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Communication

Les secrets du média training avec l’animatrice télé Sandra Lou – Episode 304

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Parler en public, ce n’est pas inné. Pourtant, c’est une compétence indispensable pour toute personne qui doit défendre un projet, représenter une entreprise ou simplement s’exprimer avec confiance.

Dans cet épisode, je reçois Sandra Lou, animatrice télé pendant plus de vingt ans sur M6 et TF1, et aujourd’hui experte en média training et communication. À travers son parcours, Sandra partage son expérience et ses conseils concrets pour prendre la parole avec impact, que ce soit face à un journaliste, sur scène ou lors d’une réunion stratégique.

Cet épisode regorge de conseils pratiques, d’exemples concrets et de techniques simples pour oser prendre la parole avec naturel, confiance et émotion.

Vous pouvez retrouver Sandra sur LinkedIn ou sur son agence Verbale.

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Transcription de l’épisode

Estelle (00:38.428)
Bonjour Sandra, bienvenue sur le podcast du marketing. bien ça va très très bien, je suis super heureuse de t’avoir à mon micro aujourd’hui. On va parler d’un sujet dont je crois, je n’ai absolument jamais parlé. Enfin je dis je crois, c’est pas je crois, j’en suis sûre parce que moi j’y connais absolument rien. Donc ça m’intéresse tout particulièrement. On va parler de media training avant qu’on rentre dans le vif du sujet Sandra. Est-ce que tu peux nous dire ?

Sandra Lou (00:42.836)
Bonjour, ça va ?

Estelle (01:03.072)
Pour ceux et celles qui ne te connaîtraient pas, à mon avis ça va éveiller pas mal de trucs quand tu vas dire qui tu es. Est-ce que tu peux nous dire qui tu es et ce que tu fais

Sandra Lou (01:12.472)
Alors, moi j’ai fait 20 ans de télé, donc je suis journaliste animatrice à l’origine, j’ai commencé très tôt, j’avais 20 ans. Aujourd’hui j’en ai 44. Il s’est passé quelques années. J’ai fait un paquet d’émissions pour MC, Stéphane, le groupe France Télé aussi. Et puis, passé cette vingtaine d’années en télé, j’en ai eu un petit peu marre. J’ai décidé de reprendre un petit peu ma vie professionnelle en main, parce que je considère que j’avais fait le tour en télé et que voilà, il fallait que je…

délivrant tous les cas ce que je pouvais aux autres le plus facilement possible et de façon pédagogique en faisant du médiatraining et de la prise de parole en public. Je me suis dit que la transmission s’est mis sur mon chemin et je me suis dit qu’il fallait vraiment que j’aille au bout de ce truc. Donc, j’ai d’abord donné des cours à des étudiants, j’ai testé ma méthode là-bas, puis ensuite, comme je faisais beaucoup d’événementiels, j’ai croisé cette connaissance avec l’événementiel.

et j’ai commencé à coacher pas mal de dirigeants et puis certaines personnes politiques aussi et c’est devenu donc pour le coup du médiatraining parce que là comme on passe devant les médias c’est toute la nuance parce que souvent on me dit c’est quoi le médiatraining donc quand on traduit littéralement c’est de l’entraînement au média mais pas que parce que c’est vraiment de la prise de parole en public donc les deux mixés ça marche plutôt bien et pour finir sur ma présentation ça va durer huit ans

J’ai monté mon agence de communication et annonciels avec mon associé il y a deux ans. Une agence qui s’appelle Verbal et on accompagne justement nos clients à l’accompagnement éditorial mais pas que.

Estelle (02:48.828)
Trop bien, trop bien. Juste pour reprendre sur l’agence, vous faites de l’accompagnement éditorial, vous faites du médiatraining, vous faites aussi de la com de crise. va peut-être en parler un petit peu tout à l’heure parce que c’est vraiment en lien avec le médiatraining. Est-ce que tu peux m’en dire un peu plus sur d’abord ce que c’est vraiment que le médiatraining ? Parce que moi, je te disais, je suis une néophyte totale là-dessus. Ce que je vois du médiatraining, c’est ce que j’ai pu voir sur deux, trois émissions à la télé où tu avais quelqu’un qui t’entraîne à savoir comment répondre. Mais finalement, je me rends…

pas bien compte ce que c’est pour un dirigeant, client, exemple, un dirigeant d’une entreprise. Qu’est que ça veut dire le Média Training ? Sur quoi vous allez bosser ?

Sandra Lou (03:27.022)
Le médiatraining, c’est énormément de travail sur la posture. a le non-verbal, la gestuelle, les expressions faciales, la posture, comme je te disais, la voix. Les gens ont oublié que la voix fait partie d’une communication. as des voix qui sont absolument linéaires et barbantes. Ce pas possible. Des gens qui ne savent pas utiliser la nuance, la musicalité dans la voix, ça fait partie du médiatraining. Dans le médiatraining, a forcément les mots qu’on utilise. C’est là où le médiatraining devient intéressant.

parce que les messages clés qu’on a à faire passer, il faut bien les faire passer. Parce que s’il passe mal, le message n’est pas entendu et surtout tu peux passer devant n’importe quelle chaîne de télé, tu seras forcément mauvais. Donc ça fait partie de tout ce petit package-là, si tu veux. Ce qui est marrant, c’est que le media training exclusif va être un peu plus ciblé sur des personnes qui vont plus bien, pour tout quoi, passer sur BFM Business par exemple, et qui vont dire « Demain, je dois passer sur BFM Business ».

J’ai un peu peur parce que je me dis que le journaliste va me piéger, aussi me pose cette question, qu’est-ce que je fais ? Et en fait, c’est là où nous on intervient à côté, c’est pour les aider sur la construction de leur message. parlais d’éditos tout à l’heure, mais c’est hyper important parce qu’il y a des méthodes à respecter pour que le message passe bien, et surtout après, c’est un peu l’emballage cadeau. C’est comment je vais vendre mon message pour que ce soit parfait. Victor Hugo disait « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface » et c’est exactement ça. C’est-à-dire qu’une fois qu’on a travaillé la forme,

Le fond remonte simplement parce qu’on a pu se mettre dans notre mental le fameux « mince, comment je dois me tenir ? » « Est-ce que là ma voix porte suffisamment ? » Est-ce que j’ai l’air convaincante ? Est-ce que j’ai mis suffisamment de silence ou pas ? » Et ça, c’est des méthodes qui sont importantes à tout niveau.

Estelle (05:09.228)
C’est intéressant ce que tu dis, c’est que en t’écoutant, je me rends compte que finalement, Media Training, tout cas, se préparer à passer devant un journaliste ou par exemple BFM ou autre, finalement, c’est faire du marketing de soi et du marketing de son message. Quand tu dis il faut savoir emballer un petit peu les choses, le cadeau pour que notre idée ressorte le mieux possible. De fait, en fait, c’est vraiment lié au marketing, mais dans la communication verbale de…

Sandra Lou (05:24.16)
complètement.

Estelle (05:35.922)
du dirigeant ou de la personne en tout cas qui est interviewée. Je sais que tu as pas mal d’outils que tu proposes à tes clients pour un petit peu cadrer les choses. que quand on se dit ça comme ça, dis oui, d’accord, emballer l’histoire, est sympa Sandra, mais c’est quand même pas forcément. Voilà comment je fais. Tu me disais qu’en prépa, j’ai bien aimé l’acronyme, tu avais une méthode qui s’appelle KISS. Tu peux nous en dire un peu plus ?

Sandra Lou (05:50.157)
bon fait,

Sandra Lou (06:01.111)
Oui, j’aime bien cette méthode-là parce que déjà elle est facile à retenir. C’est souvent des termes anglais, mais au final on comprend quand même. C’est facile à retenir parce que ça veut dire bisou. Au final quand tu prends l’acronyme, n’est pas bisou que ça veut dire, keep it super simple. Donc dans l’écriture de vos messages, arrêtez de faire des longs discours. La majorité des gens ont envie de faire passer beaucoup trop d’infos d’un coup. Et en fait en faisant ça, tu noies le message et ce n’est pas du tout constructif. Donc déjà, désapprendre.

Tu vois, les gens à être moins scolaires, c’est déjà une difficulté. Parce que tu dois identifier ton message clé. Une fois que tu l’as, une fois que tu l’as identifié, ce message clé, il va falloir que tu te dises, et ça du coup c’est une autre méthode que j’ai, c’est ok, qu’est-ce qu’on va retenir de ce message-là dans une semaine, dans 6 mois et dans un an ? C’est-à-dire que vraiment c’est le message le plus important, et pour que ce soit un message qui passe bien, il faut le rendre efficace et court.

Donc ça c’est quand même une méthode qui est compliquée chez la majorité des gens, que quand tu dis qu’il faut rendre les choses simples, il ne pas mélanger avec simpliste. Ce pas parce que tu simplifies le message que ça devient un débile. On demande pas si ce soit simpliste, ça peut être avec des termes un peu techniques, un verbatim qui est très par exemple marketing, besoin. Néanmoins, ce pas parce que tu parles là-dessus que tu dois faire des longues phrases qui ont duré huit ans.

qui ne pas être clairs parce que du coup quand tu fais l’ombre, tu commences à te retrouver dans des trucs où tu t’emballes, tu te prends les pieds tout seul dans le tapis, donc ça ne fonctionne pas. Keep it super simple. Toujours, encore un terme anglais, désolé, mais straight to the point, c’est vraiment « je vais à l’essentiel ». Et comme ça, le message est beaucoup plus clair et on le retient mieux. Ça, c’est primordial.

Estelle (07:42.828)
C’est pas toujours le plus simple. Ça paraît simple quand on dit comme ça, de faire simple, c’est souvent ce qu’il de plus compliqué. vois même, tu vois, dans un message marketing, on se dit exactement la même chose. se dit à moment donné, il va falloir un peu essentialiser la chose. Et essentialiser la chose, ça veut dire quoi ? Ça veut dire aller choisir le bon mot, le mot juste pour exprimer ton idée. C’est ça finalement qui est super dur. Mais une fois que tu as réussi à le trouver, moi, c’est ce que j’explique à mes clients souvent. Je dis, on essaye de redescendre.

Sandra Lou (08:01.833)
C’est ça.

Estelle (08:10.44)
aux plus simples, aux quelques mots, mais qui sont ultra bien choisis. Parce qu’une fois que tu as les mots ultra bien choisis, c’est très facile de tricoter et de rajouter des choses et de broder autour. Et si tu veux faire un message beaucoup plus long, beaucoup plus élaboré, tu le feras dans ce sens là. Le faire dans l’autre sens, c’est beaucoup plus complexe. Donc effectivement, de réussir à trouver les sens.

Sandra Lou (08:18.861)
Mais oui.

Sandra Lou (08:26.509)
Tu sais ce qu’il faut retenir ? Ce qu’il faut retenir de base, c’est qu’on est des grands-enfants. Donc les grands-enfants, quand tu repenses un petit peu à comment on était, ils aiment quoi ? Ils aiment qu’on leur raconte des histoires. Donc une histoire, tu peux la raconter de façon très courte, tu sais, mais ce qu’il faut, c’est faire vivre l’histoire, il faut que ça nous émerveille encore, même dans des discours un peu compliqués politiques. Il faut qu’on se dise « ouah, ça envoie du lourd ! » Obama savait très bien le faire, par exemple.

Obama ou pas politique mais Oprah Winfrey quand on connaît un peu son mode de fonctionnement, c’est pareil, elle raconte des histoires mais elle revient toujours à son message clé et elle sait très bien faire justement pour tisser la toile pour dire ok, je vous ai raconté ça mais revenons à nos boutons, il a ça dont on peut parler. Et c’est que des petits leviers, c’est des petites méthodes et quand tu connais les méthodes après tu sais faire.

Estelle (09:18.006)
et c’est évidemment plus simple. En marketing, on parle beaucoup de storytelling, évidemment. Toi, me disais que sur le médiatraining, on parle plus de story bricks. Est-ce que tu peux me dire un peu ce que c’est que cette histoire de brick ?

Sandra Lou (09:28.097)
Oui !

Sandra Lou (09:32.545)
C’est des petits blocs narratifs en fait, vois, c’est des anecdotes, des témoignages, des chiffres, tu vois. C’est toutes des petites choses que tu vas venir mettre un peu comme les légaux, tu sais, les uns sur les autres, tu vas les empiler. Mais c’est pour illustrer au mieux ta pensée, c’est encore une fois pour qu’on puisse se projeter et se dire « ah très bien, ok, je vois où elle veut, où il veut en venir quoi ». C’est des exemples concrets sur ce que les clients peut-être vivent ou traversent.

Par exemple, si tu dis « j’en sais rien, j’ai créé une solution et ça vous fait gagner deux heures de votre temps par jour », là tu rajoutes des petites infos où les gens vont se dire « ok, ça peut me parler parce que ça a l’air efficace, en deux heures tu règles des problèmes ». C’est un très bon exemple que je te donne, mais tu vois l’idée, c’est vraiment d’essayer de créer quelque chose qui va attirer les autres vers son message. Donc c’est vraiment les blocs narratifs. Et moi ça trouve que c’est comme le storytelling, si tu veux, ne pas.

