujours optimaux.

Pour le marketeur, comprendre ces biais est une opportunité. La preuve sociale, par exemple, repose sur notre tendance à imiter les comportements des autres. La rareté s’appuie sur la peur de manquer. L’effet de cadrage exploite notre sensibilité à la manière dont une information est présentée.

Cependant, cette boîte à outils peut vite se transformer en boîte de Pandore si elle est utilisée sans discernement. Un excès de messages basés sur la peur de manquer, par exemple, peut générer de la méfiance ou de la lassitude. De même, la manipulation trop visible de l’information (fausse urgence, faux témoignages) risque de briser la confiance et de nuire à long terme à la marque.

La clé est donc d’utiliser les biais cognitifs comme des leviers d’alignement entre l’offre et le besoin réel du client. Ils ne doivent pas pousser à la tromperie, mais à la fluidification du parcours décisionnel. En ce sens, un tunnel de conversion bien construit n’est pas un piège, mais un guide qui aide l’utilisateur à prendre plus facilement une décision qui lui est bénéfique.

Ainsi, la psychologie appliquée au marketing n’est pas seulement une stratégie de conversion. Elle est aussi une question d’éthique et de respect de l’utilisateur. L’efficacité à court terme ne doit jamais se faire au détriment de la relation de confiance à long terme.

 

 

Partie 2 : Les biais les plus puissants à activer dans un tunnel de conversion

2.1 La preuve sociale : l’instinct grégaire au service de la conversion

La preuve sociale repose sur un principe simple : face à l’incertitude, nous avons tendance à imiter les comportements des autres. Si des milliers de personnes ont déjà choisi une offre, cela nous rassure et nous incite à les suivre. C’est un héritage évolutif : dans la nature, le groupe protège l’individu.

Dans un tunnel de conversion, la preuve sociale peut prendre plusieurs formes. Les témoignages clients sont la plus évidente : des visages et des histoires réelles qui incarnent l’expérience vécue. Les notes et avis laissés sur des plateformes indépendantes renforcent la crédibilité, parce qu’ils semblent plus objectifs. Les chiffres (“Plus de 10 000 utilisateurs actifs”, “95 % de satisfaction”) jouent aussi un rôle clé, en créant un effet de masse.

Mais il ne suffit pas d’afficher un chiffre ou deux. La preuve sociale doit être intégrée au bon moment du parcours. Sur une page de vente, un témoignage juste après la présentation de l’offre a plus d’impact, parce qu’il vient confirmer la promesse. Dans un tunnel e-commerce, les avis produits visibles directement sous la description réduisent l’hésitation.

Attention cependant à l’effet inverse : des avis trop uniformes, trop positifs, peuvent générer de la méfiance. Une preuve sociale efficace est crédible, nuancée et authentique. Elle n’a pas pour rôle de convaincre à elle seule, mais de lever un frein psychologique : “si d’autres comme moi ont franchi le pas, je peux le faire aussi”.

 

2.2 La rareté et l’urgence : pourquoi la peur de manquer déclenche l’action

Le biais de rareté s’appuie sur une peur universelle : celle de passer à côté d’une opportunité. Psychologiquement, nous ressentons plus fortement la douleur de perdre quelque chose que le plaisir de le gagner. Ce principe, appelé “aversion à la perte”, est l’un des plus puissants en marketing.

Dans un tunnel de conversion, la rareté peut se traduire par une offre limitée dans le temps (“promotion valable jusqu’à minuit”), dans la quantité (“plus que 3 places disponibles”), ou dans l’accès (“édition limitée”, “sur invitation”). L’objectif n’est pas de tromper, mais de rappeler à l’utilisateur que l’inaction comporte un coût.

L’efficacité de ce levier dépend beaucoup de la transparence. Les faux compteurs ou les urgences artificielles détruisent la confiance. En revanche, lorsqu’une offre est réellement limitée, le fait de le communiquer crée un sentiment d’exclusivité et d’importance.

Pour éviter l’effet de saturation, la rareté doit être utilisée avec parcimonie. Trop d’alertes d’urgence fatiguent l’utilisateur et diluent le message. En revanche, combinée avec un storytelling solide (“les premières places sont réservées aux membres fidèles”), la rareté peut transformer une hésitation en décision immédiate.

