Je ne viens pas d’une famille d’entrepreneur. Je viens d’une famille où absolument tout le monde avait un emploi salarié dans un métier tout à fait conventionnel. Mon père était informaticien, ma mère consultante en recrutement, tous mes oncles et tantes avaient des métiers tout ce qu’il y a de plus sérieux dans des entreprises établies. Aucun entrepreneur.
Et pour tout vous dire, entreprendre était surtout vu comme prendre des risques de façon inconsidérée, alors qu’on pouvait avoir une certaine sécurité de l’emploi avec un bon CDI.
Et puis un jour, être salariée ne m’a plus convenu. Un jour, être salariée ne me permettait plus de vivre la vie que je souhaitais vivre. J’étais une jeune maman, je venais de prendre un congé parental d’un an pour profiter pleinement de ma fille, et le retour dans l’agence de pub pour laquelle je travaillais a été violent. Pas du fait de l’agence, ils étaient en l’occurrence très compréhensifs.
C’était juste que ça ne me convenait plus. J’avais d’un coup ce besoin de liberté, j’avais besoin d’être en charge, de choisir ce que j’allais faire, quand j’allais le faire et comment. J’avais besoin de prendre le contrôle sur ma vie. Alors j’ai démissionné.
A ce moment-là, je ne savais pas ce que j’allais faire, je ne savais pas que j’allais devenir entrepreneur. Et pour tout vous dire, encore aujourd’hui je ne suis pas tout à fait à l’aise avec le terme entrepreneur. Je trouve ce terme un peu impressionnant, on dirait que ça veut nécessairement dire qu’on va créer une entreprise avec 3 usines et des milliers d’employés. Allez savoir pourquoi c’est inscrit comme ça dans mon inconscient.
Toujours est-il que je ne me suis jamais vue comme un entrepreneur. En tous cas, pas avant de le devenir. D’ailleurs, je le suis devenue un peu par accident. J’avais quitté mon job en agence de pub, et je me suis mise en tête de me former au marketing digital parce que mes expériences précédentes ne m’avaient pas beaucoup donné l’occasion de m’y frotter.
Donc j’ai décidé d’apprendre à créer un site internet. Je me suis dit que c’est en faisant qu’on apprend, et sur internet justement on trouve toutes les informations qu’on veut pourvu qu’on les cherche, donc j’ai appris à créer un site internet.
Et puis tant que j’étais là, je me suis dit que ça serait intéressant de confronter les techniques marketing traditionnelles que je maîtrisais aux techniques de marketing digital. Alors pour faire ça concrètement, j’ai transformé mon site internet en site e-commerce. Sauf que mon site initialement était basé sur l’art, parce que je peins de façon amateur donc ça m’intéressait. Oui mais vendre des tableaux c’est tout à fait faisable bien sûr mais disons que ça n’est pas nécessairement le marché le plus simple quand on veut tester des techniques marketing pour s’auto-former. Donc je me suis demandé ce que je pourrais faire pour continuer à peindre puisque j’aimais ça, tout en proposant un produit qui soit disons plus facile à acheter. C’est là que j’ai découvert la peinture sur porcelaine. Alors oui je sais, je vous emmène loin mais c’est juste pour illustrer mon propos.
Donc me voilà à créer de l’art de la table, des tasses, des théières, des assiettes peintes à la main. J’ai un produit qu’on achète plus facilement qu’un tableau : une tasse. Je peux me lancer dans mon site e-commerce.
A cette étape, je ne suis pas entrepreneur, je suis en train de me former. Le but, c’est de comprendre comment ça marche, c’est d’expérimenter.
Alors oui, vous l’avez compris, moi je n’en était pas du tout consciente à l’époque mais évidemment j’étais déjà entrepreneur. Le fait de me lancer, le fait de tester, le fait de me former, le fait de trouver des solutions quand les choses ne fonctionnent pas comme on l’avait imaginé. Oui évidemment j’étais déjà entrepreneur, alors que j’avais toujours été persuadée que je n’avais pas ce qu’il fallait pour être entrepreneur.
