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Les secrets des marques communautaires : passer de l’audience au collectif – Episode 311

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Dans cet épisode, nous explorons le marketing du sentiment d’appartenance et la manière dont il transforme la relation entre une marque et ses clients. Vous découvrirez pourquoi ce besoin humain fondamental influence la fidélité, l’engagement et la croissance organique.

Nous verrons comment poser des fondations solides, comment animer une communauté sans la contrôler et comment des marques comme Patagonia, Merci Handy et Notion incarnent cette dynamique. L’épisode se termine par des conseils concrets pour mesurer, ajuster et faire vivre une communauté saine et durable.

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Transcription de l’épisode

Le marketing n’a jamais été aussi relationnel qu’aujourd’hui. Les clients n’achètent plus seulement un produit ou un service. Ils recherchent un cadre, un sens, une raison de rejoindre une marque qui leur ressemble. Cette quête n’a rien d’anecdotique parce qu’elle s’appuie sur l’un des besoins psychologiques les plus fondamentaux : le sentiment d’appartenance. Lorsque ce besoin est nourri, la relation à la marque change de nature. L’utilisateur ne se voit plus comme un simple client, mais comme un membre d’un collectif. Cette bascule transforme la fidélité, l’engagement et la force du bouche-à-oreille.

Dans cet épisode, nous allons décortiquer ce qui permet réellement à une marque de fédérer une communauté puissante, authentique et durable. Vous verrez qu’il ne s’agit pas de créer un groupe Facebook ou d’envoyer une newsletter de plus. Le sujet est bien plus stratégique. Il touche à la manière dont une marque pense sa vision, la traduit en valeurs, crée une culture et ouvre un espace à ceux qui souhaitent la rejoindre. Les marques qui réussissent ce passage gagnent un avantage compétitif considérable parce qu’elles cessent de dépendre uniquement de l’acquisition. Elles s’appuient sur une dynamique collective qui se renforce avec le temps.

Nous avancerons étape par étape. Nous poserons d’abord les bases psychologiques et marketing du sentiment d’appartenance. Puis nous verrons comment construire les fondations d’une communauté solide. Nous apprendrons ensuite à transformer une audience en véritable communauté vivante. Nous illustrerons ces mécaniques à travers Patagonia, Merci Handy et Notion. Nous terminerons par les bonnes pratiques et les indicateurs pour faire vivre ces communautés sur le long terme.

Prêts à voir comment une communauté peut devenir le plus grand actif d’une marque ?

 

 

Partie 1. Le sentiment d’appartenance : un levier stratégique pour les marques modernes

Le besoin d’appartenance n’est pas une notion abstraite issue du vocabulaire marketing. Il s’agit d’un moteur profondément humain, au même titre que la sécurité ou la reconnaissance. Pendant longtemps, les marques se sont concentrées sur la promesse fonctionnelle de leurs produits. Aujourd’hui, les consommateurs attendent davantage. Ils veulent comprendre ce que représente une marque, ce qu’elle défend et la manière dont elle leur permet de s’inscrire dans quelque chose de plus grand qu’eux. Cette évolution ne tient pas seulement à l’essor du digital. Elle est liée à un contexte sociétal où les repères collectifs se transforment et où les individus cherchent de nouveaux lieux d’expression identitaire.

Les réseaux sociaux ont amplifié ce phénomène parce qu’ils permettent aux utilisateurs de se rassembler autour d’intérêts communs et de s’exposer publiquement comme membres de certains groupes. Lorsqu’une marque parvient à occuper cet espace symbolique, elle dépasse son statut commercial pour devenir un véritable marqueur identitaire. Cette reconnaissance donne au client un sentiment de cohérence interne et sociale. Il se sent compris, aligné et parfois même valorisé par son affiliation à la marque.

Cette évolution n’est pas qu’émotionnelle. Elle a un impact direct sur la performance. Un client qui se sent appartenir à une communauté adopte des comportements qui renforcent naturellement la marque : il recommande, il défend, il crée du contenu, il reste fidèle, même face à des alternatives moins coûteuses. Les entreprises qui maîtrisent cet enjeu réduisent leur dépendance à l’acquisition payante parce que leur croissance devient en partie organique.

Pour autant, créer ce type de lien ne s’improvise pas. Une communauté ne naît pas d’un groupe WhatsApp ou d’un simple slogan. Elle émerge lorsque les fondations identitaires de la marque sont suffisamment solides pour donner envie à des individus de se rassembler autour d’elle.

 

 

Partie 2. Les fondations d’une communauté de marque solide

La Partie 1 a montré que le sentiment d’appartenance devient un moteur stratégique dès lors que la marque parvient à incarner quelque chose de clair et de cohérent. Cette exigence ouvre la voie au travail fondamental qui précède toute dynamique communautaire : poser des bases suffisamment solides pour que des individus aient envie de s’y rallier. Une communauté naît rarement d’un avantage produit. Elle émerge d’une vision, de valeurs assumées et d’une culture portée de manière constante.

La vision agit comme un point de ralliement. Elle trace une direction qui dépasse la simple transaction. Les consommateurs rejoignent une marque parce qu’ils adhèrent à ce qu’elle cherche à accomplir. Lorsque cette vision est précise, elle crée un effet de filtre naturel : elle attire ceux qui partagent la même sensibilité et laisse s’éloigner ceux qui ne s’y reconnaissent pas. C’est cette sélectivité qui prépare un socle communautaire fort.

Les valeurs constituent ensuite la colonne vertébrale de la culture. Elles doivent être incarnées dans les messages, dans l’expérience client et dans les choix opérationnels. Une valeur non incarnée devient un décor qui ne génère aucune adhésion parce qu’il ne produit aucune preuve observable. À l’inverse, une valeur vécue crée un terrain de confiance essentiel pour engager des membres autour de la marque.

La culture, elle, se manifeste dans les codes, le ton, les symboles et les premiers rituels. Elle donne une personnalité à la marque et permet à chacun de sentir ce qu’implique le fait d’en faire partie. Ces éléments culturels facilitent l’identification parce qu’ils transforment la marque en univers reconnaissable.

Ces fondations ne forment pas encore une communauté, mais elles créent les conditions pour qu’un collectif puisse émerger. 

 

 

Partie 3. Passer de l’audience à la communauté : méthodes et dynamiques d’animation

Les deux premières parties ont posé les bases essentielles : un besoin humain puissant et un socle identitaire suffisamment clair pour attirer des individus partageant la même sensibilité. Cette étape est indispensable parce qu’une audience ne se transforme pas en communauté grâce à un simple appel à l’engagement. Le passage de l’une à l’autre dépend de la capacité de la marque à créer des espaces, des interactions et des dynamiques où les membres deviennent acteurs du collectif.

La première étape consiste à structurer les lieux où la communauté pourra se reconnaître. Il peut s’agir d’un espace en ligne, d’un groupe privé, d’un forum, d’événements physiques ou d’un format hybride. L’important n’est pas la plateforme, mais l’intention : proposer un environnement où les membres se sentent légitimes pour s’exprimer, apprendre et contribuer. Cette légitimité ne se décrète pas. Elle se construit dans la cohérence entre la vision exposée en Partie 1 et la culture décrite en Partie 2.

Une communauté se nourrit ensuite de participation. L’enjeu est de créer des occasions pour que les membres interagissent entre eux, et pas uniquement avec la marque. Cette bascule est déterminante parce qu’elle transforme la dynamique verticale habituelle en dynamique horizontale. Lorsque les membres se parlent, s’entraident ou s’inspirent, la marque devient facilitatrice plutôt que chef d’orchestre. Ce rôle renforce la confiance parce qu’il laisse de l’espace à l’expression individuelle.

L’animation doit encourager la contribution sans tomber dans la sur-sollicitation. L’équilibre repose sur des rituels, des formats récurrents et une posture de leadership qui guide sans contrôler. Chaque action doit renforcer ce qui a été posé en amont : vision, valeurs, culture.

 

Partie 4. Patagonia, Merci Handy, Notion : trois modèles de communautés engagées

Les trois premières parties ont permis de comprendre comment une marque peut créer les conditions d’un véritable sentiment d’appartenance. Cette quatrième partie montre comment ces principes prennent vie à travers trois marques qui ont su transformer une audience en communauté engagée. Chacune illustre une approche différente, mais toutes confirment que la cohérence entre vision, valeurs, culture et animation est le moteur d’un collectif solide.

Patagonia représente probablement l’un des exemples les plus aboutis de communauté fondée sur des valeurs profondément incarnées. La marque ne se contente pas de défendre l’environnement. Elle structure toute sa chaîne de décision autour de cet engagement. Cette cohérence crée un puissant effet de ralliement parce que les clients ne se perçoivent plus comme acheteurs de vêtements, mais comme participants à une cause. Les actions de la marque – campagnes militantes, initiatives locales, contenus éducatifs – renforcent chaque élément évoqué dans les parties précédentes.

Merci Handy adopte une approche différente, centrée sur une culture joyeuse, décalée et très identifiable. Les codes visuels, le ton, les produits et les rituels créent un univers dans lequel les clients prennent plaisir à se projeter. La marque joue un rôle de facilitatrice en encourageant les contenus créés par la communauté et en offrant des moments de proximité qui nourrissent l’attachement. Sa réussite repose sur la continuité entre l’intention, la culture et l’animation quotidienne.

Notion illustre quant à elle la force des communautés construites sur la co-création. La marque a rapidement compris que sa valeur résidait autant dans l’outil que dans la créativité de ses utilisateurs. Templates, tutoriels, espaces d’échange, programmes ambassadeurs : tout est conçu pour permettre à la communauté de produire, partager et s’entraider. Cette dynamique horizontale renforce le sentiment d’appartenance parce que la marque reconnaît explicitement la place du membre en tant que co-constructeur.

Ces trois modèles démontrent que les stratégies vues précédemment fonctionnent dès lors qu’elles sont appliquées avec cohérence. La Partie 5 montrera comment mesurer, ajuster et pérenniser ce type de dynamique.

 

 

Partie 5. Faire vivre et grandir sa communauté : indicateurs, bonnes pratiques et pièges à éviter

Les quatre premières parties ont montré comment se construit un sentiment d’appartenance, comment se structurent les fondations d’une communauté, comment s’anime une dynamique collective et comment certaines marques incarnent ces principes avec succès. Reste une question décisive : comment faire vivre cette communauté sur la durée et vérifier qu’elle reste saine, engagée et alignée avec la marque ?

La première étape consiste à identifier les bons indicateurs. Une communauté ne se mesure pas comme un canal d’acquisition parce que son rôle dépasse la performance immédiate. Les métriques les plus utiles portent sur la participation (qualité des échanges, fréquence des interactions entre membres), la rétention (stabilité du groupe, continuité dans les contributions), la contribution (contenus créés, réponses apportées, initiatives spontanées) et l’advocacy (recommandations, relais naturels, prises de parole en faveur de la marque). Ces éléments révèlent la vitalité du collectif bien plus que le simple nombre de membres.

L’analyse doit ensuite guider des ajustements réguliers. Une communauté évolue parce que ses membres évoluent. La marque doit rester attentive aux signaux faibles : baisse d’engagement, tensions internes, intérêts qui se déplacent. L’enjeu n’est pas de tout contrôler, mais d’assurer la cohérence entre la vision exprimée en Partie 1, les fondations posées en Partie 2, l’animation étudiée en Partie 3 et les inspirations tirées de la Partie 4. Cette cohérence protège l’identité du groupe et évite les dérives.

Les pièges les plus fréquents naissent lorsque la marque cherche à instrumentaliser la communauté plutôt qu’à la servir. Sur-solliciter, pousser des messages trop promotionnels, changer brusquement de posture ou ignorer les contributions crée une rupture dans le lien de confiance. Une communauté forte résiste à ces écueils parce qu’elle repose sur une relation réciproque et durable.

Cette approche posée et mesurée permet à la marque de faire de sa communauté un levier stratégique à long terme, devenu un véritable actif immatériel.

 

 

Conclusion

Les communautés de marque ne sont pas un artifice marketing. Elles répondent à un besoin humain profond et constituent aujourd’hui l’un des leviers les plus puissants pour créer de la valeur durable. Les marques qui réussissent à fédérer un collectif solide ne le doivent pas à une mécanique d’animation particulièrement ingénieuse. Elles le doivent à la cohérence de leur vision, à l’incarnation réelle de leurs valeurs, à la qualité de leurs interactions et à la capacité qu’elles offrent à leurs membres de contribuer à une histoire commune.

Nous avons vu que le sentiment d’appartenance ne peut émerger que si les fondations sont clairement posées. Une communauté ne naît pas dans un espace vide. Elle se construit dans la continuité entre intention stratégique, culture vivante et dynamique collective. Les marques comme Patagonia, Merci Handy ou Notion montrent que cette cohérence finit par devenir un avantage compétitif parce qu’elle transforme les clients en relais naturels, en créateurs et en protecteurs de la marque.

La pérennité d’une communauté dépend ensuite de la vigilance avec laquelle une marque observe, mesure et ajuste. Une communauté forte se développe au rythme de ses membres. Elle exige une écoute active et une volonté constante de nourrir la relation plutôt que de la capter. Lorsque cette intention est présente, le collectif devient un véritable actif immatériel. Il génère de la confiance, de la croissance organique et une forme de résilience que peu de stratégies peuvent offrir.

Cet épisode vous montre que le marketing du sentiment d’appartenance ne consiste pas à ajouter une couche communautaire à une marque existante. Il s’agit de transformer la manière dont une marque se positionne, dialogue et grandit avec ceux qu’elle souhaite embarquer.

 

Vendre sans vendre : créer du contenu qui convertit naturellement – Episode 310

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Le contenu peut devenir votre meilleur levier d’acquisition, non pas en poussant à la vente mais en installant une relation de confiance naturelle. Dans cet épisode, vous découvrirez pourquoi les approches commerciales classiques ne fonctionnent plus, comment les prospects prennent réellement leurs décisions, et comment le contenu peut les accompagner jusqu’à l’achat sans pression. Nous détaillons les formats qui convertissent subtilement, les mécanismes psychologiques qui sous-tendent une acquisition douce, et les étapes clés pour construire une stratégie de contenu performante.

Au programme :

– Pourquoi vos prospects rejettent désormais les approches commerciales directes

– Comment le contenu construit la confiance et la relation

– Les formats qui “vendent sans vendre”

– Comment structurer un parcours d’acquisition basé sur le contenu

– Les indicateurs qui montrent réellement que votre contenu attire des clients

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Transcription de l’épisode

Introduction

Vous évoluez dans un environnement où vos prospects sont plus informés, plus exigeants et plus sollicités que jamais. La moindre plateforme regorge de publicités, de messages commerciaux et de promesses toujours plus agressives. Pourtant, votre audience ne veut plus de cette pression permanente. Elle veut comprendre, apprendre, se positionner. Elle veut choisir plutôt qu’être poussée.

C’est précisément ce qui rend le contenu si puissant aujourd’hui. Un contenu bien pensé ne force jamais. Il attire. Il installe la confiance de manière progressive. Il montre qui vous êtes, ce que vous savez et comment vous pouvez aider, sans jamais donner l’impression de chercher à vendre. Il fait avancer vos prospects naturellement dans leur réflexion, jusqu’au moment où l’achat devient la suite logique, presque évidente.

Cet épisode vous propose de plonger au cœur de cette dynamique d’acquisition douce. Nous allons explorer pourquoi les méthodes commerciales classiques ne fonctionnent plus aussi bien, comment le contenu crée une relation solide avant même le premier échange, quels formats “vendent sans vendre” et surtout comment structurer une stratégie de contenu qui génère des clients de manière régulière.

Si vous souhaitez attirer au lieu de courir après vos prospects, cet épisode va vous donner les clés pour y parvenir en utilisant la force d’un contenu utile, intelligent et aligné avec vos objectifs business.

1. Pourquoi vendre frontalement ne fonctionne plus

1.1. L’évolution du comportement des audiences et la saturation publicitaire

Les audiences vivent aujourd’hui dans un flux continu d’informations. Elles sont exposées à des centaines de messages commerciaux chaque jour, souvent sans les avoir demandés. Cette saturation crée un phénomène de défense automatique. Le cerveau humain filtre tout ce qui ressemble à une tentative de persuasion trop évidente parce qu’il cherche à réduire la charge cognitive. Résultat : les messages commerciaux classiques, autrefois efficaces, glissent désormais sur les utilisateurs sans provoquer la moindre intention.

Cette évolution est renforcée par le fait que les consommateurs ont désormais de nombreuses options pour s’informer par eux-mêmes. Ils comparent, fouillent, interrogent leurs pairs, lisent des avis, regardent des vidéos explicatives. Ils ne veulent plus qu’on leur dise quoi penser. Ils veulent comprendre avant de décider. Cette autonomie transforme profondément la manière dont ils réagissent à la communication des marques.

Les plateformes elles-mêmes contribuent à ce changement. Elles privilégient les contenus qui retiennent l’attention, pas les messages publicitaires qui la cassent. Les algorithmes agissent comme des gardiens : ils valorisent la valeur perçue et pénalisent l’agressivité commerciale. Cela crée un environnement où seuls les contenus qui contribuent réellement à l’expérience utilisateur parviennent à émerger.

Cette combinaison de saturation, d’autonomie et d’évolution des canaux pousse les marques à revoir leur approche. La vente frontale ne fonctionne plus parce qu’elle ne respecte pas le parcours naturel des utilisateurs ni leurs attentes. C’est dans ce contexte que l’acquisition douce prend tout son sens parce qu’elle s’insère harmonieusement dans la manière dont les audiences consomment l’information aujourd’hui.

1.2. La montée en puissance de la confiance comme critère de décision

La confiance est devenue l’élément central du processus de décision, bien plus que le prix, la notoriété ou même les bénéfices produits. Vos prospects ne cherchent plus seulement une solution. Ils veulent une solution portée par quelqu’un en qui ils peuvent croire. Ils veulent sentir une intention sincère, une expertise réelle, une forme d’alignement entre leurs besoins et votre manière d’y répondre.

Cette évolution est liée à un phénomène simple : l’accès massif à l’information. Les clients n’achètent plus par manque de choix, ils achètent par conviction. Ils ne sont plus dépendants du discours des marques pour comprendre une offre. Ils en savent souvent déjà beaucoup avant même d’entrer en contact avec vous. Ce qu’ils veulent vérifier, c’est votre fiabilité, votre cohérence et votre capacité à tenir vos promesses.

Dans ce contexte, les approches commerciales directes perdent leur efficacité. Elles créent un décalage entre ce que le prospect recherche et ce qu’il perçoit. Il veut être rassuré. Il veut être accompagné. Il veut sentir qu’il n’est pas considéré comme une cible mais comme une personne avec un problème réel. Lorsque le message se focalise trop tôt sur l’offre, il déclenche au contraire un réflexe de méfiance.

La confiance se construit dans la durée. Elle se nourrit de cohérence, de transparence, d’expertise démontrée. C’est précisément ce que le contenu permet d’activer. Chaque publication, chaque ressource offerte, chaque explication claire vient renforcer la perception que vous êtes un partenaire fiable. Cette accumulation de signaux positifs prépare l’achat en douceur. Le prospect commence à penser que vous êtes la personne la plus légitime pour l’aider. Au moment où il se décide, la conversion ressemble davantage à une évidence qu’à une victoire commerciale.

1.3. Ce que recherchent réellement les prospects avant d’acheter

Les prospects ne recherchent pas seulement une solution à leur problème. Ils veulent d’abord comprendre. Ils veulent clarifier leur situation, identifier ce qui bloque, évaluer les différentes options et mesurer les risques de se tromper. Avant même d’examiner une offre, ils cherchent à se sentir plus intelligents face à leur problématique. Un prospect qui ne comprend pas parfaitement son besoin relève rarement la tête pour envisager un achat.

Ils cherchent également de la visibilité. Ils veulent savoir à quoi s’attendre, comment se déroule l’accompagnement, quels résultats sont réalistes et quels écueils ils pourraient rencontrer. Ils ne veulent plus être surpris parce qu’ils associent surprise et manipulation. Le contenu joue alors un rôle clé en apportant un cadre, des repères, des éclairages qui réduisent significativement l’incertitude.

Les prospects ont besoin de se sentir en sécurité émotionnelle. Ils veulent se dire : cette personne me comprend, elle a déjà accompagné des profils comme le mien, elle sait de quoi elle parle. Ils recherchent des signaux d’empathie, de compétence et d’intégrité. C’est pour cette raison qu’ils passent du temps à observer votre contenu, parfois pendant des semaines ou des mois. Ils évaluent votre façon de penser autant que vos méthodes.

Enfin, ils veulent se projeter. Ils cherchent des histoires, des exemples, des retours d’expérience qui leur permettent d’imaginer leur propre transformation. Ils veulent voir quelqu’un comme eux passer d’un point A à un point B. Ce besoin de projection est souvent sous-estimé alors qu’il constitue l’un des moteurs les plus puissants de la décision.

Ce que vos prospects recherchent réellement avant d’acheter n’est donc pas une offre mais une conviction. Le contenu sert précisément à construire cette conviction progressivement, sans pression ni friction.

2. Comment le contenu crée une acquisition douce et naturelle

2.1. Le contenu comme preuve d’expertise et vecteur de rassurance

Le contenu offre un avantage décisif : il permet de démontrer votre expertise sans jamais avoir à l’affirmer explicitement. Quand un prospect découvre vos analyses, vos explications, vos retours d’expérience ou vos méthodes, il comprend immédiatement que vous maîtrisez votre sujet. Cette évidence n’a pas besoin d’être annoncée, elle se constate. C’est cette démonstration naturelle qui crée un climat de confiance bien plus solide que n’importe quelle accroche commerciale.

Partager un contenu utile montre également que vous comprenez les problèmes de votre audience et que vous savez les aborder avec précision. Les prospects se sentent compris. Ils voient que vous avez déjà rencontré ces situations et que vous êtes capable de mettre des mots clairs sur des enjeux parfois flous pour eux. Ce simple mouvement réduit leur perception du risque parce qu’il apporte une forme de certitude : vous êtes compétent et vous savez les guider.

Le contenu agit aussi comme un révélateur de votre façon de penser. Il révèle votre approche, vos principes, vos convictions professionnelles. Les prospects apprennent comment vous travaillez avant même de vous parler. Cette transparence rassure parce qu’elle évite les mauvaises surprises. Le prospect sent qu’il sait à quoi s’attendre, ce qui est l’un des premiers critères de confiance.

Enfin, la répétition joue un rôle essentiel. Plus le prospect vous voit produire du contenu, plus il perçoit votre sérieux et votre constance. Cette régularité est interprétée comme un gage de fiabilité. L’expertise se démontre dans le temps, pas dans une publication isolée. C’est ce rythme stable qui donne envie au prospect de rester dans votre univers et de continuer à avancer dans son parcours d’achat sans y être poussé.

2.2. Le rôle du contenu dans la création d’un lien relationnel authentique

Le contenu ne se limite pas à transmettre de l’information. Il crée une relation. Quand une personne vous lit, vous écoute ou vous regarde chaque semaine, elle développe progressivement un sentiment de familiarité. Elle apprend à vous connaître, à anticiper votre ton, votre manière d’expliquer, vos valeurs. Cette proximité n’est pas artificielle. Elle naît de l’exposition répétée à votre voix, à votre pensée, à votre personnalité professionnelle.

Ce lien relationnel est fondamental parce qu’il change la dynamique d’acquisition. Lorsque le prospect ressent une connexion avec vous, il ne vous considère plus comme une marque parmi d’autres. Il vous perçoit comme une ressource fiable, parfois comme un mentor à distance. Cette impression renforce énormément la crédibilité de vos prises de parole et augmente la réceptivité à vos recommandations.

Le contenu offre également un espace où vous pouvez montrer votre humanité, ce qui joue un rôle déterminant dans la relation. Vous pouvez y partager vos doutes, vos apprentissages, vos erreurs, vos réflexions personnelles. Ces moments de vulnérabilité maîtrisée humanisent votre expertise. Ils montrent que vous êtes quelqu’un de réel, accessible, sincère. Les prospects se reconnaissent dans ces nuances et se sentent plus à l’aise à l’idée de travailler avec vous.

Cette relation se nourrit aussi de réciprocité. Vous donnez de la valeur en avance. Vous aidez avant de vendre. Vous apportez de la clarté sans contrepartie immédiate. Ce geste crée une dette psychologique positive chez le prospect. Il se dit que vous l’avez déjà aidé gratuitement et qu’il pourrait vous faire confiance pour aller plus loin. Le lien relationnel ne s’appuie donc pas uniquement sur l’émotion, mais aussi sur cette dynamique subtile de contribution préalable.

Le contenu devient ainsi un terrain fertile où la relation se construit, se renforce et prépare en douceur la décision d’achat. Le prospect avance vers vous parce qu’il s’y sent bien, pas parce que vous le poussez à avancer.

2.3. Le principe de réciprocité : donner de la valeur pour attirer le client idéal

Le principe de réciprocité est l’un des leviers psychologiques les plus puissants dans le marketing de contenu. Il repose sur un mécanisme simple : lorsque vous offrez quelque chose d’utile, pertinent et généreux, votre audience ressent spontanément l’envie de vous rendre quelque chose en retour. Cette dynamique n’a rien de manipulatoire. Elle reflète un fonctionnement humain profondément ancré dans nos interactions sociales.

Quand vous partagez un contenu de qualité, vous faites plus que transmettre une information. Vous montrez que vous êtes prêt à aider sans attendre une contrepartie immédiate. Vous créez un environnement où votre audience se sent respectée, considérée, soutenue dans sa progression. Cette générosité perçue renforce la connexion émotionnelle et positionne votre marque comme une ressource fiable et désintéressée.

La réciprocité fonctionne aussi parce qu’elle réduit la distance entre vous et vos prospects. Ils sentent qu’ils ont déjà reçu quelque chose de vous. Ils ont appris, clarifié un doute, compris une méthode, obtenu un éclairage qu’ils n’avaient pas auparavant. Ils se sentent en dette positive. Cette sensation les amène naturellement à envisager vos offres avec davantage de bienveillance et d’ouverture.

Ce mécanisme attire également les bons prospects. Ceux qui comprennent la valeur que vous apportez. Ceux qui se reconnaissent dans votre approche. Ceux qui appliquent vos conseils et en constatent les effets. Ils deviennent progressivement les clients les plus engagés parce qu’ils ont expérimenté votre expertise avant même la première interaction commerciale.

Offrir de la valeur ne dilue pas votre potentiel de vente, au contraire. Cela prépare la conversion de manière subtile, respectueuse et durable. Le contenu devient un espace où vous créez les conditions émotionnelles et rationnelles qui rendent l’achat naturel, presque attendu.

3. Les contenus qui “vendent sans vendre” : formats et méthodes

3.1. Les contenus éducatifs qui accompagnent la prise de décision

Les contenus éducatifs sont les plus puissants pour vendre sans en avoir l’air parce qu’ils répondent au besoin fondamental de clarté de vos prospects. Un prospect qui comprend mieux son problème, ses options et les mécanismes en jeu devient plus confiant. Cette montée en connaissance le rapproche naturellement de la décision d’achat, sans que vous n’ayez à pousser quoi que ce soit.

Un bon contenu éducatif ne cherche pas à briller mais à éclairer. Il simplifie ce qui semble complexe. Il organise ce qui paraît confus. Il donne des repères, des étapes, des principes actionnables. Ce type de contenu offre une prise immédiate à votre audience. Elle se dit : cette personne m’aide à avancer, donc elle sait m’accompagner.

Les contenus éducatifs servent aussi de révélateurs. Ils montrent les erreurs fréquentes, les angles morts, les dangers à éviter. Lorsqu’un prospect prend conscience de ses blocages ou de ses mauvaises pratiques, il comprend la valeur d’un accompagnement professionnel. La prise de conscience n’est jamais une injonction mais une conséquence logique de votre pédagogie.

Ce format permet également de vous positionner comme une autorité bienveillante. Vous ne vous contentez pas de dire que vous savez, vous le montrez en apportant des éclairages que votre audience ne trouve pas ailleurs. Ce mouvement crée une confiance immédiate, d’autant plus forte qu’elle ne repose pas sur la promesse mais sur l’expérience directe.

En offrant de la connaissance, vous facilitez la prise de décision. Vous donnez le sentiment que travailler avec vous sera un prolongement naturel de ce que votre prospect vit déjà à travers votre contenu.

3.2. Le storytelling et les cas concrets : inspirer plutôt que convaincre

Le storytelling agit comme un accélérateur de connexion émotionnelle. Une histoire capte immédiatement l’attention parce qu’elle offre un contexte, des personnages, une progression, parfois même une tension. Votre audience ne lit plus une information, elle suit un parcours. Cette immersion facilite la compréhension et renforce l’impact de votre message.

Quand vous racontez un cas concret, vous montrez ce qui est possible. Vous ne dites pas « voici ce que mon offre peut faire », vous montrez comment une personne réelle est passée d’une situation A à une situation B. Ce déplacement est beaucoup plus puissant qu’une argumentation rationnelle. Il permet au prospect de se projeter instinctivement. Il se reconnaît dans les difficultés, les doutes, les hésitations du personnage. Il visualise des résultats atteignables plutôt que théoriques.

Les histoires ont également la capacité de lever les objections sans les nommer. Par exemple, un client qui hésitait sur le budget, un autre qui doutait de sa capacité à appliquer une méthode, un troisième qui faisait face à des contraintes spécifiques. Raconter leur parcours montre comment vous avez répondu à ces obstacles. Au lieu de convaincre, vous démontrez.

Le storytelling permet aussi de transmettre vos valeurs sans les énumérer. À travers votre manière d’accompagner un client, de gérer un imprévu ou de célébrer une réussite, votre audience comprend la qualité de votre approche. Ce sont ces signaux émotionnels qui rassurent davantage que des arguments purement logiques.

Les cas concrets donnent enfin un sentiment de tangibilité. Ils rendent votre expertise réelle, vivante, incarnée. Ils prouvent que vous ne parlez pas de théorie mais d’expériences vécues. Les prospects qui découvrent ces histoires se disent souvent : « Si cela a été possible pour quelqu’un comme moi, alors cela peut fonctionner pour moi aussi. »

3.3. Les formats courts vs. les formats longs : comment choisir selon son objectif

Les formats courts et les formats longs répondent à des fonctions différentes dans une stratégie d’acquisition douce. Ils ne s’opposent pas, ils se complètent. L’enjeu consiste à comprendre ce que chaque format permet d’accomplir pour accompagner vos prospects au bon rythme.

Les formats courts jouent un rôle d’ouverture. Ils captent l’attention dans un flux saturé. Leur objectif n’est pas d’éduquer en profondeur mais de créer un premier contact. Ils permettent d’introduire une idée, de provoquer une prise de conscience, de susciter une émotion ou de donner un aperçu de votre expertise. C’est la porte d’entrée vers votre univers. Ces contenus sont parfaits pour attirer de nouvelles personnes, déclencher un intérêt initial et rediriger vers des ressources plus substantielles.

Les formats longs remplissent une toute autre fonction. Ils offrent l’espace nécessaire pour développer une réflexion, proposer une méthode, raconter une histoire complète ou apporter une analyse approfondie. Ce sont eux qui construisent réellement la confiance. Ils montrent votre capacité à structurer une pensée, à accompagner un raisonnement, à aller plus loin que les contenus rapides consommables en quelques secondes. Les prospects les plus engagés s’y plongent parce qu’ils veulent aller au fond des choses.

Le choix du format dépend donc du stade de maturité de votre audience. Quand une personne vous découvre, un format court suffit à éveiller la curiosité. Lorsqu’elle s’interroge plus sérieusement, elle cherche de la profondeur. À ce stade, les formats longs jouent un rôle déterminant dans la prise de décision. Ils permettent de comprendre qui vous êtes, comment vous travaillez et ce que vous pouvez réellement apporter.