 

2.3 L’effet de cadrage : influencer la perception d’une offre sans la modifier

L’effet de cadrage illustre à quel point la manière dont une information est présentée influence notre perception. Dire qu’un produit a “90 % de clients satisfaits” n’a pas le même impact que d’annoncer qu’“un client sur dix est insatisfait”, alors que la réalité est identique.

Dans un tunnel de conversion, le cadrage peut transformer une offre standard en opportunité irrésistible. Prenons l’exemple des abonnements : proposer trois formules, avec une option intermédiaire mise en avant comme “la plus populaire”, oriente subtilement la majorité des clients vers ce choix.

Le cadrage fonctionne aussi avec les bénéfices mis en avant. Une assurance peut être perçue comme une dépense inutile… sauf si elle est cadrée comme une protection contre une perte bien plus coûteuse. Une offre de formation peut sembler chère… jusqu’à ce qu’elle soit présentée comme un investissement dans l’évolution de carrière.

Ce biais ne consiste pas à tromper, mais à mettre en avant l’angle qui résonne le mieux avec la psychologie du client. L’enjeu est d’identifier quel cadrage correspond à ses motivations profondes : recherche de gain, peur de perdre, désir d’appartenance ou quête de statut.

 

2.4 La réciprocité : donner avant de recevoir pour créer un lien de confiance

La réciprocité est un principe social universel : lorsqu’on reçoit quelque chose, on se sent naturellement poussé à donner en retour. Dans le marketing digital, cela se traduit par l’importance de l’offrir de la valeur avant de demander un engagement.

Les contenus gratuits (guides, webinaires, échantillons, newsletters de qualité) sont des leviers puissants pour activer ce biais. L’utilisateur reçoit un bénéfice tangible sans contrepartie immédiate, ce qui crée un sentiment de dette psychologique. Lorsqu’on lui propose ensuite une offre payante, il est plus enclin à dire oui.

Dans un tunnel de conversion, la réciprocité peut se jouer dès les premières étapes. Un ebook offert en échange d’un email, un diagnostic gratuit, une période d’essai sans engagement… autant de façons de créer un premier pas positif. Plus la valeur perçue de ce “cadeau” est forte, plus l’effet est puissant.

Mais attention : la réciprocité perd son efficacité si elle est perçue comme un piège. Un cadeau trop conditionné, ou une générosité qui semble intéressée, peut produire l’effet inverse. La clé est la sincérité : offrir réellement quelque chose qui aide l’utilisateur, avant même qu’il devienne client.

Utilisée intelligemment, la réciprocité ne se limite pas à booster la conversion. Elle construit une relation de confiance durable, parce qu’elle place la marque dans une posture de générosité et de service.

 

Partie 3 : Intégrer la psychologie dans le design de votre tunnel de vente

3.1 L’art de la première impression : landing pages et micro-copies persuasives

Dans un tunnel de conversion, la première impression est décisive. Les études montrent que les visiteurs se forment une opinion sur un site web en moins de trois secondes. Cela signifie que votre landing page doit capter l’attention immédiatement, instaurer la confiance et éveiller l’intérêt avant même que l’utilisateur n’ait lu la moitié du contenu.

Les éléments visuels jouent un rôle clé : une hiérarchie claire, des couleurs cohérentes avec le message, et une mise en avant forte du bénéfice principal. Mais au-delà du design, ce sont les micro-copies – ces petits textes stratégiques – qui font souvent la différence. Un bouton qui dit “Commencer gratuitement” est plus engageant que “S’inscrire”, parce qu’il met en avant l’avantage concret pour l’utilisateur.

La psychologie appliquée ici repose sur deux leviers : la réduction de l’incertitude et la stimulation de l’émotion. Un titre efficace ne décrit pas seulement l’offre, il projette le visiteur dans un état désiré (“Doublez vos ventes en 30 jours”). Un sous-titre vient immédiatement renforcer la crédibilité (“Avec une méthode utilisée par plus de 2 000 entrepreneurs”). Chaque détail doit être pensé comme un signal de confiance.

Les premières secondes dans un tunnel de conversion sont un test de crédibilité. Une preuve sociale visible, une promesse claire et une action simple à effectuer sont les clés pour transformer un simple visiteur en prospect intéressé.

 

3.2 Séquencer le parcours utilisateur pour minimiser les frictions

Un tunnel de conversion ne doit pas ressembler à un obstacle à franchir, mais à un chemin fluide et naturel. La psychologie cognitive montre que chaque friction – une étape supplémentaire, un formulaire trop long, une consigne floue – augmente la probabilité d’abandon.

