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Se lancer à l’international avec zéro budget – avec Eugène Ernoult – Episode 208

ou écouter sur :

On peut se lancer à l’international même si on n’a pas de budget. On peut se lancer à l’international même si on n’a pas d’équipe, et on peut même se lancer à l’international si on ne connaît pas grand-chose à ce pays
 
Ca paraît fou comme ça, mais c’est la réalité : il n’a jamais été aussi accessible d’avoir un business international. 
 
Pour en discuter, j’ai invité quelqu’un dont l’international est le métier, quelqu’un qui fait 90% de son chiffre à l’international et qui m’a montré comment faire pour le faire vite et sans budget. Ce quelqu’un c’est Eugène Ernoult, le CMO de Weglot. 
 
Si vous voulez savoir comment vous aussi vous pouvez vous lancer au Japon demain, cet épisode est fait pour vous !
 
 
 
Vous pouvez suivre Eugène sur LinkedIn ou le retrouver sur Weglot.
 
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Transcription de l’épisode 
 

Introduction

Estelle 

Bonjour Eugène, bienvenue sur le podcast du marketing.

 

Eugène Ernoult – Weglot

Bonjour Estelle, merci beaucoup de me recevoir.

 

Estelle

Écoute, je suis ravie de t’avoir avec nous aujourd’hui sur le podcast. On va parler d’un sujet qui se pose souvent dans le développement d’une boîte, et je ne suis pas sûre d’en avoir jamais parlé bizarrement sur le podcast du marketing. Ou si je l’ai fait, c’était il y a un bon moment maintenant. On va parler aujourd’hui d’internationalisation. Le monde est grand. Pourquoi ne rester finalement qu’en France?

 

Donc voilà, on peut aller voir ce qui se passe ailleurs et tu vas nous expliquer comment on peut le faire sans que ce soit nécessairement un truc à 3 milliards d’euros. Donc je suis ravie vraiment de te recevoir aujourd’hui sur le podcast pour parler de ce sujet. Avant qu’on rentre dans le détail de l’internationalisation. Est-ce que tu peux nous dire Eugène qui tu es et ce que tu fais?

 

Eugène Ernoult – Weglot

Oui avec plaisir. Donc je suis directeur marketing de Weglot depuis cinq ans maintenant. Donc Weglot c’est une solution qui permet justement de traduire un site en plusieurs langues très simplement.

Par exemple, si j’ai un site aujourd’hui disponible uniquement en une seule langue, et bien en quelques minutes Weglot va permettre de l’afficher dans d’autres langues et d’ensuite gérer ses traductions.

 

Donc voilà, Weglot, ça a à peu près 7 ans, bientôt 8 ans d’existence, 5 ans que je suis là-bas. Et avant ça, j’ai co-fondé une société qui s’appelle Pili Pop, qui fait de l’apprentissage des langues pour les enfants via des applications, un peu un duolingo, je ne sais pas si ça te parle, mais donc un duolingo pour les enfants entre 5 et 10 ans, pour pratiquer l’anglais, l’espagnol, le français.

 

Estelle 

Hmm, carrément, ouais!

 

Eugène Ernoult – Weglot 

Donc il y a un mini lien entre les deux. Et effectivement, quand on avait cofondé cette boîte, je m’occupais de la partie marketing et notamment du site en plusieurs langues. C’est disponible en français, en anglais et en espagnol. Et comme beaucoup de personnes, ce site n’était pas du tout à jour dans les différentes langues. C’était à moi de m’en occuper pourtant, mais c’était loin dans la liste de nos priorités. Et donc on…

 

On gérait très mal ce sujet et quand j’ai rencontré les fondateurs de Weglott, Rémy et Augustin, j’ai trouvé leur solution hyper malin et c’est comme ça que je me suis retrouvé directeur marketing chez Weglot.

 

Estelle 

Je te suis complètement, le fait de traduire des pages, et surtout traduire un site, c’est une chose, mais après, de continuer à mettre à jour et de continuer à traduire, ça demande un temps de dingue. Personnellement, j’ai commencé l’anglais très, très, très, très jeune, ce qui fait que j’ai la chance d’être bilingue, j’ai pu voyager, j’ai pu vivre en Australie, j’ai pu faire plein, plein de choses grâce à ça. Donc je suis à fond pour ce genre de projet. Je trouve que c’est vraiment ultra important pour nos gamins, clairement. Mais je te rejoins quand bien même tu parles une langue, c’est pas parce que tu as des facilités dans une langue que c’est facile de traduire. C’est vraiment deux parties distinctes dans le cerveau. Si tu me demandes de traduire un truc en anglais, c’est extrêmement difficile pour moi de le faire. Donc je trouve ça assez intéressant de se rappeler que c’est pas parce qu’on a des compétences dans une langue qu’on arrive à traduire facilement. Et même si on arrive à le faire, ça demande un temps qui est conséquent. Et bien sûr, pour être présent sur plusieurs pays, on va en parler dans deux minutes, mais pour être présent sur plusieurs pays, c’est un élément un petit peu nécessaire que de, au minimum, être en anglais, j’imagine, et probablement sur d’autres langues.

 

Le marketing international aujourd’hui

Écoute, super intéressant, quand on préparait cet épisode, tu me disais que chez Weglot, outre le fait que vous occupiez de traduction, 90% de votre CA est fait hors de France. Donc l’internationalisation vous le vivez complètement et tout le temps. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ça, du fait de se lancer à l’international? Je sais que beaucoup, beaucoup de gens se disent, attends, punaise, ce serait tellement bien si ma boîte, je pouvais sortir de France ou sortir de la francophonie et que je pouvais, voilà, un petit peu m’exporter ailleurs. Mais j’ose pas parce que ça, enfin, on va se le dire, ça fait peur. On a l’impression que c’est extrêmement complexe. Est-ce que tu peux nous dire, toi, comment tu vois les choses? C’est quoi l’internationalisation maintenant?