Aujourd’hui, tu ne peux plus arriver quelque part en pitchant une idée sans avoir utilisé un minimum de storytelling. Le storytelling, c’est quoi ? C’est raconter, en créant du lien, des choses qui vont aller me toucher moi. Parce que je vais me dire, tiens, ça me parle, tiens, ça me touche ce qu’il vient de dire. Il a vécu ça, c’est dingue, du coup j’ai envie d’écouter. On crée du lien, on est interconnecté, tout ça.

Estelle (10:54.796)
Depuis quand tu disais il faut essentialiser, faut essayer d’aller chercher un message dont on va se souvenir dans une heure, dans une semaine, dans un mois, dans un an. Le storytelling ça aide vachement parce qu’évidemment qu’on va ancrer beaucoup plus facilement une histoire parce que comme tu dis depuis qu’on est tout petit on nous raconte des histoires et on se souvient de ces histoires, on se souvient de l’émotion qu’on a ressenti peut-être pendant qu’on nous a raconté cette histoire parce qu’en général on vit un petit peu l’histoire au moment où on la raconte. Donc de fait ça vient ancrer beaucoup plus facilement. Moi ce que j’aime beaucoup dans ton histoire de Bric, parce que…

Sandra Lou (11:02.796)
Merci.

Estelle (11:23.53)
Quand on me dit média training je te le dis, ça me fait peur. Je me dis mais à quelle sauce je vais me faire bouffer ? Alors que pas forcément, le journaliste, il n’est pas nécessairement là pour te manger. Mais n’empêche que c’est un petit peu l’inconnu. J’ai des invités qui viennent sur le podcast qui, au début… Alors j’essaye de faire en sorte que tout le monde se sente bien, etc. Mais c’est vrai que quand tu viens parler au micro de quelqu’un…

même si c’est pas forcément inquisiteur, tu te dis, qu’est-ce qui va se passer ? Voilà, qu’est-ce qu’on va me poser comme question ? J’imagine que ces histoires de briques, c’est aussi pour pouvoir être préparé un petit peu à toutes les, j’allais dire les opportunités. Donc on peut le tourner effectivement, les éventualités, mais voilà, les transformer en opportunités et d’avoir toujours un petit truc sur lequel se raccrocher pour pouvoir rebondir. C’est ça l’idée derrière les briques.

Sandra Lou (11:56.5)
Les éventualités, oui.

Sandra Lou (12:06.508)
et si tu veux, normalement en prise de parole en public, tu n’es pas censé être piégé jamais. C’est-à-dire qu’en fait, il a deux choses qu’il faut retenir. C’est que si pour de vrai, on vient de te poser une question extrêmement piège et que tu te dis « Comment je vais faire pour me sortir de ce merdier ? » Il faut pas que ça se voit. C’est la technique du joker, c’est double face. « Comment je fais pour que ça ne se lise pas sur mon visage ? » On est trop lisible, tu le sais, nos expressions nous trahissent très souvent.

Estelle (12:22.54)

Sandra Lou (12:36.672)
ça peut être de la gêne, d’un seul coup si on pose une mauvaise question, nous en tout cas, enfin les pros qui ont fait du Média Training vont se rendre compte juste dans l’expression faciale que ça y est, on a touché un point et donc ils en profitent, ils y vont à fond. Donc il faut rester stoïque, c’est le plus difficile et c’est ce qu’on apprend au Média Training, c’est vraiment la stoïcité, c’est « comment on va travailler ça ensemble ? Donc on fait des tonnes d’exercices si tu veux où on les met un peu en danger comme ça, on va les chercher avec des questions dures, des questions pièges.

Et eux, gardent leur calme. Et il a un truc qui est vraiment très important justement pour pouvoir réfléchir, poser le problème sans montrer que ça t’atteint, c’est le silence. Poser le silence en prise de parole en public, le silence c’est le charisme ultime. Les personnes qui savent jouer du silence, ils ont tout compris. Le message que tu veux poser, tu peux le poser et dire « j’en sais rien, la prise de parole en public, c’est pas inné, ça, prend ». Tu peux laisser un temps.

Estelle (13:14.284)
Hmm.

Sandra Lou (13:35.212)
C’est comme si tu délivrais un cadeau, tu le poses et tu le récupères plus tard. Donc ça c’est une méthode et après il a des tonnes de méthodes pour éviter les pièges. Il a une méthode qu’on aime bien qui s’appelle la technique du pont, donc c’est le bridge encore en anglais. Mais la méthode du pont c’est pour contourner un problème en fait. C’est-à-dire que si on t’a posé une question piège, la simple et bonne réponse, tu l’as vu dans des débats déjà, c’est de dire « Ah, c’est extrêmement intéressant, mais permettez-moi d’y répondre dans quelques instants parce que je voulais revenir sur quelque chose ». Et donc tu détournes.

Donc le mec, il n’est pas bête, en face il dit « Ah, il me fait la méthode du « contône le problème ». Mais c’est ce qui fonctionne le mieux parce que tu vas le noyer après avec un blabla, même s’il faut normalement faire plus court et efficace. Mais du coup tu le noies un peu et du coup le journaliste il sait qu’il a des autres questions à poser et donc il va poser ses autres questions et c’est gagné. Donc il faut détourner. Et souvent tu as aussi le fameux truc tu sais qui dit « Ah mais c’est une très bonne question, merci de l’avoir posé Et après tu vois, tu retournes…

Estelle (14:05.068)

Estelle (14:31.104)
Tu réponds à côté.

Sandra Lou (14:33.067)
Bah oui, complètement. C’est assez chiant parce que dans les débats, tu dis « c’est pas mal, il n’a pas répondu, ça fait trois heures qu’on attend sa réponse et il est passé complètement à côté ». Mais c’est des méthodes moches. Mais c’est des méthodes.

Estelle (14:41.002)
Oui, ça fonctionne. J’aime beaucoup quand tu parlais du silence. Moi, c’est quelque chose que je travaille beaucoup sur le podcast. Et effectivement, très souvent, les gens ont envie de… On a tous envie de dire plein de choses que tu disais. Ce qui est dur, c’est d’essentialiser parce qu’on a plein de choses à dire et on a envie de livrer un maximum de choses. Mais effectivement, le silence a quelque chose, je trouve, d’extrêmement important.

ça pose effectivement une certaine crédibilité à un certain truc, le fait d’avoir le courage de laisser un silence. Parce que c’est quelque part une espèce de courage. Moi j’assume, j’ai pas de problème à laisser le silence. Et ça porte autre chose que je trouve ultra intéressant aussi, ça laisse le temps à la personne qui entend le message de l’intégrer. Parce que ce qu’on entend, même ce qu’on voit, à un moment donné, on processe plein plein plein d’informations. Notre cerveau, ne pas tout prendre ou en tout cas pas tout prendre de la même façon. Le silence, il te dit…

Sandra Lou (15:10.251)
ça.

exactement ça.

Sandra Lou (15:22.347)
oui.

Estelle (15:32.338)
Attention, là t’avais une information importante. Prends le temps de l’intégrer, d’analyser le truc. Et je trouve que ça pose vraiment des choses et ça a une force sur un message en disant, là je viens de te dire un truc important. C’est même ça, retourne histoire. Là je viens de te dire un truc important, prends le temps de l’intégrer s’il te plaît. Merci bien.

Sandra Lou (15:48.46)
C’est ça et là où tu as raison à est-ce que tu parles de courage avec le silence. Mais tu sais avoir le courage de poser ce silence, être dans une liberté absolue avec toi-même. C’est-à-dire que tu tellement libre dans ta parole, tellement libre dans ton discours que tu t’autorises à prendre ce temps. Parce que souvent nous on a peur du vide. Qu’est-ce qu’ils font les gens quand ils sont en prise de parole en public ? Et ils comblent le vide. Ah mince, il que je parle, il que je parle, sinon on va croire que je n’ai rien à raconter et que je pas intéressante.

Alors que ce n’est pas ça. Quand justement tu vis tellement ton message, tu tellement en osmose avec ce que tu as raconté, du coup tu sais que tu peux vivre tout ça comme tu veux. De la musique, prenons n’importe quel morceau, peut être du rock, du jazz, que tu veux. Tu as toujours des variations, on le sait. À un moment donné tu as peu d’instruments, un autre moment tu en as plein. Puis ça va s’accélérer parfois et puis ça va ralentir etc. La voix c’est un instrument, c’est notre signature vocale. Et cette signature vocale…

quand tu y glisses ton fameux silence parce que tu sais le gérer, c’est là où je te dis que ça devient magique. Parce qu’à partir de là, on t’écoute bizarrement, le silence amène l’écoute.

Estelle (16:57.196)
Oui, c’est ça qui est vraiment effectivement, je trouve ultra fort dans le silence, c’est que ça vient casser les choses, ça vient poser les choses. Tu parlais tout à l’heure de moments difficiles, de débat parfois, peut-être de moments de crise, de moments où le message en fait se fait presque urgence, où il a une problématique. avec ton agence, t’accompagnes des gens dans ce qu’on appelle de la communication de crise.

Sandra Lou (17:24.523)
crise.

Estelle (17:25.76)
Est-ce qu’on peut parler un petit peu ça ? que tu as travaillé sur le cas de l’affaire qui a fait beaucoup beaucoup parler de Kim Kardashian lorsqu’elle a été, je ne pas comment on dit, quand elle a été prise en otage, ne sais pas, cambriolée,

Sandra Lou (17:38.955)
Cambriolet, pris en otage, c’était assez violent pour elle. Elle appelle ça encore l’horrible nuit qu’elle a passé. Je crois qu’elle a fait un livre d’ailleurs qui s’intitule « horrible nuit » ou je ne plus, mais ça a été très compliqué pour elle. Tu sais quand tu es… Pardon, je vais te laisser finir ta question parce que c’est long, moi je m’emballe. Termine ta question, j’y vais après.

Estelle (17:54.508)
N’importe quoi

Non, non, c’est Oui, oui. Non, la question que je me posais, c’est-à-dire, tu vois, je me mets à la place de Kim Kardashian, mais pour un chef d’entreprise, effectivement, tu peux avoir des moments de crise forte, de voilà, il a un vrai sujet, une vraie problématique, quelque chose qui fait un bad buzz ou des choses comme ça. Comment est-ce qu’on gère ? Tu vois, on parlait de silence. La question souvent qu’on se pose face à une crise, c’est qu’est-ce qu’il faut faire ? Est-ce qu’il faut parler ou est-ce qu’il faut pas parler ? Est-ce que justement le silence…

ça va être de dire, non, mais moi, j’ai pas besoin de parler, en fait, je me détache de ce truc ou est-ce qu’au contraire, il faut tout de suite prendre la parole ? Est-ce qu’il a une règle ? Est-ce qu’il n’y a pas de règle ? Comment ça fonctionne ?

Sandra Lou (18:33.653)
En fait, c’est vraiment au cas par cas déjà de base. Après, la com’ de crise qui est terrible, c’est qu’on a moins de 24 heures pour réagir ou pas réagir. Mais en tout cas prendre la décision d’être ou dans le silence ou dans l’action. Il y a parfois des com’ de crise où on se dit, tu vois, ça sort même dans la presse. On surtout que ça sort dans la presse et on dit mais merde, qu’est-ce qui se passe ? On a vite envie de savoir ce que la marque qui est attaquée ou l’individu qui est attaqué va faire.

Qu’est-ce qu’il va dire ? Comment il va se défendre Etc. Etc. Il y a des gens qui choisissent le silence pendant quelque temps avant de revenir avec un élément de contexte pour se défendre parfois. Le problème de la comte de crise, c’est que nous quand on y est confronté, on n’est pas des avocats. Tu vois la différence ? C’est que sur certaines affaires et notamment pour refaire le…

Le lien avec Kim Garda-Chian, quand on est venu me chercher pour la com’ de crise, c’est des personnes qui étaient dans cette affaire-là et qui étaient confrontées vraiment à la justice. Donc on est vraiment sur ce qu’on appelle un sujet chaud pour nous. Parce que quand on sait que la justice est mêlée à tout ça, il faut faire super gaffe. non, puis tu te dis, il pas se soigner parce que là, y a des gens qui peuvent finir en taule quand même. Tu vois ce que je veux dire ? tu dis, fais gaffe.

Estelle (19:44.492)
Tu peux pas dire ce que tu veux, déjà.

Estelle (19:50.698)
Ouais, ouais ? j’ai donné le mauvais conseil. Désolée, 20 ans, pardon.

Sandra Lou (19:55.147)
Voilà c’est ça, bon bah tant pis, chacun sa merde. Non, non, bah non, du coup c’est compliqué, il faut tous les éléments de contexte. Et surtout, a un truc qu’il faut que je te dise, c’est que dans la com’ de crise, tu prends les gens face à face et tu leur dis, texto, là, moi je ne veux que la vérité, sinon je ne peux pas vous aider. Et c’est là où ça devient un peu tendu parce que les gens, certains vont oser te dire les choses comme elles sont parce que c’est comme un avocat qui dit à un moment donné, bon si vous voulez que je vous défendre, faut vraiment me dire toute la vérité.

Estelle (19:57.088)
n’en dévoile toi !

Estelle (20:11.052)
Hmm.

