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Le SEO entre dans une nouvelle ère. L’arrivée de ChatGPT, de Perplexity et du Search Generative Experience de Google bouleverse nos repères : la recherche devient conversationnelle, les clics disparaissent, les IA reformulent nos contenus. Alors, comment rester visible quand les moteurs répondent à la place des sites ?
Dans cet épisode, nous décryptons le nouveau visage du référencement naturel et les leviers à activer pour exister dans les moteurs de confiance.
Dans cet épisode, vous apprendrez
1/ Comprendre la révolution de la recherche conversationnelle
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Pourquoi les internautes ne cherchent plus, mais dialoguent.
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Comment les IA conversationnelles redéfinissent la notion de visibilité.
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Les nouveaux acteurs : Google SGE, ChatGPT, Perplexity, Gemini.
2/ Le SEO n’est pas mort, il se transforme
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Les nouveaux signaux de visibilité : expertise, autorité, fiabilité.
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Comment rendre un contenu “conversationnel-ready”.
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Pourquoi la clarté et la crédibilité comptent plus que les mots-clés.
3/ Repenser sa stratégie de visibilité
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Devenir la source que les IA citent : construire une réputation d’expertise.
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Le futur du SEO : vers un moteur de confiance.
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Comment bâtir une visibilité durable fondée sur la cohérence et la valeur.
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Transcription de l’épisode
Pendant des années, le SEO reposait sur une promesse simple : être trouvé sur Google. Il suffisait d’identifier les bons mots-clés, d’optimiser son contenu, de travailler ses liens, et le reste suivait.
Mais depuis peu, le terrain de jeu a radicalement changé.
L’arrivée de ChatGPT, de Perplexity, et bientôt du Search Generative Experience de Google a ouvert une nouvelle ère : celle de la recherche conversationnelle. On ne tape plus une suite de mots-clés, on pose une question, on dialogue, on attend une réponse immédiate et contextualisée. Et surtout, on ne clique plus forcément sur les sites web.
Pour les professionnels du marketing, c’est un séisme. Comment continuer à exister quand l’utilisateur ne passe plus par les résultats de recherche classiques ? Comment rester visible quand les intelligences artificielles sélectionnent et reformulent les contenus sans citer leurs sources ?
Dans cet épisode, nous allons explorer cette transformation en profondeur. Nous verrons d’abord comment les usages ont évolué, puis comment le SEO se réinvente autour de nouveaux signaux de crédibilité. Enfin, nous découvrirons comment préparer sa marque à devenir la source que les IA choisissent.
Ce n’est pas la fin du SEO. C’est le début d’un nouveau chapitre, plus exigeant, mais aussi plus passionnant.
1.1 – De la requête au dialogue : comment les usages ont changé
Pendant deux décennies, le référencement naturel s’est construit autour d’un rituel bien rodé : saisir une requête dans Google, parcourir une liste de liens bleus, cliquer, revenir en arrière, recommencer. L’utilisateur acceptait cette logique, il “parlait” le langage du moteur. Les marketeurs, eux, optimisaient chaque mot, chaque balise, chaque lien pour se frayer un chemin jusqu’à la première page.
Mais les comportements numériques ont profondément évolué. Le web s’est densifié, le temps d’attention s’est raccourci, et les utilisateurs veulent désormais des réponses immédiates, claires et contextualisées. Ils ne cherchent plus à naviguer, ils veulent comprendre. Cette exigence de simplicité et de pertinence a ouvert la voie à un nouveau paradigme : celui de la recherche conversationnelle.
Avec les assistants vocaux, puis les intelligences artificielles comme ChatGPT, Gemini ou Perplexity, nous ne formulons plus une requête : nous posons une question. Le ton devient naturel, les attentes aussi. L’utilisateur s’adresse à une machine comme à un humain et attend une réponse construite, cohérente, fluide.