Ca m’a amenée à me questionner sur justement, ce qu’est un entrepreneur. Qu’est ce qui le ou la définit. Quelles sont les qualités nécessaires pour être entrepreneur ?
Dans l’épisode d’aujourd’hui, je vous propose ma vision de l’entrepreneuriat. Elle n’a rien d’établie, ce n’est évidemment pas une définition, et je ne détiens pas la vérité absolue. Je veux juste vous donner ma vision de ce que c’est qu’un entrepreneur, tout simplement parce que j’y serais peut-être venue plus rapidement et avec plus de confiance en moi si on m’avait dit ce que c’était vraiment qu’un entrepreneur et si on avait déconstruit la vision fantasmée que j’en avais avec ses trois usines et ses milliers d’employés.
Avis d’auditeur
Juste avant de vous donner ma vision de l’entrepreneuriat, permettez moi de mettre en avant une personne qui a très gentiment pris le temps de me laisser un avis sur iTunes. Vous êtes de plus en plus nombreux à le faire. Je lis évidemment tous les avis, et croyez-moi, ils sont une vraie source de motivation. Donc je vous remercie vraiment tous du fond du cœur. Je ne peux pas citer tout le monde, mais je tiens quand même à en lire au moins un régulièrement. Donc aujourd’hui, je voudrais remercier tout particulièrement Arthur qui écrit :
« Merci ! Une source de connaissances et d’inspiration inégalable
Je voulais vous remercier pour la qualité de vos podcasts. Ils sont pour moi grandes sources d’inspiration et de connaissances. Ils m’accompagnent très souvent lors de mes réflexions ou de mes déplacements quotidiens. Je suis très heureux de votre décision de passer à 1 épisode par semaine. J’ai prévu de lancer prochainement un projet, et grâce à vos podcasts et vos conseils, j’ai commencé ma stratégie de lancement. Elle intègre vos conseils de lancement, et de politique sur les réseaux sociaux notamment LinkedIn Merci encore pour ce contenu de qualité et totalement gratuit. »
Alors Arthur d’abord bravo pour le lancement de votre projet. Il faut du courage et de la détermination pour se lancer, alors bravo à vous ! Et je évidemment je suis ravie que le Podcast du Marketing puisse vous accompagner dans cette aventure, j’ai hâte de savoir ce que ça a donné !
En attendant, je vous propose qu’on revienne à notre sujet du jour, à savoir quelles qualités faut-il avoir pour être entrepreneur.
Encore une fois, petit disclaimer, il y a probablement autant de type d’entrepreneurs que d’entreprises. Donc je ne prétend pas être exhaustive, mais je vous donne ma vision de l’entrepreneuriat, ce que j’ai découvert en le vivant et les qualités qui à mon avis sont très utile quand on est entrepreneur.
J’en ai identifié 7. Il n’y en a pas que 7 mais disons que ce sont celles qui à mon sens on le plus d’impact sur un entrepreneur, celles qui vont être le plus souvent mobilisées.
Ne pas être entrepreneur c’est…
Mais juste avant, je voudrais vous dire ce que ça n’est pas ‘être entrepreneur’ ou en tous cas, ce que ça n’est pas forcément. Pourquoi je vous dis ça, et bien parce que ce sont des croyances que j’avais avant de me lancer dans, de fausses croyances à mon avis, et je pense que c’est ce qui m’a longtemps freinée à passer le cap.
Quand je pense entrepreneur, pardon je devrais dire quand je pensais au mot entrepreneur, la première image qui me venait à l’esprit c’était un homme qui aime le pouvoir et qui a beaucoup d’ambition, un homme qui n’a pas peur de prendre des risques.