Sandra Lou (20:22.858)
Sinon, peux pas, tu s’il manque des éléments et que ça te tombe dessus au fur et mesure, tu vas pas avoir la bonne direction. Nous, c’est pareil. En sachant qu’on ne doit évidemment pas juger, c’est comme ça, ok, mais c’est après, comment on va faire ? Parce que maintenant qu’on a tous les éléments de contexte, voilà comment vous allez vous retrouver avec des journalistes qui eux, ils sont les crots, ils veulent le scoop, et donc c’est une guerre ouverte qui commence à s’ouvrir entre les deux. Donc, comment éviter les pièges ? Comment ne pas trop parler ?

Estelle (20:25.024)
Bien sûr.

Sandra Lou (20:51.746)
Et ça c’est très tendu et en très peu de temps. Comme je te disais, en moins de 24 heures il faut se décider qu’est-ce qu’on va faire, qui, parce que c’est pareil. Est-ce que je fais une conférence de presse ? Est-ce que c’est un point presse ? Est-ce qu’on fait juste un tweet ? On dit tweet encore avec X aujourd’hui, je crois que oui. Voilà, tu as compris ? Est-ce qu’on poste un truc sur les réseaux sociaux qui va mettre tout le monde d’équerre ? Mais c’est prendre des risques.

Estelle (21:09.74)
Je sais pas, moi je dis tweet, voilà j’ai pas aimé son X.

Sandra Lou (21:20.924)
Et pour revenir sur cette affaire-là, c’est parce que si tu veux à la clé, a un docu pour Netflix qui est en prépa, donc il n’est pas encore sorti, j’espère qu’il va sortir. Et donc comme c’est filmé, comme ça va être diffusé et qu’on sait que ça va être suivi parce que c’est la cercle à chien, nous nos clients nous ont clairement dit qu’est-ce qu’on fait, qu’est-ce qu’on dit, parce que là c’est compliqué pour nous de se positionner, mais en même temps on veut le faire parce qu’il y a une espèce de droit de réponse, vois, une espèce de truc de se dire mais…

Nous on a quand même besoin de parler pour ça, ça, ça, ça, Et donc ça nous a mis dans une situation, et tu vois ça durait plusieurs mois. Au départ on a discuté de tout ça dans l’urgence, et après on a pris au cas par cas les intervenants.

Estelle (22:06.518)
Ouais c’est ça, c’est que la com’ de crise effectivement on pense toujours à la crise des 24 premières heures immédiatement etc. mais au final la com’ de crise bien souvent elle va s’étirer dans le temps parce que la chose continue de vivre. Mais oui.

Sandra Lou (22:16.81)
il y a des répercussions de malades. Regarde, ce n’est pas pour revenir dessus, mais Palmade quand il a eu son accident de voiture, parce qu’il était sous alcool, drogue et compagnie au volant et qui a eu malheureusement une maman qui a perdu son bébé, ce n’est pas juste 24 heures qu’on en parle. vois, que ça c’est une casserole qui lui colle aux fesses pour très très longtemps. Et malheureusement, qu’est-ce que tu fais de tout ça ? Tu vois ?

C’est ce genre de crise que parfois on est amené à gérer. Alors pas toujours des trucs aussi sulfureux, mais ça peut être des petites entreprises comme tu disais tout à l’heure, qui ont des différends internes, où ça commence un petit peu avec la boussée en externe, qu’est-ce qu’on fait ? Quand c’est en circuit plus court comme ça, on limite, si tu veux, on a le plaisir à le faire parce qu’il y a moins de danger pour nous. C’est plus confort en fait, c’est plus confort.

Estelle (23:13.02)
C’est sûr, c’est sûr. Comment tu fonctionnes d’ailleurs quand tu des répercussions judiciaires ? D’ailleurs que ce soit une entreprise ou une affaire publique. Tu disais, on ne pas dire n’importe quoi. Il y a quand même des choses qui se jouent. Est-ce que tu travailles avec l’avocat ? C’est-à-dire est-ce qu’à un moment donné, vous vous rencontrez pour vous dire, on a une ligne de défense qui fait qu’on veut parler de ça, on veut mettre ça en avant ? Ou est-ce que c’est complètement indépendant ? Comment ça marche ?

Sandra Lou (23:39.078)
ça dépend des cas, encore une fois, c’est vraiment à la carte et par rapport à ce qui se passe, mais conjointement, généralement à un moment donné, on va se croiser quelque part parce que comme je te disais, le risque c’est de nous nous embarquer dans un truc où on a envie de défendre un parti ou l’autre. Et là c’est très très dangereux pour nous parce qu’on ne peut pas, il faut vraiment rester très neutre.

Et cette neutralité, on l’a aussi en rassurant un avocat qui sait qu’on a été commis pour faire de la comte de crise. Donc souvent on peut en parler avec eux. Après, comme je te disais, ça dépend des cas. Quand c’est des cas un peu moins lourds, et ça arrive quand même souvent que ce ne pas aussi grandiose, on va dire qu’une Kim Kardashian qui est internationale, là quand c’est comme ça, on se débrouille nous tout seul. Tu sais, juste un petit truc dont je voudrais parler rapido si on a encore un petit peu de temps.

Estelle (24:32.147)
Bien sûr, vas-y.

Sandra Lou (24:34.154)
Dans du média training par exemple, j’ai aussi des auteurs. J’ai une auteur qui s’appelle Sophie Gutman. Là, je peux dire son nom, il a pas de sujet, qui est médecin, oncologue, et qui a écrit un livre qui n’est pas facile du tout sur l’incessuel. Il s’appelle Waterbed et quand elle m’a contactée, c’est exactement ça. Elle m’a dit voilà, moi je vais faire plein de télé où je vais me retrouver à parler d’incessuel ».

C’est un sujet touchy, je n’ai pas envie de me faire piéger, d’autant que son personnage principal, elle parle d’elle, elle parle de son histoire, mais à la troisième personne. Donc c’est la petite ondine, ce n’est pas la petite Sophie Gutman. Tu vois ce que je veux dire ? Et donc elle me dit, j’ai peur de me faire avoir, qu’est-ce que je dois dire ? Est-ce que je dois dire je ? Est-ce que je dois dire elle ? Et moi j’ai dû lui expliquer qu’en fait à un moment donné, il faut qu’elle prenne le parti pris de soit parler d’elle à la troisième personne.

soit parler d’elle vraiment en assumant les choses et en étant porte-parole de ce truc, en disant « ». Tu te doutes bien que ce qui est arrivé, c’était évident, elle a voulu garder le « », mais quand c’est quelque chose qui te touche, à un moment donné tu ripes et tu dis « ». Et très vite, tu as les journalistes qui te choppent les trucs. « Ah, donc en fait, ça vous est arrivé à vous, c’est ce qu’on se demandait parce que c’est très autobiographique et… » Voilà. Et ça, c’est le risque par exemple. Donc c’est pour ça que le coaching est extrêmement important, donc on en a parlé beaucoup.

Estelle (25:38.508)
Tu finiras sur le jeu. Bah oui.

Sandra Lou (25:56.456)
elle a été piégée une fois, mais bon, tu vois, c’est le moment où l’émotionnel prend le pas sur tout en fait.

Estelle (26:02.134)
Ouais. Est-ce que ça veut dire… Est-ce que… Moi c’est vraiment… Alors moi je suis une très mauvaise menteuse, donc moi je sais très bien ce que je prendrai comme décision dans ce genre de situation. Mais est-ce que ça veut dire que l’idéal, parce que j’imagine évidemment que dans chaque cas c’est différent, mais que l’idéal c’est de choisir la…

Sandra Lou (26:16.104)
Oui.

Sandra Lou (26:23.389)
Ouais.

Estelle (26:27.164)
la stratégie de discours qui est la plus proche de notre réalité. Il a pas forcément qu’une seule réalité. Mais pour qu’on n’ait pas justement à jouer quelque chose, parce que ça nous évitera de riper au moment où on sera sur l’émotion.

Sandra Lou (26:40.412)
Écoute, moi ce que dis à tout monde toujours, c’est de jouer la carte de l’authenticité, mais 99 % du temps, c’est qu’ils le peuvent. Parfois, ils peuvent pas dire des vérités. Tu sais par exemple si on prend une entreprise qui est en train de se péter la gueule et que ne pas, a 57 % des employés qui vont perdre leur job. Quand il a des événements, dis en tout cas un séminaire où tout le monde est rassemblé, les collaborateurs ensemble, tu as peut-être le boss qui ne va pas vouloir parce qu’il reste quand un peu de temps à bosser, leur dire bon ben désolé.

Vous allez tous recevoir très bientôt un courrier et c’est fini pour vous. Donc ils vont un peu modifier leur réalité en tournant les mots d’une certaine façon pour continuer d’encourager en disant quand même que c’est la merde, c’est compliqué, mais on continue, on est intime, tu vois. C’est un mensonge blanc. C’est comme ça qu’on appelle ça de notre côté, c’est mensonge blanc. Les mensonges blancs, ça peut passer. Maintenant le vrai, vrai mensonge, moi franchement je suis pas pour du tout. Déjà dans ma vie j’aime pas ça. Et encore moins dans le milieu pro parce qu’il faut dire les choses telles qu’elles sont. Et comme tu l’as si bien dit,

ça se voit en fait. C’est lisible, quelqu’un qui va te raconter des choses qui ne sont pas vraies, n’est pas vraiment… Sauf si c’est vraiment quelqu’un qui a fait de la comédie et qui peut avoir un Oscar demain, la majorité ne sont pas tous des bons acteurs. comme tu l’as dit, ça va ripper, ça va se voir. Et humainement, naturellement, à moment donné, si on vient me chercher un peu avec force, tu vas craquer, tu vas laisser une petite porte ouverte vers la vérité.

Estelle (27:48.844)
C’est sûr, ouais.

Sandra Lou (28:04.617)
Donc si tu mens, ça va forcément se retourner contre toi. Il vaut mieux assumer un mensonge. C’est comme tu sais quand on est sur scène, souvent je le dis à toutes les personnes que je coache, tu sais parfois les gens, enfin ce n’est même pas parfois, c’est tout le temps, on veut faire parfaitement un discours, une prise de parole, on la veut vraiment impeccable. Donc on prend des coachings avec nous et on dit voilà, moi je veux faire ça, je veux qu’on se dise à la fin que j’étais un bon orateur. Sur le principe c’est bien. Sauf que les gens, qu’est-ce qu’ils veulent voir ? Ils veulent voir un humain, quelqu’un qui a les mêmes failles qu’eux parce que ça les rassure.

Donc si dans la salle, je sais pas, à moment donné, tu as ton boss qui se plante sur une phrase ou sur des chiffres par exemple, et qu’il en rit, et qu’il rit, et qu’il en se marrant dit « Oh mais pas du tout, ce n’est pas ce que je voulais dire, je suis un peu fatiguée ce matin ou je pas si c’est à cause de la fête qu’on a fait tous ensemble hier soir, je pense que je suis encore… » Et bien, ça l’humanise et du coup les gens préfèrent. Parce que de toute façon, tu vois, ça paraît humain, ce n’est pas fake, et c’est ça qu’on aime. Au fond du fond, c’est ça qu’on aime.

Estelle (28:53.452)
C’est l’humanisme.

Sandra Lou (29:04.638)
Les personnes trop parfaites, fait chier,

Estelle (29:05.676)
Non, puis, de façon, c’est toujours cette même histoire. C’est toujours cette histoire d’émotion. C’est qu’à moment donné, le trop parfait, trop… Tout est beau et tout est lisse. Comme tu dis, on n’arrive pas à s’y accrocher. Ce qu’on aime en vrai, c’est la vulnérabilité. On n’est pas en train de dire qu’il faut absolument raconter tous les problèmes qu’on a, etc., et être totalement transparent, évidemment. Mais comme tu dis, de pouvoir se raccrocher à un petit truc qui fait que… Oui, mais en fait, il est comme moi.

nécessairement ça rend le message plus crédible aussi. Si tu es trop parfait, message, on se dit, attends, ça sent quand même un peu bizarre ton histoire, pourquoi tout va bien comme ça ?

Sandra Lou (29:39.209)
C’est ça ?

Sandra Lou (29:45.929)
Il faut de l’aspérité et moi ce que je dis souvent, c’est salisser les contours. as un cadre, les gens aident à dans leur cadre, donc tu les remets dans leur cadre parce que ça les rassure. Moi ce que je leur dis, puisqu’ils n’arrivent pas tous à sortir du cadre, je leur dis, mais dans ces cas-là, salissez tous vos contours. Parce qu’en fait c’est ça qui va plaire aux gens. Parce qu’on va se dire à moment donné, « Ah putain, il vient de me toucher, il a dit ça, c’était beau. » Si tu veux que être pro et dans ta posture de pro,

Tu ne pas adonner. Je parlais d’interconnexion tout à l’heure, mais quand on est sur un plateau, quand on est comme nous, les deux là, ou dans une salle parce que tu es sur une scène et tu parles à une audience, à partir du moment où tu es en confrontation avec l’autre, tu es en interconnexion, tu es connecté à lui. Donc c’est soit tu joues le jeu et tu crées quelque chose de magique qui va faire que tous les deux, on va se raconter des choses et on va s’apprendre l’un l’autre, tu vois, et on se dit voilà.