En combinant ces deux types de contenus, vous créez un parcours fluide où vos prospects avancent naturellement de la découverte à la conviction, sans pression ni discours commercial.

4. Construire une stratégie de contenu qui génère des clients

4.1. Définir un positionnement éditorial clair et différenciant

Une stratégie de contenu efficace commence toujours par un positionnement éditorial solide. C’est ce positionnement qui détermine ce que vous racontez, à qui vous le racontez et sous quel angle vous le faites. Un bon contenu ne s’adresse pas à tout le monde. Il cible un problème précis, une audience précise et une transformation précise. Cette clarté est indispensable pour vendre sans vendre parce qu’elle vous permet de créer un sentiment de pertinence immédiate chez vos prospects.

Votre positionnement éditorial repose d’abord sur une question simple : quel changement aidez-vous votre audience à accomplir ? Que ce soit améliorer leur marketing, gagner en visibilité, structurer leur business ou résoudre un blocage concret, votre contenu doit toujours servir cette transformation. Lorsque votre audience perçoit que chaque prise de parole la rapproche de son objectif, elle développe un attachement naturel à votre univers.

Le positionnement dépend aussi de votre tonalité. Êtes-vous très pédagogique, très pratique, très stratégique, très inspirant ? Votre style devient un marqueur distinctif. Il rend votre contenu reconnaissable et cohérent. Cette cohérence est essentielle pour construire la confiance parce qu’elle montre que vous maîtrisez votre identité professionnelle.

Enfin, un bon positionnement se construit par exclusion autant que par choix. Vous ne pouvez pas tout traiter. Vous choisissez des thèmes clés et vous en éliminez d’autres. Cette sélection crée une expertise perçue forte. Votre audience sait exactement ce qu’elle peut venir chercher chez vous. Elle comprend ce qui vous distingue des autres acteurs du marché.

Un positionnement éditorial clair agit comme un aimant. Il attire les bons prospects et filtre les autres. Il structure votre stratégie et vous permet de produire un contenu qui touche juste à chaque fois.

4.2. Structurer un parcours d’acquisition basé sur le contenu

Un parcours d’acquisition efficace ne repose pas sur une accumulation de contenus. Il repose sur une progression logique qui accompagne le prospect depuis la découverte jusqu’à la décision. Lorsque ce parcours est bien construit, chaque contenu joue un rôle et prépare le terrain pour le suivant. Le prospect avance naturellement sans jamais sentir une intention commerciale explicite.

Le parcours commence par l’attention. À ce stade, votre objectif consiste à apparaître dans l’univers du prospect. Les formats courts, les angles percutants et les idées simples sont les plus adaptés. Vous créez un point de contact initial. Vous êtes identifié comme une voix intéressante, un repère potentiel dans un océan d’informations.

Lorsque le prospect entre dans la phase d’intérêt, il cherche davantage de substance. Les contenus plus approfondis – articles, vidéos longues, podcasts, guides pratiques – répondent à ce besoin. Ils l’aident à comprendre son problème, à clarifier ses envies, à structurer sa réflexion. Vous devenez une ressource fiable. À ce stade, il ne s’agit toujours pas de vendre. Il s’agit d’accompagner la maturation.

La phase suivante consiste à nourrir l’intention. Le prospect devient plus attentif à vos méthodes, à vos résultats, à votre manière d’accompagner. Vous pouvez alors proposer des études de cas, des coulisses, des contenus plus orientés vers la transformation. Le but est de l’aider à se projeter concrètement. Il ne se demande plus si le problème existe. Il se demande comment il peut passer à l’étape suivante et avec qui.

Enfin vient la phase d’activation. C’est le moment où l’offre apparaît. Vous n’avez pas besoin de pousser ou de convaincre. Votre contenu a déjà construit la confiance, la crédibilité et la relation nécessaires. Votre prospect voit votre offre comme la continuité logique de la valeur déjà reçue.

Structurer un parcours d’acquisition par le contenu, c’est accompagner un mouvement naturel plutôt que de le forcer.

4.3. Mesurer l’impact du contenu sur l’acquisition (sans se perdre dans les KPI)

Mesurer l’impact de votre contenu est essentiel, mais cela ne signifie pas suivre une avalanche d’indicateurs. Beaucoup de créateurs s’égarent dans les métriques de vanité qui donnent une impression de performance sans refléter la réalité de l’acquisition. L’objectif n’est pas d’obtenir le plus de vues mais de générer la bonne progression chez les bonnes personnes.

Le premier indicateur véritablement utile est l’engagement qualifié. Ce n’est pas la quantité de commentaires ou de likes qui compte. C’est la nature des interactions. Les questions pertinentes, les messages privés, les demandes de précision sont des signaux puissants. Ils montrent que votre contenu provoque une réflexion, qu’il touche une audience qui avance dans sa compréhension du sujet.

Un autre indicateur essentiel consiste à observer le temps passé sur vos contenus longs. Lorsque vos articles, vos épisodes de podcast ou vos vidéos retiennent réellement l’attention, cela signifie que vous construisez la confiance. Ce temps passé est souvent corrélé à une intention d’achat future parce qu’il reflète un intérêt profond et durable.

Le troisième indicateur est la progression dans votre écosystème. Analysez combien de personnes passent d’un format court à un contenu plus approfondi, combien s’inscrivent à votre newsletter, combien téléchargent une ressource, combien reviennent régulièrement. Ce mouvement d’un contenu vers un autre révèle un parcours d’acquisition en train de se construire.

Enfin, il est important de suivre les signaux d’achat pré-conversion. Ce sont les moments où votre audience exprime explicitement un intérêt avant même de découvrir votre offre : « Je pense que j’aurai besoin d’un accompagnement », « Je me rends compte que je veux aller plus loin sur ce sujet ». Ces signaux sont souvent plus révélateurs que les conversions elles-mêmes parce qu’ils témoignent de l’influence réelle de votre contenu sur la décision.

Mesurer l’impact du contenu, c’est comprendre comment il transforme la perception, la maturité et la confiance de vos prospects, pas seulement comment il performe en surface.

Conclusion

Vous évoluez dans un environnement où vendre frontalement ne fonctionne plus, non pas parce que les offres manquent de valeur, mais parce que vos prospects ont changé. Ils veulent comprendre avant de s’engager. Ils veulent être accompagnés plutôt qu’interrompus. Ils veulent choisir plutôt qu’être poussés. Le contenu répond précisément à ces nouvelles attentes en créant un espace d’échange naturel, progressif et profondément respectueux du rythme de chacun.

Vous avez vu que le contenu permet de démontrer votre expertise sans discours commercial, de construire une relation authentique et de déclencher le principe de réciprocité qui attire spontanément les bons clients. Vous avez découvert comment les contenus éducatifs, les histoires et les formats adaptés à chaque étape du parcours d’acquisition facilitent la prise de décision. Et vous avez exploré les fondations d’une stratégie de contenu capable de générer des clients sur le long terme grâce à un positionnement éditorial clair, un parcours bien structuré et une mesure intelligente de l’impact.

Si vous souhaitez vendre sans avoir l’air de vendre, la clé consiste à créer de la valeur avant la conversion. Chaque contenu devient une micro-expérience qui confirme que vous êtes la bonne personne au bon moment. Votre audience se sent soutenue, éclairée, guidée. L’achat n’est plus un acte de persuasion mais une continuité logique.

Je vous encourage à choisir un format, un angle, un rythme, et à commencer par un premier contenu qui apporte vraiment quelque chose à votre audience. Vous verrez rapidement que la meilleure façon de vendre aujourd’hui consiste à devenir la source de confiance la plus naturelle dans votre marché.

 


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Pourquoi votre marketing devient puissant dès que vous arrêtez de viser tout le monde – Episode 309

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Dans cet épisode, vous découvrez pourquoi un persona solide n’est pas un document théorique, mais un véritable centre de gravité pour votre stratégie marketing. Vous explorez comment un persona précis clarifie votre message, renforce votre positionnement et augmente naturellement vos conversions.

Nous abordons :

• Pourquoi une communication trop large crée du bruit

• Les signaux faibles qui montrent que votre persona est approximatif

• Les questions clés pour construire un persona stratégique

• Comment transformer ce persona en ligne directrice opérationnelle

• De quelle manière il vous aide à créer un message qui percute vraiment

• Comment il renforce la cohérence globale de votre marketing

 

Un épisode essentiel pour celles et ceux qui veulent passer d’une communication qui existe à une communication qui marque vraiment. Vous comprendrez pourquoi viser tout le monde vous rend invisible, et comment un persona précis vous permet de devenir incontournable auprès de la bonne audience.

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Transcription de l’épisode

 

Vous avez sûrement déjà vécu ce moment où tout semble en place dans votre stratégie. Votre offre est solide, vos contenus sont réguliers, vos messages sont clairs… et pourtant, vos résultats restent en-deçà de ce que vous attendez. Beaucoup d’entrepreneurs et de marketeurs en concluent qu’il faut produire davantage, être plus visible, publier plus souvent. Pourtant, le problème ne se situe presque jamais là. Le problème, c’est le bruit.

Le bruit, c’est tout ce qui brouille votre message. Tout ce qui dilue votre impact. Tout ce qui fait qu’un prospect vous lit, vous écoute ou vous regarde… mais ne se sent pas vraiment concerné. Le bruit existe quand votre message parle à trop de monde à la fois, quand il reste générique, prudent ou “raisonnable”, parce qu’il ne repose pas sur un persona suffisamment précis.

Un persona solide n’est pas un document décoratif. C’est un centre de gravité stratégique. Il vous aide à comprendre non seulement ce que votre client veut, mais aussi comment il pense, ce qu’il croit, ce qu’il redoute et ce qui l’amène à agir. Quand votre persona est précis, chaque mot que vous choisissez gagne en puissance. Votre contenu devient évident. Votre offre devient irrésistible. Votre conversion augmente, non pas parce que vous produisez plus, mais parce que vous visez juste.

Dans cet épisode, nous allons passer du bruit à l’impact. Nous allons explorer comment un persona bien construit devient l’outil le plus puissant pour affiner votre message, renforcer votre positionnement et améliorer vos performances marketing. Vous verrez que maîtriser parfaitement votre persona, c’est entrer dans une autre dimension de votre stratégie. Et surtout, vous réaliserez que les résultats les plus spectaculaires viennent souvent d’un changement simple : comprendre précisément à qui vous parlez.

 

 

Partie 1 — Comprendre le vrai rôle du persona dans la précision marketing

1. Pourquoi le manque de clarté crée du bruit dans votre communication

Lorsque votre persona n’est pas suffisamment défini, votre communication manque naturellement de netteté. Vous formulez vos messages en essayant d’englober plusieurs types de clients potentiels, parce que vous ne voulez en exclure aucun. Résultat : vos contenus deviennent tièdes, vos arguments se ressemblent, vos messages perdent leur tranchant. Chaque phrase devient une tentative d’être pertinent pour tout le monde, ce qui vous rend vraiment pertinent pour personne.

Le bruit naît exactement ici. Vous multipliez les angles, les arguments et les exemples, parce que vous hésitez sur ce qui va le plus parler à votre audience. Vous publiez plus pour compenser le manque d’impact, sans réaliser que le problème ne vient pas de la quantité, mais du manque de précision. Cette imprécision crée une distance avec vos prospects. Ils vous comprennent, mais ils ne se reconnaissent pas.

2. Comment un persona précis transforme votre manière de formuler vos messages

Un persona vraiment précis vous oblige à faire un choix clair : vous décidez pour qui vous devenez incontournable. Et dès que ce choix est fait, vos messages se mettent à gagner en puissance. Vous n’avez plus besoin de forcer l’engagement, parce que vous savez exactement quelles questions occuperont votre client demain matin, quels mots le rassurent et quels sujets le font réagir.

Votre contenu devient plus court, plus direct, plus concret. Vos exemples font mouche. Votre argumentation devient cohérente. Vous n’avez plus peur d’aller en profondeur, parce que vous savez que votre audience vous suit. Le persona vous aide à passer d’une communication large mais floue à une communication ciblée et mémorable. C’est là que l’impact commence à apparaître.

 

 

Partie 2 — Identifier les signaux faibles qui révèlent un persona approximatif

3. Les incohérences de positionnement qui fatiguent vos prospects

Lorsque votre persona manque de précision, votre positionnement devient fluctuant. Vous adaptez votre discours en fonction des retours du moment, des tendances ou des clients que vous croisez, parce que vous n’avez pas un repère clair pour guider vos choix. Votre audience sent immédiatement ces variations. Une semaine, vous insistez sur l’expertise. La suivante, vous jouez la carte de la proximité. Puis vous pivotez vers l’innovation ou la simplicité. Individuellement, chaque angle peut être pertinent, mais l’ensemble devient incohérent. Un prospect qui vous suit perçoit une marque instable, difficile à situer, qui semble chercher sa place plutôt que d’occuper clairement la sienne.

Ces micro-oscillations ne déclenchent pas un rejet. Elles créent quelque chose de plus insidieux : de la fatigue. Votre audience ne parvient plus à vous associer à un territoire mental précis. Elle vous écoute, mais elle ne vous retient pas. Elle comprend vos messages, mais elle ne s’y attache pas. Cette perte d’ancrage vient presque toujours d’un persona approximatif.

4. Les contenus qui ne convertissent pas parce qu’ils parlent “à tout le monde”

Un autre signal faible, c’est lorsque vos contenus ont du mal à provoquer un passage à l’action. Vous publiez régulièrement, vous apportez de la valeur, vous êtes utile… mais l’engagement reste modéré. La raison est simple : vos contenus parlent à un groupe trop large. Vous donnez des conseils valables pour “les entrepreneurs”, “les indépendants” ou “les marketers”, plutôt qu’à une personne précise avec un contexte précis.

Un contenu générique peut informer, mais il ne transforme pas. Un prospect agit lorsqu’il ressent que vous décrivez exactement sa situation. Lorsqu’il se dit que vous comprenez quelque chose que les autres n’ont pas vu. Ce niveau de résonance n’arrive jamais par hasard. Il émerge d’un persona clair, pensé et incarné.

 

 

Partie 3 — Construire un persona qui structure toutes vos décisions marketing

5. Les questions qui changent tout dans un persona vraiment stratégique

Un persona puissant ne se construit pas en listant des caractéristiques démographiques ou des éléments anecdotiques. Vous créez un persona solide lorsque vous cherchez à comprendre les dynamiques internes qui guident les décisions de votre client. Les questions qui comptent vraiment ne concernent pas l’âge ou le statut professionnel. Elles explorent ses priorités, ses croyances, ses frustrations profondes, les obstacles invisibles qui influencent ses choix et la manière dont il interprète son environnement.

Lorsque vous posez les bonnes questions, votre persona devient un révélateur stratégique. Vous identifiez ce qui déclenche l’intérêt, ce qui crée la confiance, ce qui provoque la résistance. Vous comprenez ce que votre client valorise, ce qu’il veut éviter et ce qu’il attend pour passer à l’action. Cette connaissance est précieuse parce qu’elle transforme votre manière de concevoir vos offres, de choisir vos arguments et de définir ce que vous mettez en avant. Un persona précis ne vous donne pas seulement des informations. Il vous offre un cadre de prise de décision.

6. Comment traduire votre persona en lignes directrices opérationnelles

Un persona utile n’est jamais un document oublié dans un dossier. Il devient une boussole qui oriente vos choix au quotidien. Lorsque vous traduisez votre persona en lignes directrices opérationnelles, vous définissez ce que vous devez toujours faire, ce que vous ne devez jamais faire et ce que vous devez systématiquement vérifier avant de publier un contenu ou de lancer une action marketing.

Vous clarifiez la tonalité, les angles prioritaires, les sujets sensibles, les preuves à utiliser, les objections à anticiper. Cette traduction opérationnelle vous permet de gagner en cohérence. Vous n’hésitez plus. Vous savez comment parler, quoi mettre en lumière et comment structurer vos messages pour qu’ils résonnent immédiatement. Un persona stratégique devient ainsi le socle d’une marque qui avance avec assurance.

 

 

Partie 4 — Passer du discours générique au message qui percute

7. Adapter votre message aux priorités, croyances et freins du persona

Lorsque votre persona est suffisamment précis, votre message cesse d’être une suite de formulations classiques. Vous commencez à choisir vos mots en fonction des représentations mentales de votre client. Vous adaptez votre discours à ses priorités actuelles, pas à ce que vous supposez être important pour lui. Vous parlez à ses croyances : celles qui le poussent à agir et celles qui le retiennent. Vous prenez en compte ses freins, pas pour les contourner, mais pour les adresser directement.

Cette adaptation n’est pas un exercice de style. C’est un acte stratégique. Elle vous permet d’aligner votre discours sur la réalité vécue par votre persona. Vous choisissez des exemples qui résonnent. Vous utilisez un vocabulaire qui l’apaise ou qui le stimule. Vous créez des ponts entre ce qu’il vit et ce que vous proposez. Votre message devient alors plus qu’une information. Il devient un déclic. Vous aidez votre prospect à se projeter, à comprendre, à clarifier sa situation. Vous créez une forme d’évidence.

8. Faire évoluer votre proposition de valeur à partir du persona

Un persona solide ne vous aide pas seulement à formuler vos messages. Il vous permet d’ajuster votre proposition de valeur pour qu’elle devienne irrésistible. Vous identifiez ce que votre client veut vraiment, mais aussi ce qu’il estime impossible, risqué ou complexe. Vous mettez en avant les bénéfices qui comptent pour lui, pas ceux qui vous semblent logiques. Vous précisez ce que votre offre résout, ce qu’elle évite, ce qu’elle simplifie.

À partir d’un persona clair, votre proposition de valeur devient plus nette. Vous retirez le superflu. Vous renforcez ce qui fait la différence. Vous créez une offre qui paraît taillée sur mesure, parce que vous répondez exactement aux besoins réels de votre audience. C’est ainsi que votre message gagne en impact. Ce n’est plus vous qui insistez. C’est votre prospect qui reconnaît la pertinence de votre positionnement.

 

 

Partie 5 — Créer de la cohérence pour augmenter naturellement vos conversions

9. Aligner vos offres, vos contenus et vos arguments sur un même centre de gravité

Lorsque votre persona est clair, votre stratégie commence à se structurer autour d’un même centre de gravité. Vos contenus, vos offres et vos arguments cessent d’être des éléments indépendants. Ils se nourrissent les uns des autres. Cet alignement crée une impression de fluidité pour votre prospect. Il retrouve les mêmes idées fortes dans vos posts, dans vos emails, dans vos pages de vente et dans vos échanges avec lui. Cette cohérence produit un effet très puissant : elle installe la confiance.

Votre audience comprend ce que vous défendez, ce que vous apportez et ce que vous ne faites pas. Elle sait ce qu’elle peut attendre de vous. Elle perçoit que votre discours ne varie pas en fonction des opportunités du moment. Cette stabilité devient rare dans un environnement saturé d’informations. Elle devient un avantage concurrentiel. Vous ne cherchez pas à convaincre en permanence. Vous montrez simplement que vous maîtrisez votre sujet, parce que votre persona vous sert de fil conducteur.

10. Mesurer l’impact direct d’un persona solide sur vos performances marketing

Un persona bien construit n’est pas seulement un outil conceptuel. Il influence directement vos résultats. Vous constatez une augmentation de l’engagement, parce que vos messages résonnent davantage. Vous améliorez votre taux de conversion, parce que vos arguments répondent précisément aux attentes de votre audience. Vous gagnez du temps, parce que vous savez quoi dire, à qui et comment. Vous réduisez vos hésitations, vos essais inutiles, vos contenus génériques.

Lorsque vous mesurez ces effets, vous réalisez que le persona agit comme un accélérateur de clarté. Il simplifie vos choix. Il structure vos priorités. Il renforce votre positionnement. Il vous aide à arrêter de disperser vos efforts. Il transforme votre communication en un système cohérent où chaque action contribue au même objectif. Cet impact, vous ne pouvez le percevoir que lorsque votre persona est précis. Vous changez alors de niveau dans votre stratégie.

 

 

Conclusion

Vous avez vu tout au long de cet épisode que le persona n’est pas un exercice théorique. Vous avez découvert qu’il influence la clarté de votre communication, la cohérence de votre positionnement et l’impact réel de vos messages. Vous avez aussi compris que les signaux faibles d’un persona approximatif se retrouvent partout : dans les incohérences perçues par votre audience, dans les contenus trop génériques ou dans les offres difficiles à distinguer de celles des autres.

Lorsque votre persona devient précis, tout change. Vous arrêtez de parler à tout le monde pour commencer à parler vraiment à quelqu’un. Votre manière de choisir vos mots, vos angles et vos exemples devient intentionnelle. Votre proposition de valeur s’affine. Votre message gagne en puissance. Vous créez une continuité entre vos contenus, vos arguments et vos offres. Cette cohérence rassure, donne envie et facilite naturellement la conversion.

Le plus intéressant, c’est que cette transformation ne vient pas d’un volume supplémentaire de production. Elle vient d’un niveau supérieur de précision. Un persona solide devient votre base stratégique. Il vous aide à choisir, à renoncer, à clarifier. Et surtout, il vous permet d’arrêter d’ajouter du bruit pour commencer à générer de l’impact.

Si cet épisode vous a permis de prendre conscience de la puissance d’un persona bien construit, je vous invite à aller explorer plus loin. La maîtrise du persona n’est pas seulement un avantage marketing. C’est un levier qui influence votre capacité à construire une marque forte, à créer des messages mémorables et à bâtir une stratégie durable. Lorsque vous comprenez précisément pour qui vous devenez indispensable, vous commencez à occuper une place que personne d’autre ne peut prendre.

 


 

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Marketing de la rareté: pourquoi tout le monde veut ce qu’il ne peut pas avoir – Episode 308

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Dans cet épisode du Podcast du Marketing, on explore le retour en force de la rareté comme levier stratégique.

Dans un marché saturé où l’abondance a fini par uniformiser les expériences, la rareté apporte du relief, de l’émotion et de l’engagement.

Vous apprendrez :

• Pourquoi la saturation de l’offre a relancé la quête d’exclusivité

• Comment la frustration active le désir plutôt que de l’éteindre

• Pourquoi les listes d’attente sont devenues un outil de pré-désir incontournable

• Comment les drops transforment chaque lancement en événement

• De quelle manière la rareté renforce la fidélité et l’attachement émotionnel

• Les limites éthiques et les risques d’un usage excessif de la rareté

Un épisode essentiel pour comprendre pourquoi les consommateurs veulent précisément ce qu’ils ne peuvent pas avoir… et comment les marques orchestrent ce paradoxe.

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Transcription de l’épisode 

Introduction

Vous êtes au cœur de la semaine du Black Friday, ce moment où les promotions s’affichent partout, où les marques rivalisent de superlatifs pour pousser à l’achat immédiat et où l’abondance semble devenir la norme. Pourtant, au milieu de cette frénésie d’ultra-consommation, une tendance inverse prend de plus en plus d’ampleur. Une tendance qui repose non pas sur le “toujours plus”, mais sur le “rarement disponible”. Alors que les enseignes multiplient les offres sans fin, d’autres marques choisissent de disparaître momentanément pour mieux réapparaître. Elles annoncent des quantités limitées, organisent des listes d’attente interminables ou créent l’événement autour d’un drop qui se joue en quelques minutes.

Cette stratégie peut sembler paradoxale dans un marché saturé où tout paraît accessible en permanence. Pourtant, elle fonctionne. La rareté attire, stimule le désir et transforme l’acte d’achat en expérience. Elle réintroduit une dimension émotionnelle que les promotions massives ont souvent tendance à effacer. Dans cet épisode, nous allons explorer ce retour appuyé du marketing de la rareté. Vous découvrirez pourquoi vous voulez ce que vous ne pouvez pas avoir, comment les marques orchestrent cette frustration pour créer de la valeur perçue et ce que cette stratégie change dans la relation qu’elles entretiennent avec leurs clients.

Installez-vous confortablement. Aujourd’hui, on parle de frustration, de désir, d’attente… et d’un marketing qui se joue précisément dans tout ce que vous ne pouvez pas mettre dans votre panier du Black Friday.

I. Pourquoi la rareté revient au cœur des stratégies marketing

1. La saturation de l’offre et la quête d’exclusivité

En observant l’évolution récente du marché, un paradoxe apparaît. Les consommateurs n’ont jamais eu autant de choix, d’accès et de possibilités d’achat, pourtant ils se montrent de plus en plus attirés par ce qui est difficile à obtenir. Cette quête d’exclusivité n’est pas anecdotique. Elle s’explique avant tout par une saturation profonde de l’offre. Les enseignes se livrent une compétition permanente pour capter l’attention. Elles multiplient les collections, les éditions spéciales, les promotions successives. Finalement, cette abondance finit par diluer la valeur perçue des produits.

Ce contexte pousse les consommateurs à chercher l’exceptionnel, ce qui leur permettra de se distinguer. Ils ne veulent plus seulement acheter un produit. Ils veulent ressentir quelque chose en l’achetant. Ils veulent appartenir à un cercle restreint, être parmi les “premiers”, les “heureux élus”, ceux qui ont réussi à se procurer ce qui n’était pas donné à tout le monde. Cette logique touche toutes les catégories, du luxe à la tech, en passant par la beauté, la mode ou même l’alimentation.

La rareté joue ici un rôle de filtre. Elle permet aux marques de recréer de la valeur dans un environnement où tout semble uniforme parce que tout est disponible partout et tout le temps. Cette restriction volontaire repositionne l’offre dans un espace plus émotionnel. Elle réintroduit de l’enjeu, donc de l’attention, donc du désir. La rareté ne vient pas remplacer l’abondance. Elle sert plutôt de correction à l’excès d’indifférence généré par un marché hyper-saturé. Ce qui compte n’est plus seulement ce que vous proposez, mais le fait que tout le monde ne puisse pas l’obtenir.

I. Pourquoi la rareté revient au cœur des stratégies marketing

2. Le mécanisme psychologique de la frustration et son rôle dans le désir

La rareté ne crée pas seulement de la valeur économique. Elle active surtout des ressorts profondément psychologiques. Lorsque quelque chose devient difficile d’accès, il ne s’agit plus uniquement d’un produit limité mais d’un enjeu personnel. Vous ne réagissez plus en tant que consommateur rationnel. Vous entrez dans un mécanisme émotionnel où la frustration joue un rôle central. Cette frustration n’est pas perçue comme un frein. Elle devient un moteur. Vous voulez davantage ce qui vous résiste.

Ce fonctionnement repose sur un principe simple. L’être humain attache une valeur plus élevée à ce qui lui échappe. Le cerveau interprète l’indisponibilité comme un signal de rareté donc d’importance. S’il n’y en a pas pour tout le monde, c’est que cela doit valoir quelque chose. Cette perception amplifie le désir bien plus efficacement qu’une énième réduction affichée en rouge sur fond noir. Contrairement aux promotions qui appellent à une action rapide sans véritable implication émotionnelle, la rareté crée un parcours mental. Elle introduit l’attente, l’incertitude, parfois même un soupçon d’adrénaline.

La frustration agit alors comme un catalyseur du désir, à condition qu’elle soit dosée. Une rareté trop forte décourage. Une rareté intelligemment orchestrée stimule. C’est dans cet entre-deux que les marques savent désormais positionner leur stratégie. Elles ne vendent pas seulement un produit. Elles vendent le frisson associé au fait de réussir à l’obtenir.

Cette dynamique prend tout son sens face à la saturation évoquée précédemment. Dans un univers où tout est immédiatement disponible, la frustration devient une rupture narrative. Elle surprend. Elle provoque. Elle engage. Elle redonne de la valeur à ce qui, sans elle, aurait pu passer inaperçu. C’est précisément cette mécanique émotionnelle qui prépare le terrain aux nouvelles formes de rareté que les marques mettent en place, et que nous allons explorer maintenant.

II. Les nouvelles formes de rareté organisées par les marques

3. L’essor des listes d’attente comme outil de pré-désir

Les listes d’attente se sont imposées comme l’un des outils les plus puissants du marketing contemporain. Elles ne sont plus réservées aux restaurants étoilés ou aux produits artisanaux haut de gamme. Elles concernent désormais des marques de cosmétique, de mode, de tech, de décoration, et même des services. Ce succès n’a rien d’un hasard. La liste d’attente permet de transformer un simple produit en objet de projection. Avant même de le posséder, le consommateur se voit déjà en train de l’utiliser. Il anticipe l’expérience. Cette anticipation construit un pré-désir qui devient souvent plus fort que l’envie initiale.

Contrairement à la rareté brute, qui peut apparaître arbitraire, la liste d’attente introduit une forme de légitimité. Vous n’avez pas eu l’objet, non pas parce que la marque vous l’a refusé, mais parce que d’autres l’ont voulu avant vous. Cette mécanique atténue la frustration tout en la rendant socialement acceptable. Elle vous positionne dans un groupe de personnes qui aspirent à la même chose. Vous devenez membre d’une communauté invisible unie par l’attente.

Les marques utilisent cette dynamique pour créer un engagement progressif. Chaque email de confirmation, chaque message indiquant que vous “approchez” du moment où ce sera votre tour, renforce l’attention et maintient l’intérêt. Le produit n’est pas encore là, mais il occupe déjà un espace mental. Cette disponibilité mentale est très précieuse parce qu’elle dépasse celle générée par une simple campagne publicitaire. Elle s’inscrit dans la durée. Elle crée un lien émotionnel bien avant l’achat.

En s’appuyant sur la saturation du marché et le rôle psychologique de la frustration évoqués précédemment, les listes d’attente permettent aux marques de maîtriser l’intensité du désir. Elles dosent la rareté en la rendant lisible, progressive, presque ritualisée. Elles créent un parcours où l’attente n’est pas vécue comme une contrainte, mais comme une preuve de valeur. C’est cette logique amplifiée que l’on retrouve dans la stratégie du drop, encore plus radicale et spectaculaire.

II. Les nouvelles formes de rareté organisées par les marques

4. La stratégie du drop et la montée du modèle “disponible seulement maintenant”

La stratégie du drop s’est imposée comme l’une des expressions les plus emblématiques du marketing de la rareté. À l’opposé de la liste d’attente, qui installe une anticipation progressive, le drop repose sur l’instantanéité. Il joue sur un moment précis, parfois annoncé à la dernière minute, durant lequel le produit devient accessible pendant un laps de temps extrêmement limité. Cette mécanique crée une tension immédiate. Vous n’avez pas “quelques jours pour réfléchir”. Vous avez “quelques minutes pour agir”. Cette urgence transforme l’achat en performance.

Ce format a été popularisé par les marques streetwear et les collaborations artistiques, mais il s’est rapidement étendu à la beauté, au luxe, à la culture ou même à l’alimentaire. Les drops apportent une dimension événementielle à l’acte d’achat. Ils ne se contentent pas de rendre un produit rare. Ils transforment sa sortie en un rendez-vous. Cette ritualisation répond directement à la dynamique psychologique évoquée précédemment. La frustration ne se vit plus dans l’attente, mais dans l’adrénaline de la tentative. Vous vivez un pic d’émotion, même si vous repartez les mains vides.

Cette instrumentalisation de l’instant est particulièrement puissante parce qu’elle rompt avec le rythme constant de l’hyper-disponibilité. Dans un marché saturé où tout se ressemble, le drop crée une parenthèse où le temps semble se contracter. Il redistribue les cartes. Il donne une impression de rare justice, où chacun peut tenter sa chance, où l’achat devient une forme de victoire. Les marques gagnent alors bien plus qu’un volume de ventes ponctuel. Elles créent du bruit, de la conversation, du partage social immédiat. Le drop devient lui-même un contenu.

Cette stratégie fonctionne aussi parce qu’elle ne cherche pas à remplacer l’offre continue. Elle vient l’interrompre. Elle casse la routine, bouscule les attentes, et rappelle que même dans un monde d’accès illimité, certaines opportunités restent exceptionnelles. Cette montée en puissance du modèle “disponible seulement maintenant” redéfinit la relation entre la marque et son audience, ce que nous allons approfondir dans la prochaine partie.