Ce basculement n’est pas anodin. Il redéfinit ce que signifie “être visible” sur le web. Dans ce nouveau modèle, le clic n’est plus l’objectif, parce que la réponse se trouve déjà dans l’interface. Le contenu visible n’est plus nécessairement celui qui apparaît sur un lien, mais celui que l’IA a jugé fiable, clair et utile au point de le reformuler.
Le SEO quitte ainsi le domaine des mots-clés pour entrer dans celui du sens. Les moteurs ne cherchent plus des correspondances lexicales, mais des intentions, des contextes et des signaux de confiance. Pour les marques, cela implique un changement profond : produire du contenu non pas pour l’algorithme, mais pour la compréhension humaine médiée par l’intelligence artificielle.
1.2 – Les grands acteurs de la recherche générative
Depuis 2023, la recherche d’information connaît une mutation accélérée : celle de la recherche générative, portée par les grands modèles de langage et les IA conversationnelles. Ces outils ne se contentent plus de référencer des pages, ils synthétisent et reformulent les contenus du web pour fournir des réponses directes. Cette évolution redessine le paysage des acteurs de la recherche.
Le pionnier historique, Google, reste évidemment central. Avec son projet Search Generative Experience (SGE), le moteur intègre la génération de réponses directement dans ses pages de résultats. L’utilisateur ne voit plus seulement une liste de liens, mais une synthèse construite par l’IA, accompagnée de quelques sources citées. Cette approche annonce une bascule : Google ne renvoie plus vers le contenu, il devient le contenu.
Face à lui, OpenAI a pris de vitesse l’écosystème avec ChatGPT, désormais connecté à Internet via Bing. En quelques mois, des millions d’utilisateurs ont adopté cette nouvelle manière de chercher : discuter avec une IA capable d’expliquer, résumer, comparer, recommander. Ce n’est plus une recherche, c’est un dialogue informationnel.
D’autres acteurs s’installent dans la course. Perplexity mise sur la transparence des sources et une expérience plus journalistique de la recherche, en citant systématiquement les sites utilisés. You.com et Brave Search misent sur la confidentialité et la personnalisation. Anthropic avec Claude et Gemini de Google explorent, quant à eux, des modèles intégrés où la recherche devient un assistant global.
Tous partagent une ambition commune : rendre la connaissance instantanée, fluide et conversationnelle. Mais pour les créateurs de contenu, cette promesse soulève un défi majeur : comment s’assurer que leur travail reste visible et cité dans un monde où l’IA s’intercale entre la marque et l’utilisateur ?
2.1 – Les nouveaux signaux de visibilité
Avec la recherche conversationnelle, les critères de visibilité changent profondément. Les moteurs ne se contentent plus d’analyser des mots-clés et des backlinks. Ils évaluent la qualité, la fiabilité et la structure des contenus pour déterminer lesquels méritent d’être repris ou cités dans leurs réponses générées.
Le concept central de cette nouvelle ère, c’est l’E-E-A-T : Experience, Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness. Autrement dit : expérience, expertise, autorité et fiabilité. Ces quatre piliers guident désormais la sélection des contenus par les IA génératives. Elles privilégient les textes qui démontrent une connaissance concrète du sujet, une crédibilité établie et une transparence dans les sources.
Concrètement, cela signifie que les contenus superficiels ou réécrits sans valeur ajoutée risquent de disparaître. À l’inverse, les articles rédigés par des experts identifiables, les études originales et les formats qui apportent une perspective unique gagnent en importance. L’enjeu n’est plus seulement de plaire à un algorithme, mais de convaincre une IA du sérieux d’une source.
La structure joue également un rôle clé. Les moteurs conversationnels privilégient les contenus bien organisés, hiérarchisés, faciles à extraire. Les sous-titres clairs, les listes, les données structurées et les éléments de contexte favorisent la compréhension et donc la réutilisation.