On est tous ensemble. Par exemple dans une salle, j’ai souvent des gens qui me disent « je fais quoi ? Je regarde la salle comme si c’était une unité. Moi, ça me va pas du tout parce que je leur dis souvent « vous n’êtes pas obligé de vous dire qu’il a 250 personnes parce que ça va peut-être vous… » Mais je « il a réellement 250 vies dans cette salle. » Il a 250 personnes qui peut-être ont vécu des choses similaires à votre parcours ou une enfance un peu compliquée comme vous. Peut-être que vous n’avez pas eu de papa. Eux peut-être dans la salle, il y en a, je n’en sais rien.

sur les 250, il y peut-être 110 qui n’ont pas de papa non plus. Mais toi, c’est pour leur faire comprendre qu’en fait, non, ce n’est pas une masse, c’est individuellement 250 personnes, 250 histoires qui hypothétiquement peuvent être connectées à toi. C’est pour ça que quand on ne pas comme mental et qu’on vient mettre plus en profondeur, plus dans les énergies de l’humain, et là, tu accroches les gens et là, du coup, tu deviens un vrai bon orateur. C’est là où ça marche.

Estelle (31:35.782)
c’est toujours la même histoire, c’est l’émotion. Moi en marketing, pardon je reviens toujours en marketing, mais en marketing je dis, oui c’est mon job, en marketing je dis toujours que la majorité des gens se trompent, on pense que c’est sur le rationnel qu’on prend des décisions, parce qu’on a été élevé comme ça, moi je prends des bonnes décisions pour mon ménage, machin, etc. j’achète les trucs qu’il me faut. La réalité c’est que c’est pas ça, on achète tous et c’est pas que l’achat en fait, c’est l’action.

Sandra Lou (31:40.488)
Mais bien sûr !

Estelle (31:59.644)
vient toujours de l’émotion. Le rationnel vient derrière. Il faut du rationnel, il a pas de problème. Mais c’est toujours l’émotion d’abord. je comprends complètement ce que tu dis. Dans la prise de parole, il faut venir mettre de l’aspérité, de l’émotionnel, des choses sur lesquelles les gens vont pouvoir se raccrocher parce que c’est ça qui va faire tilter, qui va faire changer probablement peut-être une prise de conscience ou une prise de position des personnes. Donc c’est sûr que cette émotion, ces aspérités dont tu parles, ultra important. Tu nous as dit plein plein de choses.

Sandra Lou (32:01.809)
de l’émotion.

Estelle (32:29.01)
Sandra, je vais essayer de résumer en deux secondes ce que tu nous as dit. d’abord tu nous as dit que…

la prise de parole en public au sens très très large du terme. C’est beaucoup de choses. C’est évidemment le fait de parler, mais pas que. C’est comment est-ce qu’on utilise sa voix, comment est-ce qu’on utilise son corps, comment est-ce qu’on se positionne par rapport aux autres. Et cette interconnection dont tu parlais à l’instant, prendre la parole, même si on n’est pas dans un dialogue direct avec une personne, c’est de toute façon être en interaction avec ces personnes. Ensuite, tu nous as dit, quand on se prépare pour une prise de parole,

Ce qui est important, c’est d’essayer d’aller à l’essentiel, en tout cas de trouver ce message essentiel. nous disais avec cette méthode, j’aime beaucoup parce que c’est facile à retenir, keep it super simple. voilà, ça vient tout seul. C’est pas facile à faire. Donc c’est un vrai exercice. Faut pas se dire, je pense, en une seconde, oui bon, ok, c’est bon, l’idée, l’ai. Non, de trouver les bons mots, les mots justes pour aller…

Sandra Lou (33:14.842)
Oui, je te l’ai dit.

Estelle (33:28.588)
au plus simple et puis on élabora après. Ensuite, tu nous as parlé, je vais essayer de retrouver un petit peu les différentes techniques que tu nous as données. Tu nous as parlé des blocs narratifs, alors de storytelling, on en parle beaucoup effectivement en marketing. Ça fonctionne aussi ici, les blocs narratifs, ce que je trouve vraiment intéressant, c’est d’avoir différentes options qu’on va pouvoir utiliser, piocher en fonction de ce qui va nous être proposé puisque finalement…

Lorsqu’on est face à un journaliste, par exemple, ne sait pas de quoi il va nous parler, quelles questions il va nous poser et ces blocs narratifs vont pouvoir nous aider. Tu nous as parlé de la méthode du bridge. J’aime beaucoup. Pour moi, c’est la méthode des politiciens. On a une question, on n’a pas envie d’y répondre. dit, donnez-moi une petite minute, je vais y revenir. Puis en fait, on n’y revient jamais. On détourne un petit peu le message, mais mine de rien, ça peut être très utile. Et tu nous as dit quelque chose que je trouve intéressant à avoir en tête, c’est que le journaliste, lui, de l’autre côté…

Sandra Lou (34:02.693)
Exact.

Sandra Lou (34:12.136)
tellement !

Estelle (34:27.328)
Il ne pas nécessairement, à moins que ce soit la question absolument importante à laquelle il voulait poser et pour laquelle il voulait une réponse, mais en général il a prévu plusieurs questions, plusieurs thèmes, plusieurs sujets. Et à un moment donné, il va lâcher l’affaire parce qu’il n’a pas le temps, il faut qu’il passe aux autres sujets. Donc je trouve ça intéressant aussi de se mettre dans les chaussures du journaliste et de se dire, attends, peut-être que lui aussi il a des failles, peut-être que je ne pas le seul à avoir des failles, le seul ou la seule, donc on peut aller voir ce genre de choses.

Sandra Lou (34:43.632)
Exact.

Estelle (34:55.018)
Et voilà, et tu nous disais aussi, on a parlé de communication de crise, dans la communication de crise, il a plein de choses et évidemment il n’y a pas de règles parce que c’est le principe de la crise, on va s’adapter en fonction du moment, mais déjà se poser la question de est-ce qu’on veut parler, est-ce qu’on ne veut pas parler ? Et si l’on parle, qu’est-ce qu’on va dire jusqu’où on va aller ? En tout cas préparer ces choses-là pour pouvoir savoir où on va, puis après étirer le sujet sur la longueur, parce que même quand on est sur de la communication de crise, en général…

ça va durer dans le temps. Est-ce que j’ai à peu près résumé l’idée comme il faut ? Bon !

Sandra Lou (35:28.412)
Tu as tout bien dit. sais quoi ? J’ai juste envie peut-être de finir parce que j’aime bien les bonus. Souvent, j’ai des petits calls to action pour les gens, j’ai la petite cerise sur le gâteau. On n’a pas évoqué un truc qui est important, mais quand on a ça en tête, ça change beaucoup de choses. Ça peut changer beaucoup choses en marketing, évidemment. Donc, on parle de prise de parole en public. Donc, ça, c’est pour tout. Que ce soit un bizio comme nous en ce moment, que ce soit dans des réunions, quand on pitche des projets, etc. Ça peut parler à tout.

Estelle (35:34.604)
Vas-y !

Sandra Lou (35:57.416)
on a un super pouvoir, ce super pouvoir c’est les neurones miroirs. Les neurones miroirs c’est exactement comme dans le titre, c’est du mirroring, c’est-à-dire si j’arrive avec un grand sourire, avec des bonnes énergies, généralement en face ça va renvoyer la même énergie. Parce qu’on se dit « ok, je peux être en sécurité, elle n’a pas l’air figée, elle n’a pas l’air en colère, elle n’a pas l’air aigrie, donc tout va bien ». Quand on est en prise de parole en public, il faut pas oublier qu’en fait…

Il a la posture, j’en parlais tout à l’heure, mais y a vraiment tout ce qu’on va envoyer comme message que le cerveau en face va tout de suite reconnaître. Notre cerveau analyse tellement de choses et tellement vite, c’est qu’en fait très très rapidement, s’il voit quelqu’un sourire, ça va fonctionner. Quelqu’un qui sourit, quelqu’un qui envoie une émotion de conviction, ça marche aussi. Je te parlais de ça en offre quand on préparait notre podcast, mais quelqu’un qui va s’avancer pour parler.

naturellement tu vas pas te mettre à l’envers, tu en recul, tu vas t’avancer aussi genre « vas-y, je t’écoute ». Tu vois ce que dire ? Parce que ça nourrit ça. Un exemple tout con, mais ça m’est arrivé il a deux jours, j’étais en voiture et il a un gars qui a déboulé hyper vite un vélo et qui m’a quasiment grillé le… J’ai failli l’écramer en gros. Donc si tu veux, je freine, je suis surprise, il passe et sur le coup j’allais l’engueuler parce que j’ai eu peur, vois, j’ai failli le tuer quand même. Et il passe, il fait…

Estelle (37:19.654)
Logique oui.

Sandra Lou (37:22.471)
Il me fait comme ça, il fait trop rigolote et il se marre et il rigole. Du coup, je l’ai vu et ça amené mon rire parce que je me suis dit, en fait il a raison, on a passé à côté d’un truc, il le prend bien, du coup je suis rassurée. S’il m’avait agressé, tu te doutes que derrière, je serais sûrement gueulée dessus. Les neurones miroirs, c’est un vrai pouvoir, il faut s’en servir naturellement. Mais il faut donc se dire, ok, si j’amène quelque chose de sympathique, je vais forcément recevoir quelque chose de sympathique.

Estelle (37:38.348)
Bye !

Estelle (37:50.156)
Hmm.

Sandra Lou (37:52.359)
dans une audience, tous les cas quand on écoute, si je montre de l’intérêt, on va me montrer de l’intérêt. Ça c’est important de l’avoir en tête.

Estelle (37:59.018)
c’est ultra simple à mettre en place en fait, c’est juste de se dire, me mets dans la position dans laquelle je voudrais être reçue et effectivement c’est très très dur de s’énerver contre quelqu’un qui te fait un immense sourire. Essayez un jour de vous énerver contre quelqu’un qui vous sourit, ça ne marche pas, c’est très très compliqué, il vraiment être très énervé. Donc effectivement c’est assez facile de se dire, moi je le dis même au téléphone.

Sandra Lou (38:02.792)
C’est du bon sens.

Sandra Lou (38:08.711)
Merci.

Sandra Lou (38:14.215)
Ah ouais ! C’est très compliqué, c’est ça !

Estelle (38:23.626)
Ça c’est quelque chose que je fais, qui est super important quand vous appelez, je sais pas un prospect, quelqu’un ou quelqu’un même avec qui vous avez une discussion, peut-être parfois des discussions difficiles aussi à avoir, au téléphone avant de composer, avant que ça sonne, souriez. Ça s’entend au téléphone. Je ne sais pas pourquoi ça s’entend, mais ça s’entend. Et dès qu’on est dans cette posture-là, ça fonctionne, ça marche et en tout cas tout est plus simple. Tout est plus simple à mon avis et ça de façon globale dans la vie. C’est toujours la vie est plus facile quand on sourit que quand on pleure.

Sandra Lou (38:41.031)
Oui.

Estelle (38:53.184)
Comme on a le choix, autant sourire c’est plus facile. Merci beaucoup Sandra. Si on veut en savoir plus, si on veut te contacter peut-être, ton agence, où est-ce qu’on peut te retrouver ? Dis-moi.

Sandra Lou (38:55.916)
Tant sourire, bienvenue !

Sandra Lou (39:06.181)
Et bien alors, suis sur LinkedIn, donc là, il a pas de souci, vous pouvez me contacter directement sur LinkedIn. Je réponds à tous mes messages, donc c’est bien moi, donc Sandra Lowe sur LinkedIn. Mais sinon, on a évidemment un lien que tu pourras rajouter si tu veux bien de l’agence. Donc c’est agence-verbal.com simplement. Mais pareil, il a un numéro de téléphone, une adresse mail, pouvez nous contacter si vous avez des besoins, prise de parole en public, que ce soit du médiatrénier ou de la prise de parole simple. Il n’y a pas de sujet.

Et voilà, mais c’est vraiment quelque chose d’important et quand on m’apprend justement à travailler cette prise de parole, on peut faire beaucoup de choses derrière parce que c’est des petites techniques, c’est des petits leviers, des petits interrupteurs comme souvent j’explique, on appuie sur ces petits boutons et ça change tout le message. ça c’est quand même important de s’y poser un moment donné parce qu’on est notre propre business, c’est comme ça que je vois les choses et en marketing tu pourrais me dire la même chose. Donc voilà, il faut…

Il faut investir sur soi d’une manière ou d’une autre. Sans même prendre des coachings, c’est se renseigner, c’est lire des livres sur ces sujets-là et ça va vous aider, forcément ça va vous aider.

Estelle (40:12.338)
Parfait. Bien sûr, je mettrai le lien de l’Agence verbale et de ton LinkedIn, Sandra, dans les notes de cet épisode. N’hésitez pas à contacter Sandra et puis à travailler sur votre prise de parole parce qu’on est tout le temps en train de prendre la parole. De fait, c’est ultra important. Merci Sandra. T’es là. Bienvenue quand tu veux sur le podcast du marketing.