 

L’accès à l’international pour les petites entreprises

Eugène Ernoult – Weglot

Oui, avec plaisir. Donc effectivement, nous chez Weglot, on fait plus de 25%, je crois que c’est 27% de notre chiffre d’affaires aux États-Unis. Ensuite, la France, c’est 10%. Et ensuite, l’Allemagne, numéro 3, avec 8 ou 9% de notre chiffre d’affaires. Et voilà, donc on est très, très, très international et très éclaté sur différents pays. Alors, on a la chance d’être du software, du logiciel. Donc forcément, c’est beaucoup plus simple en termes de produits, de lancer à l’international un logiciel qu’un produit physique. Donc forcément, tout ce que je vais dire aujourd’hui ne s’applique pas à tout le monde quand on vend un produit physique qui est très réglementé, où on a besoin d’autorisations très spécifiques pour les différents pays, ou alors simplement un produit n’est pas adapté à un pays et qu’il faut produire un nouveau produit. Là, ça reste plus compliqué de s’exporter et de s’internationaliser. Mais nous, on a eu la chance que de manière très organique, on a eu des clients très rapidement à l’international et notamment aux États-Unis. Et on a décidé de toujours d’abord communiquer en anglais comme langue principale et première langue, et ensuite de traduire et localiser notre contenu, notamment marketing, en plusieurs langues, bien sûr en français, en allemand, en espagnol, même en japonais un petit peu. Voilà, en gros, ce qui est intéressant, c’est qu’on est une petite boîte, entre guillemets, ça dépend de comment on le voit, mais on est une cinquantaine de personnes aujourd’hui en France et on fait une grosse partie de nos ventes à l’international. Et ce qui est intéressant, c’est que je pense qu’il y a encore quelques dizaines d’années, c’était inenvisageable de voir ça. C’était très compliqué pour des entreprises de petite taille de se lancer à l’international. Et bien sûr, la beauté d’internet fait que maintenant c’est beaucoup plus simple. Il y a plein de boîtes qui se sont lancées pour gérer même la vente de produits physiques à l’international, l’expédition, la gestion des retours, le service client, les taxes, les douanes. Donc, quel que soit le sujet aujourd’hui, je suis sûr qu’on peut trouver une société qui essaye de simplifier l’ouverture à l’international. Et c’est ça qui est beau, c’est que n’importe qui, quelque soit sa taille, peut se lancer à l’international aujourd’hui.

 

Estelle 

C’est vraiment un élément important, je pense, de se le dire, parce que ça change radicalement les choses, bien souvent, et c’est normal, parce que, effectivement, tu le disais il y a encore peut-être 10 ans, c’était très compliqué de se lancer à l’international, ou je ne sais pas si compliqué c’est le mot, mais en tout cas il y avait un ticket d’entrée. Il fallait avoir un budget conséquent, une taille conséquente aussi, en fait, pour pouvoir aller à l’international, et en plus de ça, on commençait souvent par un pays, on allait, on essayait de se développer dans le pays, puis après on allait comme ça en itérant. Mais ça a radicalement changé avec l’essor d’Internet, le développement, comme tu le dis très justement, de plein plein de boîtes qui ont des services qui facilitent ce rapport à l’international. Et ce n’est pas que sur le digital pur. Sur le digital, évidemment, c’est vraiment un gros sujet. Mais tu le disais, même sur de la distribution, tu as des boîtes qui te facilitent l’envoi, l’expédition. Tu vois, ma toute première entreprise, j’exportais de la porcelaine de Limoges aux États-Unis. Donc, ce n’était pas du tout le bon truc à exporter parce que ça casse, c’était une galère. Mais effectivement, il y a plein plein de choses qui ont été créées depuis… C’était il y a 10-15 ans maintenant. Et déjà, c’était possible parce que moi, je le faisais. Mais c’est beaucoup plus simple actuellement, vraiment, ça s’est énormément démocratisé, je trouve. Il y a plein plein de services qui ont été inventés pour aider les gens à aller à l’international. Donc, il faut s’enlever, je pense, de la tête. Il y a peut-être une barrière mentale quelque part. Il faut s’enlever de la tête que notre terrain de jeu, c’est que la France. En fait, notre terrain de jeu, c’est le monde entier si on en a envie.

 

Lancer d’abord le marketing puis les sales

Eugène Ernoult – Weglot (10:16.11)

 

Exactement et surtout pas forcément de se dire que c’est sales d’abord et donc est-ce que j’ai la capacité d’avoir un commercial aux États-Unis pour me lancer? On rencontre souvent ce cliché : international égale ouverture d’un pays comme tu dis. Et nous on pense que l’inverse est possible, mais même c’est intéressant de tester d’abord un marché avec du marketing sans forcément ouvrir une succursale et avoir une équipe complète sur place pour valider son marché en faisant du marketing. Et ensuite, une fois que c’est validé, de mettre encore plus de moyens.

Et souvent même, on rencontre des gens qui repoussent. « Ah oui, je veux le faire, mais trimestre prochain, l’année prochaine ». Et ils n’arrêtent pas de repousser leur ouverture internationale, ce qui est dommage parce que souvent, une fois qu’ils le font, (et nous, on essaie d’aider nos clients à faire ça), ils se rendent compte que, ah mais oui, ça marche. Ah oui, j’ai une opportunité, même sur des pays proches. Pour une boîte française je peux très vite vendre en Espagne, en Allemagne et pouvoir avoir une croissance plus forte.

 

Estelle

J’aime beaucoup cet état d’esprit, en fait, c’est un peu l’état d’esprit startup de se dire, je vais tester et puis je verrai ce que ça donne, même si le truc n’est pas encore parfait, même si je vais vite, mais pour pouvoir voir si ça vaut le coup d’aller plus loin et finalement d’investir, plutôt que d’ouvrir un bureau, parce que c’est vrai que c’est comme ça qu’on faisait. J’ai commencé ma carrière dans une grosse grosse boîte internationale où j’étais au marketing. On avait 80 pays, et quand on ouvrait un un pays, et bien ou ouvrait un bureau, avec une adresse locale, tu envoyais un expat de chez nous en général, on le plaçait là-bas, il allait développer, créer le réseau, la distribution, etc. Donc c’était un véritable investissement, et je pense que toutes les boîtes, pendant très très longtemps, ont fonctionné comme ça. Là, toi, ce que tu dis, c’est on peut faire ça. Sauf qu’effectivement, un, ça demande de l’investissement, deux, ça demande pas mal d’organisations, il faut trouver la bonne personne, etc. Donc tu repousses. Et tout le temps où tu repousses, ben un, c’est du temps où tu vends pas, deux, c’est du temps où tu apprends pas.