Bon ça ne vous aura pas échappé, dans mon imaginaire il s’agissait d’un homme évidemment, pire si je décris l’image que j’ai en tête (allez savoir d’où elle me vient, on dirait une photo de banque image) donc je vous la décris ce serait un homme habillé en costard cravate, souriant et dans l’action, et attention le détail qui tue, vu en contre-plongée ! Alors niveau clichés c’est le pompon, je ne voudrais pas faire de la psychologie de bas étages, mais la contre-plongée ça veut dire quoi, ben que lui il est en haut et moi pauvre petite misérable je suis en bas…
Alors, on est d’accord, ce n’est qu’une image que j’avais en tête, c’est un énorme stéréotype bien sûr, et évidemment ça n’est pas ça la définition d’un entrepreneur et heureusement. Et puis d’ailleurs, je le précise, cette image, c’est moi et moi seule qui l’ai construite. Personne ne me l’a imposée, c’est moi qui l’ai créée et moi qui me suis mise en contrebas de ce brave homme.
Bref, méfions-nous de ce que notre cerveau veut bien nous dire, il n’est pas toujours de notre côté, on y reviendra.
Donc déconstruisons un peu mes idées reçues.
un genre
Est-ce qu’un entrepreneur est nécessairement un homme, bien évidemment non, ça tombe sous le sens. Petit bémol lexical tout de même, je n’arrive pas à trouver un féminin à entrepreneur. Non parce que entrepreneuse, désolée, ça n’a pas franchement le même sens et ce n’est évidemment pas de cela qu’il s’agit. Donc si quelqu’un à un terme à me proposer, je suis preneuse. Pour le moment, je reste sur un et une entrepreneur.
aimer le pouvoir
Donc, est-ce qu’un entrepreneur doit nécessairement aimer le pouvoir. Et bien non, entreprendre ça ne veut pas nécessairement dire avoir du pouvoir sur les autres, d’ailleurs ça ne veut pas nécessairement dire avoir une équipe. Vous pouvez tout à fait travailler seul, être indépendant, solo-preneur, auto-entrepreneur, donnez-lui le nom que vous voulez, mais bref vous pouvez tout à fait être seule ne scène et être entrepreneur.
aimer les risques
Donc le pouvoir, non pas forcément. Ok. Et le risque alors ? Est-ce qu’on doit aimer prendre des risques, notamment des risques financiers pour être entrepreneur ? J’ai longtemps cru que oui, et c’était un gros frein pour moi parce que je ne suis pas joueuse. Investir, si j’en ai les moyens, pourquoi pas, mais naturellement je ne vais pas aller vers le placement risqué. Et moi j’avais l’impression qu’un entrepreneur devait nécessairement prendre des risques au moins au début lors de son lancement. Qu’il devait investir une somme importante sans même savoir si son business allait marcher.
La réalité c’est qu’il existe autant de schéma de lancement que d’entreprises. Bien sûr, vous trouverez des modèles très risqué avec un gros investissement de base et zéro revenus pendant des années jusqu’à un hypothétique rachat par un gros groupe à coups de millions. Mais les licornes ce n’est qu’un tout tout petit pourcentage des entreprises… L’immense majorité des entreprises commencent petit, sur un marché métier qu’elles maîtrisent et grossissent petit à petit.
l’ambition
Et ne plus de ça, beaucoup d’entreprises ne grossissent pas tant que ça. On en arrive à l’idée de l’ambition. Toutes les entreprises n’ont pas vocation à devenir des multinationales et faire de vous une millionnaire. Ben non, entreprendre ça peut aussi vouloir dire être maître de son temps par exemple. L’objectif premier n’a pas à être la croissance financière, vous pouvez tout à fait décider de limiter la croissance de votre entreprise pour privilégier un autre aspect de votre vie. Une question ultra importante que je garde toujours en tête c’est, ‘qu’est-ce que c’est pour toi le succès.’ On a tous une définition différente du succès. Et ça n’a pas nécessairement besoin de se quantifier en euros. Pour moi le succès c’est être capable d’emmener mes enfants en vacances à toutes les vacances scolaires. On parle quand même de 16 semaines de vacances par an !!