III. Ce que la rareté change dans la relation marque-client

5. Comment la rareté renforce l’engagement et la fidélité

La rareté ne se limite pas à créer un pic d’attention. Elle transforme durablement la relation entre une marque et ses clients. Lorsqu’un produit se mérite, lorsqu’il faut le guetter, s’inscrire, patienter ou tenter sa chance, l’engagement ne naît pas uniquement au moment de l’achat. Il s’installe bien en amont. La marque occupe progressivement un espace émotionnel privilégié. Vous ne consommez plus seulement un produit. Vous vivez une expérience avec l’enseigne qui le propose.

Ce phénomène est particulièrement visible lorsque la rareté est orchestrée sur plusieurs niveaux. Les listes d’attente créent un pré-engagement qui fidélise dès la phase d’anticipation. Les drops ajoutent une dimension événementielle qui transforme l’acte d’achat en challenge. Ces interactions répétées construisent une relation active, loin du schéma traditionnel où la marque diffuse et le client choisit ou ignore. Ici, les clients participent, s’impliquent, adaptent leur comportement pour maximiser leurs chances. Ils parlent de la marque, surveillent ses annonces, suivent ses newsletters ou ses comptes sociaux de manière plus assidue.

Cette implication répétée renforce la fidélité. Non pas une fidélité basée sur la satisfaction uniquement, mais une fidélité basée sur l’histoire vécue. Les marques qui maîtrisent la rareté créent des rituels, des rendez-vous, des moments attendus. Ces moments deviennent autant d’occasions de renforcer le lien. Le consommateur revient parce qu’il veut revivre cette intensité. Il revient aussi parce qu’il sent qu’il appartient à une communauté de personnes qui ont partagé la même quête.

La rareté devient alors un moteur d’attachement, mais elle ne peut fonctionner qu’à condition de rester cohérente et mesurée. Elle doit être comprise comme une forme de respect accordé au produit et à l’expérience, pas comme un simple levier de manipulation. Si elle crée un rapport engageant, elle impose en retour une responsabilité accrue aux marques. C’est précisément là que commencent ses risques et ses limites, que nous explorerons dans la prochaine sous-partie.

III. Ce que la rareté change dans la relation marque-client

6. Les limites éthiques et les risques de backlash

La rareté peut renforcer la désirabilité et l’engagement, mais elle s’accompagne aussi de responsabilités. Lorsqu’une marque organise volontairement une pénurie ou mise sur la frustration, elle manipule des ressorts psychologiques puissants. Une stratégie trop agressive peut rapidement se retourner contre elle. Les consommateurs acceptent une part de tension ou d’incertitude tant qu’ils sentent que la marque joue franc jeu. Dès que la rareté semble artificielle ou qu’elle devient un prétexte à augmenter les prix sans justification, la perception bascule. La frustration s’accumule, mais elle ne nourrit plus le désir. Elle crée du ressentiment.

Cette frontière est d’autant plus sensible que la rareté touche à la notion d’équité. Si les clients ont le sentiment que certains ont accès à un produit parce qu’ils sont mieux connectés, mieux informés, ou privilégiés par un algorithme opaque, le backlash peut être immédiat. Les réseaux sociaux amplifient ces tensions. L’annonce d’un drop raté, d’une quantité jugée trop faible ou d’une liste d’attente interminable peut déclencher une vague de commentaires négatifs en quelques minutes. Une marque qui voulait créer de la légende se retrouve alors accusée de manipuler son audience.

La rareté peut aussi devenir contre-productive lorsqu’elle épuise le consommateur. Si chaque lancement demande une vigilance constante, une rapidité extrême ou une patience excessive, la relation peut perdre son sens. Les clients finissent par se détourner, non pas parce qu’ils n’aiment plus la marque, mais parce qu’ils n’ont plus l’énergie pour suivre le rythme. Le désir se transforme en lassitude.

Finalement, la rareté n’est pas seulement une stratégie. C’est un pacte. Elle engage la marque à offrir une expérience à la hauteur de la contrainte imposée. Elle l’oblige à rester cohérente, transparente, et à respecter l’investissement émotionnel de ses clients. Lorsqu’elle est bien utilisée, elle crée une relation forte. Lorsqu’elle dérape, elle peut détruire la confiance plus vite qu’elle ne l’a créée. C’est cette ligne subtile que les marques doivent apprendre à maîtriser.

Conclusion

Vous venez d’explorer les ressorts d’un phénomène qui prend de plus en plus de place dans le paysage marketing : le retour assumé de la rareté. Dans un marché saturé où tout semble accessible sans effort, la rareté agit comme un antidote à l’indifférence. Elle redonne du relief, elle recrée du désir, elle redéfinit la relation entre les marques et leurs clients.

Vous avez vu que la rareté répond d’abord à une fatigue collective face à l’abondance. Elle fonctionne parce qu’elle introduit de la tension, de l’émotion, parfois même un peu de challenge. Vous avez vu aussi qu’elle s’appuie sur des mécanismes psychologiques profonds. La frustration n’éloigne pas. Elle attire quand elle est mesurée. Elle transforme l’achat en expérience. Elle installe un lien plus fort que celui créé par une simple promotion.

Les marques jouent désormais sur plusieurs formats pour activer ce désir. Les listes d’attente, qui installent un pré-engagement durable. Les drops, qui transforment chaque lancement en événement. Ces outils ne se contentent pas de rendre un produit désirable. Ils créent une dynamique relationnelle. Ils construisent un attachement qui dépasse la satisfaction immédiate.

Cette stratégie n’est pourtant pas sans limites. Elle impose une responsabilité. La rareté ne peut pas être un jeu permanent, ni un artifice destiné à manipuler. Elle doit conserver un sens, une cohérence, une transparence. Sinon, le backlash n’est jamais loin. Les consommateurs ont appris à décoder les ficelles. Ils récompensent l’authenticité. Ils sanctionnent l’abus.

Alors comment intégrer la rareté dans votre stratégie marketing ? Commencez par une question simple : qu’est-ce qui, dans votre produit, mérite réellement d’être rare ? Une bonne rareté se construit autour de la valeur. Une mauvaise rareté s’impose autour du manque. La première crée du désir. La seconde crée de la méfiance.

Si vous avez apprécié cet épisode, je vous invite à vous abonner au Podcast du Marketing pour ne manquer aucun des prochains sujets. Si vous pensez que la rareté peut jouer un rôle dans votre propre stratégie, partagez cet épisode à quelqu’un qui pourrait en tirer profit. Vous contribuerez peut-être vous aussi à faire évoluer la manière dont les marques créent du désir aujourd’hui.


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SEO et IA : comment rester visible quand les moteurs répondent à votre place – Episode 307

ou écouter sur :

Le SEO entre dans une nouvelle ère. L’arrivée de ChatGPT, de Perplexity et du Search Generative Experience de Google bouleverse nos repères : la recherche devient conversationnelle, les clics disparaissent, les IA reformulent nos contenus. Alors, comment rester visible quand les moteurs répondent à la place des sites ?

 

Dans cet épisode, nous décryptons le nouveau visage du référencement naturel et les leviers à activer pour exister dans les moteurs de confiance.

 

Dans cet épisode, vous apprendrez

1/ Comprendre la révolution de la recherche conversationnelle

  • Pourquoi les internautes ne cherchent plus, mais dialoguent.

  • Comment les IA conversationnelles redéfinissent la notion de visibilité.

  • Les nouveaux acteurs : Google SGE, ChatGPT, Perplexity, Gemini.

2/ Le SEO n’est pas mort, il se transforme

  • Les nouveaux signaux de visibilité : expertise, autorité, fiabilité.

  • Comment rendre un contenu “conversationnel-ready”.

  • Pourquoi la clarté et la crédibilité comptent plus que les mots-clés.

3/ Repenser sa stratégie de visibilité

  • Devenir la source que les IA citent : construire une réputation d’expertise.

  • Le futur du SEO : vers un moteur de confiance.

  • Comment bâtir une visibilité durable fondée sur la cohérence et la valeur.

 

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Et puis sinon, vous pouvez aussi


Transcription de l’épisode

Pendant des années, le SEO reposait sur une promesse simple : être trouvé sur Google. Il suffisait d’identifier les bons mots-clés, d’optimiser son contenu, de travailler ses liens, et le reste suivait.

Mais depuis peu, le terrain de jeu a radicalement changé.

L’arrivée de ChatGPT, de Perplexity, et bientôt du Search Generative Experience de Google a ouvert une nouvelle ère : celle de la recherche conversationnelle. On ne tape plus une suite de mots-clés, on pose une question, on dialogue, on attend une réponse immédiate et contextualisée. Et surtout, on ne clique plus forcément sur les sites web.

Pour les professionnels du marketing, c’est un séisme. Comment continuer à exister quand l’utilisateur ne passe plus par les résultats de recherche classiques ? Comment rester visible quand les intelligences artificielles sélectionnent et reformulent les contenus sans citer leurs sources ?

Dans cet épisode, nous allons explorer cette transformation en profondeur. Nous verrons d’abord comment les usages ont évolué, puis comment le SEO se réinvente autour de nouveaux signaux de crédibilité. Enfin, nous découvrirons comment préparer sa marque à devenir la source que les IA choisissent.

Ce n’est pas la fin du SEO. C’est le début d’un nouveau chapitre, plus exigeant, mais aussi plus passionnant.

 

 

1.1 – De la requête au dialogue : comment les usages ont changé

Pendant deux décennies, le référencement naturel s’est construit autour d’un rituel bien rodé : saisir une requête dans Google, parcourir une liste de liens bleus, cliquer, revenir en arrière, recommencer. L’utilisateur acceptait cette logique, il “parlait” le langage du moteur. Les marketeurs, eux, optimisaient chaque mot, chaque balise, chaque lien pour se frayer un chemin jusqu’à la première page.

Mais les comportements numériques ont profondément évolué. Le web s’est densifié, le temps d’attention s’est raccourci, et les utilisateurs veulent désormais des réponses immédiates, claires et contextualisées. Ils ne cherchent plus à naviguer, ils veulent comprendre. Cette exigence de simplicité et de pertinence a ouvert la voie à un nouveau paradigme : celui de la recherche conversationnelle.

Avec les assistants vocaux, puis les intelligences artificielles comme ChatGPT, Gemini ou Perplexity, nous ne formulons plus une requête : nous posons une question. Le ton devient naturel, les attentes aussi. L’utilisateur s’adresse à une machine comme à un humain et attend une réponse construite, cohérente, fluide.

Ce basculement n’est pas anodin. Il redéfinit ce que signifie “être visible” sur le web. Dans ce nouveau modèle, le clic n’est plus l’objectif, parce que la réponse se trouve déjà dans l’interface. Le contenu visible n’est plus nécessairement celui qui apparaît sur un lien, mais celui que l’IA a jugé fiable, clair et utile au point de le reformuler.

Le SEO quitte ainsi le domaine des mots-clés pour entrer dans celui du sens. Les moteurs ne cherchent plus des correspondances lexicales, mais des intentions, des contextes et des signaux de confiance. Pour les marques, cela implique un changement profond : produire du contenu non pas pour l’algorithme, mais pour la compréhension humaine médiée par l’intelligence artificielle.

 

1.2 – Les grands acteurs de la recherche générative

Depuis 2023, la recherche d’information connaît une mutation accélérée : celle de la recherche générative, portée par les grands modèles de langage et les IA conversationnelles. Ces outils ne se contentent plus de référencer des pages, ils synthétisent et reformulent les contenus du web pour fournir des réponses directes. Cette évolution redessine le paysage des acteurs de la recherche.

Le pionnier historique, Google, reste évidemment central. Avec son projet Search Generative Experience (SGE), le moteur intègre la génération de réponses directement dans ses pages de résultats. L’utilisateur ne voit plus seulement une liste de liens, mais une synthèse construite par l’IA, accompagnée de quelques sources citées. Cette approche annonce une bascule : Google ne renvoie plus vers le contenu, il devient le contenu.

Face à lui, OpenAI a pris de vitesse l’écosystème avec ChatGPT, désormais connecté à Internet via Bing. En quelques mois, des millions d’utilisateurs ont adopté cette nouvelle manière de chercher : discuter avec une IA capable d’expliquer, résumer, comparer, recommander. Ce n’est plus une recherche, c’est un dialogue informationnel.

D’autres acteurs s’installent dans la course. Perplexity mise sur la transparence des sources et une expérience plus journalistique de la recherche, en citant systématiquement les sites utilisés. You.com et Brave Search misent sur la confidentialité et la personnalisation. Anthropic avec Claude et Gemini de Google explorent, quant à eux, des modèles intégrés où la recherche devient un assistant global.

Tous partagent une ambition commune : rendre la connaissance instantanée, fluide et conversationnelle. Mais pour les créateurs de contenu, cette promesse soulève un défi majeur : comment s’assurer que leur travail reste visible et cité dans un monde où l’IA s’intercale entre la marque et l’utilisateur ?

 

 

2.1 – Les nouveaux signaux de visibilité

Avec la recherche conversationnelle, les critères de visibilité changent profondément. Les moteurs ne se contentent plus d’analyser des mots-clés et des backlinks. Ils évaluent la qualité, la fiabilité et la structure des contenus pour déterminer lesquels méritent d’être repris ou cités dans leurs réponses générées.

Le concept central de cette nouvelle ère, c’est l’E-E-A-T : Experience, Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness. Autrement dit : expérience, expertise, autorité et fiabilité. Ces quatre piliers guident désormais la sélection des contenus par les IA génératives. Elles privilégient les textes qui démontrent une connaissance concrète du sujet, une crédibilité établie et une transparence dans les sources.

Concrètement, cela signifie que les contenus superficiels ou réécrits sans valeur ajoutée risquent de disparaître. À l’inverse, les articles rédigés par des experts identifiables, les études originales et les formats qui apportent une perspective unique gagnent en importance. L’enjeu n’est plus seulement de plaire à un algorithme, mais de convaincre une IA du sérieux d’une source.

La structure joue également un rôle clé. Les moteurs conversationnels privilégient les contenus bien organisés, hiérarchisés, faciles à extraire. Les sous-titres clairs, les listes, les données structurées et les éléments de contexte favorisent la compréhension et donc la réutilisation.

Enfin, la fiabilité devient un critère central. Les IA doivent éviter les erreurs factuelles et les hallucinations. Elles s’appuient donc sur des sites considérés comme sûrs, cohérents et régulièrement mis à jour. La fraîcheur du contenu et la cohérence du domaine (éditorial, technique, santé, finance…) renforcent la probabilité d’être sélectionné.

En somme, le SEO de demain ne se gagne plus par le volume, mais par la crédibilité, la cohérence et la clarté. Pour exister dans les réponses des IA, il faut prouver sa légitimité avant d’espérer sa visibilité.

 

 

2.2 – Le contenu “conversationnel-ready”

À l’ère de la recherche conversationnelle, le contenu ne se conçoit plus comme une page statique, mais comme une source de réponses. Les moteurs à intelligence artificielle cherchent à comprendre, reformuler et citer des passages précis. Pour qu’un texte soit visible dans ce nouveau contexte, il doit être “conversationnel-ready”, c’est-à-dire prêt à être intégré naturellement dans un échange entre un utilisateur et une IA.

Cela commence par la forme. Les IA conversationnelles privilégient les contenus clairs, structurés, découpés en unités de sens. Un article dense et linéaire, sans hiérarchie apparente, devient difficile à exploiter. À l’inverse, un contenu organisé autour de questions, de sous-titres explicites, de listes ou d’exemples concrets est bien plus susceptible d’être compris et repris.

Le ton joue également un rôle essentiel. La recherche conversationnelle s’appuie sur un langage naturel. Les contenus trop formels ou trop promotionnels sont écartés. Les textes doivent adopter une voix humaine, pédagogique, fluide, capable d’expliquer sans jargon. L’objectif est d’aider l’IA à reconnaître la valeur informative du propos — et à le restituer sans déformation.

Le niveau de granularité du contenu compte aussi. Les modèles d’IA fonctionnent par segments : ils identifient des blocs de sens. Les réponses courtes, les définitions précises, les micro-contenus (FAQ, encadrés, résumés, glossaires) sont autant d’éléments que les IA peuvent extraire directement.

Enfin, la contextualisation devient un levier majeur. Un contenu conversationnel-ready ne se limite pas à répondre à une question, il anticipe les suivantes. Il explique, illustre et relie les idées entre elles. Autrement dit, il parle comme un expert qui enseigne.

Créer du contenu pour la recherche conversationnelle, c’est donc concevoir non plus pour l’œil, mais pour l’esprit. Il s’agit d’écrire de manière à être compris, reformulé et cité — par des humains, via les machines.

 

 

3.1 – Devenir la source que les IA citent

Dans la recherche conversationnelle, la question clé n’est plus “comment apparaître dans Google ?”, mais “comment devenir la source que l’IA choisit de citer ?”. Les moteurs conversationnels fonctionnent comme des agrégateurs intelligents : ils parcourent le web, sélectionnent les informations jugées les plus fiables et les reformulent dans leurs réponses. Être cité dans ce processus devient le nouvel enjeu stratégique de la visibilité.

Pour atteindre ce statut, il faut d’abord construire une réputation d’expertise. Les IA conversationnelles s’appuient sur des signaux de crédibilité : mentions dans des médias reconnus, cohérence du contenu publié, qualité des liens entrants, régularité des mises à jour. Plus un site renvoie l’image d’une source sérieuse et spécialisée, plus il a de chances d’être identifié comme une référence.

Ensuite, il s’agit de documenter son autorité. Les créateurs de contenu doivent afficher clairement leurs compétences, leur expérience et leurs sources. Les articles signés, les pages “À propos” détaillées, les biographies d’auteurs, ou encore les liens vers des études ou certifications renforcent cette légitimité. Une IA ne “fait pas confiance” de manière intuitive : elle s’appuie sur des preuves de fiabilité tangibles.

Le troisième levier consiste à optimiser la clarté sémantique. Les IA recherchent des contenus faciles à interpréter : des phrases précises, une terminologie cohérente, une structure logique. L’usage de schémas, de données structurées et de formats enrichis (comme les FAQ) aide à signaler la pertinence d’un contenu sur un sujet donné.

Enfin, la visibilité passe par la cohérence de marque. Devenir une source citée, c’est occuper un territoire éditorial identifiable, avec une voix, une spécialité, une vision. Les IA repèrent les experts, pas les généralistes.

Dans ce nouvel écosystème, la notoriété se gagne moins par le volume de contenu que par la profondeur et la constance de la crédibilité.

 

 

3.2 – Le futur du SEO : du moteur de recherche au moteur de confiance

La recherche conversationnelle marque un tournant profond dans l’histoire du web. Nous passons d’une logique de visibilité à une logique de crédibilité. Les moteurs de recherche ne se présentent plus comme de simples outils de navigation, mais comme des moteurs de confiance : leur rôle est d’apporter des réponses sûres, contextualisées et vérifiables.

Dans ce nouvel écosystème, la stratégie SEO ne se limite plus à la technique. Elle devient une stratégie de réputation. Les marques doivent apprendre à construire un capital de confiance numérique, fondé sur la cohérence, la transparence et la qualité de l’information. L’objectif n’est plus d’être “bien référencé”, mais d’être recommandé — par une IA, un moteur ou une communauté.

Cela implique un changement de posture. Le contenu marketing n’est plus uniquement un levier d’acquisition, il devient un actif de crédibilité. Chaque article, chaque podcast, chaque étude contribue à bâtir une image de fiabilité que les intelligences artificielles sauront reconnaître. Les signaux humains — expertise, ton, expérience vécue — prennent désormais plus de poids que les signaux techniques.

Le futur du SEO s’annonce hybride. Il combinera les fondamentaux du référencement classique (structure, sémantique, performance) avec des leviers issus du brand content et des relations publiques digitales. Créer des ponts entre contenu, influence et notoriété devient essentiel pour renforcer son empreinte dans les moteurs de confiance.

À terme, la visibilité appartiendra à ceux qui auront su incarner la fiabilité. Les marques qui gagneront ne seront pas forcément celles qui publient le plus, mais celles qui auront compris que chaque mot publié est une promesse de vérité. Dans un web saturé de contenus générés, la sincérité et la rigueur redeviendront des avantages compétitifs.

 

 

Conclusion – Le nouveau rôle du marketeur SEO

Le SEO vit une mutation majeure. Ce qui n’était autrefois qu’un jeu d’algorithmes devient aujourd’hui une affaire de confiance, de sens et d’intelligence. Les moteurs conversationnels, dopés à l’IA, redéfinissent la manière dont l’information circule. Ils transforment la recherche en dialogue et les contenus en réponses.

Pour les professionnels du marketing, cette évolution n’est pas une menace, mais une opportunité. Elle invite à revenir à l’essentiel : produire du contenu utile, clair, crédible et humain. Les techniques de référencement ne disparaissent pas, elles se mettent au service d’une ambition plus large : être une source de connaissance reconnue.

Le rôle du marketeur SEO change profondément. Il devient architecte de la crédibilité digitale. Son travail ne consiste plus seulement à optimiser des pages, mais à construire une présence de marque cohérente, fiable et référencée par les intelligences artificielles. L’enjeu n’est plus de se battre pour un mot-clé, mais de bâtir un territoire d’expertise que les IA elles-mêmes reconnaîtront comme légitime.

Demain, la visibilité se jouera à un autre niveau : celui de la confiance. Les entreprises capables de prouver leur compétence, d’incarner une voix claire et d’apporter une vraie valeur deviendront naturellement visibles, parce qu’elles seront citées, reprises, recommandées.

Le SEO ne disparaît pas, il s’élève. Il quitte le champ de la mécanique pour rejoindre celui de la stratégie. Dans un monde où les moteurs deviennent des médiateurs, les marques doivent redevenir des références.

Alors, la vraie question n’est plus : “comment être trouvé sur Google

 


 

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Intelligence artificielle et marketing: la pyramide IA qui transforme votre activité avec Marjolaine Grondin – Episode 306

ou écouter sur :

L’IA s’impose dans le marketing, mais comment l’utiliser vraiment ?

Ni gadget, ni menace, c’est un levier puissant… à condition de savoir à quel niveau jouer. Marjolaine Grondin, précurseur de l’IA en France, nous partage sa « pyramide de l’IA » : trois étapes concrètes pour intégrer l’intelligence artificielle dans son quotidien professionnel sans perdre son authenticité.

 

Vous pouvez suivre Marjolaine sur LinkedIn ou rejoindre son Bootcamp IA.

 

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Transcription de l’épisode

Si vous écoutez régulièrement le Podcast du Marketing, vous avez probablement remarqué que je vous propose de plus en plus d’épisodes sur le thème de l’IA. Je le fais pour une raison très simple: on veut toutes et tous en savoir plus, même si on n’est pas tous d’accord, entre ceux qui se méfient de tout ce qui est créé avec l’IA jusqu’à ceux qui veulent absolument tout tester. La réalité, c’est qu’on soit pour ou qu’on soit contre, l’IA est là, elle est déjà bien installée et il y a peu de chances qu’elle disparaisse demain.

Bon mais une fois qu’on a dit ça, on n’est pas beaucoup plus avancé. Que fait-on vraiment de l’IA d’un point de vue marketing. Une fois qu’on a testé quelques prompts, une fois qu’on a écrit 3 posts sur linkedin et une fois qu’on a préparé les menus de la semaine, qu’est-ce qu’on fait concrètement de l’IA pour notre activité marketing, parce que pardon mais c’est quand même ça qui nous intéresse ici.

Alors pour aller plus loin sur le sujet, pour répondre concrètement aux besoins du marketing, j’ai invité l’une des références de l’IA en France, Marjolaine Grondin. Il y a dix ans, elle lève 1 million d’euros pour Jam son entreprise qui est leader du chatbot francophone bien avant l’arrivée de chatgpt. L’entreprise atteint plus de 900 000 utilisateurs, Marjolaine est nommée dans le classement Forbes 30 Under 30 et dans le Top Innovator Under 35 du MIT.

Bref, Marjolaine fait partie des précurseurs de l’IA en France et je lui ai demandé de nous montrer comment vraiment l’intégrer à notre pratique du marketing. Par pour jouer, pas pour frimer, mais pour véritablement faire un meilleur marketing.

Je vous propose d’accueillir tout de suite Marjolaine Grondin.

 

Estelle (00:13.22)
Bonjour Marjolaine, bienvenue sur le podcast du marketing. Trop contente de te recevoir aujourd’hui. Marjolaine, on va parler aujourd’hui d’IA. Ce n’est pas un grand secret parce que tu es une spécialiste de l’IA. Tu vas nous en dire un peu plus tout de suite. On va parler d’IA.

Marjolaine (00:16.43)
Salut Estelle !

Estelle (00:32.718)
J’en parle de plus en plus d’IA dans mes épisodes parce que de fait c’est quand un des gros sujets du moment. Mais là on va vraiment parler d’IA appliquée au marketing. Comment est-ce que moi en tant que marketeur, en tant que personne qui fait du marketing au quotidien, comment est-ce que je peux véritablement l’appliquer à mon job ? Avant qu’on rentre dans le vif du sujet, Marjolaine, est-ce que tu peux nous dire qui tu es et ce que tu fais

Marjolaine (00:52.494)
Bon, normalement ça, va. Je suis entrepreneur. J’ai créé ma première boîte jam que j’ai développée pendant 10 ans, revendue il a trois ans. C’était le premier chatbot francophone. J’aime bien dire que selon mon humeur du jour, c’était soit le digne ancêtre prédécesseur de chat GPT, soit son petit frère un peu raté. La vérité, sûrement un peu au milieu. Mais c’était une grande aventure. Il y a trois ans, j’ai eu envie de voir autre chose. Et puis finalement, après deux ans de musique, surf, d’exploration, de…

de voyages. L’IA est revenue à moi et cette idée de nouvelles interfaces plus humaines via le langage naturel entre l’homme et la machine est revenue à moi quand ChatGPT est sorti justement qui était notre vision tu vois à l’époque avec mon associé et depuis j’accompagne et je forme des entrepreneurs, des dirigeants, des managers, des curieux à l’intelligence artificielle. Voilà donc j’ai un bootcamp, je fais des confs, des ateliers, c’est ça qui m’anime le plus en ce moment.

Estelle (01:46.664)
bien

Estelle (01:51.944)
trop chouette, sincèrement, je suis trop contente de t’avoir au micro parce que t’es un peu précurseur sur l’IA, t’étais vraiment au tout début du truc, donc t’as vu toute l’histoire monter et tu vois un peu ce recul de voir où est-ce qu’on en est, on en parlait en off juste avant et le fait que tout évolue très très vite, il a encore des personnes qui n’ont pas encore touché véritablement à l’IA, d’autres qui ont l’impression de l’utiliser absolument tout le temps et d’être super calées sur l’IA, les choses bougent ultra vite.

Moi j’ai une première question un peu, mais enfin c’est quand même ce que tout le monde se dit autour de moi. Marjolaine, est-ce que l’IA, chat GPT mais l’IA globalement, est-ce que ça sert à faire des posts sur LinkedIn ?

Marjolaine (02:34.414)
Non, surtout, s’il plaît, n’écrivez pas vos posts LinkedIn avec l’IA. Allez, je vais dire que s’il y a une exception, c’est si vraiment…

tu vois une boîte de une ou quelques personnes qui et encore je vais me contredire après mais allons déjà voir dans quel cas potentiellement tu vois qui n’a pas du tout le temps et veut faire vraiment du fonctionnel, du transactionnel et se dit moi je ne sais pas aller sur LinkedIn je ne sais pas j’ai pas envie d’y passer du temps ça me fait peur j’ose pas me lancer dans ce cas là

Ok, on peut avoir quelque chose de médiocre, mais médiocre et… Alors je vais essayer de ne pas faire trop d’anglicismes, tu vois, done is better than perfect, donc tu vois… Ok, on va faire des anglicismes. Mais tu vois, voilà, c’est-à-dire que au moins c’est fait et toutes les semaines, tous mes mardis, j’ai un post, il est à peu près ok, il reprend les éléments importants, etc. Oui, il vaut mieux faire ça que de ne du poster, dans certains cas.

Estelle (03:19.496)
Tu as le droit de faire de l’anglicisme, ça nous gêne pas. Vas-y.

Marjolaine (03:39.102)
Maintenant, quand on a envie de communiquer quelque chose, quand on a… Ouais, que ce soit pour une grande boîte, quand on gère une marque, quand on a sa propre boîte…

Ne faites pas ça. Et pour vous et aussi pour le monde, on n’a pas envie que LinkedIn se transforme en une poubelle géante où en fait, des algorithmes qui nous racontent ce qu’on doit lire. Il a mot aujourd’hui qu’on utilise beaucoup dans l’IA, c’est le slop. S-O-L-P. A.I. Slop, c’est l’IA qui fait des déchets, fait, tu de la déchétide. Et hier, je lisais un article de Harvard Business Review sur le A.I. Work Slop qui disait You just got work slops. gros, ton collègue vient de t’envoyer un pavé et en fait, tu lis et au début, tu dis bon, ça a l’air bien prisé.

Estelle (04:06.568)
Mmmh

Marjolaine (04:19.92)
c’est joli, c’est machin, puis au bout d’un moment tu te dis qu’est ce que c’est que ça ? Tu te compte que c’est pas du tout lui qui l’a écrit et c’est l’IA et la charge revient vers toi. Ne faites pas la même chose sur LinkedIn. Bref, tu m’as compris, pense que le message est clair.

Estelle (04:31.654)
Mais tu sais quoi ? C’est intéressant parce que je m’attendais pas du tout à ce que tu me dises ça. Je m’attendais à ce que tu me dises, bah oui, bien sûr, mais il bien le faire, machin, mais… Toi, en gros, tu dis, Lya, ça va servir à d’autres trucs, mais ça, gardez-le humain parce que ça va se sentir et c’est saoulant le moment où tu te rends compte que c’est pas une personne qui l’a écrit.

Marjolaine (04:48.102)
En fait, il a un truc qui se passe, et d’ailleurs l’article que je lisais hier disait ça, l’analyse, qu’est-ce qui se fait quand tu comprends, qu’est-ce qui se passe psychologiquement quand tu comprends que tu pensais lire un IA, enfin un humain, pardon, tu pensais interagir avec un humain qui te partage sa pensée, donc il a un lien de confiance qui créé et à moment…

signer et tu as été flouté et tu te dis ok j’ai perdu mon temps on m’a pas prévenu donc voilà il ya quelque chose quand même qui est important et du niveau psychologique humain maintenant si on est un podcast et moi j’adore les podcasts puisqu’on a plus de temps et justement c’est pas juste je vous fais un tweet je vous fais un petit message et le but c’est de faire du like et au contraire on peut développer

Je dis pas qu’il ne pas utiliser l’IA pour écrire des posts LinkedIn. dis ne postez pas des posts LinkedIn rédigés par l’IA. En revanche, plus on commence à utiliser l’IA, plus on se rend compte qu’un post LinkedIn c’est quoi. C’est des idées. Des idées elles sont nées comment ? Elles sont nées de points de data. Elles sont nées d’un mélange d’intuitions mais aussi d’informations. Je vais structurer cette donnée. Je vais travailler mon accroche, mon hook. J’ai plusieurs idées. Et tu vois, fait travailler certains points.

si vraiment on a envie de faire bien les choses. Mais du coup, j’ai envie de dire, vous allez travailler plus, enfin vous allez travailler votre poste plus en profondeur, mais vous allez avoir un résultat qui sera bien meilleur que celui que vous auriez eu seul. Donc 100 % humain, c’est non, mais le mélange, c’est exigeant, mais c’est magique.

Estelle (06:12.808)
Je le fais à l’envers. mais attends, c’est intéressant ce que tu dis. Entre les deux.