 

Parce que tu disais à l’instant, on peut lancer en Espagne, c’est près de chez nous finalement assez simplement. Mais peut-être qu’aussi on peut se rendre compte que c’est pas une bonne idée de lancer en Espagne. Peut-être qu’en testant, c’est aussi important, je trouve, de se dire ça. De se dire, oui, on peut aller vite, mais on peut aussi se rendre compte que en fait l’Espagne, ça marche pas du tout pour une raison lambda. Mais c’est intéressant de le savoir tout de suite plutôt que de passer du temps à recruter la personne, investir, etc. pour se rendre compte six mois plus tard que c’était pas une bonne idée, on aurait pu passer à autre chose.

 

Eugène Ernoult – Weglot

 

Exactement, je pense déjà à nos clients qui avaient cette question-là pour l’Espagne. Ils se disaient depuis longtemps, c’est une agence SEO. Ils se sont dit, je vais mettre Weglot, on va tester effectivement de traduire notre site en espagnol. Ils ont été très surpris de voir tout de suite le nombre d’intérêts, de prospects qui les ont contactés. Et donc ça a validél e fait qu’ils accélèrent sur ce pays-là, qu’ils recrutent bien sûr une équipe hispanophone. Voilà, ils ne l’auraient pas fait avant d’avoir fait, s’ils n’avaient pas fait ce test, ils auraient pris beaucoup plus de temps.

 

Estelle

Donc ça, je trouve ça vraiment effectivement super intéressant. Et ça, c’est le digital qui nous le permet. Ce que tu disais avant, tu ne pouvais pas mécaniquement, même si tu voulais tester, c’était quand même extrêmement compliqué. Maintenant, faut vraiment rentrer dans l’idée test and learn. On peut tester plein de trucs et notre terrain de jeu, c’est plus que la France. Et c’est plus que la francophonie qui est déjà grosse. Mais c’est plus que la francophonie. On peut aller tester plein d’autres choses.

 

Comment se lancer à l’international ?

Par où commencer ?

Bon, mais d’accord, mais Eugène, moi, je me dis : ok, demain, là, ça y est, tu m’as convaincue. C’est vrai qu’après tout, pourquoi est-ce que je reste en France? Je veux aller à l’international. Je crois que 200 et quelques pays référencés dans le monde, je sais plus, 220, un truc comme ça. Je fais quoi? Je démarre sur 220 pays d’un coup? Comment je fais, Eugène, dis-moi?

 

Eugène Ernoult – Weglot

Bon, je crois que c’est ça.

 

Alors non, là généralement ce qu’on conseille à nos clients et à nos prospects, c’est de justement éviter de se lancer partout en même temps, de commencer petit et bien sûr le plus évident est ce que font la plupart de nos clients, c’est d’abord s’ouvrir à l’anglais, développer son marketing en anglais si c’est pas la langue de base de leur entreprise.

 

parce que je crois qu’il y a plus de 50% des recherches sur Google qui ne sont pas en anglais et vraiment tout le monde préfère naviguer sur internet dans sa langue maternelle. Je crois que c’est plus de 70% des internautes qui préfèrent acheter et même se renseigner dans leur langue maternelle plutôt qu’en anglais et même s’ils sont très très bons en anglais. Je crois que c’est dans cette étude qui parle de…

 

de cette stade, même la Suède qui est connue pour être, tout le monde est bilingue à l’année, enfin très jeune, tout le monde est bilingue, 80% des achats en Suède sont faits en suédois. Donc en fait, même un pays très très très à l’aise en anglais préfère acheter, les internautes préfèrent acheter dans leur langue. Donc c’est important de le faire. Mais donc pour revenir à ta question, non, ce qu’on…

 

Estelle

Ah, intéressant.

 

Eugène Ernoult – Weglot

Ce qu’on conseille, c’est de commencer par une, deux langues, faire une petite analyse de marché, notamment regarder déjà le trafic sur son site aujourd’hui, aller sur Google Analytics. Alors je sais que Google Analytics 4 est encore en work in progress, mais très simplement, on peut voir, je vous invite à le faire si vous ne l’avez jamais fait, regarder d’où vient le trafic sur votre site internet aujourd’hui probablement étonné de voir qu’il y a une portion plus importante que ce que vous pensez à l’international et peut-être qu’il y a un pays qui va se détacher directement comme étant déjà intéressé. Ensuite bien sûr il y a des choses très classiques à faire, regardez où sont ses concurrents, si j’ai un concurrent qui est très fort sur un pays, ça veut dire qu’il y a un marché logiquement dans ce pays là, est-ce que je peux me lancé aussi? Voilà, c’est de manière très simple, on peut commencer à se dire tiens, voilà, je suis en France mais j’ai du trafic depuis pas mal de temps en Allemagne, ce serait peut-être pas bête de tester de mettre mon site en allemand en plus de le mettre en anglais pour tester internationalement.

 

Estelle

C’est intéressant ce que tu dis là, notamment quand tu parles de la concurrence. Moi, c’est une question que je me suis souvent posée. C’est vrai qu’on se dit toujours premier pays, première langue. Si on doit aller chercher autre chose que le français, a priori, ça va être l’anglais. Et moi, j’ai une petite voix, tu vois, un peu de ma tête qui me dit oui, mais attention, l’anglais, c’est les Etats-Unis et le Commonwealth, pour faire très simple. Donc, c’est quand même une grosse partie du monde. Donc, on peut dire, c’est très bien, c’est une grosse partie du monde. Mais c’est aussi une grosse partie de la concurrence et selon le marché dans lequel on est. Mais par exemple, si on est un peu dans la tech ou dans le marketing, des choses comme ça, les États-Unis, on ne parlait que d’eux en général, sont plutôt en avance. Donc je me dis, ouh, c’est peut-être très bien effectivement l’anglais, sauf que c’est peut-être aller aussi se confronter à une concurrence peut-être plus féroce. Est-ce que du coup, est-ce que c’est, tu vois, une réflexion que tu as eu toi déjà et est-ce que c’est toujours une bonne idée finalement d’aller sur l’anglais? Est-ce que ça vaut peut-être pas la peine d’aller plutôt chercher sur l’allemand, pourquoi pas, ou sur, je sais pas, le pays où on se dit, il y aura peut-être moins de concurrence. Est-ce que c’est intéressant de regarder ça comme ça?