L’enjeu est donc de réduire l’effort perçu à chaque étape. Cela peut passer par la simplification des formulaires (moins de champs, autoremplissage), la mise en avant d’un seul call-to-action par page, ou encore la segmentation du processus en petites étapes digestes. L’utilisateur préfère remplir trois formulaires courts successifs qu’un seul interminable.

La notion de “charge cognitive” est ici centrale : notre cerveau a une capacité limitée à traiter l’information. Si le tunnel demande trop d’attention, il génère de la fatigue décisionnelle. À l’inverse, un parcours progressif, clair et guidé, facilite le passage à l’action.

Un bon exemple est celui des sites e-commerce qui affichent un fil d’avancement dans le checkout (“Panier > Livraison > Paiement > Confirmation”). Cela rassure l’utilisateur et réduit son stress, parce qu’il sait toujours où il en est.

En optimisant le séquencement, vous ne créez pas seulement un tunnel plus efficace. Vous offrez une expérience plus agréable, qui augmente la satisfaction et la probabilité que le client revienne.

 

3.3 Jouer sur l’émotion sans manipuler : la frontière éthique à ne pas franchir

Utiliser la psychologie dans un tunnel de conversion ouvre une question délicate : jusqu’où aller ? Les biais cognitifs peuvent être de formidables leviers, mais aussi des outils de manipulation s’ils sont employés de manière abusive.

L’éthique est un facteur clé, non seulement pour des raisons morales, mais aussi pour des raisons business. Une conversion obtenue par tromperie peut générer une vente, mais elle détruit la confiance et ruine la relation à long terme. Dans un monde où les consommateurs partagent leurs expériences en ligne, l’effet boomerang est rapide.

La ligne de démarcation se situe dans l’intention. Utiliser la rareté pour informer d’une offre limitée est éthique. Créer une fausse rareté pour pousser à l’achat ne l’est pas. Mettre en avant la preuve sociale via de vrais témoignages est une pratique saine. Inventer des avis de toutes pièces est une manipulation.

Les utilisateurs ne sont pas naïfs. Ils perçoivent de plus en plus vite les stratégies artificielles, et la sanction est immédiate : perte de crédibilité, hausse du churn, baisse de la fidélité.

Le marketing psychologique le plus efficace est celui qui respecte le client. Il ne s’agit pas de forcer la main, mais de rendre le parcours plus clair, plus engageant et plus humain. En d’autres termes, l’objectif n’est pas seulement d’augmenter la conversion, mais aussi de construire une relation durable basée sur la confiance et la transparence.

 

 

Conclusion : Construire des tunnels de conversion plus performants… et plus humains

Nous venons de parcourir ensemble les grandes clés de la psychologie appliquée aux tunnels de conversion. Nous avons vu que la décision d’achat est loin d’être purement rationnelle : elle repose avant tout sur des émotions, des raccourcis cognitifs et des perceptions qui influencent profondément nos choix.

Dans la première partie, nous avons exploré les bases : l’équilibre entre émotion et logique dans la prise de décision, et la puissance des biais cognitifs qui guident, souvent inconsciemment, nos comportements.

Ensuite, nous avons plongé dans les biais les plus puissants pour booster vos conversions :

  • La preuve sociale, qui rassure en montrant que d’autres ont déjà franchi le pas.
  • La rareté et l’urgence, qui activent la peur de manquer.
  • L’effet de cadrage, qui change la perception d’une offre sans la modifier.
  • La réciprocité, qui repose sur l’art de donner avant de recevoir.

Enfin, nous avons vu comment intégrer concrètement ces leviers dans le design de vos tunnels. De l’importance de la première impression à la fluidité du parcours utilisateur, en passant par la frontière délicate entre persuasion et manipulation, une idée forte ressort : l’efficacité marketing ne doit jamais se construire au détriment de la confiance.

En résumé, utiliser la psychologie dans vos tunnels de conversion n’est pas un gadget, mais un levier stratégique. Cela vous permet de rendre vos parcours plus clairs, plus engageants, et surtout plus respectueux de vos utilisateurs. C’est cette combinaison entre performance et éthique qui fera la différence, parce que dans un monde saturé de messages publicitaires, la confiance reste votre meilleur atout.