Bref, on peut tout à fait être entrepreneur sans avoir l’ambition de créer un empire, tout dépend de notre objectif et d’à quoi ressemble le succès pour nous.
Donc non, être entrepreneur ça ne veut pas nécessairement dire aimer le pouvoir, aimer prendre des risques et avoir énormément d’ambition.
Bon mais, vous allez me dire, c’est bien beau tout ça, mais nous ce qu’on voudrait surtout savoir c’est à quoi ça ressemble un entrepreneur ? Ou en tous cas, quelles sont les qualités qui vont favoriser l’entrepreneuriat, quels sont les traits de caractères sur lesquels on va pouvoir s’appuyer en tant qu’entrepreneur.
Alors j’en ai identifié 7. Je ne dis pas qu’il faut impérativement avoir toutes ses qualités pour être un bon entrepreneur, je dis juste qu’à mon sens elles vont facilité la vie d’un entrepreneur.
L’indépendance
La toute première va un peu de soit, il s’agit du goût pour l’indépendance. Pour se lancer dans l’entrepreneuriat, pour moi il faut avoir un certain goût pour l’indépendance. Et indépendance ça ne veut pas nécessairement dire faire cavalier seul, parce que bien sûr on peut tout à fait se lancer à plusieurs et très vite monter une équipe. Non avoir le goût de l’indépendance, c’est avoir envie d’être son propre maître, c’est avoir un certain besoin de liberté pour se sentir totalement impliquée. Ce qui veut dire que cette indépendance ne peut pas vivre seule, elle doit nécessairement être accompagnée de détermination. Être libre, ce n’est bien sûr pas une excuse pour se laisser aller, au contraire cela implique de canaliser toute son énergie vers l’objectif qu’on s’est fixé.
Être dans l’action
Ca nous mène tout naturellement à la deuxième qualité, qui est la capacité à être dans l’action. Être dans l’action bien sûr ça veut dire ne pas avoir peur du travail, savoir se retrousser les manches et travailler autant que nécessaire pour arriver à ses fins. Ceux ou celles qui pensent que l’entrepreneuriat ça peut être se la couler douce parce qu’ils ont vu la couverture de la semaine de 4 heures de Tim Ferris n’ont soit pas ouvert le livre, soit pas compris le bouquin. Être entrepreneur par essence, c’est être capable de travailler, idéalement c’est même aimer travailler sinon pourquoi se lancer ? Mais encore plus que travailler, je pense que la qualité qu’il faut savoir développer si elle ne vous est pas naturelle, c’est être dans l’action. Qu’est-ce que ça veut dire être dans l’action, et bien ça veut savoir prendre des décisions, se lancer même si on n’est pas sûre de ce qui nous attend, créer des choses, essayer. En fait c’est toujours avancer, toujours rester en mouvement. Pour moi, en tant qu’entrepreneur, on doit toujours être dans l’action. Si on reste statique, si une entreprise se repose sur ce qu’elle a toujours fait, à terme inévitablement elle meurt. Tout simplement parce que notre monde lui n’est pas statique. Il n’y a qu’à regarder la période actuelle pour comprendre que les choses bougent et peuvent même bouger très vite.