Sandra Lou (40:36.344)
Merci à tous.


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L’intelligence artificielle, nouvel argument trompeur du marketing ? – Episode 301

ou écouter sur :

Cadeau Bonus : téléchargez les check-list anti IA-washing : 15 questions pour tester la crédibilité d’une promesse IA

L’intelligence artificielle est devenue le nouvel argument phare des campagnes marketing. Des start-ups aux grandes entreprises, tout le monde veut afficher un produit ou un service « boosté par l’IA ». Mais derrière cette promesse, la réalité est parfois bien différente : peu d’innovation, beaucoup de communication. C’est ce que l’on appelle l’IA-washing.

Dans cet épisode, nous décryptons ensemble ce phénomène. Vous découvrirez pourquoi les marques surfent sur la vague de l’IA, quels mécanismes marketing alimentent cette tendance et quels dangers se cachent derrière cette pratique. Nous verrons également comment différencier un usage réel d’un simple effet d’annonce et quelles sont les bonnes pratiques pour communiquer de manière transparente et crédible autour de l’IA.

Au programme :

  • Comprendre l’IA-washing et son parallèle avec le greenwashing

  • Pourquoi les entreprises s’empressent d’utiliser le mot « IA »

  • L’effet de halo technologique et la pression médiatique

  • Les risques : perte de confiance et brouillage de l’écosystème

  • Comment reconnaître une vraie innovation IA

  • Les bonnes pratiques pour une communication honnête et efficace

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Transcription de l’épisode

L’intelligence artificielle est devenue le nouveau mot magique du marketing. Chaque semaine, une marque annonce un produit, un service ou une application « boosté par l’IA ». Le terme fascine, attire les investisseurs, rassure les clients et ouvre les portes des médias. Mais derrière ce battage, l’IA est parfois absente, réduite à un slogan accrocheur. C’est ce qu’on appelle l’IA-washing, un phénomène qui rappelle le greenwashing. L’intelligence artificielle y sert davantage d’argument de communication que de moteur de transformation réelle. Pourquoi les marques cèdent-elles à cette tentation ? Quels sont les ressorts psychologiques et marketing derrière cette stratégie ? Quelles conséquences pour la confiance des consommateurs et pour l’écosystème technologique dans son ensemble ? Et surtout, comment communiquer sur l’IA de manière transparente et crédible ? Dans cet épisode, nous allons analyser en profondeur ces questions. Nous verrons comment reconnaître les signaux d’un IA-washing, quels sont les risques à long terme et quelles bonnes pratiques permettent de bâtir une relation de confiance durable.

Et puis cette année je reprends une habitude que j’avais peu à peu délaissée, ou en tout cas que je vous proposais moins souvent: les cadeaux bonus. Alors soyons clairs, je ne vous promets pas un cadeau bonus à chaque épisode mais dès que je pense qu’un outil peut vous aider à aller un cran plus loin, je vous le proposerai. Et donc aujourd’hui en plus de cet épisode je vous propose une checklist pour vous aider à différencier les vraies ia de l’iawashing. Cette checklist c’est 15 question à vous poser, à

À chaque question correspondent :

  • La preuve attendue si l’usage est crédible.
  • Le signal d’alerte si l’on est face à du probable IA-washing.

Ultra simple et efficace. Pour la télécharger, comme d’habitude vous allez sur le podcastdumarketing.com/cadeau301 ou vous cliquez dans les notes de cet épisode. Une autre façon, la plus simple d’ailleurs c’est d’être abonné à ma newsletter, et dans ce cas je vous envoie chacun des cadeaux directement dans la newsletter, rien de plus simple.

I. Comprendre l’IA-washing

1) Définition du concept et comparaison avec le greenwashing

L’IA-washing désigne une stratégie de communication qui exagère, enjolive ou invente l’usage de l’intelligence artificielle par une entreprise. Le mot « IA » devient un vernis d’innovation. Le parallèle avec le greenwashing saute aux yeux. Une marque peut se déclarer « écoresponsable » en se contentant d’un geste symbolique; une autre peut s’afficher « IA-driven » tout en utilisant des règles déterministes basiques. La mécanique repose sur une asymétrie d’information. Le public associe l’IA à des prouesses spectaculaires, alors qu’une large part des outils en entreprise restent des systèmes statistiques éprouvés. L’argument « powered by AI » vient alors crédibiliser un produit même si la valeur réelle provient surtout d’un design efficace, d’une base de données propre ou d’un processus bien rodé. Un exemple typique concerne des applications B2C qui promettent une « reconnaissance intelligente » et livrent en réalité une simple correspondance de mots-clé. D’autres habillent de « copilote IA » une fonction d’autocomplétion déjà présente. La comparaison avec le greenwashing aide à poser un cadre d’évaluation. Le test consiste à demander des preuves concrètes: quelles données, quel modèle, quelles métriques d’impact, quels garde-fous éthiques. Une narration honnête décrit aussi les limites et les cas d’échec. Une promesse floue, au contraire, empile les superlatifs et évite les détails techniques. La distinction n’est pas que sémantique. Une marque qui pratique l’IA-washing prend le risque d’un décalage durable entre promesse et expérience utilisateur, ce qui se traduit tôt ou tard par une perte de confiance et des coûts réputationnels significatifs.

2) Pourquoi les marques surfent sur la vague de l’IA

L’IA incarne la modernité et stimule l’imaginaire collectif. Les équipes marketing y voient un levier d’attention immédiat. Une start-up qui ajoute « IA » à sa proposition gagne souvent en crédibilité auprès d’interlocuteurs non spécialistes. Des investisseurs y lisent un signal d’ambition technologique; des journalistes y voient un angle éditorial porteur; des prospects anticipent des gains de productivité. La dynamique crée une incitation puissante à sur-communiquer. L’argument pèse aussi en interne. Des comités de direction souhaitent des preuves visibles d’un virage « data/IA ». Des équipes, pressées de montrer des résultats, rebaptisent des projets analytiques en projets IA et transforment un POC en succès annoncé. Une partie des effets provient du calendrier médiatique. Les conférences, salons et communiqués privilégient les annonces. L’IA s’y prête parce que le vocabulaire reste technique et impressionnant. La tentation consiste à raconter l’intention plutôt que la réalité opérationnelle. Le phénomène dépasse les jeunes pousses. Des entreprises établies recherchent un « multiple d’innovation » auprès des marchés financiers et utilisent le mot IA comme marqueur stratégique. L’écart se creuse ensuite entre le discours et l’adoption réelle, freinée par la qualité des données, le manque de gouvernance, les contraintes réglementaires ou l’intégration SI. La vague attire, l’écueil réside dans l’industrialisation. Une communication équilibrée reconnaît ces obstacles et avance des jalons concrets plutôt qu’une promesse vague d’automatisation généralisée.

II. Les ressorts marketing derrière l’IA-washing

3) L’effet de halo technologique: l’IA comme gage de modernité et d’innovation

Le halo technologique agit comme un raccourci mental. Une marque qui prononce « IA » bénéficie d’emblée d’une perception d’avant-gardisme. Les consommateurs attribuent plus d’intelligence au produit; les décideurs B2B perçoivent plus de performance; les médias anticipent une histoire intéressante. Les équipes marketing cultivent ce halo par le naming, l’iconographie et le storytelling. Un assistant devient « copilote IA », une recherche devient « recherche générative », un scoring devient « modèle prédictif d’apprentissage profond ». L’ambiguïté fonctionne parce que la frontière entre algorithme classique et IA avancée reste floue pour la majorité des audiences. Des secteurs entiers en jouent. Des banques promettent des parcours « personnalisés par IA » alors qu’un moteur de règles pilote la logique d’éligibilité. Des assureurs évoquent une « détection instantanée de fraude par IA » quand l’essentiel provient d’heuristiques maintenues par des analystes. Le retail affiche « recommandations boostées par IA » sur des moteurs collaboratifs déployés depuis des années. L’effet de halo se renforce encore lorsqu’une marque crée des démonstrations très visuelles: un chatbot, des images générées, une vidéo de synthèse. L’illusion de profondeur technologique s’installe, même si l’usage réel reste périphérique. La discipline consiste à démonter le halo par des éléments tangibles: précision mesurée, couverture fonctionnelle, niveau d’autonomie, place de l’humain dans la boucle, coûts d’inférence, performances en production. Une narration qui fournit ces balises conserve le bénéfice d’image tout en évitant l’IA-washing.

4) Influence médiatique et pression des investisseurs

Le cycle médiatique privilégie l’annonce et la nouveauté. Des rédactions sursollicitées cherchent des sujets clairs et spectaculaires. Une promesse d’IA remplit ces critères et ouvre des portes en conférence, en tribune, en plateau. Des directions communication adaptent leur calendrier produit au calendrier presse. Le risque surgit lorsque l’histoire racontée précède l’état réel de la technologie. Des promesses deviennent des titres; des titres deviennent des attentes clients; des attentes se transforment en contraintes pour les équipes produit. Le financement ajoute une pression symétrique. Des fonds interrogent systématiquement la stratégie IA. Des dirigeants répondent par des slides ambitieuses et annoncent des « plateformes » avant l’heure. Des équipes expérimentent alors des POC à visée démonstrative, rarement industrialisés. Certains parlent d’« innovation theater ». Le phénomène touche aussi les entreprises cotées. Des dirigeants mettent en avant l’IA dans les appels investisseurs pour signaler un alignement stratégique. La bourse réagit, l’interne accélère, la communication continue. La boucle se ferme et entretient la sur-promesse. L’issue vertueuse existe pourtant. Des marques choisissent des annonces progressives, adossées à des preuves: pilotes encadrés, références clients publiques, métriques d’impact, gouvernance de la donnée, conformité réglementaire. Une relation plus saine avec les médias s’installe lorsqu’un discours assume la complexité et explique l’itération plutôt que l’instantanéité. Les investisseurs valorisent également la rigueur quand les jalons techniques et business restent clairs, mesurables et atteignables.

III. Les limites et dangers de l’IA-washing

5) Perte de confiance des consommateurs et risque réputationnel

La confiance représente l’actif le plus difficile à reconstruire. Un écart répété entre promesse et expérience génère d’abord de la déception, puis de la défiance. Des utilisateurs s’habituent à ignorer les mentions « IA » parce qu’elles ne changent rien à la valeur ressentie. Le taux de conversion s’érode, le bouche-à-oreille devient tiède, les avis publics se durcissent. L’IA-washing amplifie aussi les risques juridiques. Une promesse trop précise sur la performance d’un modèle peut exposer à des réclamations lorsque des erreurs surviennent. Des sujets sensibles comme le crédit, l’assurance, la santé ou le recrutement exigent une prudence accrue. Une marque surexpose son système et sous-documente ses limites, puis se retrouve en difficulté devant des régulateurs ou des associations. La dimension éthique pèse tout autant. Des clients tolèrent mal les discours de toute-puissance alors qu’ils constatent des biais, des hallucinations, des réponses incohérentes ou un service après-vente dépassé. Les réseaux sociaux escaladent vite ces signaux faibles en crises visibles. Un exemple fréquent concerne des applications vantées « IA-driven » qui renvoient des résultats génériques; une enquête d’utilisateurs révèle l’absence d’apprentissage réel; la note moyenne chute et les désinstallations s’enchaînent. Une communication honnête aurait cadré l’usage: assistance, suggestions, contrôle humain systématique. Le coût réputationnel dépasse souvent le bénéfice initial d’attention. Une marque paie deux fois: perte de crédibilité à court terme et réticence des clients lors des vrais lancements IA ultérieurs. Une stratégie durable privilégie l’alignement fin entre promesse, performance et support.

6) Impact sur l’écosystème tech: brouillage de la valeur réelle de l’IA

L’IA-washing ne pénalise pas seulement les marques qui l’utilisent. L’écosystème dans son ensemble subit un bruit qui complique l’allocation du capital, la circulation des talents et la compréhension publique des enjeux. Des investisseurs passent plus de temps à trier des dossiers au vocabulaire ambitieux qu’à analyser la qualité des données, la robustesse des pipelines ou la gouvernance. Des budgets se dispersent sur des initiatives vitrines qui n’atteignent jamais la production. Des équipes techniques se démotivent parce que l’effort d’industrialisation, moins glamour, reçoit peu de reconnaissance. La pédagogie collective recule. Des décideurs non techniques finissent par considérer l’IA comme un buzzword interchangeable, au même titre que « big data » hier ou « blockchain » avant-hier. La conséquence devient paradoxale: les projets sérieux, plus nuancés, peinent à obtenir l’attention qu’ils méritent. Le brouillage ralentit aussi les standards. Des métiers réclament des référentiels d’évaluation, des méthodologies d’audit, des seuils d’explicabilité. Le discours marketing surdimensionné retarde cette maturité en entretenant l’idée d’une magie inaccessible. La suite logique voit apparaître des exigences réglementaires et déontologiques plus strictes, parfois en réaction à des promesses déçues. Les acteurs qui auront privilégié la transparence tireront profit de ce mouvement. Les autres réviseront leurs supports en urgence et perdront du temps précieux. Une technologie gagne toujours à être jugée sur ses effets réels. L’écosystème IA progresse lorsque les preuves d’impact priment sur les slogans.