👉 Et maintenant, je vous invite à réfléchir à vos propres tunnels de vente. Quels biais cognitifs utilisez-vous déjà ? Lesquels pourriez-vous intégrer de manière plus consciente et plus honnête ? L’action la plus simple que vous pouvez entreprendre dès aujourd’hui est de revisiter votre page d’accueil ou votre landing page avec ce regard neuf, en vous demandant : est-ce que ce que je propose suscite une émotion et réduit l’incertitude ?

Si cet épisode vous a inspiré, je vous encourage à le partager autour de vous et à laisser une note sur votre plateforme d’écoute préférée. C’est la meilleure façon de soutenir le podcast et de me permettre de continuer à vous proposer des contenus toujours plus utiles et concrets.

 

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Le marketing paresseux : la méthode pour vendre plus en travaillant moins – Episode 296

ou écouter sur :

Vous avez l’impression que votre marketing est une course sans fin ?

Entre les réseaux sociaux, la newsletter, le SEO, les publicités, les podcasts et toutes les nouvelles tendances… vous êtes partout, mais vos résultats ne suivent pas toujours.

Et si la clé n’était pas d’en faire plus, mais d’en faire moins?

 

Dans cet épisode, je vous propose de découvrir le concept du marketing paresseux, ou Minimum Viable Marketing (MVM). Loin d’être une approche passive, c’est une stratégie intelligente qui consiste à concentrer vos efforts sur ce qui marche vraiment, à automatiser ce qui peut l’être, et à ignorer le reste.

 

Au programme :

  • Pourquoi le « marketing paresseux » n’a rien d’une excuse pour ne rien faire.

  • Comment appliquer le principe du Minimum Viable Marketing à votre business.

  • La méthode simple pour choisir vos canaux sans vous disperser.

  • Les outils qui permettent d’automatiser vos actions tout en gardant une touche humaine.

  • Les 3 indicateurs clés à suivre pour mesurer l’essentiel (et oublier les vanity metrics).

Un épisode concret, pratique et libérateur, qui vous aidera à vendre plus tout en réduisant la charge mentale liée au marketing.

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Transcription de l’épisode

 

Vous avez sûrement déjà entendu qu’en marketing, il faut être partout. Publier chaque jour sur LinkedIn, lancer un compte TikTok, optimiser son SEO, investir dans la publicité, produire un podcast, une newsletter… Et pourtant, malgré toute cette énergie déployée, les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Résultat : beaucoup d’entrepreneurs et de marketeurs se sentent épuisés, voire découragés.

C’est là qu’entre en jeu une approche différente, presque à contre-courant : celle du marketing paresseux. Attention, ne vous y trompez pas : « paresseux » ne veut pas dire passif ou négligent. C’est au contraire une stratégie réfléchie, qui consiste à identifier le minimum d’actions nécessaires pour obtenir un maximum de résultats. Une manière de simplifier, de systématiser et d’automatiser son marketing, afin de le rendre à la fois plus durable et plus efficace.

Ce concept, qu’on peut rapprocher de celui du minimum viable product dans le monde des startups, donne naissance à ce qu’on appelle le minimum viable marketing : un marketing concentré sur l’essentiel, qui ne gaspille ni temps ni ressources, et qui vous permet de vendre plus en en faisant moins.

Dans cet épisode, je vais vous montrer comment mettre en place votre propre système de marketing paresseux. Nous allons d’abord comprendre pourquoi cette approche est loin d’être une solution de facilité, puis voir comment construire un système durable et automatisé, et enfin, comment garder un œil sur ce qui compte vraiment pour obtenir des résultats sans surcharge.

Préparez-vous, vous allez découvrir que faire moins peut être la meilleure façon de vendre plus.

 

 

Partie 1 : Comprendre le « marketing paresseux »

Quand on entend le terme « marketing paresseux », on imagine spontanément un entrepreneur qui ne fait pas grand-chose, qui attend que les clients arrivent tout seuls, ou encore une marque qui néglige ses efforts de communication. Pourtant, c’est tout l’inverse. Le marketing paresseux n’est pas une excuse pour ne rien faire, c’est une stratégie volontaire de simplification et d’efficacité. Il repose sur une idée forte : mieux vaut concentrer ses ressources sur un petit nombre d’actions à forte valeur que de s’éparpiller sur une multitude d’initiatives qui donnent peu de résultats.

1. Démystifier le terme : paresseux ne veut pas dire passif

La première chose à comprendre, c’est que « paresseux » ne doit pas être pris au sens littéral. Ici, il ne s’agit pas de se croiser les bras, mais plutôt d’adopter une posture stratégique : travailler moins, mais mieux.