 

Eugène Ernoult – Weglot

Oui, oui, je pense qu’il faut regarder ça de manière très ouverte. Et effectivement, si c’est l’Allemagne, il vaut mieux traduire son site d’abord en allemand. Les allemands, pareil gros cliché, « Ah, je vais faire du business en Allemagne, je peux parler anglais. » Non, non, non. Ils préfèrent acheter et se renseigner et communiquer avec des germanophones. Donc, nous, les stats prouve que nos clients, la langue…

 

choisi en numéro 1, c’est l’anglais. Mais voilà, il faut surtout pas se fermer à d’autres langues si on veut, quand on fait l’analyse d’opportunités.

 

Estelle

Oui, c’est sûr que l’anglais mécaniquement, il t’ouvre quand même beaucoup beaucoup de gens parce que de fait, il t’ouvre aussi des gens qui ne sont pas nécessairement natifs anglophones mais qui savent lire, donc bien sûr ça ouvre du monde. Mais effectivement, c’est pas le seul chemin, c’est ça. La concurrence, c’est toujours regarder un univers versus combien il y a de personnes qui proposent des services dessus. Donc ça peut être intéressant de regarder l’anglais. Et pourquoi pas un pays moins attirant entre guillemets d’un point de vue linguistique immédiatement, ça peut être intéressant. Bon, mais si je me dis, tiens, je vais lancer en anglais et en portugais, tiens, pourquoi pas? Comment je fais concrètement? Parce que tu vois, c’est bien joli de se dire ça, mais moi, demain, je suis là avec mon site. Comment je fais pour lancer en portugais et en anglais?

 

Site internet

Eugène Ernoult – Weglot

Très bonne question.

Il y a deux choix, de manière très simple. Soit tu fais plusieurs sites, un site en portugais, un site en anglais et ton site actuel en français que tu gardes, que tu fais évoluer. C’est le mieux, bien sûr, en termes de customisation. Si tu veux quelque chose de très, très, très différent pour le marché portugais, je veux un site de cinq pages qui parle d’un seul de mes produits. Effectivement, c’est le mieux. Mais le souci de faire ça, c’est que ça va être plus de sites à maintenir et donc très long et très chronophage. A chaque fois que je vais devoir rajouter du contenu, je vais devoir le rajouter sur les plusieurs sites et maintenir chaque site en parallèle. Donc nous, alors je prêche bien sûr pour ma paroisse parce qu’on est plutôt sur l’autre option qui est de prendre le site actuel, un seul site, et de le diffuser en plusieurs langues ; ce que fait Weglot, mais on a des concurrents qui font exactement la même chose que nous. Surtout au début, nous c’est ce qu’on conseille parce que ça sera beaucoup plus simple de gérer ça. Si tu es une multinationale avec comme tu dis des équipes marketing dans chaque pays, tu peux te permettre d’avoir un site par pays, de faire du contenu très spécifique et adapté, mais bien sûr, ça c’est quand on a les moyens pour plus de flexibilité, nous ce qu’on conseille c’est d’abord de tester avec le site actuel, de le diffuser en plusieurs langues et de, peut-être plus tard, pourquoi pas, faire plusieurs sites.

 

Le SEO à l’international

Estelle

Ça me fait venir une question, on va en reparler peut-être après, mais je te pose la question tout de suite parce que je me la pose vraiment sincèrement là, quand tu dis, on peut faire soit des sites différents, un site en portugais, un site en français, un site en anglais, soit un seul site flexible qui va avoir des sous-catégories, en fait, des sous-domaines. D’un point de vue SEO, d’un point de vue trafic, moi j’ai tendance à me dire, mais je me trompe peut-être, j’ai tendance à me dire, si j’ai déjà du trafic sur mon site français, si d’un coup je rajoute une partie en anglais, le trafic français va bénéficier au trafic anglais pour Google, il va se dire c’est déjà un site qui existe, qui a de l’historique, qui a du jus, qui a du passage. C’est vrai ça ou il va se dire non, non, attends, je comprends que c’est des langues différentes et donc des personnes différentes, donc je vais le considérer de façon séparée.

 

Eugène Ernoult – Weglot

Oui, effectivement, c’est le point un peu technique du SEO international. Effectivement, Google, si deux sites, donc mon site.fr et mon site.pt pour le Portugal, je crois que c’est ça, si on décide de faire deux sites complètement distincts, Google va considérer ça comme deux sites complètement distincts et il va falloir monter en autorité SEO les deux sites.

 

Si on les lie bien ces deux sites ensemble, ils vont monter très vite l’un avec l’autre. Mais il y aura toujours plus d’efforts à faire plutôt que de garder un seul site et de faire soit du… Donc là il y a deux solutions, soit du sous-répertoire, donc monsite.com slash FR, soit du sous-domaine, donc fr.monsite.com. Là Google reste très vague sur qu’est-ce qui est mieux en termes de SEO.

 

Il y a un débat éternel dans les professionnels USIO sur est-ce que c’est mieux le sous-répertoire et le sous-domaine. Nous, on pense que le plus important, donc c’est qu’une fois qu’on a dit la structure, ce qu’il faut faire, c’est avoir au moins un URL unique, c’est-à-dire soit du sous-répertoire, soit du sous-domaine. Il y a des solutions qui permettent de faire de la traduction à la volée où l’URL ne change pas, ça c’est très mauvais, il faut vraiment qu’il y ait, dans l’URL, qu’on montre clairement que c’est la version localisé en français, localisé en portugais, localisé en anglais, que ce soit du sous-répertoire ou du sous-domaine. Ce qui est important derrière, c’est d’indiquer à Google que mon site existe en plusieurs langues et qu’une page qui est disponible en français elle est aussi disponible en anglais et aussi disponible en portugais. Et ensuite c’est Google qui va faire sa petite secret sauce dont on ne sait jamais comment elle fonctionne pour sortir et donner ce qu’ils considèrent être la meilleure page pour la personne qui fait leur recherche.

 

Estelle

D’après toi, je ne sais pas si tu as des stats là-dessus, si c’est quelque chose que vous avez testé, mais d’après toi, un site va monter plus vite si j’ai trois sites différents qui ont des liens entre eux pour pouvoir se donner du jus, ou si c’est un seul site avec des sous-domaines ou des sous-répertoires. Si tu fais exactement la même chose en termes de contenu, lequel des deux montrait plus vite? Tu as une idée ou pas?

 

Eugène Ernoult – Weglot

Logiquement, c’est le site unique avec plusieurs langues dessus qui me montra plus vite. Je n’ai pas de stat, c’est difficile de faire des tests là-dessus, mais oui, logiquement, ça sera beaucoup plus rapide de faire ça.