Estelle (06:20.402)
Et alors tu vois moi je le fais à l’envers. Moi ce que j’ai tendance à… Je suis d’accord avec toi le truc tout tiens. Moi je le fais hein. Parce que LinkedIn n’est pas mon truc de prédilection. Donc quand j’ai un nouvel épisode, je le dis à tout monde que tu me le saches, je balance mon truc et je dis écrit moi un post, il me fait un post qui est assez lambda effectivement, qui fait pas des scores de fou effectivement, mais qui a le mérite d’exister. C’est exactement ce que tu disais, c’est mieux que de rien du tout. A priori au moins voilà, il a peut-être que 23 personnes qui l’ont vu mais au moins…

Il a 23 personnes qui l’ont vu. Déjà, ça s’est fait. Quand j’ai en revanche envie de poster quelque chose, ce que je fais en tout cas en ce moment, j’ai une idée, j’ai une espèce de conviction, un truc qui me semble un petit peu intelligent, je vais sur, en l’occurrence, le tchat GPT et j’écris mon… pas vraiment un poste, j’écris ma pensée. Voilà, ma conviction, c’est qu’il se passe ça et je pense que ça et ça ça ça et ça et je lui balance, mais j’écris un pavé en général, j’écris un truc souvent qui plus long qu’un poste.

Marjolaine (06:49.71)
J’ai mal de mal

Marjolaine (07:15.566)

Estelle (07:18.628)
pas en mode prompt, en mode vraiment je t’écris mon truc comme si j’étais en face de toi Marjolaine et que je te disais voilà moi le truc auquel j’ai pensé, je le pense comme ça et je lui dis fais moi un post LinkedIn et j’aime bien moi ce truc là parce que quand même il a les codes, il a compris comment ça marche LinkedIn et je trouve qu’il me le met dans un sens qui n’est pas forcément déconnant.

Marjolaine (07:39.02)
Oui mais comme tu dis voilà, ça te fait quelque chose qui est good enough aujourd’hui mais plus on va avancer plus tout le va avoir ce niveau de standard et donc tu vois si on prend le temps d’échanger j’ai envie de dire la solution de facilité c’est de faire ça et déjà la façon dont tu le fais c’est très bien c’est que tu arrives et tu lui dis pas juste écrit un post LinkedIn pour mon podcast et tu lui donnes le lien tu donnes tes idées, tes convictions, tes accroches, tes doutes etc donc tu le nourris quand même et l’importance du compte

Estelle (07:49.48)
Mmh.

Marjolaine (08:08.944)
et c’est même pas un prompt, comme tu dis, c’est pas le prompt qui est intéressant, c’est le contexte. Tu pourrais même aller, je sais pas si c’est ce que tu fais, mais le faire à l’oral. Moi j’aime bien, tu vois, justement sur la réflexion, plutôt que de taper… Soit j’ai une IA s’appelle Whisper Flow qui me permet de faire tous mes écrits à la base à l’oral avec une petite touche de mon clavier, mais sinon tchat GPT oral, je vais me balader, je donne mes intuitions, etc. On structure quelque chose. Mais c’est vrai que les tournures tchat GPT, ça se sent.

Estelle (08:38.696)
Mmh… Ouais.

Marjolaine (08:39.384)
Il a un truc qui fait que la créativité, l’output fait par De Liga, que ce soit pour du texte, de la vidéo, de l’image, une présentation. a un truc où… Et je trouve ça fascinant parce qu’il essaye au mieux de mimiquer les expressions humaines et tu dis, wow, là t’as voulu faire semblant d’être un humain. Et j’ai même, je pourrais le partager, des promptes qui font que tu le donnes à Tcha Tcha GPD et du coup il s’exprime plus comme un humain. Parfois ça marche et parfois il y a des trucs tu te dis…

Oui mais non en fait. Comment te décrire que oui mais non ? vois, allez c’est parti. Bah en fait on dit pas ça. Enfin tu vois, il a des petites choses donc…

Estelle (09:10.416)
Oui mais non, ça slip!

Marjolaine (09:19.926)
corriger des formulations, lui dire où est-ce que tu penses que je suis allée trop vite, où est-ce que j’ai des raccourcis dans ma réflexion, pourquoi pas, amplifier des idées, trouver des anecdotes qui vont illustrer, ok. Mais le faire de A Z, c’est quand on a besoin de le faire, quand on veut vraiment bien faire. Et surtout, je pense que le sens de ta question aussi, c’est est-ce qu’il a pas des choses encore plus intéressantes qu’on peut faire avec l’IA ?

Estelle (09:44.12)
Mais ouais, c’était la question effectivement derrière. Si c’est pas LinkedIn ou en tout cas pas LinkedIn de façon brute, ce que quand même beaucoup de gens font, c’est quand même la première utilisation de plein plein plein de gens, tout cas autour de moi, comment est-ce que… Voilà, exactement. C’est le truc. Et par ailleurs, ça peut être vachement utile sur plein de trucs, comment est-ce que… Parce qu’on sent bien, on le sait tous, on sent bien qu’il a plus. Parce que si c’est que écrire des trucs sur LinkedIn ou des machins…

Marjolaine (09:57.353)
résume-moi ce texte et crée-moi un poste. Voilà.

Estelle (10:10.222)
Franchement, bon, c’est rigolo aussi moi, mais voilà, ça va vite tomber par terre. On espère quand même que c’est pas qu’une bulle là-dessus et qu’il y a d’autres choses derrière. J’imagine qu’il a autre chose derrière. Comment pour toi est-ce qu’on doit l’utiliser pour faciliter un peu notre façon de bosser ?

Marjolaine (10:25.516)
Moi j’aime bien, que ce soit dans le marketing ou dans tout ce qu’on fait, j’ai théorisé ma pyramide de l’IA, qui un ma pyramide de Maslow maison, on va dire, qui reprend fait comment je travaille, c’est en faire un assistant à qui je délègue un maximum de choses automatiques.

le niveau stratégique pour vraiment déléguer de la charge mentale, réduire de la charge mentale. En faire un DG, on l’appelle DG, Chief of Staff, Directeur de cabinet, comme tu veux, vois, à mes côtés qui m’aide à créer, à produire. Et le troisième niveau plus intéressant, c’est vraiment, moi je viens d’univers start-up, donc j’ai appelé mon co-fondateur personnel, cette idée d’avoir un sidekick, tu un demi-nigriquet, un co-fondateur, si on a le droit de faire le anglicisme, qui m’aide à me challenger, à me nourrir, à affiner ma vision, ma stratégie,

Estelle (11:10.098)
N’aie

Marjolaine (11:16.144)
m’assurer que ce que je fais, si je le fais bien rapidement mais pas dans le bon sens, dans quelque chose qui a du sens pour moi, pour mes clients, pour mes utilisateurs, pour mon équipe, il me challengerait. Donc en gros j’utilise vraiment l’IA dans ces trois briques.

Estelle (11:25.288)
Hmm.

Marjolaine (11:37.94)
en tant qu’entrepreneur, aujourd’hui tu vois, je suis entrepreneur, solopreneur comme on dit, donc tu vois, j’ai plein de casquettes, je gère pas mal de choses et je suis vraiment dans cette idée de maximiser le résultat par rapport à mon temps, j’ai pas d’équipe ou de budget de milliards ou de millions de dollars ou d’euros tu vois.

Mais je pense que ça s’adapte en fait, quoi qu’on fasse. Et ce qui intéressant, c’est qu’aujourd’hui, quand je m’adresse à des ingénieurs, je m’adresse, on en parlait en off-the-air, à des agriculteurs à la réunion, où je suis, je parle à des experts comptables, à des entrepreneurs, à des gens qui font du marketing, à des notaires, peu importe. Tout le monde dit, ouais, c’est vrai, cette pyramide, vois, genre, manager mon temps, gérer mon temps, avoir le contrôle sur mon travail, sur mon temps, produire quelque chose qui a du sens et m’assurer que ce que je fais a du sens, ça leur parle. Donc juste cité.

Estelle (12:24.892)
Ça fonctionne.

Marjolaine (12:25.008)
dans ces trois zones. peut développer ensemble.

Estelle (12:30.95)
Mais carrément, carrément, mais juste avant qu’on développe, cette histoire de solopreneur, moi je suis solopreneur aussi. a plein plein de solopreneurs d’ailleurs qui écoutent le podcast, pas qu’eux, a un peu de tout, il a des entreprises et des indépendants. Mais il a quand même ce truc qui est en train de monter, juste qu’on s’arrête deux secondes là-dessus, j’aimerais bien avoir ton avis là-dessus. Cette idée qui est en train de monter, dont on entend de plus en plus parler de… Alors c’est pas pour mettre des chiffres parce que moi je m’en fous un peu du chiffre d’affaires, je t’avoue que c’est pas un truc qui me… Mais…

Il a ce truc de, avec Lya, on va pouvoir construire des entreprises au sens des activités avec juste une seule personne qui travaillerait comme si elle avait en fait une équipe, une vraie entreprise plus structurée. Qu’est-ce t’en penses toi ? Est-ce que tu le vois comme ça ? Comment tu te positionnes là-dessus ?

Marjolaine (13:18.375)
Je vais dire que c’est plus que le voir comme ça, c’est que je le vis comme ça. Aujourd’hui, je fais plus d’affichés d’affaires seules qu’avec mon…

boîte d’avant, Jam, où j’avais levé plusieurs millions et j’avais une équipe d’une quinzaine de personnes. Alors le chiffre d’affaires, c’est une métrique. J’avais un impact, on a contribué à… Enfin tu vois, c’était innovant, on réfléchissait, on avait un million d’utilisateurs. sûr, une startup n’est pas mesurée, heureusement pour moi à l’époque de Jam, à l’aune de son chiffre d’affaires.

Estelle (13:28.7)
Non.

Wow.

Marjolaine (13:52.35)
Aujourd’hui, moi, je me suis lancée dans une toute autre aventure. Et ce qui m’intéresse, c’est comment moi, je m’éclate, l’impact que j’ai sur les personnes que j’accompagne, sur mes clients, la capacité à développer ma pensée, transmettre mon message et mon chiffre d’affaires, évidemment. Aujourd’hui, je fais 700 000 euros cette année toute seule. Tu vois, voilà. On a fait parfois un peu plus avec Jam, mais alors on me prie d’efforts et de levé son et d’investissement et de R &D.

Estelle (14:11.4)
un truc de fou.

Marjolaine (14:19.852)
Voilà, c’est une autre aventure.

Estelle (14:21.64)
Oui, là tu fais, là t’arrives à générer un chiffre d’affaires plus que conséquent sans avoir des investissements finalement à la… Je ne pas te demander tes chiffres d’investissement mais…

Marjolaine (14:31.118)
J’ai pas d’investissement. Ah non mais si, pas de problème par les chiffres, mais si veux, aujourd’hui ma stack IA, les outils que j’utilise, je sais pas, peut-être 400 euros au grand max par mois. Et après j’ai des freelances. Solo preneur, ça veut dire que tu tout seule. J’ai des freelances, je n’en ai pas eu la première année. Moi j’ai redémarré mon activité il y a 18 mois, vois, enfin en avril 2024.

Estelle (14:54.696)
Hmm?

Marjolaine (14:57.91)
Et j’ai donc commencé avec zéro, avec pas de freelance, quelques outils no code, tu vois faire un site sur Squarespace, mettre mes actifs sur Notion, vois mes idées, etc. Faire un peu de visuel avec Canva. J’ai entendu dans un de tes podcasts que tu aimais beaucoup Canva. Mon premier site, c’était des GIFs, vois des animations Canva, des couleurs, etc. Tchat GPT m’a aidé à valider la palette des couleurs, petites choses. Calendly pour que les gens réservent un rendez-vous, Stripe pour

Estelle (15:13.597)
Ouais.

Marjolaine (15:27.824)
collecter les paiements, je vais pas te faire ma liste d’outils mais… T’as tes mails, ton agenda, ton canal, ton stripe, ton ocean, tu fais un site en OCODE globalement et moi j’ai tourné ma formation sur Loom à la base maintenant t’es là un peu plus avancé. Voilà ça c’est la stack qui m’a permis d’atteindre les premiers 300 000.

Estelle (15:28.882)
Ouais, les mêmes que moi quoi, vraiment les trucs les plus simples et basiques quoi finalement.

Marjolaine (15:51.304)
Après, sûr, je ne pas partie de zéro. J’avais l’historique de Jump, j’avais une audience, tu vois, il a plein de choses. Mais tout ça, pas de la technologie. C’est ça, mais ça, c’est hors technologie. Et c’est ça qui intéressant, c’est qu’en fait, les petits…

Estelle (15:54.809)
Bien sûr.

Et puis t’avais une expertise de fait.

Marjolaine (16:05.814)
Voilà, quelques petits investissements dans les bons outils, de la bonne façon, au bon endroit, fait qu’en fait, tu peux vraiment te concentrer sur ton expertise, ton audience, la valeur. Moi, les moments où je m’éclate le plus, ce pas quand je fais des prompts ou quand je créer des GPT ou des agents. C’est quand je développe mon contenu, ma pensée. Là, cette semaine, tu on est lundi quand on enregistre ce podcast, pour ceux qui nous écoutent. On est lundi, je sais que j’ai une semaine de création de contenu, de réflexion, de lecture. Je suis la plus heureuse.

Et après j’adore retourner dans les automatisations, le marketing, etc. Mais il faut de tout. Et parfois les gens disent, mais tu n’as pas l’impression qu’avec l’IA, du coup, tu es vachement dans la techno, dans l’automatisation, tu sur ton écran. Mais beaucoup moins qu’avant, fait. Beaucoup moins qu’avant. Je peux me comparer avec ma boîte d’avant, avec Jam. Mais je passais tellement de temps à faire des designs, à faire des retours à mon équipe. Mais aujourd’hui, même avec, une assistante, avec mon assistante, il a tellement de choses automatiques.

ensemble que c’est très fluide et en fait on s’appelle parce que tout ce qui n’est pas de l’appel c’est géré.

Estelle (17:08.936)
Mais c’est intéressant ce que tu dis, c’est-à-dire qu’en fait, j’essaye de décoder là ce que tu es en train de dire. Ce que tu es en train de dire, c’est que là où on reproche très souvent, ce qui est logique, c’est normal, c’est nouveau, on reproche à l’IA de, oui mais ça déshumanise les relations et les machins, etc. Toi ce que tu dis, en tout cas ce que j’entends en creux, c’est un peu l’inverse. C’est tout ce qui n’est pas over intéressant, tout ce qui ne fait pas, triper. Et après, chacun choisit ce qu’il aime. Mais toi, qui ne te fait pas vraiment marrer, tu le files à l’IA.

Marjolaine (17:36.203)
Oui, complètement.

Estelle (17:41.318)
ton assistant qui veut bien prendre tous les trucs un peu relous, et toi tu te gardes ce qui te plaît. en fait, du coup, ben un, t’es peut-être plus heureuse aussi dans ton quotidien, en tout cas je te le souhaite, et deux, ce que tu dis à l’instant, ton assistant, ben tous les trucs un peu pas franchement les plus marrants, c’est fait automatiquement entre vous, les IAL et machin, trucs. Et du coup, quand vous avez des choses à vous dire, vous vous appelez, et au contraire, ça permet d’aller directement sur l’humain et de mettre de côté tout ce qui ne nécessite pas la relation humaine.

Marjolaine (18:09.678)
Et moi j’adore voir Séverine pour l’animer mon assistante, là qui m’a créé par exemple une automatisation Notion, là elle en train faire mon bout de campail, elle s’éclate et franchement c’est génial de voir ça, une automatisation où tous mes mails importants tombent dans un tableau Notion.

Avant on avait des questions, mais ça, mais ça… Non, elle a pris un super prompt, elle a compris quels étaient les mails importants pour moi. Ça veut pas dire que c’est à 90 % parfait. Ça empêche pas d’avoir une relecture. Mais quand j’arrive le lundi matin, vraiment je pourrais te montrer en off le tableau, mais j’étais là… OK, trop bien. Pour moi c’est ça en fait. Ce premier bric, c’est de lui déléguer plein de choses qu’on a…

pas à faire manuellement, qu’on n’a pas à répéter. Tant que tu ne l’as pas fait trois fois manuellement, ne cherche pas à l’automatiser. Une fois que tu l’as fait, tu peux commencer à fluidifier, à automatiser. Et quand on dit automatisation, et là, moi je ne pas contribuer aux faux mots autour de l’IA, on a l’impression que tu as des gens qui ont automatisé toute leur vie, qui sont là à faire du surf pendant que tout se Non, en fait, on est tous à peu près, tu vois, je parle avec des gens qui utilisent…

Estelle (18:59.72)
Hmm?

Marjolaine (19:18.09)
beaucoup l’IA qui prennent la parole, etc. quand tu regardes leur stack vraiment au-delà de la démo LinkedIn, c’est le jour et la nuit. J’explique le contexte et la réalité des choses. Tu vois, une automatisation, peut être juste. J’ai un template de mail que j’envoie en un clic avec mon lien Calendly ou vers mon agenda, qui fait que dès je me demande de rendez-vous, en fait, ça me prend un clic et peut-être trois mots à mieux écrire. Ça, c’est une automatisation. Si on veut bien l’appeler comme ça.

Estelle (19:26.024)
Non.

Estelle (19:45.04)
Oui. C’est pas un truc magique. En fait, c’est vrai que quand on dit automatisation, on a l’impression qu’on a construit un truc, qu’on l’a mis dans la machine et qu’après on touche plus à rien, que tout se fait tout seul. C’est pas vraiment ça. C’est juste des petites choses qui font que les choses sont plus simples, plus vides, mieux triées, plus rapides, etc. C’est ça.

Marjolaine (19:53.326)
Non mais c’est

Marjolaine (19:59.278)
Et tu vois juste se dire ok je vais prendre un petit temps sur mon calendrier, je vais parler avec Chad GPT, je vais lui dire c’est quoi les bonnes pratiques pour le calendrier, pour prendre des rendez-vous dans l’agenda et tout ça. Donne-moi des idées, dis par exemple pour tes coachings, dans mon bootcamp j’ai du coaching, toutes les semaines des gens prennent des rendez-vous dans mon

donc je peux pas gérer ça à la main, c’est juste pas possible, clairement ce ne serait pas fait sinon, c’est des tout petits créneaux, donc il m’a dit bah écoute pas besoin de faire un truc trop compliqué avec un formulaire etc, juste rajoute la question qu’est qui t’amène, ça va être un rendez-vous rapide donc on va aller à l’essentiel et donc moi j’ai juste, c’est pas une automatisation tu vois, mais c’est juste se dire bah j’ai mon élève, il m’explique, je galère à créer mon GPT pour ma gestion de je sais pas quoi de manu’s letter, on va…

Estelle (20:19.132)
Ouais, oui.

Marjolaine (20:44.302)
j’ai le contexte, c’est des petites choses mais ça change la vie et donc avant de vouloir tout automatiser et se dire mon agenda est géré quand je dors, mes mails sont répondus etc ce à quoi certains vont être fascinés, d’autres vont se dire attends mais c’est horrible, t’imagines il prend des décisions à ta place, non rien n’est envoyé sans que j’ai validé etc et ça va créer le faux mot chez d’autres, remettons un peu l’église au milieu du village et dire quelques bons outils no code, IA automatisation au bon endroit ça change la vie et ça fait que tu te sens plus

maîtrise sur ta liste de tâches, la gestion de ton agenda, la gestion de tes mails, etc. Et tu peux passer à l’étape d’après, se dire ok c’est un sidekick à mes côtés avec qui je vais prototyper. Moi ce que j’adore en fait c’est aussi l’essence du marketing. L’essence du marketing c’est mettre le bon produit entre les mains des bonnes personnes et de la bonne façon. Et du coup pour moi l’IA elle est exceptionnelle là dessus parce que

Estelle (21:32.367)
face des bonnes

Marjolaine (21:39.086)
elle te donne l’accès à beaucoup de données. vois, tous les retours utilisateurs, tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux, aller prendre des vidéos LinkedIn d’influenceurs, micro-influenceurs, peu importe, et dire ce transcript, cette vidéo de deux heures où quelqu’un fait un retour sur mon produit, où quelqu’un parle de telles tendances, je vais le mettre dans une IA, moi j’aime bien par exemple TurboScribe, qui va me faire un transcript et qui va me permettre derrière de prendre tous ces transcripts et il y en a 100 entre tout ce qui s’est dit sur ma marque,

ou peu importe, dernières semaines, derniers mois. Je vais prendre tous les calls ou toutes les interviews utilisateurs et prendre cette matière brute. Il y a eu 40 ou 1000, peu importe ta marque. Je vais prendre, tu vois, les exports de commentaires Instagram, commentaires YouTube, etc. Toute cette donnée brute, impossible à analyser.

Je la mets dans une IA, donc chat GPT, Claude, Gemini, Le Chat, peu importe. Notre book LM aussi, je recommande beaucoup notre book LM IA gratuite de Google qui ne va pas sur internet et donc du coup agit plus comme un documentaliste où en fait tu lui donnes des liens YouTube.

Estelle (22:43.88)
Qui résume.

Marjolaine (22:48.166)
texte et ça te permet de discuter en fait ça te crée ton propre mini LLM, ton propre GPD et tu as des fonctionnalités marrantes ça te crée un podcast, une vidéo de présentation, un quiz, des cartes démo, plein de choses une FAQ, une timeline, enfin c’est assez magique

Estelle (22:52.9)
Ok.

Marjolaine (23:04.054)
Tout ça, tu vas pouvoir après tester beaucoup de choses rapidement. Moi, trouve que l’IA, là elle est magique, c’est qu’elle réduit le temps entre j’ai une idée et mon idée est live, elle est testée et je vais la donner pour itérer. Et en plus, cette donnée, je peux en faire quelque chose pour améliorer. Moi, c’est ça qui me fascine. C’est ce qui m’éclate le plus.

Estelle (23:23.42)
Moi, que je vois de plus en plus, et je t’avoue que c’est une réflexion que, alors que je l’utilise vraiment au quotidien, moi c’est très tchad, pété parce que je suis encore restée à ce niveau-là, mais voilà. Oui, oui, et puis voilà, c’est facile, je l’ai alimenté depuis…

Marjolaine (23:32.88)
Mais c’est très bien, c’est 80 % !

Estelle (23:41.456)
donc ça doit faire deux ans maintenant. Donc effectivement, il y a vraiment des automatismes qui arrivent, ils commencent à comprendre comment je fonctionne, pense, il y a vraiment tout un truc. Mais ce que je réalise depuis relativement peu de temps, c’est que je l’utilise, et je pense qu’on est nombreux à faire ça, je l’utilise quand j’ai un besoin. Je me dis tiens, j’ai besoin de rédiger une nouvelle page de vente, aide-moi à rédiger, ou la description de mon calendrier. Typiquement pour faire ça, je trouve que c’est génial. Avant, je mettais calendrier, je mettais pas de description, parce que je m’étais jamais posé la question bêtement.

Marjolaine (24:04.206)

Ça te permet d’améliorer plein de petites choses.

Estelle (24:10.116)
Voilà, ça améliore. ça, ok, très bien. Mais donc j’ai un besoin en tête, je vais le voir, je lui dis, fais-moi ça, machin, il le fait très bien. Mais en revanche, ce que tu viens de dire, toi tu dis, ce qu’il faut faire, c’est l’alimenter au sens de toutes les données.

qu’on va avoir. Et en marketing, Dieu sait que des données, on en a sous la main et que bien souvent on n’utilise pas. Typiquement les retours clients, les questions clients, tous ces éléments-là. Ce qu’il faut faire, c’est prendre, avoir cette gymnastique-là, de se dire c’est mon sidekick cerveau, c’est ma bibliothèque, je lui mets tout ça dedans, je lui donne, et d’avoir ce réflexe-là lui donner pour pouvoir l’alimenter.

Marjolaine (24:33.326)

Marjolaine (24:49.698)
Ça c’est un des usages clés et les plus magiques de l’IA aujourd’hui. Et depuis quelques semaines, on va encore plus loin avec les connecteurs sur chat GPT ou sur Claude. Et là vraiment, ça prend des proportions hyper intéressantes. Avec Claude ou chat GPT, connectes. Donc je dis Claude parce qu’ils en ont plus. Claude typiquement, il faut la version payante, donc à 20 dollars par mois. Tu peux connecter tes mails.

Estelle (25:16.689)
Netflix.

Marjolaine (25:19.632)
ton agenda, ton Google Drive, ton Notion, ton Fireflies. Ça c’est un peu mon stack d’outils principales et c’est les premiers à avoir été développés sur Cloud. Fireflies c’est pour enregistrer des calls en réunion. Tu tu les reçois à la fin, ton transcript, ta synthèse, etc. Moi aujourd’hui j’ai connecté ces cinq outils et même mon Stripe ou mon Canva à Cloud. Sur TchadGPT, que les mails pour l’instant et Notion si tu as la version entreprise. Et tu peux aussi avoir Microsoft.

Estelle (25:34.792)
petit bot.

Marjolaine (25:49.48)
Aujourd’hui, j’ouvre Claude et je peux lui dire quelles sont les idées les plus intéressantes que j’ai pu développer ou qui sont venues dans mon drive récemment ces trois derniers mois. Comment ont évolué les échanges avec mes clients ces six derniers mois ou ces douze derniers mois ? Quelles sont les grandes idées que je note dans mon notion ?

Je lui pose la question, tu vois, c’est en prenant les calls, de comment mes discussions sur l’IA et la créativité ont évolué depuis début 2025 avec mes clients. Il a accès à tous mes transcripts.

Estelle (26:23.176)
ce que je comprends.

C’est ça ! C’est à dire qu’en fait là ce que tu es en train de me dire c’est un il faut l’alimenter mais que là avec ces connecteurs tu n’as même plus besoin de l’alimenter, il vient… dingo !

Marjolaine (26:32.383)
besoin d’alimenter.

il vient et il se branche. pourrait le regarder en off après si tu veux. Et je conseille à celles et ceux qui ont envie de tester avec Claude ou ChatGPT. C’est juste que Claude le fait mieux parce que avec ChatGPT, sans rentrer dans les choses trop techniques, mais j’aime bien donner un peu pour avoir les clés pour l’utiliser, il faut utiliser ce qu’ils appellent le mode agent. Donc tu cliques sur le petit plus et tu mets mode agent et ça va prendre du temps parce que ChatGPT va ouvrir un petit ordinateur et tu vas le voir aller naviguer sur ton drive, sur ton agenda. C’est génial, mais ça prend du temps. Claude n’a pas besoin de faire ça.

Estelle (26:37.231)
Ouais.

Estelle (26:46.984)
Mh ouais.

Marjolaine (27:03.969)
c’est natif.

tu connectes et tu lui dis, regarde mes mails, est-ce qu’il des sujets importants que j’évite ? Regarde mes conversations, selon toi quelles sont les frictions les plus importantes dont mes clients me parlent. Dans mes conférences, est-ce que tu sens qu’il a, ce qui a fait que les gens m’ont contactée, il a une différence entre avril 2024, avril 2025 et aujourd’hui. Selon toi, modèle prédictif, basé sur le passé, qu’est-ce que tu penses va se passer dans les ces derniers mois ? Selon toi, s’il a des signaux faibles que je ne vois pas,

Est-ce que je vais dans le mur ? Imagine que je suis allée dans le mur. On est en 2027. Raconte-moi la raison qui a fait ça. Tu vois, c’est exceptionnel.

Estelle (27:43.856)
C’est génial. Question très pratique. Je sais pas si t’as la réponse. Là, moi, j’utilise que ChatGPT. Donc il a un historique avec moi, connaît plein de trucs. Cloj, je l’utilise pas. Là, de Staprem, je me dis attend, c’est vachement bien son machin, je veux les connecteurs. Je prends mon abonnement, là, 20 euros, c’est même prix que Netflix, il n’y a pas de sujet. Il se connecte, il a accès à que les nouveaux emails qui vont arriver et les nouveaux éléments, ou il a accès au passé, je peux déjà lui demander toutes les questions que tu viens de poser.

Marjolaine (27:48.174)
Merci beaucoup.

Marjolaine (28:14.232)
a accès à tout, à partir du où tu le connectes, a accès à Moi je lui demandé, fais moi l’analyse de mon drive ces 15 dernières années. Il m’a fait un petit artefact avec, voilà les plus grosses collaborations, là où vous avez eu plus d’impact, là où y a eu des opportunités manquées, vous vous intervenez sur tel sujet, tel sujet, enfin, génial. Et alors, donc tu le connectes, il a accès à tout.

J’avais anticipé, je pensais que tu allais me demander par rapport à ChadGPT qui te connaît très bien. arrives à Claude, coucou, coucou, hi stranger, tu vois. Et donc ce que font les gens que j’accompagne et qui ont envie de changer, de tester d’autres LLM.

c’est tu te demandes à Tchaït-GPT, fais-moi un brief de 20 pages sur moi avec tout ce que tu sais parce que je vais briefer ton confrère. Et ça va, il est bonne pâte, il te pas mal, il te le fait et ça te donne aussi des choses intéressantes sur, oui, c’est ça tout ce que tu avais sur moi, sachant qu’on a accès, tu sais, dans tes paramètres, tu peux aller faire la gestion de la mémoire et tu vois tout ce qu’il a en mémoire sur toi.

Estelle (28:54.544)
Shadow.

Estelle (28:59.118)
Ouais, j’adore !

Hum

Estelle (29:08.252)
Oui.

Marjolaine (29:12.686)
bien important d’activer la mémoire. Moi, j’aime bien faire tester le prompt tout simple. Que sais-tu sur moi ? Que je ne serai pas moi-même. Basé sur nos conversations précédentes. Et c’est juste un test qui permet soit de s’en rendre compte, soit de voir que le chat GPT dit je ne sais rien. Parce qu’en fait, on n’a pas activé la mémoire. Ou on n’est pas en mode connecté. Et moi, c’est un peu une personne sur deux. Personne sur deux a activé, personne sur deux. Sans mémoire, sans contexte, on passe à côté de 90 % la magie de lire.

Estelle (29:21.224)

Estelle (29:30.92)
activé.

Estelle (29:35.25)
Ouais, ouais, ouais.

Marjolaine (29:41.868)
Ce qui est intéressant dans les 10 % sans mémoire sans contexte, c’est que du coup, l’IA a moins de biais.

Et donc moi j’invite aussi parfois à avoir un LLM un peu plus neutre, par exemple Gemini, Le Chat, DeepSick, ce qu’on veut, à qui on va aller poser la question. Et comme ils ne connaissent pas, ce pas les mêmes réponses. Et moi j’ai déjà fait dans le cadre d’un post-LinkedIn, pas pour l’écrire mais pour le corriger, j’avais deux approches différentes, tu deux hooks différents. Chat GPT me dit, le premier est largement meilleur. Claude, ouais le premier il est mieux. Je dis, clairement le premier il est mieux. Je vais voir deux autres LLM, crois Gemini et Le Chat justement.

ils me disent les deux le deuxième largement. Et en fait, je comprends que moi, en fonction de ma personnalité, de mon historique, de comment j’aime m’exprimer, etc., le premier est mieux. Donc le premier est plus fidèle à moi, à mon message, à ma façon de parler, mais le deuxième va résonner mieux. donc après, t’as un choix. Qu’est-ce que je fais ?

Estelle (30:20.008)

Estelle (30:30.574)
Oui, à ta façon de parler.

Estelle (30:38.728)
Hmm.

Marjolaine (30:39.054)
Donc j’ai essayé de faire un peu le meilleur des deux mondes, ne pas si c’est… Mais voilà, tout ça pour dire que c’est très important d’avoir un LLM qui est notre co-fondateur personnel, notre sidekick qui nous connaît, c’est cool aussi de garder des IA un peu plus neutres.