Et pour être sûr d’avancer, parfois il faut savoir ne pas bien faire. Et ça c’est un peu contre-nature surtout si vous êtes du genre bonne élève qui a toujours essayé de tout bien faire à l’école. Et pourtant, l’une des plus importantes qualité d’un entrepreneur c’est sa capacité à se lancer alors que l’on est pas prêt. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Marie Forleo, et ceux qui la connaissent savent qu’elle ne plaisante pas avec le business, Marie Forleo est l’une des formatrices business les plus reconnues aux Etats-Unis. Donc que nous dit-elle, et bien elle dit « Start before you’re ready » – « Commencez avant que vous ne soyez prête ». Je suis d’accord avec vous, à première vue c’est franchement bizarre comme idée et pourtant c’est en fait assez crucial. Ca veut dire qu’on est capable de lancer un projet même si tout n’est pas parfait. Et ça c’est une très grande force, tout simplement parce que ça permet de se lancer. Si on attend d’avoir mis en place tous les éléments parfaitement et bien 1/ il y a de bonnes chances pour qu’on ne soit jamais totalement prête (perfectionnisme si tu nous entends) et 2/ et bien puisqu’on n’a pas encore lancé on a toutes les chances de mal lancer et donc de perdre beaucoup de temps pour rien. Si le raisonnement ne vous paraît pas tout à fait évident, je vous invite à écouter l’épisode 44 avec Pauline Laigneau dans lequel elle nous explique la stratégie de lancement de Gemmyo, la maison de joaillerie qu’elle a fondée. Et si vous préférez l’écrit, vous pouvez télécharger le résumé de l’épisode sur lepodcastdumarketing.com/cadeau44. Elle explique très bien comment le fait de lancer vite et de façon imparfaite lui a permis d’apprendre énormément en un temps record. Je vous mettrai bien sûr le lien dans les notes de l’épisode.
Savoir que l’on ne sait pas
On en arrive à la 3ème qualité des entrepreneurs, et il s’agit de savoir que l’on ne sait pas. Ben oui, ce n’est pas parce qu’on dit qu’il faut être capable d’avancer même si les choses sont imparfaites, qu’il faut se bander les yeux et refuser de regarder en face nos faiblesses. Evidemment qu’il faut être capable d’identifier nos points forts et nos points faibles. Et ce n’est pas toujours si simple. On dit bien « on ne sait pas ce qu’on ne sait pas ». Et bien là le challenge c’est justement de savoir que l’on ne sait pas. Pourquoi et bien d’une part parce que rester humble face à nos résultats ça permet de toujours chercher à les améliorer, et puis d’autre part avoir conscience de ses lacunes c’est la première étape pour les combler. Et là ça peut passer par de la formation, on en a longuement parlé à lors de l’épisode 47 mais on peut aussi bien avoir recours à une aide extérieure, c’est-à-dire déléguer.
Alors je sais que délégué est souvent une étape compliquée à passer, mais franchement quand on y pense c’est tout simplement une évidence. Dès lors que votre entreprise génère des revenus, alors votre temps vaut littéralement de l’argent. Et normalement, vos revenus sont principalement générés par l’activité principale de votre entreprise, celle que vous maîtrisez pleinement. Du coup, toutes les autres activités, même si elles sont essentielle à la bonne marche de votre business, toutes les autres activités viennent vous empêcher de faire ce que vous savez le mieux faire et qui génère du revenu à votre entreprise. Dans ce cas là, vous avez tout intérêt à déléguer, c’est-à-dire à payer quelqu’un que ce soit en interne ou en externe, mais en tous cas à payer quelqu’un pour qu’il fasse se travail annexe à votre place. Alors vous allez peut être me dire, oui mais bon ça coûte super cher, je n’ai pas les moyens, c’est trop d’argent. Oui, c’est vrai, ça peut coûter cher, mais ce n’est pas comme ça qu’il faut réfléchir.
Le calcul à faire c’est quel revenu pourriez vous généré si vous vous concentriez sur votre activité principale, celle que vous maîtrisez, votre cœur de métier. Partant de ce revenu, vous pouvez calculer votre revenu horaire. Mettons que ce revenu est de 100€ de l’heure.
Et bien si vous continuez à vous obstiner à faire votre compta sous prétexte qu’un comptable coûte cher, et bien c’est comme si vous choisissiez de payer une personne peu efficace 100€ de l’heure pour faire votre comptabilité alors qu’un comptable certifié et efficace vous le ferait pour 60€ de l’heure. Ca n’a pas de sens.