Prenons un exemple concret. Un entrepreneur décide de publier frénétiquement sur six plateformes sociales à la fois : LinkedIn, Instagram, Twitter, TikTok, YouTube et Facebook. Chaque jour, il passe plusieurs heures à produire du contenu. Résultat : il est épuisé, et son message est dilué. En face, une autre entrepreneuse a choisi de concentrer ses efforts uniquement sur LinkedIn. Elle publie deux fois par semaine, mais ses posts sont soignés, cohérents avec sa cible et intégrés dans une stratégie plus large. À la fin du mois, c’est elle qui obtient le plus de prospects qualifiés.

Pourquoi ? Parce qu’elle applique, consciemment ou non, le principe de Pareto. Vous connaissez sans doute cette règle des 80/20 : 20 % de vos efforts produisent 80 % de vos résultats. En marketing, ce principe est redoutable. Cela signifie que vous pouvez éliminer sans crainte une grande partie de vos actions superficielles pour vous concentrer sur ce qui produit réellement de la valeur.

Le marketing paresseux, ce n’est donc pas une absence d’efforts, mais une gestion intelligente de vos ressources.

 

2. Le principe du Minimum Viable Marketing (MVM)

Pour comprendre le cœur de cette approche, il faut se tourner vers le monde des startups. Celles-ci ont popularisé le concept de Minimum Viable Product (MVP), c’est-à-dire le produit minimal qui permet de tester une idée sur le marché avec le moins d’efforts et de coûts possible. Plutôt que de développer une offre complète pendant des mois, elles lancent une version simplifiée, apprennent de leurs premiers utilisateurs et ajustent ensuite.

Le Minimum Viable Marketing applique exactement la même logique. Il ne s’agit pas de mettre en place toutes les tactiques marketing possibles, mais de lancer le système le plus simple qui permet de générer des résultats tangibles. Une fois ce socle validé, on peut le renforcer, l’améliorer ou l’automatiser.

Prenons un exemple concret. Une petite entreprise de conseil pourrait être tentée de lancer un blog, un podcast, une chaîne YouTube, une stratégie SEO, des publicités Google Ads et une présence active sur LinkedIn. C’est séduisant sur le papier, mais intenable dans la réalité. Avec le MVM, elle va peut-être choisir une seule action : publier une newsletter mensuelle de grande valeur pour ses prospects. Cette newsletter devient le cœur de son système marketing. Rapidement, elle construit une liste d’abonnés engagés, et cette base devient une source régulière de clients.

Une newsletter bien ciblée, envoyée à 1 000 abonnés qualifiés, peut générer davantage de ventes qu’une présence dispersée sur tous les réseaux sociaux. C’est le pouvoir du focus.

 

3. Outils et méthodes pour simplifier

Mettre en place un système de Minimum Viable Marketing ne veut pas dire improviser. Il existe des méthodes et des outils pour clarifier ses priorités et se concentrer sur l’essentiel.

Un outil simple et efficace est d’utiliser Notion ou Trello pour construire une roadmap marketing minimale. L’idée est de se limiter à trois actions clés prioritaires. Par exemple :

  1. Publier un post LinkedIn par semaine.
  2. Envoyer une newsletter mensuelle.
  3. Mettre en place une séquence d’email pour accueillir les nouveaux abonnés.

Tout le reste est mis de côté. Cette discipline permet d’éviter la dispersion et de consacrer son énergie là où elle a le plus d’impact.

 

4. Les bénéfices immédiats du marketing paresseux

Quand vous adoptez cette approche, vous gagnez immédiatement en clarté et en sérénité. Vous n’avez plus l’impression de courir dans tous les sens pour essayer de suivre les tendances. Vous construisez un système qui vous ressemble, adapté à vos ressources et à votre marché.

Ensuite, vous gagnez en efficacité. Chaque action est pensée pour produire un maximum de résultats. Vous savez que vos efforts ne sont pas gaspillés.

Enfin, vous gagnez en durabilité. Un marketing paresseux est un marketing que vous pouvez tenir dans le temps. Il ne repose pas sur une énergie démesurée, mais sur un système simple, cohérent et automatisable.

 

En résumé, comprendre le marketing paresseux, c’est comprendre que moins peut être beaucoup plus. Il ne s’agit pas d’en faire le moins possible, mais d’en faire moins de choses, mieux exécutées, avec un focus assumé. C’est la première étape pour construire un système de Minimum Viable Marketing qui vous permettra de vendre davantage tout en réduisant votre charge mentale.