Enfin, la fiabilité devient un critère central. Les IA doivent éviter les erreurs factuelles et les hallucinations. Elles s’appuient donc sur des sites considérés comme sûrs, cohérents et régulièrement mis à jour. La fraîcheur du contenu et la cohérence du domaine (éditorial, technique, santé, finance…) renforcent la probabilité d’être sélectionné.
En somme, le SEO de demain ne se gagne plus par le volume, mais par la crédibilité, la cohérence et la clarté. Pour exister dans les réponses des IA, il faut prouver sa légitimité avant d’espérer sa visibilité.
2.2 – Le contenu “conversationnel-ready”
À l’ère de la recherche conversationnelle, le contenu ne se conçoit plus comme une page statique, mais comme une source de réponses. Les moteurs à intelligence artificielle cherchent à comprendre, reformuler et citer des passages précis. Pour qu’un texte soit visible dans ce nouveau contexte, il doit être “conversationnel-ready”, c’est-à-dire prêt à être intégré naturellement dans un échange entre un utilisateur et une IA.
Cela commence par la forme. Les IA conversationnelles privilégient les contenus clairs, structurés, découpés en unités de sens. Un article dense et linéaire, sans hiérarchie apparente, devient difficile à exploiter. À l’inverse, un contenu organisé autour de questions, de sous-titres explicites, de listes ou d’exemples concrets est bien plus susceptible d’être compris et repris.
Le ton joue également un rôle essentiel. La recherche conversationnelle s’appuie sur un langage naturel. Les contenus trop formels ou trop promotionnels sont écartés. Les textes doivent adopter une voix humaine, pédagogique, fluide, capable d’expliquer sans jargon. L’objectif est d’aider l’IA à reconnaître la valeur informative du propos — et à le restituer sans déformation.
Le niveau de granularité du contenu compte aussi. Les modèles d’IA fonctionnent par segments : ils identifient des blocs de sens. Les réponses courtes, les définitions précises, les micro-contenus (FAQ, encadrés, résumés, glossaires) sont autant d’éléments que les IA peuvent extraire directement.
Enfin, la contextualisation devient un levier majeur. Un contenu conversationnel-ready ne se limite pas à répondre à une question, il anticipe les suivantes. Il explique, illustre et relie les idées entre elles. Autrement dit, il parle comme un expert qui enseigne.
Créer du contenu pour la recherche conversationnelle, c’est donc concevoir non plus pour l’œil, mais pour l’esprit. Il s’agit d’écrire de manière à être compris, reformulé et cité — par des humains, via les machines.
3.1 – Devenir la source que les IA citent
Dans la recherche conversationnelle, la question clé n’est plus “comment apparaître dans Google ?”, mais “comment devenir la source que l’IA choisit de citer ?”. Les moteurs conversationnels fonctionnent comme des agrégateurs intelligents : ils parcourent le web, sélectionnent les informations jugées les plus fiables et les reformulent dans leurs réponses. Être cité dans ce processus devient le nouvel enjeu stratégique de la visibilité.
Pour atteindre ce statut, il faut d’abord construire une réputation d’expertise. Les IA conversationnelles s’appuient sur des signaux de crédibilité : mentions dans des médias reconnus, cohérence du contenu publié, qualité des liens entrants, régularité des mises à jour. Plus un site renvoie l’image d’une source sérieuse et spécialisée, plus il a de chances d’être identifié comme une référence.
Ensuite, il s’agit de documenter son autorité. Les créateurs de contenu doivent afficher clairement leurs compétences, leur expérience et leurs sources. Les articles signés, les pages “À propos” détaillées, les biographies d’auteurs, ou encore les liens vers des études ou certifications renforcent cette légitimité. Une IA ne “fait pas confiance” de manière intuitive : elle s’appuie sur des preuves de fiabilité tangibles.
Le troisième levier consiste à optimiser la clarté sémantique. Les IA recherchent des contenus faciles à interpréter : des phrases précises, une terminologie cohérente, une structure logique. L’usage de schémas, de données structurées et de formats enrichis (comme les FAQ) aide à signaler la pertinence d’un contenu sur un sujet donné.