Donc savoir ce qu’on ne sait pas pour le confier à quelqu’un qui saura mieux le faire et pour moins cher que nous, ça c’est bien plus efficace.
Être très bien organisée
4ème qualité, c’est une qualité que j’affectionne particulièrement, non pas que j’y excelle mais j’adore en découvrir les dernières techniques, il s’agit de l’organisation.
On ne le dira jamais assez, être entrepreneur c’est faire mille choses à la fois, donc si vous n’êtes pas organisée, vous allez vite vous perdre, tout faire en même en temps, et au final ne rien faire du tout.
Donc, évidemment ça va demander une certaine discipline, mais pour performer en tant qu’entrepreneur, il faut savoir s’organiser.
Alors qu’est-ce que ça veut dire s’organiser, et bien ça peut prendre plein de formes différentes. La première qui vient à l’esprit c’est sûrement le fait de planifier ses actions. Par exemple c’est avoir un retroplanning de son projet, c’est s’être fixé des objectifs concrets avec des dates buttoirs pour chaque tâche à réaliser.
Une autre façon de s’organiser, c’est d’organiser sa façon de travailler. Par exemple, je sais que mes semaines suivent généralement un même schéma : le week-end je réfléchis au sujet de mon prochain podcast (rien de très formel, je le fais sans vraiment m’en rendre compte), les lundis et mardis je travaille sur le podcast (son écriture, son enregistrement, sa promotion), le mercredi je suis avec les enfants, si je suis en retard (ce qui m’arrive souvent il faut le dire) je vais me trouver un moment pour finir ce que j’ai à faire pour l’épisode de jeudi et le mercredi soir, presque à tous les coups je travaille sur la mise en ligne de l’épisode. Et les jeudis et vendredi, je ne pense plus au podcast et je travaille sur mes autres projets, en ce moment c’est la formation que je suis et la formation que je donne en école de commerce – je suis un peu des deux côtés du miroir.
Donc une façon de s’organiser c’est d’avoir une sorte de schéma type de sa semaine, ça permet d’avoir les idées très claires sur quoi faire à quel moment et sous quelles deadline il faut avoir avancé.
Et puis au sein de votre journée, vous pouvez utiliser des techniques d’organisation de travail, et notamment des techniques d’optimisation de votre efficacité. Par exemple, vous pouvez grouper vos tâches, il y a un terme en anglais pour ça c’est le batching. L’idée c’est qu’on a toujours besoin d’un petit temps d’adaptation pour être vraiment efficace dans une tâche. Pendant ce temps d’adaptation on est moins efficace mais une fois qu’on est lancé on est lancé. Par exemple, quand je dois écrire le scripte d’un épisode, j’ai toujours un quart d’heure, une demi-heure où je ne suis pas vraiment dedans, je pense à autre chose, je procrastine un peu. En revanche, quand je suis lancée, je peux tout sortir d’un coup. Donc le principe du batching c’est d’écrire plusieurs scriptes à la suite, de cette façon je n’ai qu’un seul temps d’adaptation au lieu d’en avoir un à chaque épisode. Bon personnellement je n’y arrive pas encore pour les épisodes du podcast du marketing parce que ça me prend encore tellement de temps d’écrire un épisode, qu’une fois que c’est fini j’ai envie de tout faire sauf d’en écrire un autre. Mais compte bien m’améliorer.
Une autre technique qui est très utilisée c’est la technique pomodoro – il y a sûrement une raison à ce nom, pomodoro ça veut dire tomate en Italien, mais alors franchement je ne la connaît pas. Toujours est-il que le principe c’est de travailler de façon très concentrée pendant 45 minutes et de faire une pause de 5 minutes pour recommencer avec une autre session de 45 minutes.
Enfin voilà, des techniques d’optimisation du temps de travail il y en a plein, d’ailleurs j’en ferai peut-être un épisode un jour, ça serait intéressant.