 

 

Partie 2 : Construire un système marketing durable et automatisé

Une fois qu’on a compris la logique du marketing paresseux et du Minimum Viable Marketing (MVM), il est temps de passer à l’action. L’objectif est simple : mettre en place un système qui fonctionne dans la durée, qui demande moins d’efforts au quotidien et qui continue de générer des résultats sans que vous soyez constamment derrière la machine. Pour cela, deux piliers sont essentiels : choisir ses canaux avec discernement et automatiser intelligemment sans perdre le lien humain.

 

3. Choisir ses canaux avec discernement

L’une des erreurs les plus fréquentes en marketing, c’est de croire qu’il faut être présent partout. On se dit : « Si je ne suis pas sur TikTok, je passe à côté des jeunes », ou encore : « Si je ne fais pas de SEO, je perds en visibilité ». Résultat : vous vous éparpillez, vous investissez du temps dans dix canaux différents, mais aucun n’est suffisamment alimenté pour produire des résultats solides.

La clé, c’est de sélectionner les 1 ou 2 canaux les plus rentables et d’y mettre toute votre énergie.

Pour cela, une méthode simple est la matrice Effort / Impact. Prenez une feuille ou un tableau numérique, tracez deux axes : l’effort nécessaire (faible à élevé) et l’impact potentiel (faible à fort). Listez tous vos canaux actuels : LinkedIn, Instagram, SEO, newsletters, publicités payantes, partenariats, etc. Placez chaque canal dans la matrice. Rapidement, vous verrez qu’il y a sans doute 1 ou 2 canaux qui demandent peu d’efforts mais offrent un impact important. Ce sont ceux-là que vous devez privilégier.

Exemple concret : une entreprise B2B dans le conseil en innovation. Après analyse, elle réalise que 80 % de ses prospects viennent de LinkedIn et de son SEO sur quelques articles de blog stratégiques. Résultat, elle décide d’arrêter Twitter, TikTok et Facebook, qui lui prenaient du temps sans apporter de clients. Ce choix radical lui permet de mieux performer sur LinkedIn et de renforcer son référencement naturel.

La sélection des canaux, c’est un acte de courage. Il faut accepter de dire non à certaines opportunités pour concentrer son énergie là où elle est vraiment utile. C’est exactement l’esprit du marketing paresseux.

 

4. Automatiser sans déshumaniser

Le deuxième pilier du système durable, c’est l’automatisation. L’idée n’est pas de tout robotiser au point de perdre le contact avec vos clients, mais de mettre en place des processus qui tournent en arrière-plan et vous libèrent du temps.

Les outils d’email automation comme ActiveCampaign, HubSpot, ou encore Sendinblue (aujourd’hui Brevo) sont de parfaits alliés pour cela. Ils permettent de construire des scénarios intelligents qui s’adaptent au comportement de vos prospects.

Prenons un exemple concret dans le e-commerce. Imaginons une boutique de cosmétiques naturels. Grâce à l’automatisation, elle peut créer plusieurs scénarios :

  • Un email de rappel lorsqu’un client abandonne son panier.
  • Une séquence de bienvenue avec trois emails envoyés automatiquement aux nouveaux abonnés, pour leur présenter la marque et leurs produits phares.
  • Une relance personnalisée si un client n’a pas commandé depuis plus de 90 jours, avec une offre spéciale pour le réactiver.

Ces scénarios fonctionnent en continu, 24 heures sur 24, sans que l’équipe ait besoin d’intervenir. Résultat : plus de ventes, moins de charge mentale.

Mais attention : automatiser ne doit pas rimer avec déshumaniser. Un email automatique n’a pas besoin d’être froid ou impersonnel. Au contraire, il peut être rédigé dans un ton chaleureux, utiliser le prénom du client, et même contenir des anecdotes ou des conseils pratiques. L’automatisation doit amplifier votre proximité, pas la réduire.

L’automatisation ne se limite pas aux emails. Elle peut aussi concerner la gestion des réseaux sociaux (avec des outils comme Buffer ou Hootsuite), la prise de rendez-vous (via Calendly), ou encore le suivi des prospects (grâce à des CRM intelligents comme Pipedrive). L’objectif reste le même : réduire les tâches répétitives pour consacrer votre énergie là où elle est vraiment utile, c’est-à-dire à la création de valeur et à la relation humaine.