 

Estelle

D’accord, c’est plus rapide, c’est plus simple et ça va donner plus de jus. Donc autant pas en gros si je te demande une recommandation, c’est plus simple d’aller sur un seul site avec soit sous domaine, soit sous répertoire. C’est à la rigueur, chacun fait comme il veut, mais c’est plus facile pour tout le monde. Ça a plus d’avantages. OK.

 

Eugène Ernoult – Weglot

Exactement.

C’est ça. Mais surtout, pour rentrer dans la technique, il y a ce qui s’appelle les hreflang tags, qui sont des tags qu’on met sur sa page HTML, qui dit à Google, voilà, cette page, elle est en français. Il y a la même page en anglais. C’est très important de le faire parce que même parfois, Google va considérer que c’est du contenu dupliqué et va soit désindexer une partie du site, voire même tout le site. Donc, le plus important, quelle que soit la structure qu’on utilise, c’est de dire à Google, voilà, cette page c’est la page en français, il y a la même en portugais, il y a la même en anglais, voilà le lien vers la version portugaise et version anglaise. Et une fois que ça c’est fait, Google fera sa manip pour que tout soit bien indexé. Nous, Weglot, on fait ça de manière automatique pour nos clients, donc il n’y a pas besoin de le gérer. Et souvent, c’est un point très très technique parce que plus on a de page, plus il faut maintenir ce maillage entre les différentes parties du site.

 

Estelle

C’est du dev, là, pour le coup.

 

Eugène Ernoult – Weglot

et ça peut être très complexe de le faire manuellement.

 

Estelle

C’est intéressant ce que tu dis, parce qu’effectivement, là, on rentre dans du code. Alors, bon, j’imagine qu’une fois que tu as compris comment… Moi, je touche rien du tout en code, mais je fais des bidouilles comme tout le monde. De temps en temps, j’essaye de copier un truc en me disant, je croise les doigts. Est-ce que ça va pas me péter le site? Ah, ça marche. Bon, très bien, je le laisse comme ça. Mais bon, c’est pas ce qu’il faut faire. Je conseille plutôt d’aller voir un professionnel. Mais effectivement, j’imagine qu’une fois que tu as compris quel code, quel bout de code il faut mettre sur chaque page, tu peux le faire manuellement.

 

Eugène Ernoult – Weglot

Ahaha

 

Estelle

Mais ce que tu dis, c’est qu’effectivement, si tu commences à avoir ne serait-ce que deux langues, je ne parle même pas de trois, mais que deux langues, et que tu viens traduire toutes tes pages, ça veut dire qu’il va falloir penser à chaque fois que tu as une nouvelle page, de rajouter ce code, parce que sinon, Google, qui va bien comprendre que c’est la même chose que tu racontes dans les deux langues, il peut le considérer comme du duplicate et du coup, du coup, te donner un malus, je ne sais pas comment on peut appeler ça, mais en tout cas, te désindexer et que tu sois moins facile à trouver. Donc c’est un point quand même super important à avoir en tête.

 

Eugène Ernoult – Weglot

Exactement.

 

Traduction automatisée ou manuelle ?

 

Estelle

Ça me fait penser à une question quand on dit traduction. Tu dis, Weglot, vous faites ça de façon automatisée, si je comprends bien. Comment dire? La traduction, moi qui aime beaucoup parler anglais, je vois bien que traduire du français à l’anglais, quand bien même les IA maintenant commencent à devenir vraiment méchamment doués. Mais c’est pas toujours parfait, on est d’accord, t’es d’accord avec moi? Tu dirais quoi entre une traduction manuelle, c’est-à-dire d’une personne, et une traduction automatique? Qu’est-ce qu’il faut faire pour que ce soit? Parce que je crois qu’il n’y a rien de pire, personnellement, que le site qui est en français et où je vois bien qu’il y a un truc qui déconne dans le texte, c’est pas cohérent.

 

Eugène Ernoult – Weglot

Bien sûr, on a souvent la question et c’est un sujet très intéressant et très important. Donc nous déjà, pour être très clair, Weglot, ce qu’on automatise, c’est la diffusion du site. Donc vraiment la partie technique, je prends un site et je permets de l’afficher dans une autre langue. Mais une fois que ce site est affichable en anglais ou en portugais, pour reprendre ton exemple, on laisse la main à nos clients, ils ont une plateforme : tu te logs sur Weglot et tu peux changer 100%. Donc on fait un premier volet de traduction automatique effectivement. Donc on va générer une version automatique et traduction automatique. Et là, on se fournit auprès des leaders du marché, Deepel, Google Translate, Microsoft. Donc ce n’est pas notre propre moteur. Et là où c’est très intéressant, c’est qu’on donne la possibilité d’éditer ces traductions à nos clients.

Soit ils le font manuellement en interne, donc j’ai quelqu’un qui parle portugais dans mon équipe, il va pouvoir relier mon site. Soit il peut inviter sur la plateforme son agence de traduction, ses finance traducteurs, ou commander directement des traductions professionnelles depuis Wiglet. Donc nous, on n’est pas du tout pro ou contre la traduction machine, la traduction automatique. On pense que c’est…

 

une des options possibles dans un mix de traduction localisation. Ce qu’on voit et ce qui est intéressant, c’est que nos clients les plus efficaces, on va dire, qui s’en sortent le mieux, ils font un mix des trois. Ils font de la traduction automatique, de la traduction manuelle en interne et de la traduction professionnelle. Et en fait, ça a du sens parce que parfois, sur un site, on a une page qui n’est jamais visitée. Il y a peut-être deux personnes qui vont passer sur cette page qui est au fin fond du site, et cette page là, la traduire en portugais et la faire relire par un professionnel, ça va coûter un certain montant. Est-ce que c’est vraiment nécessaire en tout cas de le faire au lancement? Peut-être pas. Par contre, les 20-30 pages du site qui représentent 80% du trafic, effectivement, ces pages-là, il vaut mieux les faire relire par un traducteur professionnel tout de suite. Et nous, ce qu’on conseille à nos clients, c’est de faire un mix des trois pour que… Et d’ailleurs, on travaille beaucoup avec les agences de traduction, il n’y a plus aucune agence qui fait de la traduction from scratch. Toutes les agences font de ce qu’on appelle, enfin, j’exagère, mais en tout cas pour ce qui est de la localisation, ils font de la machine translation post-editing, c’est-à-dire ils font une première couche de traduction automatique et ils font de la relecture parce que c’est beaucoup plus efficace et que traduire buy now en acheter maintenant

 

Estelle

C’est intéressant. Bah oui.