Quoiqu’il en soit, à mon avis l’organisation de son temps de travail c’est vraiment un élément à travailler pour tout entrepreneur tout simplement parce qu’il y a tellement de choses à faire qu’on peut vite soit se laisser déborder, soit ne faire que les choses qu’on aime faire, et dans les deux cas ce n’est pas viable sur le long terme.
L’optimisme
5ème qualité, qui pour moi est absolument fondamentale, c’est l’optimisme. Pour moi c’est juste un élément fondateur de l’entrepreneuriat. Franchement, pour se lancer, mettre toute son énergie, son temps, toute sa concentration et parfois son argent dans un projet, et tout ça alors qu’il y a mille raisons pour lesquelles ça pourrait ne pas marcher, il faut nécessairement être optimisme et voir d’abord les mille raisons pour lesquelles ça va marcher.
Donc évidemment pour être entrepreneur il faut d’abord commencer par être optimiste. Mais ça va souvent plus loin que ça, et c’est quelque chose que j’ai découvert il y a plusieurs années déjà en voyant l’une de mes amies se lancer dans l’entrepreneuriat alors que moi j’étais bien installée dans un job salarié.
Lorsqu’elle me parlait de son entreprise, quoi qu’il arrive, quelle que soit la situation ou le contexte, elle en parlait toujours de façon positive. Toujours. Elle ne mentait pas, elle n’enjolivait pas les choses, mais elle prenait toujours un angle positif. Et ça avait un impact énorme sur la façon qu’avaient les gens autour d’elle de voir son entreprise. Je ne sais pas si elle le faisait consciemment, il faudra que je lui demande un jour, mais je peux vous dire que c’est une technique ultra efficace pour convaincre les gens que son entreprise à un truc en plus.
Bon et puis, moi je crois vraiment que le positif apporte du positif. Dans ma vie de tous les jours je souris le plus possible parce que c’est ma nature d’une part et aussi parce que le sourire appelle le sourire, et que c’est compliqué d’entrer en conflit avec quelqu’un qui vous sourit. L’optimisme, le positivisme, ce sont des valeurs qui en plus d’être agréables ont un vrai impact positif sur nos façons de travailler et de mettre en avant notre activité.
La résilience
6ème qualité, la résilience. Alors je viens de vous parler d’optimisme et bam on passe à la résilience. Pour qu’il y ait résilience il faut qu’il y ait eu une difficulté voire un échec.
Pas très positif tout ça. Et pourtant si.
Il n’y a aucun doute sur le fait qu’un entrepreneur connaîtra des échecs. Absolument aucun doute, c’est le cas de tous les entrepreneurs même ceux qui semblent avoir le plus de succès. C’est le principe de l’entrepreneuriat, on tente des choses, on pense qu’elles vont fonctionner, certaines sont des idées fantastiques et d’autres des gros bides. On en apprend quelque choses, et on retente autre chose. C’est le principe. Mais pour en apprendre quelque chose, pour s’en relever plus forte il faut une bonne dose de résilience. Et c’est une force immense. La résilience c’est transformer nos échecs en opportunité d’apprendre. C’est une arme d’une redoutable efficacité.
Et bien sûr, la résilience demande du courage et de la ténacité. Cela demande aussi d’être consciente de la façon dont notre cerveau fonctionne. De savoir que notre cerveau n’est pas toujours là pour nous montrer la vérité mais plutôt pour nous montrer le chemin le plus sûr. Et le chemin le plus sûr, ce n’est pas vraiment celui de l’entrepreneuriat. Donc pour être entrepreneur, il faut comprendre comment notre cerveau fonctionne, et le reprogrammer en quelques sorte pour qu’il ne nous oriente pas vers le chemin le plus sûr (un CDI par exemple) mais vers le chemin le plus intéressant (monter son projet).
7. L’empathie
Et puis 7ème qualité à mon avis absolument indispensable pour tout entrepreneur, et ce n’est probablement pas la qualité à laquelle on pense en premier lieu à travers le stéréotype du business man. Cette qualité absolument fondamentale, c’est l’empathie.