Estelle (30:51.208)
Alors tu viens de parler de co-fondateur parce que là on a parlé de ton niveau 1 de ta pyramide qui est l’assistant IA, je délegue, j’automatise tout ce qui est facile à automatiser qui m’intéresse pas plus que ça. Le niveau 2 c’est ce que tu viens de dire, on va alimenter, on va lui donner toutes les data, tous les éléments et il va pouvoir venir nous aider en fait à structurer.

si on parle de marketing, tout notre process marketing, c’est-à-dire que derrière, tu vas lui demander de travailler sur ton personnage, ton contenu, sur ton storytelling, sur tous les éléments qui vont venir nourrir ton marketing, c’est ça.

Marjolaine (31:22.386)
générer des visuels et là on sort un peu de chat de JPT, Claude etc. On va aller sur Nano Banana, sur Mid-Journey, H &N pour de la vidéo, 11 Labs pour de la voix. tu vois tout ce qui est contenu fonctionnel tu vois par exemple je différencie une photo qui serait ou une vidéo qui serait vraiment la campagne de la marque où là pour moi il faut de l’humain, il faut de la créativité, il faut du décalage, il faut un truc un peu la surprise etc. à du plus fonctionnel du genre c’est mon catalogue, Shopify tu vois c’est mon

site avec les mannequins etc différentes couleurs pourquoi pas une fois que tu as créé quelque chose tu peux utiliser des nano banana etc mais oui en tout cas pour la création pour tester un peu ce fameux 0 to 1, l’IA permet de faire beaucoup de choses en revanche tu vois il quelques jours openair a sorti sa première campagne de pub une vidéo

Estelle (32:13.138)
Ouais ?

Marjolaine (32:14.456)
OpenAI qui édite chat de GPT, ils n’ont pas été les édits à. C’est des plus grands réalisateurs et réalisatrices qui ont pris leur appareil photo. Je crois même que la caméra, c’est une vieille caméra. Il est trop bien cet exemple. Le régalage est super intéressant. Ils te disent tu peux tout faire aujourd’hui avec Lya, tu promptes, les meilleures campagnes, etc. Voilà, c’est un peu méta.

Estelle (32:18.414)
C’est intéressant.

Estelle (32:25.928)
Le décalage est vachement intéressant d’ailleurs.

Marjolaine (32:40.98)
les cas où il l’utilise c’est quand il démontre l’outil quand ils ont annoncé Sora 2

de gestion de création de vidéos avec de l’IA, ils l’ont fait via Sora 2. Mais parce que du coup, on leur pardonne que ce ne soit pas parfait, etc. Et on voit la démo. En revanche, quand tu veux aller toucher des gens, quand tu veux vraiment, c’est ta marque, c’est ton storytelling, c’est tes valeurs, etc. Là, ils ont pris de l’humain. Ça veut pas dire qu’il n’y pas des IA qui ont assisté chacun de ces humains dans la réflexion, dans pousser les idées, etc. Mais qui tient les commandes,

qui fait le résultat final, ça reste lourd. C’est plutôt rassurant carrément.

Estelle (33:18.952)
ça reste l’humain. C’est plutôt rassurant, c’est plutôt rassurant entre nous. Bon, on a le niveau 1, on a le niveau 2. Donc niveau 1, assistant IA, niveau 2, on a notre directeur des opérations en IA. Il a le niveau 3, du coup ça m’intéresse, j’ai envie de monter un petit peu encore d’un cran. Là tu me dis c’est ton co-fondateur IA, qu’est-ce que tu veux dire, qu’est-ce qu’il va faire, qu’est-ce que tu veux dire par co-fondateur ?

Marjolaine (33:34.382)
All right.

Marjolaine (33:40.106)
En gros, c’est vraiment cette idée de je veux m’assurer que ce que je fais, comme je disais tout à l’heure, c’est pas juste je le fais bien, je le fais efficacement, c’est est-ce que je fais la bonne chose ? Et tu vois, j’aime bien dire que la plus grande, le plus grand ennemi de la…

productivité ou même de la créativité, c’est pas le manque d’outils, c’est pas le manque d’argent, de temps, de ressources, c’est peut-être la flemme, tu ou le manque d’alignement. peux te le dire un peu des deux façons du spectre. Et du coup, si t’es pas aligné avec ce que tu fais, vas… je suis pas inspirée, je suis pas machin, mais c’est parce que j’ai pas Canva plus pro machin, c’est parce que mon tchat de GPT, a pas… Non, c’est parce qu’en vrai, tu t’en fous et t’es pas censée faire ça.

tu crois que ça t’intéresse mais tu le fais pour les mauvaises raisons et donc moi d’avoir ce fond auteur personnel qui m’aide à garder quand même, à veiller au grain et tu vois qui me challenge à qui je peux dire bah là j’ai fait ça j’ai fait ça mais dis-moi trois raisons pour lesquelles en fait c’était pas forcément c’était peut-être un raccourci pourquoi je pourrais mieux développer ma pensée tu vois les petites choses comme ça moi j’ai par exemple un agent que j’ai créé sur Zapierre, un outil que j’aime beaucoup pour l’automatisation

qui regarde mon agenda et tous les vendredis à 17h il m’envoie son analyse de ma semaine et son analyse de ma semaine à venir et il me dit ok cette semaine tu as fait ça ça ça on sent une évolution par rapport aux semaines d’avant on sent qu’il se passe ça on sent qu’il se passe ça

point de vigilance là tu as fait six calls d’affilée c’est super parce que mais attention tu vas perdre en qualité tu vas perdre et ça je sens que tu en train de poser les briques vers ça et en fait il est connecté non pas qu’à mon agenda mais à mon notion à mon fireflies et donc il me dit ouais là en coaching je sens que tu commences de plus en plus à parler de ça et de ça est ce qu’il pas un truc à écrire sur la pyramide de l’IA tiens j’ai vu que tu avais des élèves qui avaient des niveaux très différents comment est que tu veux les accompagner est que tu es sûr que tu une off commune tu as assez de petites choses mais

Marjolaine (35:34.141)
En tout cas, me sens, nous qui sommes solo-preneurs, super accompagnés. Et ça, c’est cool.

Estelle (35:38.834)
C’est un peu le coach quand je t’entends. C’est un peu le coach qui n’est pas là pour te dire ce qu’il faut faire, qui est là pour poser les questions qui dérangent. Attends dis-moi chérie, tu as dit ça, mais pourquoi tu as dit ça ? tu sais d’aller te… Moi j’aime bien faire ça, je ne pas du coaching, je n’aime pas le terme, j’ai l’impression d’être… de manager une équipe de foot, d’une équipe de basketball des années 2000 quand on dit coach. Mais j’aime bien le côté…

Marjolaine (35:44.142)
C’est ça.

Marjolaine (35:49.72)
Ouais.

Estelle (36:05.896)
que moi j’ai vécu en entreprise en fait, je travaillais beaucoup comme ça, je travaillais pas mal en binôme en entreprise où t’en avais un qui disait d’accord mais pourquoi t’as écrit ce brief agence ? Moi j’étais vraiment tu sais en service marketing blabla, on briefait des agences toute la journée etc. Ok, tu fais ton brief alors on croyait qu’on était super forts en brief parce qu’on faisait des jolis briefs de 40 pages c’est formidable et à un moment donné t’avais ton boss marketing, moi je l’adorais, je dis coucou si elle écoute un jour Sylvie Brun qui était une femme brillantissime qui parlait pas beaucoup mais qui te regardait droit dans les yeux qui disait ok mais pourquoi t’as fait ça ?

C’est ultra puissant. C’est très con, mais c’est ultra puissant d’aller poser ces questions qui en fait dérangent et que personne n’ose vraiment trop de poser parce qu’on a tous l’impression qu’on est très intelligents et pardon, mais… Fine, mais je trouve que c’est ultra intéressant d’avoir cette espèce de petit reminder qui dit d’accord, mais qui vient de poser les questions qui peut-être en fait qu’on se pose peut-être pas parce qu’on sait qu’elles vont nous fâcher un tout petit peu.

Marjolaine (36:38.766)
Oui.

Marjolaine (36:45.038)

Marjolaine (36:59.958)
Et moi j’hésite pas dire Alia parce que c’est facile, ça me coûte rien ces trois mots. Vas-y dis moi les failles, dis moi mes blind spots, dis moi les zones d’ombre, dis moi machin. Et ce petit pourquoi, il est génial, il est hyper puissant et c’est vrai que moi l’utiliser comme un co-fondateur qui m’aide à préparer un podcast à qui il a tous les transcripts de mes anciens podcasts et va me dire, ok, tiens là tu vas là dessus, ça c’est intéressant, machin. Il peut analyser à posteriori, ok merci de m’avoir aidé à préparer, voilà le transcript, qu’est

temps, il m’a dit, j’avais le transcript écrit, puisqu’il ne pas de l’audio, m’a dit c’est bien mais tu as parlé très rapidement. lui ai dit comment tu sais, je t’ai envoyé un texte, il m’a dit tu crois que tu m’as trésé ? Mais en fait, le fait de savoir, de voir que tu ne conclus pas en répétant ce que tu as dit mais tu enchaînes sur une nouvelle idée, il n’y a pas tel mot de liaison, il n’y a pas ceci, il pas ceci, il a pas cela, tu vas vite.

Estelle (37:38.696)
Je sais, il a les timers.

Marjolaine (37:52.76)
je te la, ok, donc tu vois, hyper puissant. Il y a plein de petites choses comme ça. Je l’ai même utilisé. J’avais une présentation devant un COMEX, un gros budget, un truc hyper stratégique. Ça s’est passé de manière bizarre. J’ai l’impression que la réunion m’a échappé. j’en suis sortie avec un goût un peu amer. Qu’est-ce qui passé ? J’ai donné à la chapeau de GPT, on a fait une lecture du sujet. Il m’a dit, bon, ben voilà, voilà ce qui s’est passé. Après, il brosse un peu dans le sens du poil. Donc il m’a dit, voilà, je lui dit, ok, mais maintenant, imagine que tu la cliente.

disais, qu’est-ce que tu me dirais ? Mais vas-y. lui disais, merci pour ton exigence, Marjo. lui disais, Et il me dit, bon, fait, voilà, tu n’as pas capté qu’un COMEX, c’était un lieu politique. donc, quand tu as répondu à la question de untel en ouvrant, nan, nan, tu as perdu la confiance de l’autre qui attendait que tu fasses sa présentation. Je lui disais, OK. Je lui disais, du coup, tu penses que je dois revenir vers eux avec une offre Et il m’a dit, ouais, c’est super parce que c’est du business court terme, mais ça va t’éloigner complètement de ça, ça, ça. Et de voir écrit, je le savais, mais de le voir écrit,

Estelle (38:27.708)
Ouais, vas-y, viens dans !

Marjolaine (38:53.022)
Ok, et on a co-écrit ensemble un mail et en fait l’offre a changé et je suis retombée sur mes pattes et c’était génial. J’en ai plein d’exemples où vraiment j’utilise comme un second cerveau, vois, un sidekick aussi mais sur la partie plus stratégique, plus personnelle aussi quoi.

Estelle (39:09.416)
Trop, bien. Écoute Marjolaine, je vais pas te cacher, j’ai 10 000 questions de plus à te poser. c’est ça, c’est un peu la discussion éternelle, mais je trouve que tu vois ce que tu nous as donné sur cette pyramide niveau 1, niveau 2, niveau 3, je pense que là, a des trucs qui se rentrent, en tout cas dans le mien, peux dire qu’il a pas mal de trucs qui se sont en train de bouger, je suis sûre que dans celui de ceux et celles qui nous écoutent, il a plein de choses qui se passent. Je vais essayer de faire un résumé en deux minutes.

Marjolaine (39:14.232)
Après, quand tu dis non-tot, ouais.

Estelle (39:36.272)
de ce que tu nous as dit. D’abord tu nous as dit, moi tu m’as un petit peu prise… à défaut parce que je m’attendais pas à ce que tu me dises ça. Tu m’as dit, les amis, les posts tchat.gpt, vous êtes bien mignons, vous êtes bien sympas, mais à ne pas faire, pour un truc que je trouve en fait très logique une fois que tu le dis, c’est on utilise tous et toutes, de plus en plus en tout cas. De plus en plus tchat.gpt et les autres pour rédiger nos posts. Certes ça va plus vite, certes ça nous aide, etc. Voilà, c’est génial. Sauf que vu que tout monde le fait, bon…

l’un dans l’autre, on se retrouve au même niveau qu’on était avant quand on n’avait pas de chat de gpt, donc finalement ça fait ressortir personne. Et la réalité c’est ce qui va faire ressortir c’est l’humain parce que sans qu’on sache trop vraiment bien pourquoi, on reconnaît. Il y a toujours un truc, tu disais, a quand même un truc qui fait que ça marche pas quand c’est écrit que avec les IA. Donc faites-vous aider par les IA, certes pour structurer la pensée, pour faire plein de choses, etc. Mais gardez la main sur la rédaction parce que c’est ça qui va faire que vous allez sortir de tous les autres.

qui auront utilisé Iliya, qui iront plus vite, qui auront peut-être produit plus, mais qui auront produit probablement de façon plus linéaire et plus un peu tous les mêmes et surtout moins humains. Et tu disais, et ça je le retiens vraiment parce que moi je pêche là-dessus, mais il y a vraiment un point ultra négatif, un malus qu’on se prend au moment où quelqu’un se rend compte qu’on a utilisé Iliya. D’ailleurs moi j’ai des gens qui m’écrivent et qui me disent, mais Stel je sais que tu as utilisé Iliya. dis ben oui, mais en même temps je le cache pas.

Moi, ça me gêne pas, mais je sens qu’il a un truc de putain mais merde en fait tu m’as trahi. Du même, pardon je rajoute un exemple qu’on n’a pas mis, mais la même chose je voyais là récemment sur Spotify, il a un super groupe, moi je ne connaissais pas du tout, qui est sorti et les gens disaient wouah c’est génial ce groupe c’est super, jusqu’au moment où ils se sont rendu compte que c’était de la musique qui a été créée par IA et les gens se sont sentis absolument trahis alors que bon finalement si c’est sympa c’est sympa mais ça les a, il a une espèce de décalage.

Marjolaine (41:28.91)
Ce n’est pas un humain qui a vécu le sentiment et qui a voulu transmettre à un autre humain. pas du tout la même chose. C’est synthétique.

Estelle (41:34.534)
Et ouais, et du coup, ça casse un truc. Et pour le coup, moi, je crois en une chose dans marketing, c’est la confiance. Si tu casses la confiance, le truc est fini. Ça s’arrête. C’est alors que la confiance, tu mets longtemps à la construire. Donc je prends vraiment ce point parce que je pense qu’il y a un élément vraiment de pivot qui se passe à ce moment là. Donc tu nous dis, les amis, vous êtes bien sympas, vous l’utilisez tous pour LinkedIn et autres. Je parle de LinkedIn parce que je sur LinkedIn, on peut faire pareil sur les autres.

C’est peut-être pas là qu’on a la meilleure utilisation de l’IA surtout, c’est pas comme ça qu’il faut l’utiliser. Toi, ce que tu nous dis, c’est qu’il faut vraiment l’intégrer de façon globale à notre façon de travailler. Et si je prends le marketing, puisque c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui, nous dis, il y a plusieurs niveaux. Le niveau 1, c’est vraiment de l’utiliser comme un assistant à qui on va pouvoir déléguer tous les trucs qui ne pas méga over intéressants.

on va pouvoir se garder les trucs qui nous font kiffer. Tu disais, moi ce que j’aime c’est créer, c’est lire, c’est prendre le temps de faire ces choses-là. Tu vas pouvoir lui donner tous les autres trucs du type, organiser ton agenda, tes machins, tes trucs, créer la petite description sur Calendly. Toutes ces petites choses, tu disais que j’y refais trois fois. À partir du moment où je l’ai fait trois fois, bah c’est que c’est un truc qui revient. On peut peut-être regarder comment on peut l’automatiser. Et tu le disais, ça m’intéresse. Automatiser, ça veut pas dire que c’est un truc magique que tu fais une fois que tu en vois plus.

et qui se fait tout seul, c’est plein de petites choses. En fait, c’est plus ça, c’est simplifier la vie sur plein de petites choses. Donc ça, c’est le niveau 1. Et déjà, c’est pas mal. Et déjà, quand on a le niveau 1, je pense qu’on a déjà gagné pas mal de temps. Quand on pense à notre copain Tim Ferriss qui nous disait qu’on allait bosser quatre heures, bon ben là, déjà, on peut se récupérer quelques minutes, quelques heures par jour, quelques heures par semaine probablement avec ce niveau 1. C’est déjà énorme. Niveau 2, ce que tu nous dis, c’est là…

Marjolaine (43:04.749)

Marjolaine (43:16.75)
Bon, allez.

Estelle (43:25.296)
On a un peu notre directeur, directeur des opérations qui va vraiment nous aider à poser les choses. Et en marketing, un directeur des opérations, qu’est qu’il va faire ? Ce que tu disais, c’est il faut le nourrir. Et ça, peut-être le truc à prendre, c’est ne lui posez pas tout le temps juste des questions avec vos prompts. J’ai besoin que tu me fasses ci, ça, Nourrissez-le, filez-lui toutes vos data, toutes vos données. Tu disais il y a des connecteurs maintenant. Je meurs de voir ce truc de connecteurs, je trouve ça génial. Mais en tout cas, filez-lui toutes vos data, tout ce qu’on peut.

Marjolaine (43:51.886)
Même en PJ, en pièce jointe, en PDF, c’est très bien.

Estelle (43:55.492)
mais… On lui balance, il le prend, on active la mémoire, ce que tu disais, parce que si on n’active pas la mémoire, tout ça, sert à rien. Et là, il va pouvoir vraiment venir jouer un rôle sur notre création de personnages. Noma, pic de compte, Nuno, storytelling, tous les éléments en fait qu’on va pouvoir travailler, on va pouvoir lui demander de le travailler avec nous. Encore une fois, on a le droit de garder la main, c’est pas la question, mais en tout cas, il vient nous préparer un peu, mâcher le travail. Et après, on a le niveau 3 que j’adore, j’aime beaucoup vraiment ce que…

Ce que tu proposes, c’est de dire, en fait, j’ai mon co-fondateur, j’ai mon miroir, mon partenaire qui ne pas me faire de cadeau. fait, c’est plus ça qui va aller me poser les questions pour m’assurer que je vais dans le bon sens et que suis pas juste en train soit de faire plaisir à la masse, soit de me faire plaisir parce que c’est plus facile, mais qui va venir un petit peu check up le truc et dire, bon, est-ce qu’on est bien au bon endroit? Est-ce que c’est bien les bonnes choses? En fait, c’est celui qui t’arrête dans ta lancée. Souvent.

Marjolaine (44:31.694)

Estelle (44:52.744)
On est tous comme ça, on a nos œillères, on roule, là on pédale comme des débiles. Bon bah lui il vient dire attends deux minutes là, t’as pensé à ça, tu l’as fait pour quoi ? Je trouve que c’est vraiment génial. Donc niveau 1 assistant, niveau 2 directeur des opérations, niveau 3 co-fondateur, IA, je reprends mon souffle, Marjolaine, est-ce que j’ai résumé à peu près l’idée et la pensée ? Bon génial, écoute, encore une fois j’ai mille autres questions à te poser mais vraiment je veux qu’on s’arrête là parce que je sais comment ça se passe avec un podcast.

Marjolaine (45:11.694)
C’était pas vrai, c’est exactement ça.

Estelle (45:22.456)
on l’écoute et on dit putain c’est génial, attends je vais mettre ça, je vais mettre ça, je vais mettre ça et il a trop de trucs et après on met rien en place. Donc s’il vous plaît, si vous écoutez ce podcast et que ça vous intéresse autant que ça m’intéresse moi, dites-vous ok je m’arrête là deux minutes et je vais commencer par mettre le niveau 1 en place et quand j’aurais mis le niveau 1 je mets le niveau 2 en place, quand j’ai mis le niveau 2 je passe au niveau 3 parce que c’est trop dommage en fait de passer à côté, de ne pas aller dans vraiment l’essence de ce que ça va pouvoir nous apporter. Marjolaine.

Si les gens sont comme moi, qu’ils n’en peuvent plus, qu’ils ont envie de poser 3 millions de questions et demi, d’abord est-ce qu’ils peuvent venir t’embêter et deux, où est-ce qu’ils peuvent le faire

Marjolaine (45:58.126)
Oui, avec plaisir. Moi, je suis sur LinkedIn. Je pense que c’est le plus simple pour m’envoyer un message. Et après, via mon Bootcamp, je propose aussi si il a des questions pour savoir si ça peut être pertinent, mes contacts, un call, etc. Donc lebootcampia.com et sinon sur mon LinkedIn.

Estelle (46:16.846)
Génial. Je mets évidemment tous les liens dans les notes de l’épisode. Donc, n’hésitez pas, le LinkedIn, le Bootcamp. Merci mille fois Marjolaine d’être venue nous parler de ta pyramide IA. T’es la bienvenue absolument quand tu veux, Marjolaine, sur le podcast du marketing.

Marjolaine (46:32.622)
Merci

 

 

 


stratégie marketing, communication, email marketing, marketing digital, chatgpt, ia, intelligence artificielle

Pourquoi le tunnel d’acquisition ne suffit plus à convertir vos clients – Episode 305

ou écouter sur :

Le tunnel d’acquisition, autrefois pilier du marketing, ne reflète plus la réalité du parcours client actuel. Dans cet épisode, nous explorons comment repenser la stratégie d’acquisition pour la rendre plus fluide, personnalisée et durable.

L’objectif n’est plus de pousser un prospect jusqu’à la conversion, mais de construire une relation authentique et continue, du premier clic à la fidélisation.

 

Au programme :

1. Le tunnel d’acquisition classique : un modèle fondateur mais dépassé

2. L’ère du parcours utilisateur non linéaire

3. Du multitouch à la co-construction de la relation

4. De la conversion à la fidélisation

5. Transformer l’expérience client en levier de croissance durable

 

 

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Transcription de l’épisode

 

Le tunnel d’acquisition, ce grand classique du marketing, semble aujourd’hui montrer ses limites. Pendant longtemps, il a servi de boussole pour comprendre et orchestrer le parcours client : attirer, convertir, fidéliser. Mais depuis quelques années, la réalité a rattrapé le modèle. Les consommateurs sont devenus volatils, les points de contact se sont multipliés, et la frontière entre marketing, produit et expérience client s’estompe peu à peu.

Dans un monde post-pandémie, où les attentes des utilisateurs ont radicalement évolué, le parcours d’achat ne ressemble plus à une ligne droite mais à une carte de métro. L’utilisateur passe d’une plateforme à l’autre, consulte les avis, échange sur les réseaux, interagit avec une marque via un chatbot, puis prend sa décision au moment le plus inattendu. Autrement dit, le tunnel s’est transformé en un réseau complexe où chaque étape peut devenir une opportunité – ou un point de rupture.

Cet épisode explore comment repenser le tunnel d’acquisition pour qu’il corresponde à la réalité des comportements actuels. Nous verrons pourquoi le modèle linéaire ne suffit plus, comment les nouveaux points de contact redéfinissent la relation entre les marques et leurs clients, et surtout, comment transformer chaque clic en relation durable.

L’objectif n’est plus seulement d’amener un prospect jusqu’à la conversion, mais de créer un lien fort, continu, et porteur de valeur mutuelle. Parce qu’aujourd’hui, un client fidèle vaut bien plus qu’une simple conversion.

 

 

Les fondements historiques du tunnel d’acquisition (awareness, consideration, conversion)

Pendant des décennies, le tunnel d’acquisition a constitué le socle de la stratégie marketing. Il repose sur une idée simple : le consommateur suit un chemin progressif, du moment où il découvre une marque jusqu’à l’acte d’achat. Ce modèle, souvent représenté sous forme d’un entonnoir, permettait de visualiser la manière dont une large audience se transforme peu à peu en un nombre restreint de clients.

Le concept trouve son origine dans les travaux publicitaires du début du XXᵉ siècle, notamment avec le modèle AIDA : Attention, Interest, Desire, Action. Il s’agissait de capter l’attention du consommateur, susciter son intérêt, nourrir son désir, puis le conduire à l’action d’achat. Cette approche, héritée du marketing de masse, a longtemps dominé la pensée stratégique. Elle s’adaptait parfaitement à un contexte où les marques contrôlaient la communication et où les parcours d’achat restaient relativement prévisibles.

Avec l’essor du marketing digital, le modèle s’est modernisé, mais ses fondements sont restés identiques. On parle alors de trois grandes étapes :

  • Awareness : la phase de découverte. L’objectif est de rendre la marque visible et de susciter la curiosité. Les leviers typiques sont la publicité, le SEO, ou les réseaux sociaux.
  • Consideration : la phase d’évaluation. Le prospect compare, cherche des preuves, consulte des avis, télécharge un livre blanc ou s’inscrit à une newsletter.
  • Conversion : la phase de décision. C’est le moment clé où le prospect devient client, souvent à travers une offre promotionnelle, une démo ou un tunnel de vente bien optimisé.

Ce cadre structuré a eu le mérite de clarifier les priorités marketing et de faciliter la mesure de la performance à chaque étape. Il a permis d’optimiser les investissements publicitaires, de segmenter les audiences et de construire des stratégies de nurturing adaptées.

Cependant, ce modèle repose sur une hypothèse qui n’est plus tout à fait vraie : celle d’un parcours linéaire, prévisible et contrôlable. Le consommateur d’aujourd’hui n’avance plus de manière ordonnée dans un entonnoir, il navigue librement entre les canaux, revient en arrière, interagit, recommande, compare, puis parfois achète ailleurs. Autrement dit, si le tunnel d’acquisition reste une base utile pour structurer la réflexion, il ne reflète plus la complexité des parcours actuels.

C’est cette transformation profonde, amorcée par la révolution numérique et amplifiée par la crise sanitaire, que nous allons explorer dans la suite de cet épisode.

 

 

Les limites du modèle linéaire dans un environnement digital fragmenté

Le tunnel d’acquisition traditionnel repose sur une logique séquentielle : un prospect passe d’une étape à l’autre, guidé par le marketing. Mais cette vision ordonnée ne résiste plus à la réalité d’un environnement digital fragmenté, où les parcours se multiplient et s’entrecroisent à une vitesse inédite. Aujourd’hui, l’utilisateur n’avance plus de manière prévisible, il navigue entre différents canaux selon ses envies, ses besoins et ses émotions du moment.

Cette fragmentation s’explique d’abord par la diversité des points de contact. Un même consommateur peut découvrir une marque via une vidéo TikTok, consulter des avis sur Google, recevoir une recommandation sur LinkedIn, interagir avec un chatbot, puis finaliser son achat dans une boutique physique. Chacune de ces interactions influence sa perception et sa décision, mais aucune ne s’inscrit forcément dans un ordre logique. Le parcours d’achat devient un maillage complexe où chaque point de contact compte.

À cette complexité s’ajoute l’autonomie croissante des consommateurs. Ils ne subissent plus les campagnes marketing, ils les contournent, les comparent et les commentent. L’accès instantané à l’information a inversé le rapport de force : le client contrôle désormais le rythme et les modalités de sa relation avec la marque. Dans ce contexte, le rôle du marketing n’est plus d’imposer un parcours, mais de s’adapter à celui que le client choisit d’emprunter.

Les marques qui continuent à raisonner en entonnoir risquent de passer à côté de la réalité des comportements. Elles concentrent souvent leurs efforts sur la conversion immédiate, en oubliant les multiples micro-moments qui précèdent et suivent l’acte d’achat. Or, c’est précisément dans ces moments que se construit la confiance, la préférence et, à terme, la fidélité.

Enfin, la crise sanitaire a accéléré cette transformation. Le confinement a bouleversé les usages, favorisant les achats en ligne, les interactions à distance et une exigence accrue en matière d’expérience client. Résultat : les consommateurs attendent une continuité parfaite entre les canaux, et une cohérence dans les messages, quelle que soit la plateforme utilisée.

Le tunnel d’acquisition linéaire ne suffit plus à représenter cette complexité. Il faut désormais penser en écosystème, en parcours vivant où chaque interaction, chaque expérience, chaque émotion influence la suivante. C’est ce nouveau paradigme que nous allons explorer dans la partie suivante : celui du parcours utilisateur non linéaire.

 

 

Multiplication des points de contact : social media, search, communautés, IA conversationnelle…

Le parcours d’achat moderne ressemble de plus en plus à une toile d’araignée : chaque fil représente un canal, une interaction, une influence. Le consommateur est exposé à une infinité de points de contact, et chacun peut jouer un rôle dans sa décision finale. Le défi pour les marques n’est plus seulement de capter l’attention, mais de maintenir la cohérence de leur présence dans cet écosystème éclaté.

Les réseaux sociaux occupent désormais une place centrale dans ce maillage. Ils ne servent plus uniquement à la notoriété : ils influencent la considération et même la conversion. Un post LinkedIn peut susciter une recherche Google, une story Instagram peut déclencher un achat immédiat, un commentaire sur TikTok peut orienter une opinion. Les marques doivent composer avec des audiences fragmentées, qui naviguent entre divertissement, inspiration et action sans distinction claire entre le personnel et le professionnel.

Le search reste, lui, un pilier du parcours, mais il ne se limite plus à Google. Les consommateurs recherchent des produits sur Amazon, des avis sur YouTube, des recommandations sur Reddit ou des tendances sur Pinterest. Chacun de ces espaces devient un moteur de décision, influencé par des logiques d’algorithmes et de communautés. Cela oblige les marques à repenser leur stratégie SEO et à adapter leurs messages selon le contexte et le support.

Les communautés – en ligne ou physiques – jouent aussi un rôle décisif. Les consommateurs font davantage confiance aux pairs qu’aux publicités. Ils se tournent vers les forums, les groupes privés, les influenceurs ou les ambassadeurs de marque pour valider leurs choix. Cette dynamique horizontale a transformé la communication : les marques ne parlent plus à leurs clients, elles dialoguent avec eux, souvent dans des espaces qu’elles ne contrôlent pas totalement.

Enfin, les technologies conversationnelles comme les chatbots, les assistants vocaux ou l’IA générative ont introduit une nouvelle dimension : celle de l’interaction en temps réel. Ces outils permettent d’accompagner le client à chaque étape, de personnaliser les réponses et d’améliorer l’expérience globale. Mais ils imposent aussi une exigence : être pertinent, rapide et humain, même dans l’automatisation.

En somme, le parcours d’achat moderne n’est plus une succession d’étapes, mais une mosaïque d’expériences. Chaque point de contact est une opportunité d’apporter de la valeur, à condition que le message reste aligné et authentique. Dans cette logique, la cohérence devient le nouveau levier de performance.

C’est ce que nous verrons dans la prochaine sous-partie, consacrée à la co-construction de la relation client dans un parcours non linéaire.

 

 

Comment les parcours se réinventent : du multitouch à la co-construction de la relation client

Le marketing moderne repose sur une idée simple mais exigeante : le parcours client n’est plus un chemin imposé, c’est une expérience co-construite. Les marques qui réussissent ne cherchent plus à « pousser » le consommateur dans un tunnel, elles l’accompagnent dans un réseau d’interactions où chaque contact compte.

Ce changement de paradigme s’explique d’abord par la multiplication des points de contact “multitouch”. Un utilisateur peut interagir avec une marque dix fois avant d’acheter : en regardant une vidéo, en téléchargeant un contenu, en ouvrant une newsletter, en ajoutant un produit au panier sans valider l’achat, puis en revenant quelques jours plus tard via une recommandation d’ami. Le parcours n’est pas linéaire, mais cumulatif. Chaque interaction crée une empreinte, un souvenir, une émotion qui influence la décision finale.

Dans ce contexte, le rôle du marketing devient celui d’un chef d’orchestre de l’expérience. Il ne s’agit plus seulement d’attirer du trafic, mais de synchroniser les messages, les canaux et les émotions. Une marque performante doit garantir une continuité entre la publicité qu’un utilisateur voit sur Instagram, le ton du chatbot qu’il consulte sur le site, et le message de suivi reçu après l’achat. Cette cohérence émotionnelle est aujourd’hui plus puissante qu’un simple argument de prix.