IV. Vers une communication plus authentique autour de l’IA

7) Différencier un usage réel d’un usage marketing

Un diagnostic rapide s’appuie sur cinq questions. Quelle donnée alimente le système et qui en assure la qualité. Quel type de modèle est utilisé et pourquoi ce choix plutôt qu’un autre. Quel périmètre fonctionnel le système couvre exactement, avec quels seuils de confiance. Quel dispositif de supervision humaine intervient et comment il corrige les erreurs. Quelles métriques d’impact sont suivies et publiées. Une entreprise crédible fournit des éléments de réponse clairs. Des cas d’usage détaillent un avant/après chiffré: temps de traitement divisé, taux d’erreur réduit, chiffre d’affaires additionnel mesuré. Des preuves externes existent: audits, labels, publications techniques, retours d’expérience clients nominatifs. Des interfaces montrent où l’IA agit et où l’utilisateur garde la main. Un exemple parlant se trouve en santé. Des acteurs expliquent la sensibilité et la spécificité de leur outil d’analyse d’images, la procédure d’homologation et le rôle du radiologue. L’industrie fournit d’autres indices: journalisation des décisions, traçabilité des versions de modèles, procédures de rollback. Les signaux d’alerte sont symétriques: promesse globale, absence de métriques, confusion volontaire entre règle métier et apprentissage, démonstrations hors production, vocabulaire hyperbolique. Une méthode simple consiste à demander la feuille de route d’industrialisation: priorités, risques, dépendances SI, budget d’inférence, plan de montée en charge. Un discours solide assume les limites et expose des jalons atteignables. La différence se ressent vite lors d’un échange: transparence, précision et cohérence trahissent un usage réel.

8) Bonnes pratiques pour communiquer de façon transparente et crédible

Une communication responsable sur l’IA suit trois principes: clarté, preuves, humilité. La clarté commence par la formulation du problème. Une marque explicite l’enjeu métier, la place de l’IA dans la solution et le rôle de l’humain. Un langage simple remplace les superlatifs. Les preuves apportent la substance. Des métriques avant/après, des cohortes de test, des taux d’erreur par cas, des exemples d’échec documentés, des références clients publiables renforcent la crédibilité. L’humilité ferme la boucle. Un message reconnaît les limites, les risques, les biais possibles et les mécanismes de recours. Des formats concrets aident les équipes. Une « fiche vérité IA » accompagne chaque lancement avec sources de données, type de modèle, niveau d’autonomie, supervision, coûts d’usage, performances attendues, process de mise à jour. Une politique d’IA responsable devient publique et vivante. Des FAQ expliquent la confidentialité, la propriété intellectuelle, l’empreinte environnementale et la conformité. Des démonstrations privilégient des scénarios réalistes en production plutôt que des vidéos scénarisées. Des dispositifs d’écoute collectent les retours: bouton de signalement, canaux support, comité d’éthique. Des collaborations avec des tiers indépendants donnent du poids: laboratoires, cabinets d’audit, associations sectorielles. La stratégie éditoriale gagne à raconter le chemin plutôt que l’instantané. Des jalons trimestriels, des leçons apprises, des chiffres sourcés installent une trajectoire crédible. Cette approche transforme l’IA en avantage concurrentiel durable et réduit structurellement le risque d’IA-washing.

Conclusion

L’IA-washing illustre une vérité ancienne : le marketing aime les mots à la mode. Mais il rappelle aussi une leçon essentielle : les slogans séduisent à court terme, la confiance se construit sur la durée. Promettre une intelligence artificielle là où il n’y en a pas, c’est risquer la déception, la perte de crédibilité et, à terme, le rejet d’une technologie pourtant porteuse d’opportunités majeures. À l’inverse, une communication transparente, précise et humble valorise l’IA pour ce qu’elle apporte réellement. Les marques qui adoptent cette approche se différencient durablement, parce qu’elles créent de la confiance. La prochaine fois que vous entendrez « powered by AI », posez-vous la question : s’agit-il d’une innovation réelle ou d’un simple vernis marketing ? C’est cette vigilance collective qui permettra à l’IA de tenir ses promesses.

 

Le vrai pouvoir du personal branding: vendre un produit – Episode 294

ou écouter sur :

On associe souvent le personal branding aux freelances ou aux créateurs de contenu. Pourtant, lorsqu’il est bien utilisé, il devient un levier extrêmement puissant pour vendre… y compris un produit ou une offre plus « classique ». Dans cet épisode, je vous explique pourquoi dissocier branding personnel et marketing produit est une erreur stratégique.

Nous verrons comment certaines marques capitalisent sur l’incarnation, en quoi le récit personnel peut déclencher une préférence d’achat, et comment vous pouvez utiliser votre propre posture pour renforcer la désirabilité de votre offre — sans tomber dans l’auto-promotion maladroite.

 

🎯 Au programme :

  • Pourquoi séparer branding personnel et produit freine vos ventes

  • Comment le personal branding crée de la confiance et de l’adhésion

  • L’impact du récit personnel dans la décision d’achat

  • Les marques qui maîtrisent l’art de l’incarnation

  • Comment construire un branding personnel au service d’un produit

  • La bonne dose de visibilité pour servir la marque (et pas l’éclipser)

 

📌 Un épisode à écouter si vous :

  • Pensez que vos produits ne se vendent pas aussi bien qu’ils le devraient

  • Hésitez à vous rendre plus visible dans votre communication

  • Voulez comprendre comment créer plus de lien (et de ventes) grâce à votre personnalité

 

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Transcription de l’épisode

Introduction

Pendant longtemps, on a cru qu’il fallait choisir entre faire briller son produit ou se mettre soi-même en avant. Comme si l’un devait effacer l’autre. Dans de nombreuses entreprises, le branding personnel reste perçu comme un exercice d’ego, réservé aux indépendants, aux influenceurs ou aux créateurs de contenu.

Mais aujourd’hui, cette vision est dépassée.

Le marketing évolue, et avec lui, les attentes des clients. Ils ne veulent plus seulement des produits performants. Ils veulent comprendre qui est derrière, pourquoi cette offre existe, à quelles valeurs elle répond. Ils cherchent des connexions humaines, des signes de confiance, des récits auxquels s’identifier.

Et c’est là que le personal branding prend toute sa puissance.

Dans cet épisode, je vais vous montrer pourquoi il ne s’agit pas d’un effet de mode, mais d’un véritable levier stratégique — même (et surtout) quand on vend un produit. Nous allons voir comment certaines marques utilisent l’incarnation pour accélérer leurs ventes, en quoi le récit personnel peut déclencher une préférence d’achat, et comment vous pouvez construire un branding personnel au service de votre offre… sans tomber dans l’auto-promotion mal placée.

Alors, si vous vous demandez comment vendre plus en devenant plus visible — ou plus vrai — cet épisode est pour vous.

 

 

I. Distinguer personal branding et produit : une fausse séparation ?

Pourquoi séparer les deux est une erreur stratégique

On entend souvent cette phrase : “Le produit doit parler de lui-même.”

C’est une belle idée… mais elle ne fonctionne plus dans la réalité actuelle du marché.

Séparer totalement votre produit de votre personne, c’est priver votre marketing d’un levier de confiance fondamental : l’incarnation. Parce que les gens n’achètent pas seulement des fonctionnalités ou des promesses. Ils achètent une intention, une vision, une connexion humaine.

Et c’est encore plus vrai quand il y a de la concurrence.

Votre offre peut être très bien pensée, très utile, très pertinente. Mais si une autre proposition — équivalente — est portée par une personne que l’on connaît, que l’on apprécie, que l’on suit déjà… c’est elle qui gagnera.

On sous-estime à quel point l’acheteur cherche de la clarté émotionnelle :

Est-ce que je comprends ce produit ?

Est-ce que je fais confiance à la personne qui me le recommande ?

Est-ce que je partage ses valeurs ?

Quand vous restez invisible, vous laissez ces questions sans réponse.

Et dans ce cas, l’inconnu n’est pas neutre… il devient suspect.

Alors que si vous êtes là, si vous incarnez votre vision, vous devenez une boussole. Votre simple présence devient un facteur de réassurance.

Séparer les deux — branding personnel et produit — revient à couper la relation en deux. Et dans un marketing relationnel… c’est une erreur stratégique.

 

Les marques qui utilisent la personnalisation avec brio

Certaines marques l’ont parfaitement compris : l’humain vend mieux que le produit.

Certaines marques l’ont compris très tôt : ce n’est pas le produit qui crée l’adhésion, c’est la personne qui le porte.

Prenez Respire, par exemple.

Derrière la marque, il y a Justine Hutteau. Ce n’est pas qu’un déodorant naturel qu’elle vend. C’est une histoire, une prise de conscience, une volonté de faire mieux pour soi et pour la planète. Elle incarne totalement sa mission. Et c’est cette incarnation qui a créé un lien fort, presque affectif, avec sa communauté.

Un autre exemple intéressant, c’est MyBetterSelf, alias Louise Aubery.

Elle a développé sa marque de vêtements éthiques et inclusifs en s’appuyant sur un personal branding très fort, construit autour de ses combats personnels : l’acceptation de soi, le féminisme, le rapport au corps. Chaque collection est un prolongement de sa vision. Et ses produits ne sont jamais “juste des produits”. Ils sont un message.

Ce que ces marques ont en commun, ce n’est pas un budget pub démesuré.

C’est la cohérence entre la personne, son discours, et l’offre.

Cette cohérence-là, elle est précieuse. Elle donne du relief à la marque, elle la rend plus humaine, plus proche, plus crédible. Et c’est précisément ce que cherche une audience aujourd’hui : un produit incarné par une vraie personne — pas une promesse désincarnée.

 

L’illusion de l’objectivité du produit

On a souvent l’impression qu’un bon produit “parlera de lui-même”.

Qu’il suffit qu’il soit bien conçu, utile, efficace… et les ventes suivront.

Mais c’est une illusion.

Les gens n’achètent pas un produit uniquement pour ses caractéristiques. Ils l’achètent pour ce qu’il représente, pour ce qu’il leur promet, et surtout pour la confiance qu’ils placent dans la personne qui le propose.

Même en B2B, on n’achète pas de manière totalement rationnelle.

Un logiciel de gestion, une solution RH ou une formation marketing peut avoir les meilleures fonctionnalités du monde… si la personne qui l’incarne ne semble pas crédible, engagée ou alignée, la conversion sera bien plus difficile.

L’objectivité du produit est un mythe.

Ce qui fait vendre, ce sont des biais humains : la familiarité, la sympathie, la réassurance, la cohérence perçue. Et tout cela passe par le branding personnel.

Quand vous ne montrez pas qui vous êtes, quand vous laissez uniquement votre fiche produit parler pour vous, vous laissez votre audience dans une incertitude.

Et face à l’incertitude… elle passe son chemin.

Ce n’est pas un manque de professionnalisme que d’être visible.

C’est un acte stratégique.

Parce qu’aujourd’hui, l’humain est votre plus grand différenciateur.

 

II. Comment le branding personnel crée de la préférence d’achat

La confiance transmise par une personne

Dans un monde où tout le monde peut vendre n’importe quoi à n’importe qui, la question que se pose chaque acheteur est simple : “Est-ce que je peux faire confiance ?”

Et cette confiance ne se construit pas dans les pages de vente.

Elle naît bien avant, à travers votre présence, votre discours, votre façon d’être visible.

Elle se crée par la personne que vous montrez.

Un branding personnel bien pensé agit comme un raccourci de crédibilité.

Vous devenez un repère. Un point d’ancrage.

Quand on vous voit partager vos idées, parler de vos valeurs, défendre vos choix… on commence à vous connaître. Et ce processus-là, c’est la base de la confiance.

Il ne s’agit pas de se “vendre”. Il s’agit de se montrer constant, cohérent, humain.

Prenons un exemple concret : si vous lancez une formation ou un produit digital et que votre audience vous suit depuis des mois, qu’elle a vu vos contenus, écouté vos podcasts, lu vos prises de position… le jour où vous proposez quelque chose, la question ne sera pas “Est-ce que ce produit est bon ?”, mais plutôt “Quand est-ce que je peux m’inscrire ?”

C’est ça, le pouvoir du personal branding.

Il ne remplace pas la qualité de l’offre. Il la précède. Il prépare le terrain.

 

Le rôle du récit personnel dans l’acte d’achat

Le storytelling, ce n’est pas juste un outil marketing.

C’est une manière de donner du sens à votre offre.

Quand vous partagez pourquoi vous avez créé un produit, ce que vous avez vécu, ce que vous voulez changer ou transmettre, vous ne donnez pas seulement des informations : vous créez une connexion émotionnelle.

Et cette connexion, elle change tout.

L’histoire personnelle, c’est ce qui transforme une offre banale en solution inspirante.

Prenez deux formations identiques. Même contenu, même prix.

L’une est présentée de manière neutre, l’autre est portée par une personne qui explique comment elle a galéré pendant des mois, ce qu’elle a découvert, comment elle a construit pas à pas une méthode qui marche… et pourquoi elle veut la transmettre aujourd’hui.

Laquelle choisissez-vous instinctivement ?

Presque toujours, ce sera la deuxième.