 

Construire un système durable

Quand vous combinez ces deux approches — le choix sélectif des canaux et l’automatisation intelligente — vous commencez à bâtir un système qui devient durable. Cela veut dire qu’il peut fonctionner même si vous réduisez vos efforts ponctuellement.

Imaginez : vous décidez de ne pas publier pendant deux semaines sur LinkedIn parce que vous êtes en déplacement. Si votre newsletter est programmée et que vos scénarios d’email automation tournent, votre marketing continue de générer des résultats. Vous ne dépendez plus de votre présence permanente pour exister aux yeux de vos clients.

C’est une transformation profonde. Vous passez d’un marketing basé sur la réactivité et l’énergie brute à un marketing basé sur la stratégie et la structure. C’est exactement ce qui distingue le marketing paresseux du marketing épuisant.

 

En résumé, construire un système marketing durable et automatisé, c’est accepter de faire des choix. Choisir ses canaux avec discernement pour arrêter de courir partout, puis mettre en place des outils d’automatisation qui prennent en charge les tâches répétitives sans sacrifier la personnalisation. Une fois ce socle en place, vous gagnez en sérénité, en efficacité et surtout en cohérence.

C’est ce système qui vous permet, au quotidien, de vendre plus en en faisant moins.

 

 

Partie 3 : Rendre son marketing efficace sans surcharge

Vous avez maintenant compris que le marketing paresseux repose sur deux piliers : le choix sélectif des canaux et l’automatisation intelligente. Mais il reste un point crucial pour éviter de retomber dans l’épuisement : savoir mesurer ce qui compte vraiment. Trop d’entreprises tombent dans le piège des indicateurs de vanité. Elles se concentrent sur le nombre de likes, de vues ou d’abonnés, sans se demander si ces chiffres se traduisent réellement en opportunités de vente. Pour qu’un système marketing soit durable et efficace, il faut être capable de distinguer l’essentiel de l’accessoire, et donc de suivre uniquement les indicateurs qui orientent les décisions stratégiques.

 

5. Mesurer l’essentiel et ignorer le reste

La première étape consiste à définir clairement quels sont vos objectifs marketing prioritaires. Sans cela, impossible de savoir quels indicateurs surveiller. Si votre objectif est de générer des leads qualifiés, ce ne sont pas vos likes sur LinkedIn qui comptent, mais le nombre de personnes qui téléchargent votre livre blanc, s’inscrivent à votre newsletter ou réservent un appel découverte.

Un principe fondamental du marketing paresseux est donc de limiter vos suivis à trois indicateurs clés maximum. Voici un exemple fréquent pour une PME ou une startup :

  1. Le nombre de leads qualifiés générés par mois.
  2. Le coût d’acquisition client (CAC).
  3. Le taux de conversion entre prospects et clients.

Ces trois indicateurs suffisent pour piloter efficacement votre marketing. Tout le reste peut être considéré comme secondaire.

 

Vanity metrics vs. metrics essentielles

Pourquoi est-ce si important ? Parce que les vanity metrics (indicateurs de vanité) peuvent donner l’illusion du succès sans aucun impact réel sur vos ventes. Avoir 10 000 abonnés sur Instagram n’a aucune valeur si aucun d’eux n’achète vos produits.

Prenons un exemple concret. Une startup SaaS suit religieusement le nombre de likes sur ses publications Twitter. Les chiffres montent, l’équipe est ravie. Mais quand elle analyse ses ventes, elle se rend compte que Twitter ne génère pratiquement aucun prospect qualifié. En revanche, ses webinaires mensuels, qui rassemblent 200 personnes seulement, produisent systématiquement 15 rendez-vous commerciaux et 5 nouveaux clients. Résultat : la startup décide d’arrêter de consacrer du temps à Twitter pour investir davantage dans ses webinaires.

Cet exemple illustre parfaitement l’idée du marketing paresseux : concentrer ses efforts là où ils ont un vrai impact.

 

Méthode pour choisir ses KPI

Comment décider quels KPI suivre ? Une méthode simple est de se poser trois questions à propos de chaque indicateur :

  • Est-ce que je peux agir directement dessus ? (par exemple, vous pouvez agir sur le nombre d’emails envoyés, mais pas sur le nombre de likes que vous recevez).
  • Est-ce que cet indicateur est lié à mes ventes ? (un KPI utile doit avoir une corrélation claire avec la génération de revenus).
  • Est-ce qu’il m’aide à prendre une décision concrète ? (si un chiffre ne change pas votre manière d’agir, il n’est pas essentiel).