Mais le véritable changement réside dans la co-construction de la relation client. Les consommateurs veulent participer, donner leur avis, influencer le produit et contribuer à la narration de la marque. Les entreprises qui intègrent cette dimension gagnent en engagement et en légitimité. Les programmes de bêta-test, les communautés d’ambassadeurs, les espaces de feedback ou encore les contenus générés par les utilisateurs deviennent autant de leviers d’attachement.

Enfin, cette approche suppose une posture d’écoute active. Comprendre les attentes, anticiper les besoins, reconnaître les irritants : voilà les nouveaux fondamentaux du parcours client. Les marques doivent accepter de perdre un peu de contrôle pour gagner en pertinence. En plaçant la relation au cœur de la stratégie, elles transforment chaque point de contact en un moment de confiance partagé.

En somme, le parcours client se réinvente autour d’une logique de dialogue et de collaboration. Le marketing n’est plus une mécanique de conversion, c’est une conversation continue. Dans la prochaine partie, nous verrons comment cette approche transforme la conversion et la fidélisation, deux notions désormais indissociables.

 

Le rôle de la personnalisation, des données et du contenu post-achat

Dans un monde où l’attention est rare et la concurrence féroce, la fidélisation n’est plus un objectif secondaire. Elle devient la clé de la rentabilité. Le client ne se contente plus d’acheter un produit ou un service : il s’attend à vivre une expérience continue, cohérente et personnalisée. C’est ici que la donnée et le contenu post-achat prennent toute leur importance.

La personnalisation est devenue un levier stratégique. Elle permet de prolonger la relation au-delà de la conversion, en créant un sentiment de reconnaissance et de pertinence. L’époque du marketing générique est révolue : un message identique pour tous ne suffit plus. Les marques qui performent utilisent la donnée pour anticiper les besoins, adapter les recommandations, et proposer des expériences sur mesure. Un email de remerciement contextualisé, une offre complémentaire pertinente ou un contenu éducatif adapté à l’usage du produit peuvent transformer un achat ponctuel en relation durable.

Mais la personnalisation n’est possible que si elle repose sur une collecte et une exploitation responsable des données. Les utilisateurs sont de plus en plus sensibles à la transparence et à la confidentialité. Ils acceptent de partager leurs informations, à condition d’y trouver une réelle valeur ajoutée. Le rôle du marketing est donc de construire une relation de confiance, en expliquant clairement comment les données sont utilisées et en démontrant qu’elles servent à améliorer l’expérience, pas à la manipuler.

Le contenu post-achat joue aussi un rôle central. Trop de marques négligent cette étape et perdent ainsi un formidable levier d’engagement. Un tutoriel bien conçu, une série de mails d’onboarding ou un accès à une communauté d’utilisateurs prolongent l’expérience et renforcent la satisfaction. Le contenu devient un outil de fidélisation autant qu’un vecteur de preuve sociale. Un client bien accompagné est non seulement plus fidèle, mais aussi plus enclin à recommander la marque.

Enfin, la personnalisation et le contenu ne sont efficaces que s’ils servent une expérience globale cohérente. L’objectif n’est pas d’accumuler les interactions, mais de donner du sens à chacune d’elles. Le marketing moderne ne se résume plus à la conversion, il orchestre une relation où chaque contact, chaque donnée, chaque message participe à construire la fidélité.

Dans la prochaine sous-partie, nous verrons comment cette approche centrée sur la relation transforme la fidélisation en véritable levier de croissance durable.

 

 

Transformer l’expérience client en levier de croissance durable

Fidéliser n’est plus simplement retenir un client, c’est créer une relation mutuellement bénéfique et durable. Dans un environnement saturé, où le coût d’acquisition ne cesse d’augmenter, les marques qui parviennent à transformer l’expérience client en moteur de croissance prennent une longueur d’avance. Le marketing ne se limite plus à vendre : il devient un catalyseur de valeur sur le long terme.

La clé de cette transformation réside dans une expérience client cohérente et mémorable. Chaque interaction, qu’elle ait lieu avant, pendant ou après l’achat, doit contribuer à renforcer la confiance et à nourrir la satisfaction. Une marque qui promet une expérience fluide en ligne mais déçoit en service après-vente détruit instantanément la relation qu’elle a mis des mois à bâtir. À l’inverse, une entreprise qui sait gérer les irritants avec empathie, réagir rapidement aux besoins et surprendre positivement ses clients transforme chaque point de friction en opportunité de fidélisation.

Les marques les plus performantes adoptent une approche centrée sur la valeur perçue plutôt que sur la simple transaction. Elles ne se contentent pas de proposer un produit, elles offrent un accompagnement, une communauté, une vision. Apple, par exemple, ne vend pas uniquement des appareils : elle construit un écosystème complet qui simplifie la vie de ses utilisateurs. De la même manière, des marques comme Decathlon ou Back Market cultivent une relation basée sur la transparence, la durabilité et la confiance, autant de leviers qui prolongent la fidélité et amplifient la recommandation.

Cette stratégie suppose une collaboration étroite entre les équipes marketing, produit et service client. L’expérience ne peut être optimale que si tous les maillons de la chaîne travaillent dans la même direction. C’est en alignant les données, les outils et la culture d’entreprise autour d’un objectif commun – la satisfaction client – que la croissance devient vraiment durable.

Enfin, transformer l’expérience client en levier de croissance nécessite une mesure fine et continue de la performance relationnelle. Les indicateurs traditionnels (taux de conversion, panier moyen) doivent être complétés par des indicateurs de confiance et de fidélité : Net Promoter Score, Customer Lifetime Value, taux de réachat ou engagement communautaire.

Les marques qui parviennent à intégrer ces dimensions dans leur stratégie ne dépendent plus d’un flux constant de nouveaux prospects. Elles construisent une croissance organique, portée par la satisfaction, la recommandation et la répétition d’achat. C’est cette maturité marketing, fondée sur la relation plutôt que la transaction, qui distingue les entreprises résilientes dans la durée.

 

 

Conclusion – Du tunnel à l’écosystème : repenser la croissance autour de la relation

Le tunnel d’acquisition, autrefois pilier du marketing, n’a pas disparu. Il s’est simplement transformé. Ce qui était un parcours linéaire s’est mué en un écosystème vivant, fait d’interactions multiples, d’émotions et de relations humaines. L’enjeu n’est plus seulement de convertir, mais de comprendre, d’accompagner et de fidéliser.

Les marques qui continuent à raisonner en entonnoir passent à côté de la richesse du parcours client moderne. Les utilisateurs ne suivent plus un chemin tracé d’avance : ils explorent, comparent, dialoguent, recommandent. Leur expérience se construit par fragments, à travers une infinité de points de contact – des réseaux sociaux aux communautés, en passant par les outils d’IA conversationnelle. Dans cet univers foisonnant, la cohérence, la personnalisation et la sincérité deviennent les véritables leviers de performance.

Repenser le tunnel d’acquisition, c’est donc accepter que la relation ne s’arrête pas à la conversion. C’est considérer chaque client comme un partenaire, un ambassadeur potentiel, un acteur à part entière de la marque. Les entreprises qui cultivent cette approche gagnent en crédibilité, en engagement et en durabilité.

Le marketing de demain ne se mesure plus uniquement en taux de clics ou en ROI immédiat, mais en valeur relationnelle : la capacité d’une marque à inspirer confiance, à apporter de la valeur continue, et à transformer ses clients en relais de croissance.

Alors, si vous deviez retenir une idée de cet épisode, ce serait celle-ci :

👉 Le tunnel d’acquisition n’est plus un entonnoir, c’est un cercle vertueux.

Un cercle où chaque interaction nourrit la suivante, où chaque client satisfait devient un levier de croissance, et où chaque relation sincère vaut bien plus qu’une conversion ponctuelle.

 

 


 

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Les secrets du média training avec l’animatrice télé Sandra Lou – Episode 304

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Parler en public, ce n’est pas inné. Pourtant, c’est une compétence indispensable pour toute personne qui doit défendre un projet, représenter une entreprise ou simplement s’exprimer avec confiance.

Dans cet épisode, je reçois Sandra Lou, animatrice télé pendant plus de vingt ans sur M6 et TF1, et aujourd’hui experte en média training et communication. À travers son parcours, Sandra partage son expérience et ses conseils concrets pour prendre la parole avec impact, que ce soit face à un journaliste, sur scène ou lors d’une réunion stratégique.

Cet épisode regorge de conseils pratiques, d’exemples concrets et de techniques simples pour oser prendre la parole avec naturel, confiance et émotion.

Vous pouvez retrouver Sandra sur LinkedIn ou sur son agence Verbale.

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Transcription de l’épisode

Estelle (00:38.428)
Bonjour Sandra, bienvenue sur le podcast du marketing. bien ça va très très bien, je suis super heureuse de t’avoir à mon micro aujourd’hui. On va parler d’un sujet dont je crois, je n’ai absolument jamais parlé. Enfin je dis je crois, c’est pas je crois, j’en suis sûre parce que moi j’y connais absolument rien. Donc ça m’intéresse tout particulièrement. On va parler de media training avant qu’on rentre dans le vif du sujet Sandra. Est-ce que tu peux nous dire ?

Sandra Lou (00:42.836)
Bonjour, ça va ?

Estelle (01:03.072)
Pour ceux et celles qui ne te connaîtraient pas, à mon avis ça va éveiller pas mal de trucs quand tu vas dire qui tu es. Est-ce que tu peux nous dire qui tu es et ce que tu fais

Sandra Lou (01:12.472)
Alors, moi j’ai fait 20 ans de télé, donc je suis journaliste animatrice à l’origine, j’ai commencé très tôt, j’avais 20 ans. Aujourd’hui j’en ai 44. Il s’est passé quelques années. J’ai fait un paquet d’émissions pour MC, Stéphane, le groupe France Télé aussi. Et puis, passé cette vingtaine d’années en télé, j’en ai eu un petit peu marre. J’ai décidé de reprendre un petit peu ma vie professionnelle en main, parce que je considère que j’avais fait le tour en télé et que voilà, il fallait que je…

délivrant tous les cas ce que je pouvais aux autres le plus facilement possible et de façon pédagogique en faisant du médiatraining et de la prise de parole en public. Je me suis dit que la transmission s’est mis sur mon chemin et je me suis dit qu’il fallait vraiment que j’aille au bout de ce truc. Donc, j’ai d’abord donné des cours à des étudiants, j’ai testé ma méthode là-bas, puis ensuite, comme je faisais beaucoup d’événementiels, j’ai croisé cette connaissance avec l’événementiel.

et j’ai commencé à coacher pas mal de dirigeants et puis certaines personnes politiques aussi et c’est devenu donc pour le coup du médiatraining parce que là comme on passe devant les médias c’est toute la nuance parce que souvent on me dit c’est quoi le médiatraining donc quand on traduit littéralement c’est de l’entraînement au média mais pas que parce que c’est vraiment de la prise de parole en public donc les deux mixés ça marche plutôt bien et pour finir sur ma présentation ça va durer huit ans

J’ai monté mon agence de communication et annonciels avec mon associé il y a deux ans. Une agence qui s’appelle Verbal et on accompagne justement nos clients à l’accompagnement éditorial mais pas que.

Estelle (02:48.828)
Trop bien, trop bien. Juste pour reprendre sur l’agence, vous faites de l’accompagnement éditorial, vous faites du médiatraining, vous faites aussi de la com de crise. va peut-être en parler un petit peu tout à l’heure parce que c’est vraiment en lien avec le médiatraining. Est-ce que tu peux m’en dire un peu plus sur d’abord ce que c’est vraiment que le médiatraining ? Parce que moi, je te disais, je suis une néophyte totale là-dessus. Ce que je vois du médiatraining, c’est ce que j’ai pu voir sur deux, trois émissions à la télé où tu avais quelqu’un qui t’entraîne à savoir comment répondre. Mais finalement, je me rends…

pas bien compte ce que c’est pour un dirigeant, client, exemple, un dirigeant d’une entreprise. Qu’est que ça veut dire le Média Training ? Sur quoi vous allez bosser ?

Sandra Lou (03:27.022)
Le médiatraining, c’est énormément de travail sur la posture. a le non-verbal, la gestuelle, les expressions faciales, la posture, comme je te disais, la voix. Les gens ont oublié que la voix fait partie d’une communication. as des voix qui sont absolument linéaires et barbantes. Ce pas possible. Des gens qui ne savent pas utiliser la nuance, la musicalité dans la voix, ça fait partie du médiatraining. Dans le médiatraining, a forcément les mots qu’on utilise. C’est là où le médiatraining devient intéressant.

parce que les messages clés qu’on a à faire passer, il faut bien les faire passer. Parce que s’il passe mal, le message n’est pas entendu et surtout tu peux passer devant n’importe quelle chaîne de télé, tu seras forcément mauvais. Donc ça fait partie de tout ce petit package-là, si tu veux. Ce qui est marrant, c’est que le media training exclusif va être un peu plus ciblé sur des personnes qui vont plus bien, pour tout quoi, passer sur BFM Business par exemple, et qui vont dire « Demain, je dois passer sur BFM Business ».

J’ai un peu peur parce que je me dis que le journaliste va me piéger, aussi me pose cette question, qu’est-ce que je fais ? Et en fait, c’est là où nous on intervient à côté, c’est pour les aider sur la construction de leur message. parlais d’éditos tout à l’heure, mais c’est hyper important parce qu’il y a des méthodes à respecter pour que le message passe bien, et surtout après, c’est un peu l’emballage cadeau. C’est comment je vais vendre mon message pour que ce soit parfait. Victor Hugo disait « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface » et c’est exactement ça. C’est-à-dire qu’une fois qu’on a travaillé la forme,

Le fond remonte simplement parce qu’on a pu se mettre dans notre mental le fameux « mince, comment je dois me tenir ? » « Est-ce que là ma voix porte suffisamment ? » Est-ce que j’ai l’air convaincante ? Est-ce que j’ai mis suffisamment de silence ou pas ? » Et ça, c’est des méthodes qui sont importantes à tout niveau.

Estelle (05:09.228)
C’est intéressant ce que tu dis, c’est que en t’écoutant, je me rends compte que finalement, Media Training, tout cas, se préparer à passer devant un journaliste ou par exemple BFM ou autre, finalement, c’est faire du marketing de soi et du marketing de son message. Quand tu dis il faut savoir emballer un petit peu les choses, le cadeau pour que notre idée ressorte le mieux possible. De fait, en fait, c’est vraiment lié au marketing, mais dans la communication verbale de…

Sandra Lou (05:24.16)
complètement.

Estelle (05:35.922)
du dirigeant ou de la personne en tout cas qui est interviewée. Je sais que tu as pas mal d’outils que tu proposes à tes clients pour un petit peu cadrer les choses. que quand on se dit ça comme ça, dis oui, d’accord, emballer l’histoire, est sympa Sandra, mais c’est quand même pas forcément. Voilà comment je fais. Tu me disais qu’en prépa, j’ai bien aimé l’acronyme, tu avais une méthode qui s’appelle KISS. Tu peux nous en dire un peu plus ?

Sandra Lou (05:50.157)
bon fait,

Sandra Lou (06:01.111)
Oui, j’aime bien cette méthode-là parce que déjà elle est facile à retenir. C’est souvent des termes anglais, mais au final on comprend quand même. C’est facile à retenir parce que ça veut dire bisou. Au final quand tu prends l’acronyme, n’est pas bisou que ça veut dire, keep it super simple. Donc dans l’écriture de vos messages, arrêtez de faire des longs discours. La majorité des gens ont envie de faire passer beaucoup trop d’infos d’un coup. Et en fait en faisant ça, tu noies le message et ce n’est pas du tout constructif. Donc déjà, désapprendre.

Tu vois, les gens à être moins scolaires, c’est déjà une difficulté. Parce que tu dois identifier ton message clé. Une fois que tu l’as, une fois que tu l’as identifié, ce message clé, il va falloir que tu te dises, et ça du coup c’est une autre méthode que j’ai, c’est ok, qu’est-ce qu’on va retenir de ce message-là dans une semaine, dans 6 mois et dans un an ? C’est-à-dire que vraiment c’est le message le plus important, et pour que ce soit un message qui passe bien, il faut le rendre efficace et court.

Donc ça c’est quand même une méthode qui est compliquée chez la majorité des gens, que quand tu dis qu’il faut rendre les choses simples, il ne pas mélanger avec simpliste. Ce pas parce que tu simplifies le message que ça devient un débile. On demande pas si ce soit simpliste, ça peut être avec des termes un peu techniques, un verbatim qui est très par exemple marketing, besoin. Néanmoins, ce pas parce que tu parles là-dessus que tu dois faire des longues phrases qui ont duré huit ans.

qui ne pas être clairs parce que du coup quand tu fais l’ombre, tu commences à te retrouver dans des trucs où tu t’emballes, tu te prends les pieds tout seul dans le tapis, donc ça ne fonctionne pas. Keep it super simple. Toujours, encore un terme anglais, désolé, mais straight to the point, c’est vraiment « je vais à l’essentiel ». Et comme ça, le message est beaucoup plus clair et on le retient mieux. Ça, c’est primordial.

Estelle (07:42.828)
C’est pas toujours le plus simple. Ça paraît simple quand on dit comme ça, de faire simple, c’est souvent ce qu’il de plus compliqué. vois même, tu vois, dans un message marketing, on se dit exactement la même chose. se dit à moment donné, il va falloir un peu essentialiser la chose. Et essentialiser la chose, ça veut dire quoi ? Ça veut dire aller choisir le bon mot, le mot juste pour exprimer ton idée. C’est ça finalement qui est super dur. Mais une fois que tu as réussi à le trouver, moi, c’est ce que j’explique à mes clients souvent. Je dis, on essaye de redescendre.

Sandra Lou (08:01.833)
C’est ça.

Estelle (08:10.44)
aux plus simples, aux quelques mots, mais qui sont ultra bien choisis. Parce qu’une fois que tu as les mots ultra bien choisis, c’est très facile de tricoter et de rajouter des choses et de broder autour. Et si tu veux faire un message beaucoup plus long, beaucoup plus élaboré, tu le feras dans ce sens là. Le faire dans l’autre sens, c’est beaucoup plus complexe. Donc effectivement, de réussir à trouver les sens.

Sandra Lou (08:18.861)
Mais oui.

Sandra Lou (08:26.509)
Tu sais ce qu’il faut retenir ? Ce qu’il faut retenir de base, c’est qu’on est des grands-enfants. Donc les grands-enfants, quand tu repenses un petit peu à comment on était, ils aiment quoi ? Ils aiment qu’on leur raconte des histoires. Donc une histoire, tu peux la raconter de façon très courte, tu sais, mais ce qu’il faut, c’est faire vivre l’histoire, il faut que ça nous émerveille encore, même dans des discours un peu compliqués politiques. Il faut qu’on se dise « ouah, ça envoie du lourd ! » Obama savait très bien le faire, par exemple.

Obama ou pas politique mais Oprah Winfrey quand on connaît un peu son mode de fonctionnement, c’est pareil, elle raconte des histoires mais elle revient toujours à son message clé et elle sait très bien faire justement pour tisser la toile pour dire ok, je vous ai raconté ça mais revenons à nos boutons, il a ça dont on peut parler. Et c’est que des petits leviers, c’est des petites méthodes et quand tu connais les méthodes après tu sais faire.

Estelle (09:18.006)
et c’est évidemment plus simple. En marketing, on parle beaucoup de storytelling, évidemment. Toi, me disais que sur le médiatraining, on parle plus de story bricks. Est-ce que tu peux me dire un peu ce que c’est que cette histoire de brick ?

Sandra Lou (09:28.097)
Oui !

Sandra Lou (09:32.545)
C’est des petits blocs narratifs en fait, vois, c’est des anecdotes, des témoignages, des chiffres, tu vois. C’est toutes des petites choses que tu vas venir mettre un peu comme les légaux, tu sais, les uns sur les autres, tu vas les empiler. Mais c’est pour illustrer au mieux ta pensée, c’est encore une fois pour qu’on puisse se projeter et se dire « ah très bien, ok, je vois où elle veut, où il veut en venir quoi ». C’est des exemples concrets sur ce que les clients peut-être vivent ou traversent.

Par exemple, si tu dis « j’en sais rien, j’ai créé une solution et ça vous fait gagner deux heures de votre temps par jour », là tu rajoutes des petites infos où les gens vont se dire « ok, ça peut me parler parce que ça a l’air efficace, en deux heures tu règles des problèmes ». C’est un très bon exemple que je te donne, mais tu vois l’idée, c’est vraiment d’essayer de créer quelque chose qui va attirer les autres vers son message. Donc c’est vraiment les blocs narratifs. Et moi ça trouve que c’est comme le storytelling, si tu veux, ne pas.

Aujourd’hui, tu ne peux plus arriver quelque part en pitchant une idée sans avoir utilisé un minimum de storytelling. Le storytelling, c’est quoi ? C’est raconter, en créant du lien, des choses qui vont aller me toucher moi. Parce que je vais me dire, tiens, ça me parle, tiens, ça me touche ce qu’il vient de dire. Il a vécu ça, c’est dingue, du coup j’ai envie d’écouter. On crée du lien, on est interconnecté, tout ça.

Estelle (10:54.796)
Depuis quand tu disais il faut essentialiser, faut essayer d’aller chercher un message dont on va se souvenir dans une heure, dans une semaine, dans un mois, dans un an. Le storytelling ça aide vachement parce qu’évidemment qu’on va ancrer beaucoup plus facilement une histoire parce que comme tu dis depuis qu’on est tout petit on nous raconte des histoires et on se souvient de ces histoires, on se souvient de l’émotion qu’on a ressenti peut-être pendant qu’on nous a raconté cette histoire parce qu’en général on vit un petit peu l’histoire au moment où on la raconte. Donc de fait ça vient ancrer beaucoup plus facilement. Moi ce que j’aime beaucoup dans ton histoire de Bric, parce que…

Sandra Lou (11:02.796)
Merci.

Estelle (11:23.53)
Quand on me dit média training je te le dis, ça me fait peur. Je me dis mais à quelle sauce je vais me faire bouffer ? Alors que pas forcément, le journaliste, il n’est pas nécessairement là pour te manger. Mais n’empêche que c’est un petit peu l’inconnu. J’ai des invités qui viennent sur le podcast qui, au début… Alors j’essaye de faire en sorte que tout le monde se sente bien, etc. Mais c’est vrai que quand tu viens parler au micro de quelqu’un…

même si c’est pas forcément inquisiteur, tu te dis, qu’est-ce qui va se passer ? Voilà, qu’est-ce qu’on va me poser comme question ? J’imagine que ces histoires de briques, c’est aussi pour pouvoir être préparé un petit peu à toutes les, j’allais dire les opportunités. Donc on peut le tourner effectivement, les éventualités, mais voilà, les transformer en opportunités et d’avoir toujours un petit truc sur lequel se raccrocher pour pouvoir rebondir. C’est ça l’idée derrière les briques.

Sandra Lou (11:56.5)
Les éventualités, oui.

Sandra Lou (12:06.508)
et si tu veux, normalement en prise de parole en public, tu n’es pas censé être piégé jamais. C’est-à-dire qu’en fait, il a deux choses qu’il faut retenir. C’est que si pour de vrai, on vient de te poser une question extrêmement piège et que tu te dis « Comment je vais faire pour me sortir de ce merdier ? » Il faut pas que ça se voit. C’est la technique du joker, c’est double face. « Comment je fais pour que ça ne se lise pas sur mon visage ? » On est trop lisible, tu le sais, nos expressions nous trahissent très souvent.

Estelle (12:22.54)

Sandra Lou (12:36.672)
ça peut être de la gêne, d’un seul coup si on pose une mauvaise question, nous en tout cas, enfin les pros qui ont fait du Média Training vont se rendre compte juste dans l’expression faciale que ça y est, on a touché un point et donc ils en profitent, ils y vont à fond. Donc il faut rester stoïque, c’est le plus difficile et c’est ce qu’on apprend au Média Training, c’est vraiment la stoïcité, c’est « comment on va travailler ça ensemble ? Donc on fait des tonnes d’exercices si tu veux où on les met un peu en danger comme ça, on va les chercher avec des questions dures, des questions pièges.

Et eux, gardent leur calme. Et il a un truc qui est vraiment très important justement pour pouvoir réfléchir, poser le problème sans montrer que ça t’atteint, c’est le silence. Poser le silence en prise de parole en public, le silence c’est le charisme ultime. Les personnes qui savent jouer du silence, ils ont tout compris. Le message que tu veux poser, tu peux le poser et dire « j’en sais rien, la prise de parole en public, c’est pas inné, ça, prend ». Tu peux laisser un temps.

Estelle (13:14.284)
Hmm.

Sandra Lou (13:35.212)
C’est comme si tu délivrais un cadeau, tu le poses et tu le récupères plus tard. Donc ça c’est une méthode et après il a des tonnes de méthodes pour éviter les pièges. Il a une méthode qu’on aime bien qui s’appelle la technique du pont, donc c’est le bridge encore en anglais. Mais la méthode du pont c’est pour contourner un problème en fait. C’est-à-dire que si on t’a posé une question piège, la simple et bonne réponse, tu l’as vu dans des débats déjà, c’est de dire « Ah, c’est extrêmement intéressant, mais permettez-moi d’y répondre dans quelques instants parce que je voulais revenir sur quelque chose ». Et donc tu détournes.

Donc le mec, il n’est pas bête, en face il dit « Ah, il me fait la méthode du « contône le problème ». Mais c’est ce qui fonctionne le mieux parce que tu vas le noyer après avec un blabla, même s’il faut normalement faire plus court et efficace. Mais du coup tu le noies un peu et du coup le journaliste il sait qu’il a des autres questions à poser et donc il va poser ses autres questions et c’est gagné. Donc il faut détourner. Et souvent tu as aussi le fameux truc tu sais qui dit « Ah mais c’est une très bonne question, merci de l’avoir posé Et après tu vois, tu retournes…

Estelle (14:05.068)

Estelle (14:31.104)
Tu réponds à côté.

Sandra Lou (14:33.067)
Bah oui, complètement. C’est assez chiant parce que dans les débats, tu dis « c’est pas mal, il n’a pas répondu, ça fait trois heures qu’on attend sa réponse et il est passé complètement à côté ». Mais c’est des méthodes moches. Mais c’est des méthodes.

Estelle (14:41.002)
Oui, ça fonctionne. J’aime beaucoup quand tu parlais du silence. Moi, c’est quelque chose que je travaille beaucoup sur le podcast. Et effectivement, très souvent, les gens ont envie de… On a tous envie de dire plein de choses que tu disais. Ce qui est dur, c’est d’essentialiser parce qu’on a plein de choses à dire et on a envie de livrer un maximum de choses. Mais effectivement, le silence a quelque chose, je trouve, d’extrêmement important.

ça pose effectivement une certaine crédibilité à un certain truc, le fait d’avoir le courage de laisser un silence. Parce que c’est quelque part une espèce de courage. Moi j’assume, j’ai pas de problème à laisser le silence. Et ça porte autre chose que je trouve ultra intéressant aussi, ça laisse le temps à la personne qui entend le message de l’intégrer. Parce que ce qu’on entend, même ce qu’on voit, à un moment donné, on processe plein plein plein d’informations. Notre cerveau, ne pas tout prendre ou en tout cas pas tout prendre de la même façon. Le silence, il te dit…

Sandra Lou (15:10.251)
ça.

exactement ça.

Sandra Lou (15:22.347)
oui.

Estelle (15:32.338)
Attention, là t’avais une information importante. Prends le temps de l’intégrer, d’analyser le truc. Et je trouve que ça pose vraiment des choses et ça a une force sur un message en disant, là je viens de te dire un truc important. C’est même ça, retourne histoire. Là je viens de te dire un truc important, prends le temps de l’intégrer s’il te plaît. Merci bien.

Sandra Lou (15:48.46)
C’est ça et là où tu as raison à est-ce que tu parles de courage avec le silence. Mais tu sais avoir le courage de poser ce silence, être dans une liberté absolue avec toi-même. C’est-à-dire que tu tellement libre dans ta parole, tellement libre dans ton discours que tu t’autorises à prendre ce temps. Parce que souvent nous on a peur du vide. Qu’est-ce qu’ils font les gens quand ils sont en prise de parole en public ? Et ils comblent le vide. Ah mince, il que je parle, il que je parle, sinon on va croire que je n’ai rien à raconter et que je pas intéressante.

Alors que ce n’est pas ça. Quand justement tu vis tellement ton message, tu tellement en osmose avec ce que tu as raconté, du coup tu sais que tu peux vivre tout ça comme tu veux. De la musique, prenons n’importe quel morceau, peut être du rock, du jazz, que tu veux. Tu as toujours des variations, on le sait. À un moment donné tu as peu d’instruments, un autre moment tu en as plein. Puis ça va s’accélérer parfois et puis ça va ralentir etc. La voix c’est un instrument, c’est notre signature vocale. Et cette signature vocale…

quand tu y glisses ton fameux silence parce que tu sais le gérer, c’est là où je te dis que ça devient magique. Parce qu’à partir de là, on t’écoute bizarrement, le silence amène l’écoute.

Estelle (16:57.196)
Oui, c’est ça qui est vraiment effectivement, je trouve ultra fort dans le silence, c’est que ça vient casser les choses, ça vient poser les choses. Tu parlais tout à l’heure de moments difficiles, de débat parfois, peut-être de moments de crise, de moments où le message en fait se fait presque urgence, où il a une problématique. avec ton agence, t’accompagnes des gens dans ce qu’on appelle de la communication de crise.

Sandra Lou (17:24.523)
crise.

Estelle (17:25.76)
Est-ce qu’on peut parler un petit peu ça ? que tu as travaillé sur le cas de l’affaire qui a fait beaucoup beaucoup parler de Kim Kardashian lorsqu’elle a été, je ne pas comment on dit, quand elle a été prise en otage, ne sais pas, cambriolée,

Sandra Lou (17:38.955)
Cambriolet, pris en otage, c’était assez violent pour elle. Elle appelle ça encore l’horrible nuit qu’elle a passé. Je crois qu’elle a fait un livre d’ailleurs qui s’intitule « horrible nuit » ou je ne plus, mais ça a été très compliqué pour elle. Tu sais quand tu es… Pardon, je vais te laisser finir ta question parce que c’est long, moi je m’emballe. Termine ta question, j’y vais après.

Estelle (17:54.508)
N’importe quoi

Non, non, c’est Oui, oui. Non, la question que je me posais, c’est-à-dire, tu vois, je me mets à la place de Kim Kardashian, mais pour un chef d’entreprise, effectivement, tu peux avoir des moments de crise forte, de voilà, il a un vrai sujet, une vraie problématique, quelque chose qui fait un bad buzz ou des choses comme ça. Comment est-ce qu’on gère ? Tu vois, on parlait de silence. La question souvent qu’on se pose face à une crise, c’est qu’est-ce qu’il faut faire ? Est-ce qu’il faut parler ou est-ce qu’il faut pas parler ? Est-ce que justement le silence…

ça va être de dire, non, mais moi, j’ai pas besoin de parler, en fait, je me détache de ce truc ou est-ce qu’au contraire, il faut tout de suite prendre la parole ? Est-ce qu’il a une règle ? Est-ce qu’il n’y a pas de règle ? Comment ça fonctionne ?

Sandra Lou (18:33.653)
En fait, c’est vraiment au cas par cas déjà de base. Après, la com’ de crise qui est terrible, c’est qu’on a moins de 24 heures pour réagir ou pas réagir. Mais en tout cas prendre la décision d’être ou dans le silence ou dans l’action. Il y a parfois des com’ de crise où on se dit, tu vois, ça sort même dans la presse. On surtout que ça sort dans la presse et on dit mais merde, qu’est-ce qui se passe ? On a vite envie de savoir ce que la marque qui est attaquée ou l’individu qui est attaqué va faire.