Parce que cette histoire donne du contexte. Elle vous implique. Elle crée une proximité, voire une identification. Vous avez envie de suivre quelqu’un qui est passé par là, qui comprend votre situation, et qui vous tend la main.

Votre récit personnel, c’est ce qui rend votre produit légitime.

Pas au sens technique, mais au sens humain.

Et aujourd’hui, cette légitimité émotionnelle est souvent plus puissante que la preuve sociale.

 

L’effet d’amplification sur le bouche-à-oreille

Quand une offre est portée par une personne claire, visible et cohérente, elle circule mieux.

C’est logique : on parle plus facilement d’une personne que d’un produit.

Un produit, ça s’explique.

Mais une personne, ça se raconte.

Le branding personnel crée un effet d’amplification naturel sur le bouche-à-oreille.

Vous devenez une référence, une personnalité qu’on cite, qu’on partage, qu’on recommande.

On ne dit pas : “J’ai trouvé un bon outil.”

On dit : “Tu devrais écouter ce que propose [prénom], c’est hyper pertinent.”

C’est subtil, mais puissant.

Parce que votre audience ne transmet pas seulement un lien ou une offre : elle transmet un point de vue, une valeur, une connexion émotionnelle. Et c’est exactement ce qui rend une recommandation beaucoup plus efficace et mémorable.

Ce phénomène est d’autant plus fort sur les réseaux sociaux.

Les contenus les plus partagés sont rarement ceux des marques institutionnelles. Ce sont ceux des personnes avec une vraie posture, une vraie voix, une vraie vision.

En cultivant votre branding personnel, vous augmentez votre capacité à créer du bouche-à-oreille organique. Et ça, c’est un levier de visibilité et de conversion qui vaut tous les budgets publicitaires du monde.

 

III. Construire un branding personnel au service d’un produit

Choisir un persona d’incarnation

Lorsqu’on parle de branding personnel, beaucoup pensent : “Je ne veux pas me mettre en avant”, ou “Je ne suis pas à l’aise pour m’exposer.”

Mais incarner une marque ne veut pas forcément dire devenir le visage de celle-ci.

👉 Cela veut dire choisir un persona d’incarnation.

Et ce persona, ce n’est pas toujours vous.

Vous pouvez incarner votre produit vous-même — si vous êtes à l’aise, si vous avez une histoire forte, ou si cela vous paraît naturel. Mais vous pouvez aussi déléguer cette incarnation à quelqu’un d’autre : un membre de l’équipe, un ambassadeur, un client, voire un personnage fictif.

L’important, ce n’est pas qui parle, c’est ce qu’il incarne.

Ce persona doit représenter les valeurs de votre offre, son positionnement, sa mission. Il doit être cohérent avec votre produit.

Si vous vendez un outil ultra-tech, vous ne choisirez pas la même posture qu’une marque axée sur le bien-être holistique.

Mais dans les deux cas, il y a une incarnation possible.

Ce qui compte, c’est de personnaliser la relation. De donner à votre audience un point de contact humain, clair, identifiable.

On n’achète pas une promesse désincarnée.

On achète une voix, une vision, une énergie.

Et tout commence par ce choix stratégique : qui parle pour la marque ?

 

Alignement entre valeurs personnelles et bénéfices produit

Le personal branding fonctionne seulement s’il est aligné avec ce que vous proposez.

Ce que vous dites, ce que vous incarnez, ce que vous vendez… tout doit raconter la même histoire.

Imaginez : vous communiquez sur la liberté, l’indépendance, le fait de casser les codes…

Et vous proposez une offre ultra rigide, ultra normée, avec zéro flexibilité.

Il y a un décalage. Et ce décalage, même subtil, crée un doute.

Les clients le sentent.

Ils ne savent pas toujours l’exprimer, mais ils perçoivent une dissonance.

Et cette dissonance casse la confiance.

À l’inverse, quand vos valeurs personnelles résonnent avec les bénéfices concrets de votre produit, l’effet est immédiat : c’est fluide, crédible, évident.

Si vous parlez d’audace et que votre programme pousse justement à oser davantage, ça fonctionne.

Si vous êtes centré sur l’écoute et que votre service est ultra-personnalisé, ça se renforce mutuellement.

Ce miroir entre vous et votre offre, c’est ce qui donne au branding personnel sa puissance.

Il ne s’agit pas de “mettre en avant sa personnalité” juste pour exister.

Il s’agit d’incarner une promesse cohérente, à travers un discours, une posture, un produit.

Et cette cohérence perçue est un facteur d’adhésion très fort.

Dans un marché encombré, elle fait toute la différence.

 

Créer des ponts éditoriaux entre soi et son offre

L’une des erreurs les plus fréquentes dans le personal branding, c’est de parler de soi d’un côté… et du produit de l’autre.

Deux mondes parallèles qui ne se croisent jamais.

Et pourtant, toute la force du branding personnel vient de ces ponts que vous construisez entre vous et votre offre.

Votre audience n’a pas besoin de savoir toute votre vie.

Mais elle a besoin de comprendre pourquoi ce que vous proposez a du sens pour vous.

Vous avez vécu un déclic qui vous a poussé à créer ce produit ? Parlez-en.

Vous avez observé un besoin récurrent chez vos clients qui a motivé votre offre ? Expliquez-le.

Vous défendez une vision du monde, du travail, de la santé, de la réussite… et votre produit incarne cette vision ? Montrez le lien.

Ces passerelles éditoriales, ce sont des occasions de donner du contexte, de raconter une histoire, de créer du lien.

Elles permettent à votre audience de comprendre que votre offre n’est pas juste un business.

C’est une réponse sincère à un besoin identifié, vécu, parfois personnel.

Et quand vous réussissez à faire ce lien de manière fluide, votre communication devient plus naturelle, plus engageante, plus persuasive.

Vous ne forcez plus la vente.

Vous donnez envie d’acheter.

 

La bonne dose de visibilité personnelle pour ne pas cannibaliser la marque

C’est une inquiétude légitime, surtout chez les profils discrets ou les marques déjà bien établies :

👉 “Si je me rends trop visible, est-ce que je ne vais pas faire de l’ombre à mon produit ?”

Et c’est vrai : trop de personal branding peut devenir contre-productif… si la visibilité devient le but en soi.

Le branding personnel ne doit jamais éclipser l’offre.

Il doit la servir.

C’est une question d’intention.

Si vous communiquez uniquement sur vous, votre parcours, votre quotidien, vos opinions — sans jamais créer de lien clair avec ce que vous proposez — vous perdez votre audience en route.

Elle s’attache à la personne, mais oublie l’offre.

À l’inverse, si votre visibilité est pensée comme un levier de pédagogie, de valeur, de confiance, alors elle devient un amplificateur.

Votre posture attire, vos prises de parole engagent, et tout ramène naturellement à votre produit.

La clé, c’est l’équilibre.

Demandez-vous régulièrement :

→ Est-ce que ce que je partage nourrit la perception de mon expertise ?

→ Est-ce que cela rend mon produit plus désirable, plus crédible ?

→ Est-ce que je reste au service de la mission que porte mon offre ?

La visibilité personnelle est une force… à condition qu’elle reste au service de la marque.

 

Conclusion

Pendant longtemps, on a opposé deux mondes :

D’un côté, le branding personnel — trop subjectif, trop risqué, trop tourné vers soi.

De l’autre, le produit — objectif, concret, professionnel.

Mais cette séparation n’a plus lieu d’être.

Aujourd’hui, dans un monde saturé d’offres, ce qui fait vendre, c’est la relation.

Et cette relation ne se construit pas uniquement avec une page de vente bien rédigée.

Elle se construit avec une voix, une vision, un lien humain.

Le branding personnel n’est pas une mise en scène.

C’est un outil stratégique, qui vous permet de :

✔ créer de la confiance,

✔ transmettre du sens,

✔ donner envie de vous suivre… donc d’acheter ce que vous proposez.

Mais attention, il ne s’agit pas de tout miser sur votre personnalité.

Il s’agit de l’aligner avec votre offre, de créer des ponts éditoriaux, et de trouver la juste dose de visibilité.

Votre présence ne doit pas éclipser votre produit, elle doit le renforcer.

En incarnant votre offre, vous rendez votre marketing plus vivant, plus crédible, plus engageant.

Et si vous doutez encore… posez-vous cette question simple :

Est-ce que ce que je vends pourrait être encore plus fort si je le racontais avec mes mots, mon histoire, mon intention ?

Souvent, la réponse est oui.

 

Merci d’avoir écouté cet épisode.

Si vous pensez qu’il peut aider quelqu’un dans votre entourage — une entrepreneure, un porteur de projet, une marque trop discrète — n’hésitez pas à le partager.

Et si ce sujet vous a parlé, je vous invite à me laisser un commentaire, une note, ou tout simplement un message.

On se retrouve très vite pour un prochain épisode du Podcast du Marketing.

 

Optimiser votre présence là où vos prospects vous cherchent déjà – Episode 278

ou écouter sur :

On pense qu’il faut être partout, produire beaucoup, être visible tout le temps.

Mais ce qu’on oublie, c’est qu’en réalité, vos prospects ne sont pas partout. Ils sont là où ils ont l’habitude de chercher des réponses. Et souvent, ce n’est pas là où vous investissez votre énergie.

Dans cet épisode, je vous parle de:

  • Pourquoi être partout n’est pas la solution

  • Comment identifier les canaux réellement utilisés par vos prospects

  • Et surtout, comment vous concentrer sur ce qui fonctionne déjà, pour attirer plus de prospects, sans en faire plus.

 

Parce que croyez-moi : quand vous êtes au bon endroit, avec le bon message, vous n’avez pas besoin de forcer.

Vos prospects viennent à vous naturellement.

 

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Transcription de l’épisode

Estelle (00:07.774)
Vous écoutez le podcast du marketing épisode 278.


Il a quelques temps, j’ai accompagné une entrepreneur brillante qui travaille dans le domaine du bien-être. Elle faisait tout comme il faut. Elle était sur Instagram, sur Facebook, sur Pinterest. Elle postait tous les jours, elle écrivait des articles de blog, elle avait une newsletter, elle faisait même des vidéos YouTube. Bref, elle était partout. Sauf que le problème, c’est qu’elle avait très peu de prospects qualifiés.

Estelle (01:43.682)
En fait elle avait peu d’inscriptions à sa newsletter, peu de demandes, peu de ventes. Et du coup elle était épuisée et frustrée. Et un jour elle m’a dit, je parle tout le temps mais j’ai l’impression que personne ne m’écoute. Et c’est là qu’on a regardé… Du coup là, on a regardé ensemble une donnée toute simple. D’où viennent ces prospects ? Et le résultat…

c’est que 80 % arrivaient via ces articles de blog et le résultat c’est que 80 % arrivaient via ces articles de blog et presque aucun d’Instagram où elle passait, allez, 80 % de son temps.

Estelle (02:34.816)
Et ça, c’est une histoire que je vois très souvent.

Estelle (02:42.54)
Non parce qu’on pense qu’il faut être partout, qu’il faut produire beaucoup, qu’il faut être visible tout le temps, mais ce qu’on oublie c’est que en réalité nos prospects eux, ils ne pas partout. Ils sont là où ils ont l’habitude de chercher des réponses et souvent ce n’est pas forcément là où on investit notre énergie.

Estelle (03:04.854)
Donc moi je vous propose qu’on remette un petit peu tout ça dans l’ordre et puis qu’on regarde pourquoi esquette partout, c’est pas la bonne solution. Comment est-ce qu’on va faire pour identifier les canaux que nos prospects utilisent vraiment. Et puis surtout on va se concentrer sur ce qui fonctionne déjà, c’est-à-dire attirer plus de prospects sans forcément en faire plus. On va vraiment capitaliser sur ce qu’on fait bien.

Estelle (03:33.442)
Parce que, soyons clairs, si on est au bon endroit avec le bon message, il n’y a pas besoin de forcer, vos prospects viennent à vous naturellement.

Estelle (03:51.842)
Bon, une fois qu’on a dit ça, la réalité, on va pas se mentir, on a tous eu un peu ce réflexe de se dire il faut que je me rende visible et souvent ce réflexe de il faut que je devienne… Et souvent ce réflexe de il faut que je me rende visible ça se transforme à je dois être partout. Alors du coup, on se crée un compte sur chacun des réseaux sociaux, on lance une newsletter, un blog, podcast, une chaîne YouTube, etc. Puis très vite, on se retrouve à faire du contenu en boucle, à courir après les…

Et très vite, on se retrouve à faire du contenu en boucle, à courir après les algorithmes, à planifier, publier, poster, relancer… On s’épuise ! Et tout ça pourquoi ? Pour quelques likes, un peu d’engagement, mais au final pas forcément de prospects. Et c’est normal, parce que le VREP…

Estelle (05:07.66)
Et c’est normal parce que le vrai problème, ce n’est pas le fait d’être constant, ce pas notre implication.

Et c’est normal parce que le vrai problème, c’est pas le fait qu’on soit constant, c’est pas notre implication, c’est le fait qu’on est au mauvais endroit. Si vous êtes présents sur tous les canaux, être présent sur tous les canaux, c’est super tentant, mais c’est une stratégie qui a un coût invisible, votre temps, votre charge mentale et parfois votre motivation. Et surtout, ça vous pousse à faire du contenu par défaut.