Notre vision capitaliste du business à tendance à nous cacher cet aspect de l’entrepreneuriat. Généralement on voit l’empathie comme un élément altruiste, pas comme un générateur de cash. Bon pour commencer, moi je suis absolument convaincue que l’altruisme peut être le socle d’un modèle entrepreneurial à succès, mais c’est un autre débat. En revanche, l’empathie est non seulement complètement compatible avec le modèle capitaliste mais en plus elle y est absolument essentielle. Pourquoi ? Et bien parce que notre fameux modèle capitaliste est basé sur l’achat d’un produit ou d’un service par une personne qui a un besoin. Tout part donc de ce fameux besoin. Et c’est tout simple, mais pour comprendre ce besoin, il va falloir faire preuve d’empathie. Il va falloir être capable de se mettre à la place du client, il va falloir comprendre ce qu’il ressent.
Résumé
Allez je vous résume les 7 qualités de l’entrepreneur selon moi.
Toute première, le goût de l’indépendance, et une certaine forme de liberté tout simplement parce que c’est souvent le moteur premier pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Ensuite, il y a la capacité à toujours être dans l’action pour faire avancer son activité. Être dans l’action ça veut dire bien sûr ne pas avoir peur de travailler, de se donner à fond, mais ça veut dire aussi être capable de se lancer alors qu’on n’est pas prête, alors que tout n’est pas parfait, parce que c’est en faisant qu’on apprend le plus. On arrive à la troisième qualité qui est le fait de savoir que l’on ne sait pas. Cela permet de rester humble face à ses résultats, de toujours chercher à apprendre et aussi de savoir déléguer pour se concentrer sur notre cœur de métier. Ensuite on travaillera son organisation pour optimiser son temps de travail – il existe des dizaines de technique pour nous rendre plus efficace. 6ème qualité, c’est l’optimisme, qui va nous permettre de croire en notre projet et de persuader les autres. Et enfin la dernière des 7 qualité il s’agit de l’empathie qui va nous permettre de nous mettre à la place de notre client pour vraiment comprendre son besoin et ce qu’il ressent.
Conclusion
J’espère que cet épisode vous a plu. Peut-être même que vous en trierez des pistes pour travailler sur vous-même. Je vous donne rendez-vous dans une semaine pour le prochain épisode, on parlera d’un réseau social que j’affectionne particulièrement même si je ne l’utilise pas autant que je devrais, il s’agit de Pinterest.
D’ici là, si vous aimez le contenu que je vous propose, si vous voulez me soutenir dans cette démarche, je vous invite à me laisser un avis 5 étoile sur iTunes pour m’aider à faire connaître le Podcast du Marketing à un maximum de personnes. On me le demande souvent, donc je le précise, vous n’avez pas besoin d’être sous apple pour laisser un avis sur iTunes. Si vous êtes sous PC il vous suffit de télécharger l’application iTunes et rechercher le podcast du marketing pour laisser un avis.
Et puis si d’ici au prochain épisode vous voulez rester en contact avec moi, le meilleur moyen c’est de rejoindre mon réseau sur linked in, vous me trouverez sous mon nom Estelle Ballot.
Je vous dis à très vite
Super votre podcast de cette semaine !
Et j’ai tout à fait la même définition du succès que vous ! :-))
Merci Karine!! C’est tellement important de se demander ce quelle est NOTRE définition du succès.
Juste un detail: je crois que pomodoro vient du minuteur italien en forme de tomate😁
Un immense merci pour tous vos podcasts qui m’aident à me former et à me poser les bonnes questions. Merci pour votre ton de voix très agréable à écouter.
Ah ben c’est bon je peux foncer alors ! je suis justement en train de faire du batching en lisant/écoutant tous les podcasts du marketing que j’ai loupé! une de mes orgas du travail préférée 🙂
👍