Qu’est-ce qu’il va dire ? Comment il va se défendre Etc. Etc. Il y a des gens qui choisissent le silence pendant quelque temps avant de revenir avec un élément de contexte pour se défendre parfois. Le problème de la comte de crise, c’est que nous quand on y est confronté, on n’est pas des avocats. Tu vois la différence ? C’est que sur certaines affaires et notamment pour refaire le…

Le lien avec Kim Garda-Chian, quand on est venu me chercher pour la com’ de crise, c’est des personnes qui étaient dans cette affaire-là et qui étaient confrontées vraiment à la justice. Donc on est vraiment sur ce qu’on appelle un sujet chaud pour nous. Parce que quand on sait que la justice est mêlée à tout ça, il faut faire super gaffe. non, puis tu te dis, il pas se soigner parce que là, y a des gens qui peuvent finir en taule quand même. Tu vois ce que je veux dire ? tu dis, fais gaffe.

Estelle (19:44.492)
Tu peux pas dire ce que tu veux, déjà.

Estelle (19:50.698)
Ouais, ouais ? j’ai donné le mauvais conseil. Désolée, 20 ans, pardon.

Sandra Lou (19:55.147)
Voilà c’est ça, bon bah tant pis, chacun sa merde. Non, non, bah non, du coup c’est compliqué, il faut tous les éléments de contexte. Et surtout, a un truc qu’il faut que je te dise, c’est que dans la com’ de crise, tu prends les gens face à face et tu leur dis, texto, là, moi je ne veux que la vérité, sinon je ne peux pas vous aider. Et c’est là où ça devient un peu tendu parce que les gens, certains vont oser te dire les choses comme elles sont parce que c’est comme un avocat qui dit à un moment donné, bon si vous voulez que je vous défendre, faut vraiment me dire toute la vérité.

Estelle (19:57.088)
n’en dévoile toi !

Estelle (20:11.052)
Hmm.

Sandra Lou (20:22.858)
Sinon, peux pas, tu s’il manque des éléments et que ça te tombe dessus au fur et mesure, tu vas pas avoir la bonne direction. Nous, c’est pareil. En sachant qu’on ne doit évidemment pas juger, c’est comme ça, ok, mais c’est après, comment on va faire ? Parce que maintenant qu’on a tous les éléments de contexte, voilà comment vous allez vous retrouver avec des journalistes qui eux, ils sont les crots, ils veulent le scoop, et donc c’est une guerre ouverte qui commence à s’ouvrir entre les deux. Donc, comment éviter les pièges ? Comment ne pas trop parler ?

Estelle (20:25.024)
Bien sûr.

Sandra Lou (20:51.746)
Et ça c’est très tendu et en très peu de temps. Comme je te disais, en moins de 24 heures il faut se décider qu’est-ce qu’on va faire, qui, parce que c’est pareil. Est-ce que je fais une conférence de presse ? Est-ce que c’est un point presse ? Est-ce qu’on fait juste un tweet ? On dit tweet encore avec X aujourd’hui, je crois que oui. Voilà, tu as compris ? Est-ce qu’on poste un truc sur les réseaux sociaux qui va mettre tout le monde d’équerre ? Mais c’est prendre des risques.

Estelle (21:09.74)
Je sais pas, moi je dis tweet, voilà j’ai pas aimé son X.

Sandra Lou (21:20.924)
Et pour revenir sur cette affaire-là, c’est parce que si tu veux à la clé, a un docu pour Netflix qui est en prépa, donc il n’est pas encore sorti, j’espère qu’il va sortir. Et donc comme c’est filmé, comme ça va être diffusé et qu’on sait que ça va être suivi parce que c’est la cercle à chien, nous nos clients nous ont clairement dit qu’est-ce qu’on fait, qu’est-ce qu’on dit, parce que là c’est compliqué pour nous de se positionner, mais en même temps on veut le faire parce qu’il y a une espèce de droit de réponse, vois, une espèce de truc de se dire mais…

Nous on a quand même besoin de parler pour ça, ça, ça, ça, Et donc ça nous a mis dans une situation, et tu vois ça durait plusieurs mois. Au départ on a discuté de tout ça dans l’urgence, et après on a pris au cas par cas les intervenants.

Estelle (22:06.518)
Ouais c’est ça, c’est que la com’ de crise effectivement on pense toujours à la crise des 24 premières heures immédiatement etc. mais au final la com’ de crise bien souvent elle va s’étirer dans le temps parce que la chose continue de vivre. Mais oui.

Sandra Lou (22:16.81)
il y a des répercussions de malades. Regarde, ce n’est pas pour revenir dessus, mais Palmade quand il a eu son accident de voiture, parce qu’il était sous alcool, drogue et compagnie au volant et qui a eu malheureusement une maman qui a perdu son bébé, ce n’est pas juste 24 heures qu’on en parle. vois, que ça c’est une casserole qui lui colle aux fesses pour très très longtemps. Et malheureusement, qu’est-ce que tu fais de tout ça ? Tu vois ?

C’est ce genre de crise que parfois on est amené à gérer. Alors pas toujours des trucs aussi sulfureux, mais ça peut être des petites entreprises comme tu disais tout à l’heure, qui ont des différends internes, où ça commence un petit peu avec la boussée en externe, qu’est-ce qu’on fait ? Quand c’est en circuit plus court comme ça, on limite, si tu veux, on a le plaisir à le faire parce qu’il y a moins de danger pour nous. C’est plus confort en fait, c’est plus confort.

Estelle (23:13.02)
C’est sûr, c’est sûr. Comment tu fonctionnes d’ailleurs quand tu des répercussions judiciaires ? D’ailleurs que ce soit une entreprise ou une affaire publique. Tu disais, on ne pas dire n’importe quoi. Il y a quand même des choses qui se jouent. Est-ce que tu travailles avec l’avocat ? C’est-à-dire est-ce qu’à un moment donné, vous vous rencontrez pour vous dire, on a une ligne de défense qui fait qu’on veut parler de ça, on veut mettre ça en avant ? Ou est-ce que c’est complètement indépendant ? Comment ça marche ?

Sandra Lou (23:39.078)
ça dépend des cas, encore une fois, c’est vraiment à la carte et par rapport à ce qui se passe, mais conjointement, généralement à un moment donné, on va se croiser quelque part parce que comme je te disais, le risque c’est de nous nous embarquer dans un truc où on a envie de défendre un parti ou l’autre. Et là c’est très très dangereux pour nous parce qu’on ne peut pas, il faut vraiment rester très neutre.

Et cette neutralité, on l’a aussi en rassurant un avocat qui sait qu’on a été commis pour faire de la comte de crise. Donc souvent on peut en parler avec eux. Après, comme je te disais, ça dépend des cas. Quand c’est des cas un peu moins lourds, et ça arrive quand même souvent que ce ne pas aussi grandiose, on va dire qu’une Kim Kardashian qui est internationale, là quand c’est comme ça, on se débrouille nous tout seul. Tu sais, juste un petit truc dont je voudrais parler rapido si on a encore un petit peu de temps.

Estelle (24:32.147)
Bien sûr, vas-y.

Sandra Lou (24:34.154)
Dans du média training par exemple, j’ai aussi des auteurs. J’ai une auteur qui s’appelle Sophie Gutman. Là, je peux dire son nom, il a pas de sujet, qui est médecin, oncologue, et qui a écrit un livre qui n’est pas facile du tout sur l’incessuel. Il s’appelle Waterbed et quand elle m’a contactée, c’est exactement ça. Elle m’a dit voilà, moi je vais faire plein de télé où je vais me retrouver à parler d’incessuel ».

C’est un sujet touchy, je n’ai pas envie de me faire piéger, d’autant que son personnage principal, elle parle d’elle, elle parle de son histoire, mais à la troisième personne. Donc c’est la petite ondine, ce n’est pas la petite Sophie Gutman. Tu vois ce que je veux dire ? Et donc elle me dit, j’ai peur de me faire avoir, qu’est-ce que je dois dire ? Est-ce que je dois dire je ? Est-ce que je dois dire elle ? Et moi j’ai dû lui expliquer qu’en fait à un moment donné, il faut qu’elle prenne le parti pris de soit parler d’elle à la troisième personne.

soit parler d’elle vraiment en assumant les choses et en étant porte-parole de ce truc, en disant « ». Tu te doutes bien que ce qui est arrivé, c’était évident, elle a voulu garder le « », mais quand c’est quelque chose qui te touche, à un moment donné tu ripes et tu dis « ». Et très vite, tu as les journalistes qui te choppent les trucs. « Ah, donc en fait, ça vous est arrivé à vous, c’est ce qu’on se demandait parce que c’est très autobiographique et… » Voilà. Et ça, c’est le risque par exemple. Donc c’est pour ça que le coaching est extrêmement important, donc on en a parlé beaucoup.

Estelle (25:38.508)
Tu finiras sur le jeu. Bah oui.

Sandra Lou (25:56.456)
elle a été piégée une fois, mais bon, tu vois, c’est le moment où l’émotionnel prend le pas sur tout en fait.

Estelle (26:02.134)
Ouais. Est-ce que ça veut dire… Est-ce que… Moi c’est vraiment… Alors moi je suis une très mauvaise menteuse, donc moi je sais très bien ce que je prendrai comme décision dans ce genre de situation. Mais est-ce que ça veut dire que l’idéal, parce que j’imagine évidemment que dans chaque cas c’est différent, mais que l’idéal c’est de choisir la…

Sandra Lou (26:16.104)
Oui.

Sandra Lou (26:23.389)
Ouais.

Estelle (26:27.164)
la stratégie de discours qui est la plus proche de notre réalité. Il a pas forcément qu’une seule réalité. Mais pour qu’on n’ait pas justement à jouer quelque chose, parce que ça nous évitera de riper au moment où on sera sur l’émotion.

Sandra Lou (26:40.412)
Écoute, moi ce que dis à tout monde toujours, c’est de jouer la carte de l’authenticité, mais 99 % du temps, c’est qu’ils le peuvent. Parfois, ils peuvent pas dire des vérités. Tu sais par exemple si on prend une entreprise qui est en train de se péter la gueule et que ne pas, a 57 % des employés qui vont perdre leur job. Quand il a des événements, dis en tout cas un séminaire où tout le monde est rassemblé, les collaborateurs ensemble, tu as peut-être le boss qui ne va pas vouloir parce qu’il reste quand un peu de temps à bosser, leur dire bon ben désolé.

Vous allez tous recevoir très bientôt un courrier et c’est fini pour vous. Donc ils vont un peu modifier leur réalité en tournant les mots d’une certaine façon pour continuer d’encourager en disant quand même que c’est la merde, c’est compliqué, mais on continue, on est intime, tu vois. C’est un mensonge blanc. C’est comme ça qu’on appelle ça de notre côté, c’est mensonge blanc. Les mensonges blancs, ça peut passer. Maintenant le vrai, vrai mensonge, moi franchement je suis pas pour du tout. Déjà dans ma vie j’aime pas ça. Et encore moins dans le milieu pro parce qu’il faut dire les choses telles qu’elles sont. Et comme tu l’as si bien dit,

ça se voit en fait. C’est lisible, quelqu’un qui va te raconter des choses qui ne sont pas vraies, n’est pas vraiment… Sauf si c’est vraiment quelqu’un qui a fait de la comédie et qui peut avoir un Oscar demain, la majorité ne sont pas tous des bons acteurs. comme tu l’as dit, ça va ripper, ça va se voir. Et humainement, naturellement, à moment donné, si on vient me chercher un peu avec force, tu vas craquer, tu vas laisser une petite porte ouverte vers la vérité.

Estelle (27:48.844)
C’est sûr, ouais.

Sandra Lou (28:04.617)
Donc si tu mens, ça va forcément se retourner contre toi. Il vaut mieux assumer un mensonge. C’est comme tu sais quand on est sur scène, souvent je le dis à toutes les personnes que je coache, tu sais parfois les gens, enfin ce n’est même pas parfois, c’est tout le temps, on veut faire parfaitement un discours, une prise de parole, on la veut vraiment impeccable. Donc on prend des coachings avec nous et on dit voilà, moi je veux faire ça, je veux qu’on se dise à la fin que j’étais un bon orateur. Sur le principe c’est bien. Sauf que les gens, qu’est-ce qu’ils veulent voir ? Ils veulent voir un humain, quelqu’un qui a les mêmes failles qu’eux parce que ça les rassure.

Donc si dans la salle, je sais pas, à moment donné, tu as ton boss qui se plante sur une phrase ou sur des chiffres par exemple, et qu’il en rit, et qu’il rit, et qu’il en se marrant dit « Oh mais pas du tout, ce n’est pas ce que je voulais dire, je suis un peu fatiguée ce matin ou je pas si c’est à cause de la fête qu’on a fait tous ensemble hier soir, je pense que je suis encore… » Et bien, ça l’humanise et du coup les gens préfèrent. Parce que de toute façon, tu vois, ça paraît humain, ce n’est pas fake, et c’est ça qu’on aime. Au fond du fond, c’est ça qu’on aime.

Estelle (28:53.452)
C’est l’humanisme.

Sandra Lou (29:04.638)
Les personnes trop parfaites, fait chier,

Estelle (29:05.676)
Non, puis, de façon, c’est toujours cette même histoire. C’est toujours cette histoire d’émotion. C’est qu’à moment donné, le trop parfait, trop… Tout est beau et tout est lisse. Comme tu dis, on n’arrive pas à s’y accrocher. Ce qu’on aime en vrai, c’est la vulnérabilité. On n’est pas en train de dire qu’il faut absolument raconter tous les problèmes qu’on a, etc., et être totalement transparent, évidemment. Mais comme tu dis, de pouvoir se raccrocher à un petit truc qui fait que… Oui, mais en fait, il est comme moi.

nécessairement ça rend le message plus crédible aussi. Si tu es trop parfait, message, on se dit, attends, ça sent quand même un peu bizarre ton histoire, pourquoi tout va bien comme ça ?

Sandra Lou (29:39.209)
C’est ça ?

Sandra Lou (29:45.929)
Il faut de l’aspérité et moi ce que je dis souvent, c’est salisser les contours. as un cadre, les gens aident à dans leur cadre, donc tu les remets dans leur cadre parce que ça les rassure. Moi ce que je leur dis, puisqu’ils n’arrivent pas tous à sortir du cadre, je leur dis, mais dans ces cas-là, salissez tous vos contours. Parce qu’en fait c’est ça qui va plaire aux gens. Parce qu’on va se dire à moment donné, « Ah putain, il vient de me toucher, il a dit ça, c’était beau. » Si tu veux que être pro et dans ta posture de pro,

Tu ne pas adonner. Je parlais d’interconnexion tout à l’heure, mais quand on est sur un plateau, quand on est comme nous, les deux là, ou dans une salle parce que tu es sur une scène et tu parles à une audience, à partir du moment où tu es en confrontation avec l’autre, tu es en interconnexion, tu es connecté à lui. Donc c’est soit tu joues le jeu et tu crées quelque chose de magique qui va faire que tous les deux, on va se raconter des choses et on va s’apprendre l’un l’autre, tu vois, et on se dit voilà.

On est tous ensemble. Par exemple dans une salle, j’ai souvent des gens qui me disent « je fais quoi ? Je regarde la salle comme si c’était une unité. Moi, ça me va pas du tout parce que je leur dis souvent « vous n’êtes pas obligé de vous dire qu’il a 250 personnes parce que ça va peut-être vous… » Mais je « il a réellement 250 vies dans cette salle. » Il a 250 personnes qui peut-être ont vécu des choses similaires à votre parcours ou une enfance un peu compliquée comme vous. Peut-être que vous n’avez pas eu de papa. Eux peut-être dans la salle, il y en a, je n’en sais rien.

sur les 250, il y peut-être 110 qui n’ont pas de papa non plus. Mais toi, c’est pour leur faire comprendre qu’en fait, non, ce n’est pas une masse, c’est individuellement 250 personnes, 250 histoires qui hypothétiquement peuvent être connectées à toi. C’est pour ça que quand on ne pas comme mental et qu’on vient mettre plus en profondeur, plus dans les énergies de l’humain, et là, tu accroches les gens et là, du coup, tu deviens un vrai bon orateur. C’est là où ça marche.

Estelle (31:35.782)
c’est toujours la même histoire, c’est l’émotion. Moi en marketing, pardon je reviens toujours en marketing, mais en marketing je dis, oui c’est mon job, en marketing je dis toujours que la majorité des gens se trompent, on pense que c’est sur le rationnel qu’on prend des décisions, parce qu’on a été élevé comme ça, moi je prends des bonnes décisions pour mon ménage, machin, etc. j’achète les trucs qu’il me faut. La réalité c’est que c’est pas ça, on achète tous et c’est pas que l’achat en fait, c’est l’action.

Sandra Lou (31:40.488)
Mais bien sûr !

Estelle (31:59.644)
vient toujours de l’émotion. Le rationnel vient derrière. Il faut du rationnel, il a pas de problème. Mais c’est toujours l’émotion d’abord. je comprends complètement ce que tu dis. Dans la prise de parole, il faut venir mettre de l’aspérité, de l’émotionnel, des choses sur lesquelles les gens vont pouvoir se raccrocher parce que c’est ça qui va faire tilter, qui va faire changer probablement peut-être une prise de conscience ou une prise de position des personnes. Donc c’est sûr que cette émotion, ces aspérités dont tu parles, ultra important. Tu nous as dit plein plein de choses.

Sandra Lou (32:01.809)
de l’émotion.

Estelle (32:29.01)
Sandra, je vais essayer de résumer en deux secondes ce que tu nous as dit. d’abord tu nous as dit que…

la prise de parole en public au sens très très large du terme. C’est beaucoup de choses. C’est évidemment le fait de parler, mais pas que. C’est comment est-ce qu’on utilise sa voix, comment est-ce qu’on utilise son corps, comment est-ce qu’on se positionne par rapport aux autres. Et cette interconnection dont tu parlais à l’instant, prendre la parole, même si on n’est pas dans un dialogue direct avec une personne, c’est de toute façon être en interaction avec ces personnes. Ensuite, tu nous as dit, quand on se prépare pour une prise de parole,

Ce qui est important, c’est d’essayer d’aller à l’essentiel, en tout cas de trouver ce message essentiel. nous disais avec cette méthode, j’aime beaucoup parce que c’est facile à retenir, keep it super simple. voilà, ça vient tout seul. C’est pas facile à faire. Donc c’est un vrai exercice. Faut pas se dire, je pense, en une seconde, oui bon, ok, c’est bon, l’idée, l’ai. Non, de trouver les bons mots, les mots justes pour aller…

Sandra Lou (33:14.842)
Oui, je te l’ai dit.

Estelle (33:28.588)
au plus simple et puis on élabora après. Ensuite, tu nous as parlé, je vais essayer de retrouver un petit peu les différentes techniques que tu nous as données. Tu nous as parlé des blocs narratifs, alors de storytelling, on en parle beaucoup effectivement en marketing. Ça fonctionne aussi ici, les blocs narratifs, ce que je trouve vraiment intéressant, c’est d’avoir différentes options qu’on va pouvoir utiliser, piocher en fonction de ce qui va nous être proposé puisque finalement…

Lorsqu’on est face à un journaliste, par exemple, ne sait pas de quoi il va nous parler, quelles questions il va nous poser et ces blocs narratifs vont pouvoir nous aider. Tu nous as parlé de la méthode du bridge. J’aime beaucoup. Pour moi, c’est la méthode des politiciens. On a une question, on n’a pas envie d’y répondre. dit, donnez-moi une petite minute, je vais y revenir. Puis en fait, on n’y revient jamais. On détourne un petit peu le message, mais mine de rien, ça peut être très utile. Et tu nous as dit quelque chose que je trouve intéressant à avoir en tête, c’est que le journaliste, lui, de l’autre côté…

Sandra Lou (34:02.693)
Exact.

Sandra Lou (34:12.136)
tellement !

Estelle (34:27.328)
Il ne pas nécessairement, à moins que ce soit la question absolument importante à laquelle il voulait poser et pour laquelle il voulait une réponse, mais en général il a prévu plusieurs questions, plusieurs thèmes, plusieurs sujets. Et à un moment donné, il va lâcher l’affaire parce qu’il n’a pas le temps, il faut qu’il passe aux autres sujets. Donc je trouve ça intéressant aussi de se mettre dans les chaussures du journaliste et de se dire, attends, peut-être que lui aussi il a des failles, peut-être que je ne pas le seul à avoir des failles, le seul ou la seule, donc on peut aller voir ce genre de choses.

Sandra Lou (34:43.632)
Exact.

Estelle (34:55.018)
Et voilà, et tu nous disais aussi, on a parlé de communication de crise, dans la communication de crise, il a plein de choses et évidemment il n’y a pas de règles parce que c’est le principe de la crise, on va s’adapter en fonction du moment, mais déjà se poser la question de est-ce qu’on veut parler, est-ce qu’on ne veut pas parler ? Et si l’on parle, qu’est-ce qu’on va dire jusqu’où on va aller ? En tout cas préparer ces choses-là pour pouvoir savoir où on va, puis après étirer le sujet sur la longueur, parce que même quand on est sur de la communication de crise, en général…

ça va durer dans le temps. Est-ce que j’ai à peu près résumé l’idée comme il faut ? Bon !

Sandra Lou (35:28.412)
Tu as tout bien dit. sais quoi ? J’ai juste envie peut-être de finir parce que j’aime bien les bonus. Souvent, j’ai des petits calls to action pour les gens, j’ai la petite cerise sur le gâteau. On n’a pas évoqué un truc qui est important, mais quand on a ça en tête, ça change beaucoup de choses. Ça peut changer beaucoup choses en marketing, évidemment. Donc, on parle de prise de parole en public. Donc, ça, c’est pour tout. Que ce soit un bizio comme nous en ce moment, que ce soit dans des réunions, quand on pitche des projets, etc. Ça peut parler à tout.

Estelle (35:34.604)
Vas-y !

Sandra Lou (35:57.416)
on a un super pouvoir, ce super pouvoir c’est les neurones miroirs. Les neurones miroirs c’est exactement comme dans le titre, c’est du mirroring, c’est-à-dire si j’arrive avec un grand sourire, avec des bonnes énergies, généralement en face ça va renvoyer la même énergie. Parce qu’on se dit « ok, je peux être en sécurité, elle n’a pas l’air figée, elle n’a pas l’air en colère, elle n’a pas l’air aigrie, donc tout va bien ». Quand on est en prise de parole en public, il faut pas oublier qu’en fait…

Il a la posture, j’en parlais tout à l’heure, mais y a vraiment tout ce qu’on va envoyer comme message que le cerveau en face va tout de suite reconnaître. Notre cerveau analyse tellement de choses et tellement vite, c’est qu’en fait très très rapidement, s’il voit quelqu’un sourire, ça va fonctionner. Quelqu’un qui sourit, quelqu’un qui envoie une émotion de conviction, ça marche aussi. Je te parlais de ça en offre quand on préparait notre podcast, mais quelqu’un qui va s’avancer pour parler.

naturellement tu vas pas te mettre à l’envers, tu en recul, tu vas t’avancer aussi genre « vas-y, je t’écoute ». Tu vois ce que dire ? Parce que ça nourrit ça. Un exemple tout con, mais ça m’est arrivé il a deux jours, j’étais en voiture et il a un gars qui a déboulé hyper vite un vélo et qui m’a quasiment grillé le… J’ai failli l’écramer en gros. Donc si tu veux, je freine, je suis surprise, il passe et sur le coup j’allais l’engueuler parce que j’ai eu peur, vois, j’ai failli le tuer quand même. Et il passe, il fait…

Estelle (37:19.654)
Logique oui.

Sandra Lou (37:22.471)
Il me fait comme ça, il fait trop rigolote et il se marre et il rigole. Du coup, je l’ai vu et ça amené mon rire parce que je me suis dit, en fait il a raison, on a passé à côté d’un truc, il le prend bien, du coup je suis rassurée. S’il m’avait agressé, tu te doutes que derrière, je serais sûrement gueulée dessus. Les neurones miroirs, c’est un vrai pouvoir, il faut s’en servir naturellement. Mais il faut donc se dire, ok, si j’amène quelque chose de sympathique, je vais forcément recevoir quelque chose de sympathique.

Estelle (37:38.348)
Bye !

Estelle (37:50.156)
Hmm.

Sandra Lou (37:52.359)
dans une audience, tous les cas quand on écoute, si je montre de l’intérêt, on va me montrer de l’intérêt. Ça c’est important de l’avoir en tête.

Estelle (37:59.018)
c’est ultra simple à mettre en place en fait, c’est juste de se dire, me mets dans la position dans laquelle je voudrais être reçue et effectivement c’est très très dur de s’énerver contre quelqu’un qui te fait un immense sourire. Essayez un jour de vous énerver contre quelqu’un qui vous sourit, ça ne marche pas, c’est très très compliqué, il vraiment être très énervé. Donc effectivement c’est assez facile de se dire, moi je le dis même au téléphone.

Sandra Lou (38:02.792)
C’est du bon sens.

Sandra Lou (38:08.711)
Merci.

Sandra Lou (38:14.215)
Ah ouais ! C’est très compliqué, c’est ça !

Estelle (38:23.626)
Ça c’est quelque chose que je fais, qui est super important quand vous appelez, je sais pas un prospect, quelqu’un ou quelqu’un même avec qui vous avez une discussion, peut-être parfois des discussions difficiles aussi à avoir, au téléphone avant de composer, avant que ça sonne, souriez. Ça s’entend au téléphone. Je ne sais pas pourquoi ça s’entend, mais ça s’entend. Et dès qu’on est dans cette posture-là, ça fonctionne, ça marche et en tout cas tout est plus simple. Tout est plus simple à mon avis et ça de façon globale dans la vie. C’est toujours la vie est plus facile quand on sourit que quand on pleure.

Sandra Lou (38:41.031)
Oui.

Estelle (38:53.184)
Comme on a le choix, autant sourire c’est plus facile. Merci beaucoup Sandra. Si on veut en savoir plus, si on veut te contacter peut-être, ton agence, où est-ce qu’on peut te retrouver ? Dis-moi.

Sandra Lou (38:55.916)
Tant sourire, bienvenue !

Sandra Lou (39:06.181)
Et bien alors, suis sur LinkedIn, donc là, il a pas de souci, vous pouvez me contacter directement sur LinkedIn. Je réponds à tous mes messages, donc c’est bien moi, donc Sandra Lowe sur LinkedIn. Mais sinon, on a évidemment un lien que tu pourras rajouter si tu veux bien de l’agence. Donc c’est agence-verbal.com simplement. Mais pareil, il a un numéro de téléphone, une adresse mail, pouvez nous contacter si vous avez des besoins, prise de parole en public, que ce soit du médiatrénier ou de la prise de parole simple. Il n’y a pas de sujet.

Et voilà, mais c’est vraiment quelque chose d’important et quand on m’apprend justement à travailler cette prise de parole, on peut faire beaucoup de choses derrière parce que c’est des petites techniques, c’est des petits leviers, des petits interrupteurs comme souvent j’explique, on appuie sur ces petits boutons et ça change tout le message. ça c’est quand même important de s’y poser un moment donné parce qu’on est notre propre business, c’est comme ça que je vois les choses et en marketing tu pourrais me dire la même chose. Donc voilà, il faut…

Il faut investir sur soi d’une manière ou d’une autre. Sans même prendre des coachings, c’est se renseigner, c’est lire des livres sur ces sujets-là et ça va vous aider, forcément ça va vous aider.

Estelle (40:12.338)
Parfait. Bien sûr, je mettrai le lien de l’Agence verbale et de ton LinkedIn, Sandra, dans les notes de cet épisode. N’hésitez pas à contacter Sandra et puis à travailler sur votre prise de parole parce qu’on est tout le temps en train de prendre la parole. De fait, c’est ultra important. Merci Sandra. T’es là. Bienvenue quand tu veux sur le podcast du marketing.

Sandra Lou (40:36.344)
Merci à tous.


stratégie marketing, communication, email marketing, marketing digital, chatgpt, ia, intelligence artificielle

IA, SEO et médias : le nouveau trio gagnant des relations presse avec Clara Armand-Delille – Episode 303

ou écouter sur :

L’intelligence artificielle a bouleversé le monde du digital… et les relations presse n’y échappent pas.
Faut-il craindre que l’IA rende les RP obsolètes, ou au contraire y voir une opportunité de renforcer la visibilité des marques et dirigeants?

Dans cet épisode, j’échange avec Clara Armand-Lille, fondatrice de l’agence Third Eye Media, experte en communication internationale et en relations presse.


Clara accompagne startups, scale-ups et fonds d’investissement à fort potentiel sur plusieurs marchés, en Europe comme aux États-Unis. Ensemble, nous explorons comment l’IA transforme la manière de faire des RP, de gérer la visibilité d’une marque et d’interagir avec les médias.

👉 Vous découvrirez notamment :

  • En quoi l’IA change (ou pas) le rôle des relations presse

  • Pourquoi l’autorité des médias reste essentielle pour le référencement naturel et l’IA

  • Comment le SEO et les moteurs d’IA s’influencent mutuellement

  • Ce que les marques peuvent faire aujourd’hui pour renforcer leur visibilité dans ce nouvel écosystème

  • Le rôle toujours fondamental de l’humain et du relationnel face à la technologie

 

Clara partage une vision claire et optimiste : loin d’être dépassées, les RP connaissent un second souffle grâce à l’intelligence artificielle.

 

Retrouvez Clara sur LinkedIn ou sur son agence Third Eye Media.

 

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Transcription de l’épisode

 

Aujourd’hui, on va parler d’un sujet passionnant et surtout d’actualité : les relations presse à l’ère de l’intelligence artificielle.

Depuis quelques mois, impossible d’y échapper : l’IA est partout. Elle transforme nos manières de travailler, de communiquer, de produire du contenu… et bien sûr, elle bouleverse aussi le monde des RP.

Alors, faut-il en avoir peur ? Est-ce que les relations presse sont vouées à disparaître face à la montée des outils d’IA ? Ou, au contraire, est-ce que cette révolution technologique pourrait bien donner un second souffle à la communication média ?

Pour en parler, j’ai invité Clara Armand-Delille, fondatrice de Third Eye Media, une agence de relations médias internationale qui accompagne les startups et scale-ups à forte croissance. Clara connaît le sujet sur le bout des doigts — nous avions déjà enregistré ensemble un épisode très écouté sur la mise en place des RP, même dans un marché saturé, c’est l’épisode 245 si vous voulez l’écouter.

Un an plus tard, le paysage a radicalement changé. L’arrivée de l’IA a rebattu les cartes, accéléré les dynamiques d’autorité et de visibilité, et redéfini le rôle même du relationnel humain dans les médias. Avec Clara, on va voir comment les RP évoluent, ce qui change vraiment avec l’IA — et pourquoi, finalement, l’humain n’a jamais été aussi indispensable dans la communication.

Alors, comment faire des RP aujourd’hui à l’ère de l’intelligence artificielle ? C’est ce qu’on va explorer ensemble dans cet épisode.

 

Estelle (00:44.121)

Bonjour Clara, bienvenue à nouveau sur le podcast du marketing.

 

Clara (00:48.617)

Merci, bonjour à toi Estelle.

 

Estelle (00:50.717)

Écoute, je suis ravie de te retrouver. On avait déjà enregistré ensemble il a un petit peu plus d’un an, été 2024. On avait parlé de RP, on avait parlé de comment mettre en place des RP dans son entreprise, même quand on a un marché très, très, saturé. C’était un épisode qui a super bien fonctionné parce que les RP, ça fait partie de ces sujets dont tout le monde parle, mais personne ne connaît vraiment, on sait pas trop.