Estelle (05:46.7)
Et en plus de ça, ça vous pousse à faire du contenu par défaut, un peu partout, un peu flou, probablement un peu générique et donc pas assez impactant pour attirer les bonnes personnes. Ce qu’il faut bien comprendre ici, c’est que vos prospects ne sont pas partout, ils sont là.

Estelle (06:06.446)
Ce qu’il faut bien comprendre ici, c’est qu’il faut aller chercher les prospects là où ils sont. Si vous ciblez des professionnels, probablement qui passent plus de temps sur LinkedIn que sur Instagram. Si vous parlez à des mamans débordées, elles vont peut-être pas…

Si vous parlez à des mamans débordées, elles ne peut-être pas sur votre blog, mais dans une newsletter du matin. Si vous visez par exemple des créateurs de contenu, peut-être qu’ils préfèrent le format audio pendant leur déplacement. ce qu’il faut voir, c’est… Donc vouloir être partout, c’est juste vous épuiser et c’est travailler pour rien dans le vide, en tout cas ne pas travailler pour les bonnes personnes.

Estelle (06:52.366)
Ce qu’on veut, nous, c’est être visible, mais être visible des pros. Ce qu’on veut, nous, c’est être visible, mais pas être visible de tout le monde, on veut être visible de nos futurs prospects.

Estelle (07:09.518)
Bon, mais une fois qu’on a compris qu’on ne pas être partout, la vraie question c’est, mais où est-ce qu’il faut être ? Oui, évidemment. La réponse, elle est simple, mais elle demande un tout petit effort d’observation. Vous devez être là où vos prospects sont déjà en train de chercher les réponses. Pas là où vous avez envie d’être, pas là où tout le monde poste en ce moment, attention au trend, mais là où votre audience consomme du contenu avec un vrai objectif, se renseigner, apprendre, comparer, choisir. La première étape, c’est d’analyser

pour Prospect Actuel ou alors vos clients, si vous en avez déjà. Vous pouvez vous demander, par exemple, comment est-ce que ces personnes m’ont découvert ? Est-ce qu’elles m’ont trouvé via un post LinkedIn, via un épisode de podcast, via une recherche Google, via, je sais pas, un webinaire ? Toutes ces questions-là, sont super, super importantes. Ça nécessite évidemment de traquer un peu vos data. Une autre question intéressante, c’est quoi le contenu qui a déclenché le premier contact ?

comment est-ce qu’elles sont rentrées dans mon univers ?

Estelle (08:20.952)
Si vous ne le savez pas parce que vous n’avez pas les data, vous pouvez leur demander directement, faites un petit sondage, une question par exemple à la fin.

Estelle (08:31.702)
Faites un petit sondage, ça peut être un sondage sur les réseaux sociaux, ça peut être une question à la fin d’un formulaire ou ça peut être tout simplement par mail, comment est-ce que vous avez entendu parler de moi ou alors quel type de contenu vous êtes le plus à avancer. Ces infos-là, sont super précieuses parce qu’elles vous permettent de miser sur ce qui fonctionne. Déjà, plutôt que vous disperser et réinventer la roue.

Estelle (09:02.272)
La deuxième chose à faire, c’est de regarder ce que consomme votre audience cible. Donc même si vous n’avez pas encore beaucoup de clients ou beaucoup de données, vous pouvez observer ce que fait déjà votre audience idéale. Quels sont les réseaux sociaux qu’elle suit ? Est-ce qu’elle est plutôt à commenter sur Instagram, sur LinkedIn, sur Facebook ? Est-ce qu’elle partage des articles ?

Estelle (09:34.186)
La deuxième chose à faire, c’est de regarder ce que consomme votre audience cible. Même si vous avez… Même si… Putain ! La deuxième chose à faire, c’est de regarder ce que consomme votre audience cible. Même si vous n’avez pas encore beaucoup de clients ou de données, vous pouvez observer ce que fait votre audience…

Estelle (21:27.594)
Deuxième chose, c’est de regarder ce que votre audience cible consomme déjà. Où est-ce qu’elle est, ce qu’elle fait, ce qu’elle aime, quels sont les réseaux sociaux qu’elle suit, est-ce qu’elle partage des articles, des stories, ne pas, des extraits de podcasts. C’est très important de comprendre comment elle fonctionne, ce qu’elle fait déjà, ce qu’elle regarde déjà, ce qu’elle écoute déjà, en qui elle a confiance, parce que c’est ces canaux qu’il faut aller regarder en priorité. Et puis troisième étape, croiser votre intuition avec vos données. On sait…

Estelle (22:06.348)
Et puis troisième étape, croisez vos intuitions avec vos données. restez pas juste sur… Non mais attends, moi je sais que c’est sur Instagram que tout se passe. Allez regarder les data.

même si vous n’en avez pas beaucoup à aller regarder des data, si vous publiez un post sur LinkedIn, publiez-le avec un lien bitly. Ça va vous permettre de voir combien il a de clics vraiment sur votre lien, parce que LinkedIn va vous donner des vues, de nombre de commentaires, mais pas le nombre de clics. Moi, je sais que j’ai certains posts qui ont pas mal de vues, en tout cas je suis contente du nombre de vues, en revanche j’ai très peu de clics. Mais oui, moi ça m’apporte rien les vues, ce qui m’intéresse c’est les clics vers mon épisode de podcast en l’occurrence. Alors que j’en ai d’autres qui ont franchement

pas un gros succès au niveau like, au niveau commentaire, etc. Mais en revanche, ils ont beaucoup plus de clics sur l’épisode. Ce qui est important, c’est de comprendre là où est votre intérêt, là où se trouvent réellement les gens et d’aller chercher la vraie bonne data, d’aller croiser tout ça pour être sûr que vous travaillez non pas pour ce qui fait plaisir aux algorithmes, mais pour ce qui va vous faire plaisir à vous.

Estelle (23:22.53)
Bon, une fois qu’on a une idée claire des canaux où les prospects, en tout cas vos prospects, se trouvent régulièrement, c’est là que la magie opère. Vous n’avez pas besoin d’être partout pour attirer plus de prospects. Ce qu’il faut, c’est être au bon endroit, le bon contenu au bon moment, c’est-à-dire là où se trouve votre prospect. Mais attention, ça ne pas dire qu’il faut…

Estelle (23:54.134)
Mais attention, ça ne pas dire qu’il vaut faire. Mais attention, ça ne veut pas dire qu’il faut faire moins pour le plaisir de faire moins. Ce qu’il faut faire, c’est mieux avec plus de stratégie. C’est ce qu’on appelle la méthode du focus ciblé.

Estelle (24:14.99)
Alors comment ça marche ? Première chose, ne choisissez qu’un seul canal, un canal principal, pas deux, pas trois, un canal prioritaire, celui qui vous rapporte déjà des prospects ou celui que votre persona reçut déjà. Alors ça peut être par exemple un réseau social, vous choisissez LinkedIn, Instagram ou YouTube mais pas tout. Ça peut être un média, un type de média prioritaire, la newsletter, le podcast, le blog, à vous de choisir.

Ça peut être aussi un format de diffusion que vous maîtrisez mieux. Il a des gens qui sont plus à l’aise à l’audio, d’autres plus à l’aise à l’écrit, d’autres plus à l’aise au visuel. L’idée ici, c’est d’investir votre énergie là où le retour est mesurable, là où ça marche vraiment et ça marche parce que vos prospects y sont sensibles.

Deuxième élément, c’est dur, c’est long de créer du contenu, pensez à recycler stratégiquement. Une fois que vous avez votre canal principal, il va falloir l’exploiter en profondeur, à fond, au maximum. Pour ça, faut recycler. Donc un article de blog, ça vous fait trois posts LinkedIn. Un épisode de podcast, ça vous fait une newsletter, ça vous fait un carousel Instagram. Une vidéo, ça va être une vidéo…

Une vidéo longue, vous allez pouvoir la découper en plein de petits shorts que vous allez pouvoir republier à plein d’endroits différents. Maximiser votre impact sans multiplier votre charge de travail, c’est là où la magie opère.

Estelle (25:52.182)
Un truc important à garder en tête, c’est de faire en fonction de vous et pas en fonction des autres. Je disais tout à l’heure, on a tendance à suivre les tendances, on a tendance à regarder ce que font nos concurrents, on a tendance à se dire, tout le monde est sur la vidéo, en ce moment il faut absolument que j’aille sur la vidéo. Oui, la vidéo est peut-être un bon choix, si tout le monde y va, c’est peut-être un bon choix. Alors d’abord, quand tout le monde y va, certes, ça veut dire probablement qu’il a une tendance de fond, quelque chose qui est en train de se passer, ça veut aussi dire qu’il a plus de concurrence, donc c’est pas toujours nécessairement le meilleur choix. Mais surtout, la question qu’il faut se poser, c’est est-ce que moi…

je me sens capable, est-ce que j’ai des compétences pour aller sur ce média-là ? C’est pas parce que la tendance est sur la vidéo, la vidéo là c’est un exemple, mais c’est pas parce qu’il a une tendance qui arrive qu’on doit nécessairement y aller. Si on n’est pas à l’aise avec la vidéo, ça va nous demander beaucoup d’énergie, beaucoup de temps, beaucoup de sueur d’aller faire des vidéos. Peut-être qu’en fait on est beaucoup plus à l’aise à l’écrit et c’est plus intelligent de rester sur une newsletter ou un blog, là où il aura peut-être d’ailleurs moins de monde en ce moment, versus la vidéo, si on est tout simplement…

plus à l’aise, plus efficace sur ce média-là. C’est important de se poser aussi la question de nous, qu’est-ce qu’on a envie de faire, qu’est-ce qui nous plaît, là où on est bon.

Estelle (27:05.058)
Bon et puis après, une fois qu’on a fait tout ça, pensez un petit peu à vous. Vous n’êtes pas une machine automatisée, ce qui peut être automatisé. L’idée là, c’est pas de faire une machine infernale qu’on n’arrive plus à suivre, mais il a quand même plein de astuces, plein de choses qui peuvent nous faire gagner de précieuses minutes et de la bande passante dans notre cerveau qui est déjà bien rempli. Donc par exemple, programmez vos publications à l’avance. Programmez si vous avez un podcast, programmez-les à l’avance aussi. Réutilisez le contenu qui a bien fonctionné.

Republier aussi du contenu qui a déjà fonctionné. Moi, tous les six mois, je vais rechercher des articles, des épisodes, des posts qui ont fonctionné. C’est très intéressant parce que tout monde n’a pas pu les voir. Donc réutiliser les. Planifier tout ce que vous pouvez planifier avec des outils du type Zapier, Make, Notion, etc. Ça va vous aider à gagner du temps et à faire passer rapidement ce qui finalement n’a pas grand intérêt pour vous, mais ça va avoir de l’impact.

Estelle (29:18.366)
Je résume, ce qu’on a compris c’est que être partout c’est bien souvent une fausse bonne idée. On est poussé par les autres, par la concurrence, par ce qu’on voit sur les médias à vouloir être partout mais la réalité c’est que nos prospects à nous, ils ne pas partout. Donc la première chose à faire c’est de comprendre où est-ce qu’ils sont. Identifier les canaux que vos prospects utilisent déjà réellement et partez de là. Ne vous étalez pas sur tous les réseaux sociaux, ça ne sert à rien. Donc analyser

ce que font vos prospects actuels, regarder ce que consomme votre audience cible et puis croiser ce que vous imaginez avec des vrais data. Même si vous n’en avez pas beaucoup, on peut toujours trouver de la data. Après, comment est-ce qu’on fait pour faire plus avec moi ? On utilise la méthode du focus ciblé. On choisit d’abord un canal principal, ensuite on met en place des systèmes de recyclage, on planifie…

tout ce qu’on peut planifier et surtout on automatise toutes les petites tâches. Ça, ça va nous permettre d’aller beaucoup plus fort, beaucoup plus vite et surtout d’être très focus sur les endroits où ça vaut la peine d’être présent. Encore une fois, créer du contenu, c’est long, ça demande de l’énergie, ça demande de l’implication. À moins que vous ayez une équipe de 20 personnes dans votre service marketing, auquel cas on va parler différemment, mais si vous êtes seul ou si vous êtes une petite équipe, il est préférable de commencer par observer, analyser ce que fait votre audience.

où est votre audience, en qui est la confiance et vous positionnez à ces endroits-là, sur ces canaux-là, vous aurez moins à produire mais ce sera beaucoup plus ciblé.

Estelle (30:55.02)
Si vous avez aimé cet épisode et si vous voulez en savoir plus sur le podcast du marketing, je vous invite à rejoindre ma newsletter. On est 10 000 tous les mois à lire cette newsletter ou toutes les semaines en fait d’ailleurs. Je vous envoie en général un email par semaine, je vous parle de l’épisode de podcast, je vous parle de mes bons plans, des actus et je vous parle aussi de mes coulisses de la vie d’entrepreneur. Pour vous y inscrire c’est très simple, le podcast du marketing.com slash newsletter ou le lien qui est dans les notes de cet épisode.

Je vous dis à très vite.

 


 

 

 

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