 

Eugène Ernoult – Weglot

ça n’a pas de valeur pour un traducteur. Ce qui va être intéressant, c’est plutôt de se concentrer sur les 20% de contenu qui est un peu plus technique, difficile à traduire, où il y a une identité de marque à faire retranscrire. Donc voilà, plutôt se focaliser avec un traducteur pro sur la partie intéressante et compliquée et laisser les traductions simples et qui n’ont pas vraiment de valeur parce que personne ne les voit, à de la traduction automatique.

 

Estelle

Ça me fait plaisir que tu dises ça, Jane, parce que la marketeuse que je suis, je t’avoue, commençait un petit peu à se crisper en se disant, bon, j’entends tout ce que tu me dis, mais la traduction, c’est pas que du littéral, sinon justement, ce serait trop facile. C’est comme… Pardon, ma fille est en train de lire Harry Potter, donc je suis à fond Harry Potter, mais… C’est comme traduire Harry Potter de façon littérale. Quand t’as des noms particuliers, ils veulent dire quelque chose ou ils ont des consonances qui veulent dire quelque chose. Donc c’est pas forcément que du littéral, c’est aussi l’émotion qu’un mot va générer chez quelqu’un. Et ça…

 

Eugène Ernoult – Weglot

Bien sûr.

 

Estelle

On a quand même besoin effectivement d’avoir des professionnels ou du semi professionnel. On n’est pas toujours obligé d’aller sur le professionnel, mais en tout cas d’aller repasser derrière. Et c’est aussi ça qui rend les choses intéressantes. Donc toi, ce que tu nous dis, c’est appuyons nous sur la technologie qui nous permet d’aller 100 fois plus vite et sur les petites choses intéressantes, en fait, sur les éléments plus marketing, peut-être, pour le coup, plus émotionnels. Là, on va aller repasser, on va aller un petit peu fouiller les choses.

 

Eugène Ernoult – Weglot

Exactement, moi je suis persuadé que les traducteurs ne vont pas du tout disparaître. Au contraire, je pense que c’est un métier qui est créatif, c’est un métier très très difficile, comme tu le disais tout à l’heure, d’arriver à bien traduire et bien transmettre un message. Une IA n’aura peu, si on lui donne beaucoup de textes déjà traduits, d’arriver à comprendre, ok, cette marque, elle parle de manière formelle à ses clients, cette autre marque parle de manière très friendly à ses clients, mais il y aura toujours besoin d’un œil humain et d’un travail de traduction ou de localisation effectivement. Parce que là il y a deux sujets, il y a le sujet de la traduction, donc je prends un texte et je le traduis et ensuite il y a une autre étape qui est la localisation même donc de créer du contenu spécifiquement pour un marché, oui pour une langue.

 

Donc c’est deux sujets qui sont à prendre en parallèle. Il y a des entreprises qui font les deux. Une partie de mon contenu, c’est du contenu qui était disponible en anglais, que j’ai traduit. Et ensuite, je fais du contenu spécifique pour la France. L’un ne va pas sans l’autre.

 

Estelle

Ouais et puis j’imagine que ça dépend des marchés, ça dépend des marques, ça dépend de plein de choses. Donc après, il faut aller regarder un petit peu ce qui va être réellement intéressant pour nous. Il y a certainement des marques qui peuvent faire que de la traduction pure et puis ça marche très bien parce qu’elles n’ont pas une base très reliée en tout cas à l’émotion de la langue ou du pays. Et donc elles peuvent aller simplement sur de la trad et inversement, il y a certainement des marques qui, pour le coup, ont besoin d’aller vraiment dans le cœur de la culture aussi, de la langue parlée. Super intéressant.

 

Eugène Ernoult – Weglot

Exactement.

 

Estelle

Je viens sur un autre sujet, mais qui est vraiment ultra lié. Je reviens sur, en fait, c’est un sujet un peu SEO. Tu sais, moi, j’aime beaucoup ce qu’on appelle inbound marketing, c’est à dire, en fait, de publier du contenu, quel qu’il soit, que ce soit écrit, que ce soit orale, vidéo, et que ce contenu, finalement, fasse venir à moi des gens qui vont être intéressés par ce que j’ai à proposer. Donc, du coup, quand j’entends internationalisation, passer sur plusieurs langues, etc., je me dis attend, c’est génial. D’un coup, je vais avoir ce contenu que je vais pouvoir dupliquer dans d’autres langues. Est-ce que d’après toi, est-ce que ça va faire ce même effet aimant? Est-ce que en fait la création de contenu, parce qu’on parle aussi de quantité, il faut de la qualité bien sûr, mais il faut une certaine quantité pour qu’on puisse attirer comme ça des gens vers nous, est-ce que ça va fonctionner comme ça quand on va traduire en portugais et en anglais par exemple, ou est-ce qu’il y a quand même, il faut aller plus loin et ça fonctionne pas de façon A plus B égal C?

 

Eugène Ernoult – Weglot

Alors ça peut fonctionner, ça dépend des cas bien sûr, mais bien sûr que ça peut fonctionner comme ça. Et nous, les conseils en International SEO, c’est comme le SEO classique. Il y a un aspect technique, donc on en a parlé, faire en sorte que les pages traduites de mon suite soient bien indexées sur Google et sur tous les moteurs de recherche. Et ensuite, il y a la partie contenue. Donc là, c’est bien sûr tout traduire sur sa page, ce qui est visible et invisible : les tags d’images, les images elles-mêmes, on peut les localiser, traduire les métadonnées que Google regarde. Et le contenu en lui-même, il faut faire le même travail SEO, c’est-à-dire, quels mots-clés je cherche à cibler en portugais, comment est-ce que je vais être sûr que mon article pour ce mot-clé répond bien à la question de l’utilisateur. Alors si c’est la même chose qu’en anglais, parfait, je traduis et j’adapte au maximum. Mais parfois, il y a une subtilité. Ah tiens, les réponses et les résultats de recherche sur Google en français, ils sont différents qu’en anglais. Donc, j’adapte mon contenu pour les résultats en français ou en portugais. Et là, nous, on a beaucoup de clients qui travaillent avec des agences SEO locales, donc qui ont une agence en France qui va s’occuper de bien comprendre : le SEO en français qui sera différent du SEO en portugais et en anglais, comment bien choisir les mots-clés qui sont targetés et adapter le contenu en fonction.