En appliquant ce filtre, vous éliminez naturellement beaucoup d’indicateurs secondaires.

 

Les outils pour simplifier le suivi

Heureusement, il existe aujourd’hui des outils simples pour centraliser vos indicateurs. Des plateformes comme Google Analytics, HubSpot ou encore des tableaux de bord personnalisés sur Notion ou Airtable vous permettent de visualiser en un coup d’œil vos données essentielles.

Mais attention : l’outil ne doit pas devenir une nouvelle source de complexité. L’objectif reste la simplicité. Plutôt qu’un tableau de 40 indicateurs, contentez-vous d’un tableau de bord avec trois à cinq chiffres que vous consultez chaque semaine ou chaque mois.

 

La puissance du feedback qualitatif

Il ne faut pas oublier que tous les résultats ne se mesurent pas uniquement en chiffres. Le marketing paresseux accorde aussi une place importante au feedback qualitatif. Un email d’un client qui vous dit « Votre newsletter m’a convaincu d’essayer votre service » vaut mille fois plus que dix likes anonymes.

Demander régulièrement à vos clients pourquoi ils ont choisi de travailler avec vous, quels contenus les ont convaincus, ou quelles étapes les ont aidés dans leur décision d’achat, vous donne une information précieuse que les KPI chiffrés ne révèlent pas.

 

Construire un marketing sans surcharge

En limitant vos indicateurs et en donnant la priorité à l’essentiel, vous créez un système marketing qui ne vous surcharge pas. Vous ne perdez plus des heures à analyser des tableaux interminables. Vous ne vous laissez plus distraire par des chiffres flatteurs mais inutiles. Vous concentrez votre attention sur ce qui fait réellement avancer votre entreprise.

Ce choix est profondément libérateur. Il vous permet de sortir de l’illusion de la productivité (faire toujours plus, suivre toujours plus de données) pour entrer dans la logique de la performance réelle. Et c’est cette simplicité qui rend votre marketing durable : moins de temps perdu, moins de stress, et plus de résultats.

 

En résumé, rendre son marketing efficace sans surcharge, c’est apprendre à ignorer l’inutile pour se concentrer sur l’essentiel. C’est mesurer moins, mais mieux. C’est accepter que certains indicateurs flattent l’ego mais ne remplissent pas le carnet de commandes. En adoptant cette approche, vous transformez votre marketing en un système allégé, efficace et orienté résultats.

C’est cette discipline qui fait du marketing paresseux non pas un marketing faible, mais un marketing intelligent.

 

 

Conclusion

Tout au long de cet épisode, nous avons exploré le concept du marketing paresseux. Nous avons vu qu’il ne s’agit pas d’une approche passive ou désengagée, mais au contraire d’une stratégie réfléchie et intentionnelle, qui consiste à en faire moins pour obtenir davantage de résultats.

Dans la première partie, nous avons démystifié le terme et découvert le principe du Minimum Viable Marketing. L’idée forte : concentrer son énergie sur quelques actions essentielles qui produisent vraiment des résultats, plutôt que de se disperser dans une multitude de tactiques chronophages.

Dans la deuxième partie, nous avons vu comment construire un système durable et automatisé. Le secret est double : choisir ses canaux avec discernement pour ne pas s’éparpiller, et mettre en place des outils d’automatisation qui travaillent pour vous, tout en conservant un lien humain et personnalisé avec vos clients.

Enfin, dans la troisième partie, nous avons insisté sur l’importance de mesurer l’essentiel. En vous concentrant sur trois indicateurs clés seulement, et en valorisant aussi le feedback qualitatif, vous créez un système de suivi léger, clair et orienté résultats.

Le message à retenir est simple : le marketing paresseux, c’est du marketing intelligent. C’est accepter de ne pas courir après toutes les tendances, mais de bâtir un système qui correspond à vos ressources, qui respecte votre énergie et qui reste efficace dans la durée.

Alors, je vous invite à passer à l’action dès aujourd’hui. Prenez un moment pour identifier :

  • Une action marketing que vous pouvez simplifier ou même supprimer.
  • Un canal que vous pourriez privilégier parce qu’il vous rapporte déjà l’essentiel de vos résultats.
  • Un outil ou une automatisation que vous pourriez mettre en place pour vous libérer du temps.

Vous verrez que même une petite décision peut transformer profondément votre manière de faire du marketing.

 

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