Enfin, la visibilité passe par la cohérence de marque. Devenir une source citée, c’est occuper un territoire éditorial identifiable, avec une voix, une spécialité, une vision. Les IA repèrent les experts, pas les généralistes.
Dans ce nouvel écosystème, la notoriété se gagne moins par le volume de contenu que par la profondeur et la constance de la crédibilité.
3.2 – Le futur du SEO : du moteur de recherche au moteur de confiance
La recherche conversationnelle marque un tournant profond dans l’histoire du web. Nous passons d’une logique de visibilité à une logique de crédibilité. Les moteurs de recherche ne se présentent plus comme de simples outils de navigation, mais comme des moteurs de confiance : leur rôle est d’apporter des réponses sûres, contextualisées et vérifiables.
Dans ce nouvel écosystème, la stratégie SEO ne se limite plus à la technique. Elle devient une stratégie de réputation. Les marques doivent apprendre à construire un capital de confiance numérique, fondé sur la cohérence, la transparence et la qualité de l’information. L’objectif n’est plus d’être “bien référencé”, mais d’être recommandé — par une IA, un moteur ou une communauté.
Cela implique un changement de posture. Le contenu marketing n’est plus uniquement un levier d’acquisition, il devient un actif de crédibilité. Chaque article, chaque podcast, chaque étude contribue à bâtir une image de fiabilité que les intelligences artificielles sauront reconnaître. Les signaux humains — expertise, ton, expérience vécue — prennent désormais plus de poids que les signaux techniques.
Le futur du SEO s’annonce hybride. Il combinera les fondamentaux du référencement classique (structure, sémantique, performance) avec des leviers issus du brand content et des relations publiques digitales. Créer des ponts entre contenu, influence et notoriété devient essentiel pour renforcer son empreinte dans les moteurs de confiance.
À terme, la visibilité appartiendra à ceux qui auront su incarner la fiabilité. Les marques qui gagneront ne seront pas forcément celles qui publient le plus, mais celles qui auront compris que chaque mot publié est une promesse de vérité. Dans un web saturé de contenus générés, la sincérité et la rigueur redeviendront des avantages compétitifs.
Conclusion – Le nouveau rôle du marketeur SEO
Le SEO vit une mutation majeure. Ce qui n’était autrefois qu’un jeu d’algorithmes devient aujourd’hui une affaire de confiance, de sens et d’intelligence. Les moteurs conversationnels, dopés à l’IA, redéfinissent la manière dont l’information circule. Ils transforment la recherche en dialogue et les contenus en réponses.
Pour les professionnels du marketing, cette évolution n’est pas une menace, mais une opportunité. Elle invite à revenir à l’essentiel : produire du contenu utile, clair, crédible et humain. Les techniques de référencement ne disparaissent pas, elles se mettent au service d’une ambition plus large : être une source de connaissance reconnue.
Le rôle du marketeur SEO change profondément. Il devient architecte de la crédibilité digitale. Son travail ne consiste plus seulement à optimiser des pages, mais à construire une présence de marque cohérente, fiable et référencée par les intelligences artificielles. L’enjeu n’est plus de se battre pour un mot-clé, mais de bâtir un territoire d’expertise que les IA elles-mêmes reconnaîtront comme légitime.
Demain, la visibilité se jouera à un autre niveau : celui de la confiance. Les entreprises capables de prouver leur compétence, d’incarner une voix claire et d’apporter une vraie valeur deviendront naturellement visibles, parce qu’elles seront citées, reprises, recommandées.
Le SEO ne disparaît pas, il s’élève. Il quitte le champ de la mécanique pour rejoindre celui de la stratégie. Dans un monde où les moteurs deviennent des médiateurs, les marques doivent redevenir des références.
Alors, la vraie question n’est plus : “comment être trouvé sur Google
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