 

Résumé

Estelle

Très bien. Écoute, merci beaucoup Eugène. Tu nous as dit plein plein de choses sur cette technique, cette facilité qu’on a maintenant en tout cas à se lancer à l’international. Moi, je trouve ça super intéressant d’en discuter parce que c’est vrai, je pense qu’il y a une crainte qui est légitime d’ailleurs chez plein plein de créateurs d’entreprises de se dire, je suis français, je vais rester en France, etc. Alors que le digital en tout cas nous permet de regarder beaucoup plus grand. Donc pourquoi s’en priver? Je vais essayer de faire un résumé rapide.

 

de tout ce que tu nous as dit. Alors, je vais oublier des choses au passage, mais bon, c’est pas grave. On ira les rattraper si jamais. Mais ce que tu nous dis, Eugène, c’est que déjà les choses ont changé. La donne a changé sur, on va dire, les 10 dernières années avant de se lancer à l’international. C’était vraiment pour les grosses boîtes, parce qu’il fallait un ticket d’entrée, fallait un budget, fallait des réseaux, fallait du monde. C’était assez complexe. Là, maintenant, on peut le faire assez facilement, finalement, parce que le digital nous permet ça. Il suffit de faire un site qui va être dupliqué ou en tout cas qui va se…

 

qui va se proposer dans plusieurs langues et assez rapidement, assez, j’allais dire simplement, je ne sais pas si c’est simple, mais en tout cas, à moindre frais, on va pouvoir toucher beaucoup, beaucoup, beaucoup plus de monde. Donc c’est vraiment ça la nouveauté sur les dernières années. C’est vraiment cette ouverture qu’on va avoir sur le monde. Et puis ce que tu nous disais aussi, c’est qu’il faut un petit peu changer notre façon de fonctionner. On avait tendance à se dire pour lancer un nouveau pays, on va ouvrir un bureau, on va envoyer un sales, on va monter une équipe, etc.

 

Et ça, ce que tu nous dis, c’est que ça prend du temps, ça prend de l’argent et ça génère potentiellement de la procrastination parce qu’on se dit ben attends, j’ai une autre urgence, j’ai un séminaire super important à faire et puis on voit ça, on voit ça après. Ce qui fait qu’on lance pas là où c’est un peu la technique de pensée start-up. Moi, j’aime assez cette idée, c’est de se dire, mais non, prenons les choses à l’envers. Lançons d’un point de vue marketing rapidement, sans gros budget pour tester les choses et on verra si ça commence à prendre ou pas.

 

Et peut-être qu’on se dira, ce pays-là, finalement, on ne le sent pas si près que ça à recevoir notre proposition. Ou alors à l’inverse, non mais attends, il faut qu’on se speed. Là, c’est devenu priorité numéro un parce qu’il y a un potentiel dingue. Les gens réagissent beaucoup. Donc, c’est intéressant de se dire attention, on peut inverser la donne Sales versus Marketing et aller tester finalement maintenant avec du Sales parce que c’est beaucoup plus agile qu’avant maintenant le lancement à l’international et c’est ça, finalement, la vraie différence. Alors après.

 

Comment est-ce qu’on fait? Parce que je te disais, moi demain, je veux lancer au Portugal, t’es bien gentil Eugène, mais je fais quoi? Ce que tu nous dis, c’est évidemment, la première chose à faire, c’est d’aller traduire son site pour le rendre disponible. Et tu me donnais une stat que je ne connaissais pas, mais qui est intéressante de dire que, c’est quoi? C’est 70-80% des gens préfèrent acheter dans leur langue. Quand bien même, tu disais même en Suède où ils sont tous bilingues, plus ou moins, eh bien, ils préfèrent quand même acheter dans leur langue. Donc c’est intéressant de se dire, si je fais dans la bonne langue, je vais toucher beaucoup plus de gens.

 

Je pense que c’est une histoire de confiance peut-être aussi, on se sent plus en confiance quand on est dans sa propre langue parce que on est dans un univers connu, je pense que pour le cerveau c’est plus facile à appréhender. Donc ça a un vrai impact que d’aller traduire. Et puis donc je te disais un peu naïvement, bon ok je fais quoi, je traduis dans les 220 pays existants ou référencés. Tu me dis non évidemment, on va pas partir n’importe comment, on va peut-être tester une ou deux langues.

 

Alors tu nous disais souvent l’anglais, bien sûr, c’est intéressant parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de gens qui parlent anglais, donc bien sûr que ça nous ouvre énormément. Mais on peut aussi aller regarder, tu nous disais, c’est intéressant d’aller regarder un peu ses stats et de voir que bien souvent, il y a plus que des pays seulement francophones qui nous suivent, qui consomment notre contenu et que peut-être qu’on va voir un pays se détacher et c’est peut-être le premier pays à aller tester si c’est le Portugal, si c’est l’Allemagne, si c’est l’Italie, peu importe. On peut aller faire une traduction.

 

de notre site sur cette langue-là pour voir justement comment le marché réagit. On n’est pas à l’abri que ce marché-là spécifiquement, pour une raison xy, réagisse plus rapidement à notre contenu. Donc on peut commencer par faire ça et puis après on y terre, bien sûr. C’est assez cohérent. Ce que tu nous disais, et c’est un point un peu technique SEO, donc ça peut faire peur, mais je trouve que c’est important de le dire, c’est que attention Google, bon…

 

On le sait, il est capricieux Google, il change les règles un peu tout le temps. Mais le risque, c’est qu’ils se disent, oh pop, il nous fait du duplicate content. Donc il y a des choses à savoir en dev, à faire absolument, à mettre des balises pour expliquer à Google. Attention, cher Google, là, c’est ma page en français et là, c’est la même page, mais en portugais, puis la même page, mais en anglais. Donc ça, c’est un point important. Soit on travaille avec, par exemple, ou Iglot, vous disiez que c’est quelque chose qui est intégré automatiquement, donc on n’a même pas besoin de se poser la question, soit on travaille avec un dev ou soit on sait le faire soi-même, mais peu importe. Mais en tout cas, c’est quelque chose à maintenir. Il faut bien garder ça en tête parce que c’est un petit détail. Ce n’est pas grand chose, mais ça peut quand même faire une sacrée différence d’un point de vue SEO. Après, on a parlé du fait de traduire. Est-ce qu’on traduit tout en automatique ou en manuel? Ce que tu nous dis, c’est un peu les deux, ma bonne dame. On va évidemment aller beaucoup plus vite en faisant de la trad automatique. Et c’est intéressant, tu me disais même les agences de trad fonctionnent comme ça maintenant.

 

On n’a pas besoin d’avoir quelqu’un qui passe un temps fou dessus, si sur de l’automatique on a déjà quelque chose de très bon. En revanche, pour que ça reste cohérent avec la langue, pour qu’on ait vraiment le sentiment que ce soit un Portugais, un Italien, un Anglais, peu importe, qui a écrit ce texte, il faut qu’il y ait une personne qui repasse derrière. Et c’est encore plus vrai quand on a de l’émotionnel dans notre marketing. Je vous invite tout le monde à mettre de l’émotionnel dans son marketing, mais c’est encore plus vrai dans ces cas-là. Il faut aller repasser derrière pour bien sûr réinjecter cette marque finalement, cette image de marque dans nos textes. Qu’est-ce que tu nous disais aussi sur le SEO? Je te demandais, ok, mais est-ce que le simple fait de traduire comme ça mon site, floume, ça va me donner du jus pour faire attirer finalement plein de portugais comme ça d’un coup sur mon service? Tu nous disais, oui, si on le fait bien. Et notamment, je trouvais ça très intéressant, tu l’as dit rapidement, je ne t’ai pas relancé dessus, mais c’est important. Tu disais traduire un site, ce n’est pas que traduire ce qui est visible, c’est aussi traduire l’invisible.

 

C’est traduire toutes les balises, tous les méta, tous les éléments qu’on va mettre sur une image, les textes alternatifs, tous ces éléments-là. C’est extrêmement important pour Google et c’est quand même Google… Google et les autres d’ailleurs, mais c’est eux qui vont nous rapporter du monde super important. Et puis tu disais tout le travail qu’on va faire en SEO si on en fait, aller chercher des mots-clés, il va falloir le refaire aussi dans chaque langue pour aller vérifier tout simplement que c’est les mêmes mots-clés traduits qui fonctionnent.

 

Pardon, je tousse parce que là, ça fait 3 minutes que je parle non-stop. Mais est-ce que ça te va à peu près comme résumé ou est-ce que tu voulais ajouter quelque chose? On est bon?

 

Eugène Ernoult – Weglot

C’est parfait! Très, très bon résumé. Merci beaucoup. Et oui, nous, ce qui est intéressant, c’est surtout, ce qui nous fait plaisir au quotidien, c’est de voir l’impact que ça a sur le site de nos clients. On a régulièrement des clients, notamment côté e-commerce, qui augmentent leur taux de conversion de 20-30% à l’international en traduisant leur site. Donc l’impact est immédiat, bien sûr. Ça se voit très, très vite pour les sites e-commerce, mais même pour les sites marketing.

 

qui ne seraient pas forcément e-commerçants, de voir un trafic augmenter dans différents pays, dans différentes langues. Et même, on n’en a pas parlé, mais différentes langues, ça ne veut pas forcément dire différents pays. Aux États-Unis, de plus en plus, on le voit même pour le marché local, des sites qui sont traduits en espagnol, il y a une communauté hispanophone énorme aux États-Unis, sans parler des pays bilingues, la Suisse, etc., où c’est très important d’avoir son contenu même pour un marché local disponible en plusieurs langues.

 

Estelle

super intéressant et super intéressant de voir effectivement que finalement ça peut être un gain ultra rapide. Quand on cherche, on est tous un peu pareil, on cherche tous l’acquisition, on se dit bon attends comment je peux faire machin. Là ce que tu nous dis c’est que toi tu le vois concrètement, tu as plein de clients qui en passant sur la traduction, en développant leur site sur d’autres langues, tout de suite ou très rapidement pouf plus 20%, plus 30%. Quand on y pense comme ça c’est énorme, enfin presque pourquoi s’en prévient? Moi j’adore cette idée de se dire aussi que le monde nous est ouvert.

 

C’est vrai que naturellement, on a tendance à rester sur la France, la francophonie, parce qu’on se sent peut-être aussi plus à l’aise. C’est un peu cocon, c’est un peu facile. Mais là, ce que tu nous dis, c’est attention, on peut ouvrir les portes. Et sans que ce soit extrêmement complexe et surtout sans que ça coûte cher, puisque ce n’était pas le cas avant, mais surtout sans que ça coûte cher, sans qu’on ait besoin d’une équipe ou d’une équipe conséquente, on peut tout à fait s’ouvrir à d’autres marchés et du coup faire grossir notre chiffre, nos marges, etc. Et toucher beaucoup, beaucoup plus de gens aussi.

 

Super intéressant. Merci infiniment Eugène d’être venu nous ouvrir un petit peu les chakras aujourd’hui sur l’international. Avec grand grand plaisir. Eugène, si on veut te retrouver, si on veut en savoir plus sur toi sur Weglot, où est-ce qu’on peut te retrouver? Dis-moi.

 

Eugène Ernoult – Weglot

Merci à toi, merci de m’avoir.

 

Eugène Ernoult – Weglot

Et donc tout simplement sur Weglot.com pour avoir plus d’informations sur notre solution. Et pour moi, sur LinkedIn, c’est le plus simple, Eugène Ernoult. Demandez en contact. Si vous avez des questions ou commentaires sur tout ce qu’on a discuté avec Estelle, n’hésitez pas, c’est avec plaisir pour en parler avec vous.

 

Estelle

Eh bien écoute, Génial, je mettrai bien sur les liens dans les notes de l’épisode. Donc n’hésitez pas à aller sur le LinkedIn de Eugène, à aller faire un tour sur Weglot si ça vous chante. Mais en tout cas, moi, j’adore ce sujet de l’international. Je te dis, j’ai la chance d’être bilingue. J’ai deux petits à qui j’essaye de parler anglais. Bon, ça marche plus ou moins bien. Mais je trouve que c’est vraiment un vrai sujet super, super important d’aller chercher à ouvrir un petit peu sur d’autres pays. C’est vraiment top. Merci beaucoup Eugène. T’es le bienvenu quand tu veux sur le podcast du marketing.

 

Eugène Ernoult – Weglot

Ahahahah

Merci Estelle, à bientôt!

 

 

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