 

Donc si vous voulez, je vous mettrai le lien de l’épisode, écouter cet épisode, c’est une pépite, c’est un des épisodes les plus écoutés, c’est l’épisode 245. Mais aujourd’hui, ce qu’on s’est dit Clara, c’est que les choses finalement en à peine un an ont quand même énormément évolué dans le monde du digital et dans le monde des RP. Il a un truc qui arrivé qui s’appelle l’IA et qui chamboule pas mal de choses. Donc c’est de ça dont on va parler aujourd’hui, c’est comment est-ce qu’on fait des RP aujourd’hui à l’ère de l’IA ? Tu vas tout nous expliquer

 

Avant qu’on rentre dans le détail, Clara, est-ce que tu peux nous dire qui tu es et ce que tu fais

 

Clara (01:50.484)

Bien sûr, donc très brièvement, je suis Clara Armand-Lille, suis franco-américaine et je dirige Third Eye Media. Nous sommes une agence de relations médias multilingue et multimarché et on travaille avec des startups et des scale-up à haute croissance ainsi qu’avec des fonds de capital risk.

 

Estelle (02:09.337)

topissime et du coup évidemment, les RP n’ont aucun secret pour toi. les travailles. C’est intéressant ce que tu dis, le fait que vous travaillez sur plusieurs langues. On discutait tout à l’heure, tu travailles avec des clients notamment qui sont aux États-Unis. On sait que bien souvent et notamment dans la tech et notamment dans le digital, les choses vont un poil plus vite. On va se dire les choses aux États-Unis par rapport à l’Europe. Donc moi, trouve ça toujours, tu sais, je travaillais chez Microsoft avant et c’est vraiment quelque chose qu’on regardait comme ça.

 

C’est-à-dire on regardait toujours les États-Unis parce que ça te permet un petit peu de voir le futur de ce qui va se passer. Là avec l’IA, les choses vont ultra vite. Je pense qu’il a pas besoin de le dire, tout le monde le voit bien. Et je trouve que c’est intéressant aussi de regarder un petit peu ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique, mais évidemment ça vient encore plus vite chez nous que les autres technologies pouvaient venir chez nous. Et dans les RP, l’IA évidemment a un impact.

 

qui doit être, j’imagine, assez conséquent parce que les RP, de fait, on travaille sur l’information, sur les données, sur ce qui est disponible pour les médias. Là, avec l’IA, ça change un peu la donne. Comment est-ce qu’on fait ? Comment est-ce que ça change la donne ? Est-ce que… Je vais te poser la question de façon brute. Est-ce que les RP sont mortes depuis qu’il a l’IA ?

 

Clara (03:28.558)

Oui, c’est effectivement une bonne question et c’est une question qu’un bon nombre de personnes se posent avec l’avènement de l’IA qui est fait ce qu’on appelle une innovation vraiment horizontale qui donc vient impacter, influencer, affecter, dépendant des secteurs vraiment toutes les industries parce que c’est une révolution structurelle, disons-nous.

 

dans la manière dont les gens interagissent, la manière dont les informations sont organisées, repackagées, etc. Et donc évidemment que ça a un impact sur les RP, mais les RP sont loin d’être mortes et au contraire, je pense que l’intelligence artificielle d’une manière accélère l’accès à l’information puisqu’elle permet, enfin en tout cas les moteurs de recherche nous permettent de…

 

de fédérer, d’organiser, d’extraire l’information avec une rapidité qu’on ne pouvait même pas imaginer presque il a 18 mois. Et donc, en fait, c’est une opportunité essentielle pour les relations presse et l’organe des médias entre guillemets. Dans cet accès accéléré et presque effréné aujourd’hui à l’information, les médias jouent un rôle absolument fondamental.

 

Ça c’est la première chose à dire. Dans ce qui est du métier des relations presses, fait ce qu’on est en train d’observer en tant que professionnels des médias finalement c’est que l’arrivée de l’IA quelque part elle rend le travail des relations presses encore plus important. Quand est arrivée l’internet, on a vu et on en parlait un peu en off avant de démarrer, l’arrivée de l’internet du jour au lendemain

 

la préoccupation auprès des professionnels des RP du SEO, donc le Search Engine Optimization, qui est fait le ranking des informations. Et qu’est-ce qu’on a observé avec l’internet ou le web2, entre guillemets, c’est que finalement les sites des médias qui ont une certaine autorité et donc un poids par rapport à d’autres sites,

 

Clara (05:48.015)

permettent un ranking par définition supérieur à d’autres sites. Je donne un exemple, Clara Armand-Lille poste un article sur son blog, aura 7 vues par semaine. Clara Armand-Lille est citée dans un article des Echos, il y aura probablement des milliers de vues.

 

Estelle (06:03.965)

Ouais, qu’on appelle l’autorité, excuse-moi, je te coupe. Ce qu’on appelle l’autorité, c’est le poids, la force d’un média. Parce qu’effectivement, c’est toi ton blog et que t’es pas particulièrement connu sur ce sujet-là, bon, t’auras quelques personnes qui vont le lire et c’est très bien, c’est tant mieux. Si c’est les échos, de fait, ça va avoir plus de poids pour le SEO, pour Google en l’occurrence, parce qu’on considère que les échos, c’est un média vérifié, c’est un média qui…

 

qui est reconnue dans son sujet et que donc ça lui apporte plus de points.

 

Clara (06:41.574)

Exactement. Et je rajouterai à cela que non seulement nous considérons les Echos comme un site d’autorité, mais les moteurs de recherche sont capables de reconnaître un site d’actualité versus un blog, versus un site un peu statique. Une des caractéristiques assez uniques d’un site d’actualité, c’est qu’il est extrêmement dynamique.

 

Il a des centaines de liens qui sont postés par jour sur un site comme les Echos. ça, crée une dimension, une qualité récente et très dynamique sur ce site-là qui permet à un moteur de recherche de l’identifier comme un site d’autorité.

 

Estelle (07:13.479)

bien

 

Estelle (07:27.037)

C’est très juste ce que tu dis, c’est qu’il a l’autorité parce qu’on le sait, les échos sont reconnus pour et il a le côté, comme tu disais, dynamique. que veut un moteur de recherche, c’est avoir la meilleure information, la dernière information, l’information la plus à jour. Donc les sites d’actualité qui, tous les jours post post post et qui sont en général les premiers ou en tout cas dans les premiers à analyser les changements, les données, les nouvelles informations, de fait, ils vont avoir un…

 

Clara (07:36.875)

Niveau technique !

 

Estelle (07:56.909)

un ranking, je ne sais pas comment dire en français, un comptage qui plus intéressant parce qu’ils sont au fait de l’actualité, dernières actualités et ils sont sérieux. fait, c’est ça.

 

Clara (08:07.064)

C’est exactement ça. Et si on pense aujourd’hui aux moteurs de recherche d’IA, comme un Gemini, un TchadGPT, un Perplexity, etc., finalement les moteurs de recherche de l’IA ne se comportent pas tellement différemment d’un moteur de recherche de web-search, en tout cas en ce qui concerne ce système de ranking et donc de hiérarchisation et répertorisation de l’information.

 

Estelle (08:26.136)

de Google.

 

Clara (08:37.12)

Donc, comment ça se traduit pour une jeune startup qui annonce une levée de fond ou pour une marque qui a besoin de monter en autorité ? Obtenir un article dans la presse, ça va vous donner un ranking SEO classique sur un web-search classique assez bon, ça va tout cas booster votre SEO, mais en même temps, et c’est là la magie d’une pierre de coup,

 

c’est qu’en même temps, va décupler votre capacité à apparaître dans des résultats de recherche d’une IA. Et quand on sait aujourd’hui, je n’ai pas les stats en tête, mais comme on sait aujourd’hui qu’il y a une part croissante, voire exponentielle, d’attention et de temps donné aux moteurs de recherche d’IA versus les moteurs de recherche classiques, c’est une opportunité immense. Et c’est pour ça que finalement, ma vision aujourd’hui, c’est que…

 

L’avènement de l’IA est en train de donner un deuxième souffle de vie au RP parce que c’est devenu absolument fondamental de pouvoir apparaître dans ces moteurs de recherche d’IA.

 

Estelle (09:45.405)

C’est intéressant ce que tu dis, c’est qu’en fait, quand on regarde… Parce que j’ai plein de gens qui autour de moi me disent, oui, mais tu vois Estelle, le SIO, c’est mort, maintenant c’est l’IA, donc machin le SIO. Sauf que la réalité, c’est que le SIO, c’est quoi ? On va se dire les choses, c’est Google, c’est pas que Google, mais on va prendre Google, parce que c’est quand même de très très loin le plus gros. Personne ne sait, même quand on est en interne ou quand on a été en interne, personne ne sait exactement quels sont tous les critères.

 

qui permettent à Google de ranquer un site ou un autre. Ce qu’on sait, c’est qu’il y en a beaucoup. Ce qu’on sait, c’est que l’algorithme qui est utilisé est un algorithme extrêmement complexe, extrêmement précis, qui prend vraiment tout le contexte en considération. Ça semble assez logique de se dire que les IA ne vont pas aller réinventer toute la roue et vont aller utiliser ces mêmes… Pas le même algorithme, puisque de fait, elles ne pas utiliser l’algorithme de Google directement, quoique…

 

mais ces mêmes principes, puisque ce sont les bons principes qui ont été élaborés par Google notamment depuis des années et des années. Donc ça semble assez logique. Et en plus de ça, ce qu’on sait, c’est que les IA, elles vont aller prendre ce qu’il a sur Internet pour alimenter leur modèle. Et qu’est-ce qu’il a sur Internet ? Il y a tous les éléments que Google aura mis en avant. Donc de fait, ce qu’on peut se dire, c’est que peut-être qu’il y a certaines divergences entre une search Google et une search qu’on va avoir sur les IA.

 

Mais grosso modo, tu vas retrouver le même type d’information qui va peut-être être présenté différemment. Mais in fine, ce qu’on en ressort, c’est si tu ranques sur Google ou en SEO, potentiellement tu vas ranquer en IA. Donc c’est d’une pierre de coup comme tu dis.

 

Clara (11:28.402)

Exactement, et sans avoir le background technique suffisant pour savoir ça en détail, ce dont on se rend bien compte, c’est que les grands fondamentaux de la manière dont l’information est hiérarchisée, est « recrachée ou « représentée entre guillemets quand on fait une recherche sur un moteur d’IA, ce sont les mêmes principes que sur un web-search, c’est juste que c’est optimisé, c’est organisé, et en fait,

 

Qu’est-ce qui fait la grande différence ? C’est, à mon sens, la capacité d’écupler de machine learning. En fait, le concept d’apprentissage des machines, c’est-à-dire qu’elles se perfectionnent en temps réel, elles se fine-tune, comme on dit en anglais, elles s’ajustent, elles se micro-ajustent, exactement, en temps réel, à force d’agréger de la data et de voir que quand quelqu’un cherche boulangerie…

 

Estelle (12:12.964)

Ouais. Ça fine.

 

Clara (12:23.31)

il ne pas vraiment une pâtisserie ou le corner boulangerie du carrefour, il veut vraiment like a bakery. C’est ça. Et si on a 108 fois par heure la recherche boulangerie associée à croissants et non pas boulangerie associée à un millefeuille super sophistiqué qui est plutôt de l’ordre de la pâtisserie, l’algorithme, ce n’est pas qu’il est intelligent comme un être humain, mais il va apprendre à associer boulangerie et croissant.

 

Estelle (12:29.053)

Ouais, il veut acheter un croissant.

 

Estelle (12:47.517)

ouais, ben ouais.

 

Clara (12:48.075)

Et ce système de machine learning, c’était un exemple vraiment simplifié, mais ce mécanisme de machine learning, il est décuplé sur les moteurs d’IA.

 

Estelle (12:58.161)

Et alors, coup, est-ce que pour toi, tout ça, ça change, ça transforme la façon dont on va rechercher, dont on va faire des recherches en termes d’histoire, en termes de ciblage, en termes de diffusion, est-ce que ça change d’un point de vue RP le fonctionnement ?

 

Clara (13:15.052)

Alors, j’ai envie de dire, les fondamentaux ne changent pas tellement. En fait, le storytelling, c’est toujours de l’ordre de l’humain et d’essayer d’intuitivement comprendre où est l’histoire, quel est l’angle unique, qu’est-ce qui est innovant, qu’est-ce qui différent dans une startup ou dans une société qui n’est pas forcément technologique, mais quel est le produit, le service et en quoi est-ce qu’il est unique et différent. Et ça, pense que ça prend un peu de feeling et de magie humaine.

 

et de créativité humaine. c’est la première chose. En termes de recherche, je pense que tout le en bénéficie, que ce soit un professionnel DRP ou quelqu’un d’autre. Comme on le disait tout à l’heure, cette capacité d’écupler, à rechercher et organiser et rendre l’information de manière très très exhaustive, aide tout le monde. Donc ça, je dirais que oui. Mais ensuite…

 

Il y a eu toute une autre thématique où l’humain est irremplaçable, c’est développer le relationnel avec les journalistes en question dans une publication, etc. Ça, ne pas des choses qu’on peut remplacer. Et d’ailleurs, y a un des talons d’Achille, je dirais, de beaucoup d’agences, et par définition de qui que ce soit qui travaille avec les journalistes, c’est les bases de données. Parce qu’on est humain, donc on peut se souvenir qu’il a un Julien qui travaille à la tribune et qu’il a une Martine dans telle publication ou autre.

 

Estelle (14:18.205)

Oui, bien sûr.

 

Clara (14:40.654)

mais on ne pas se souvenir de 448 médias à travers le secteur, vous savez, du bâtiment, de la logistique, de la tech et du business. Donc on est obligé de faire appel à des bases de données pour élargir ce qu’on dirait en anglais le reach, c’est-à-dire la capacité à atteindre la portée de tous ces journalistes. Et là, on est obligé de s’appuyer sur des bases de données qui, bien souvent, sont complètement…

 

Estelle (14:59.929)

la portée.

 

Clara (15:08.03)

pas forcément mises à jour, etc. Et donc pour revenir à la question de l’IA, ça n’aide pas beaucoup parce qu’il y a une dimension manuelle à comprendre qui est où, si quelqu’un s’est déplacé, etc. Ces choses-là ne pas forcément à jour ou en tout cas dans la immédiate dont on a besoin dans les médias. Si j’ai un communiqué de presse à distribuer dans 48 heures et que les informations n’ont pas été reflétées sur tel site ou tel site.

 

on n’a plus les données des journées. Donc il y a quand même toute une partie méticuleuse et manuelle qui malheureusement ne changera pas mais qui fait que voilà on arrive à cultiver un niveau d’excellence quand on a l’attention aux détails et ça c’est humain, c’est pas remplaçable.

 

Estelle (15:51.165)

Et ça peut être une bonne chose aussi parce que ça veut dire que certes l’IA est un outil, moi je vois l’IA vraiment comme un outil qui vient nous aider à décupler nos capacités, à aller plus vite, à aller mieux aussi parce que sur certaines choses je trouve qu’il, en tout cas pour moi, il travaille mieux que moi sur certaines choses donc je laisse faire. Mais là où je trouve que c’est intéressant, ce que tu dis c’est que ce qu’on oppose bien souvent à l’IA c’est l’humain et on le sait plus va y avoir d’IA plus on va avoir envie d’avoir de l’humain.

 

parce que l’IA nous donne l’impression de nous enlever du relationnel humain, on va donner encore plus de poids à l’humain. Ce que je trouve intéressant dans ce que tu dis là, c’est que là où l’IA pour l’instant en tout cas ne peut pas faire grand chose, c’est agir dans cette relationnelle que toi, tu vas avoir avec les journalistes que tu connais depuis des mois, des années et avec qui tu as un relationnel et avec qui tu vas pouvoir pousser une nouveauté où tu vas pouvoir dire, là regarde, j’ai un article pour toi.

 

Clara (16:42.51)

et

 

Estelle (16:48.677)

Et bien sûr que la personne va te faire plus confiance ou plus t’entendre ou plus se souvenir de cet article que tu pousses parce qu’elle te connaît, parce que vous avez ce relationnel là. Moi, ce que j’entends derrière, c’est l’IA nous apporte une plus grande rapidité, une plus grande flexibilité, nous permet de pousser peut-être plus de messages. Mais le relationnel humain est peut-être d’autant plus important parce que la profusion de messages fait que celui qu’on va retenir, c’est peut-être celui qui nous aura été poussé par quelqu’un qu’on connaît. Est-ce que tu vois les choses un peu comme ça

 

Clara (17:19.146)

Oui, absolument, je vois les choses comme ça. puis, voilà, je pense qu’il a une dimension irremplaçable là-dedans, est, comme tu le disais, est l’historique. mais je sais que tu… il y a huit mois, tu avais écrit tel et tu avais échangé avec tel client à moi et donc je t’envoie ça en amont. Est-ce que tu veux le regarder avant les autres ? Parce que moi, je sais que tu as eu cet intérêt tout spécial sur ce client, qui quelque chose qui n’est pas forcément glanable en ligne par unir.

 

Estelle (17:46.233)

Ouais. Ouais, ouais. Donc tu viens rajouter des informations, des éléments supplémentaires qui ne sont pas sur l’Internet. Ok, très bien. Écoute, je trouve ça intéressant. Il y a quand même un sujet, tu vois, quand on parle de ce côté un peu humain, IA, où est-ce qu’on se positionne, etc. Il y a toujours cette question qui revient, qui est un peu double, qui est la question de 1, l’éthique. Qu’est-ce qu’on fait ? Qu’est-ce qu’on ne pas avec l’IA ?

 

Et deux, je parlais de volume, parce qu’avec LIA, de fait, et surtout dans la production de contenu, on a de plus en plus de contenu parce que LIA nous aide à produire aussi plus de contenu, mais du coup se pose la question de la qualité. C’est quoi ton point de vue à ce niveau-là ? Comment est-ce qu’on va gérer avec LIA et dans les RP de s’assurer que l’éthique va pouvoir être conservée et qu’on ne pas tomber dans une qualité moindre ?

 

Clara (18:40.674)

Alors oui, c’est une très bonne question. Je dirais que ça dépend de beaucoup de cas de figure. Il y a des cas de figure par exemple où l’éthique se pose beaucoup plus fortement que dans d’autres. Par exemple dans le milieu étudiant, les histoires de plagiat, etc. Il y a d’autres milieux où l’éthique se pose énormément si c’est… dans cette grande tendance qu’on a de…

 

Estelle (18:56.669)

Mmh.

 

Clara (19:07.182)

de technologiser les domaines, par exemple le domaine médical. Il y a des questions d’éthique etc. Je dirais que dans le domaine DRP, les questions d’éthique, elles s’appliquent comme elles s’appliqueraient dans beaucoup de domaines, c’est à dire ne pas voler des contenus, Mais sinon, c’est pas une… voilà, c’est pas une… je dirais une des préoccupations dominantes du fait qu’on ait ces outils en main aujourd’hui.

 

Estelle (19:22.973)

ça ne rien.

 

Clara (19:31.891)

Là où c’est plus problématique, c’est justement dans le cœur de notre métier qui est de développer la voix, le visage et la particularité d’un produit et d’un service. Et là encore une fois, si on comprend vraiment le fonctionnement des IA, qu’est-ce qu’elles font ? C’est qu’elles glanent et elles distillent des informations déjà existantes en ligne, qui est par définition ce qu’on ne veut pas si on essaie de développer une voix et un visage uniques.

 

Estelle (19:55.453)

Mmh.

 

oui !

 

Clara (20:01.822)

Je ne pas si c’est une question d’éthique ou bien de logique et de responsabilité dans son travail, mais l’idée de créer du contenu authentique et cette idée de démarrer from scratch pour chaque client, pour les aider à développer une voix et un visage authentique est absolument essentielle.

 

Estelle (20:21.585)

Oui c’est vrai, c’est juste que tu dis de fait l’IA elle se base sur des choses qui existent déjà et les RP de fait on vient proposer de la nouveauté, vient proposer je sais pas un nouveau produit qui sort, une nouvelle marque qui se lance, une nouvelle entreprise etc. ou en tout cas des choses qui sont en train de, qui sont dans la mouvance, qui sont en train de devenir différentes, qui sont en devenir… De fait l’IA ne peut pas se baser sur l’historique dessus donc quoi qu’il arrive on est obligé…

 

Peut-être qu’on peut s’appuyer sur l’IA pour faire des recherches, des choses, etc. Et j’imagine, commencer à construire des documents, mais de fait, tu vas être obligé de continuer à travailler avec l’humain et continuer à créer réellement, c’est ça ?

 

Clara (21:02.1)

Absolument et c’est pour ça que les workshops de messages clés, de messaging, etc. continuent à exister et continueront à exister parce que ce qu’on essaye de faire c’est créer des différenciateurs, une voix unique et une particularité, même une personnalité pour chacune des marques. Donc ça c’est pas faisable par la simple distillation de contenus existants.

 

Estelle (21:32.113)

Mais donc du coup, pardon Clara, mais finalement, quand je t’écoute, ça change quoi l’IA pour les RP ? Tu vois, au final, j’ai l’impression que oui, ça va plus vite peut-être, mais qu’est-ce que ça change réellement ?

 

Clara (21:46.335)

Écoute, moi, c’est vraiment une très bonne question. que je pense que ça change essentiellement aujourd’hui, c’est ce que je disais un peu au début, c’est surtout cette capacité à faire une pierre de coup. Les gens qui comprennent aujourd’hui que les médias ont une importance sont des gens qui gagnent en SEO et qui deviennent visibles en NIA. Et donc quelque part, ils ont cette…

 

Estelle (22:13.405)

Hmm.

 

Clara (22:15.886)

l’avantage de la personne qui a agi en premier. Donc voilà.

 

Estelle (22:21.917)

C’est ce que tu disais sur le fait que les médias d’actualité ont plus de poids mécaniquement parce qu’elles ont de l’autorité et elles ont de la récence. fait, donne de publier dans les médias, ça te donne de la force en SEO et de la force en IA. Donc, en fait, tu gagnes des deux côtés. Et c’est finalement là qu’est le vrai cœur du réacteur avec les IA. C’est qu’avec l’IA, on vient décupler.

 

on vient presque doubler cette espèce d’impact qu’on avait précédemment.

 

Clara (22:55.09)

Exactement, sachant que gagner en IA devient de plus en plus important. Avec chaque jour et chaque semaine qui passe, getting your AI strategy right », comme on dirait, c’est devenu essentiel.

 

Estelle (23:06.395)

Ouais, ouais, ouais. OK, écoute, ça me semble très, très clair. Je vais essayer de résumer un peu ce que tu nous as dit sur ce rapport entre les RP et l’IA et surtout comment est-ce qu’on gère les RP à l’ère de l’IA, qui est tout le sujet du moment. Ce que tu nous dis, c’est qu’on a de fait un impact qui est bien plus fort avec l’IA parce que tout va beaucoup plus vite. La circulation de l’information est bien plus rapide.

 

et les ERP prennent de la force parce que de fait, elles travaillent avec les médias et que les sites de médias jouissent de 1, de l’autorité, 2, de la récense. Autorité parce que, un site comme tu disais, les Échos, les Figaro, le Monde, peu importe, les grands médias sont reconnus par les algorithmes comme étant des sources de valeurs et des sources qu’ils peuvent recommander. Il faut bien se souvenir comment fonctionne un algorithme en SIO.

 

Pour parler du SEO dans un premier temps, comment fonctionne l’algorithme ? Son objectif, c’est de donner la meilleure information, l’information la plus précise à la personne qui fait sa recherche. elle va donner de l’importance au type d’information. Est-ce que cette information est fiable, vérifiée ? Les médias, les grands médias jouissent d’autorité à ce niveau-là puisqu’on sait, a priori, qu’elles font bien leur travail. En tout cas, plus, on n’en est plus sûrs que…

 

le blog d’Estelle où finalement on ne pas ce qu’Estelle a fichu, est-ce qu’elle a vérifié ces informations. Donc de fait, publier sur les médias vont nous donner de l’autorité. En plus de ça, les grands médias d’actualité, eux, vont publier tout le temps en permanence, ils vont publier très très régulièrement et donc ils vont avoir les informations les plus récentes, autre élément que les algorithmes affectionnent particulièrement puisqu’ils veulent avoir la meilleure information, l’information la plus juste, donc la plus récente parce qu’ils veulent que ce soit à jour. Ce qui fait que…

 

Lorsque l’on publie, et c’est ce qu’on fait avec les RP, lorsque l’on publie sur des médias d’actualité, on a une plus grosse visibilité en SEO. Et toi ce que tu nous dis, c’est ce qu’il faut comprendre et qui est très important à l’ère de l’IA, c’est que le SIO n’est pas du tout mort, bien au contraire, le SEO nous permet de rebondir sur l’IA. C’est-à-dire que dès lors qu’on est visible en SIO, dès lors qu’on va aller ranquer

 

Estelle (25:23.101)

grâce au SEO, bien mécaniquement on va être visible avec l’IA parce qu’elle va utiliser a priori, on connaît pas la recette exacte, mais elle va utiliser a priori les mêmes grands principes parce que tout simplement ce sont des principes qui marchent. Donc c’est logique d’aller chercher ces mêmes éléments. Donc ce que tu nous dis fondamentalement c’est 1, à ma question un peu difficile du début, est-ce que les RP sont morts ? Tu me dis non Estelle pas du tout, les RP ne sont pas morts mais…

 

Tu me dis même encore plus, tu me dis finalement, les RP là, ça décuple l’importance et la visibilité finalement que les retombées presse ont, c’est que là maintenant, avant on avait que le SEO, maintenant on a le SEO plus IA et c’est ça finalement qui est le cœur du réacteur.

 

Clara (26:10.668)

C’est exactement ça.

 

Estelle (26:11.997)

Écoute, je suis ravie parce que c’était vraiment une question que j’avais et que j’entends régulièrement autour de moi. C’est finalement, est-ce que ça sert encore à quelque chose de publier, d’aller sur les médias, d’aller sur un blog d’autorité si c’est dans notre sujet ? Parce que tout monde nous dit, oui mais finalement on ne plus de recherche sur les SEO, on fait des recherches sur les médias, pardon, sur les IA, mais en fait c’est pas ça le sujet.

 

Le sujet c’est que tout est interconnecté et que qui dit SEO dit IA aussi. Donc c’est absolument important et crucial de continuer à travailler ses RP et peut-être même encore plus qu’avant finalement.

 

Merci à toi Clara d’être venue un petit peu nous faire reposer la question de comment est-ce qu’on va travailler les RP avec l’IA.

 

Et puis, écoute, je te dis à très vite parce que je sens qu’il y avoir plein de changements qui vont arriver sur les prochains mois également. t’es comme toujours la bienvenue quand tu veux, Clara, sur le podcast du marketing.

 

Clara (31:20.852)

Merci Estelle, c’était un plaisir de parler avec toi aujourd’hui.

 

 


 

On parle de : stratégie marketing, communication, email marketing, marketing digital, chatgpt, ia, intelligence artificielle, media

Pourquoi le marketing doit apprendre à ralentir – Episode 302

ou écouter sur :

Dans cet épisode, on explore une idée qui bouleverse les habitudes du marketing moderne : et si, pour gagner en efficacité, il fallait apprendre à ralentir ? Le slow marketing propose une approche plus réfléchie, centrée sur la qualité, la cohérence et la durabilité. Moins d’actions, mais plus de sens. Moins d’audience, mais plus d’engagement. Moins de vitesse, mais plus de valeur.

Au programme

  1. Pourquoi le “toujours plus” ne fonctionne plus
    Le marketing intensif a montré ses limites : audiences saturées, budgets en hausse, rentabilité en baisse.

  2. La philosophie du slow marketing
    Inspiré du mouvement “slow”, il remet du sens et du temps dans la stratégie.

  3. De l’audience massive à l’audience qualifiée
    Mieux vaut parler à peu de gens, mais aux bons, et créer une vraie relation.

  4. Le marketing durable : rentabilité à long terme
    Miser sur la fidélisation, le contenu pérenne et la cohérence de marque.

  5. Comment amorcer sa transition vers le slow marketing
    Diagnostiquer, simplifier, repenser ses KPIs et investir dans la qualité.

  6. Vers un nouveau contrat entre marques et audiences
    La confiance et la transparence deviennent les nouveaux moteurs de la performance.

Pourquoi écouter cet épisode

  • Pour comprendre les limites du marketing de volume.

  • Pour découvrir des leviers concrets de croissance durable.

  • Pour apprendre à aligner vos objectifs marketing avec vos valeurs et celles de vos clients.

  • Pour amorcer une transformation vers un marketing plus responsable et plus rentable.

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Transcription de l’épisode

 

Le marketing a longtemps été une course. Une course aux clics, aux leads, aux impressions, aux followers. On a voulu aller vite, très vite. Toujours plus de contenus, plus de campagnes, plus de messages. Pourtant, cette logique de croissance infinie montre aujourd’hui ses limites. Les audiences sont saturées, la confiance s’érode et les budgets s’épuisent plus vite qu’ils ne se renouvellent.

Et si le vrai enjeu n’était plus d’aller plus vite, mais d’aller mieux ? Si l’efficacité durable passait par la qualité plutôt que la quantité ? C’est l’idée du slow marketing : une approche plus réfléchie, plus respectueuse, qui privilégie la pertinence à la performance immédiate.

Dans cet épisode, nous allons explorer pourquoi le “toujours plus” ne fonctionne plus, ce que signifie réellement adopter une démarche de slow marketing, et comment cette philosophie peut transformer votre manière de penser la croissance. Nous parlerons d’audience qualifiée, de fidélisation, de cohérence et de rentabilité à long terme.

Parce qu’en marketing aussi, ralentir n’est pas reculer. C’est choisir d’avancer autrement.

 

 

1. Pourquoi le “toujours plus” ne fonctionne plus

Pendant des années, le marketing s’est construit sur une idée simple : plus on touche de monde, plus on vend. Cette logique de volume a nourri des stratégies d’acquisition massives, portées par la publicité en ligne, les réseaux sociaux et l’automatisation. Les indicateurs de performance sont devenus purement quantitatifs : nombre de vues, taux de clics, leads générés. Sur le papier, tout semblait fonctionner. En réalité, cette course effrénée a conduit à un essoufflement général.

Les audiences, sursollicitées, se sont peu à peu désengagées. Le message publicitaire, omniprésent, a perdu de sa force. Face à la multiplication des contenus, les consommateurs ont développé une forme de résistance, voire de lassitude. Le clic n’est plus synonyme d’intérêt, le like ne garantit plus l’attention. En cherchant à capter tout le monde, les marques ont souvent perdu ceux qui comptaient vraiment : les clients fidèles, engagés, et véritablement concernés par leur proposition de valeur.

Le “toujours plus” finit aussi par coûter cher. Les budgets d’acquisition explosent, les retours sur investissement s’amenuisent, et les cycles de conversion s’allongent. Ce modèle intensif épuise les ressources des entreprises autant qu’il érode la confiance des consommateurs.

Le constat est clair : dans un monde saturé de messages, la rareté devient un levier. La pertinence, un avantage compétitif. C’est cette prise de conscience qui ouvre la voie à une autre approche : celle du slow marketing, où la performance se mesure à l’impact réel plutôt qu’au volume.

 

 

2. La philosophie du slow marketing

Le slow marketing s’inspire d’un mouvement plus large, né bien avant lui : celui du “slow”, initié avec le slow food dans les années 1980. Face à la standardisation et à la vitesse imposée par la société de consommation, ce mouvement prônait un retour à la qualité, à la conscience et au respect du temps. Le marketing, à son tour, s’est emparé de cette philosophie pour remettre du sens, de la réflexion et de l’humain au cœur de ses pratiques.

Concrètement, le slow marketing repose sur quelques principes essentiels. D’abord, la pertinence : mieux vaut parler à moins de personnes, mais à celles qui comptent vraiment. Ensuite, la cohérence : dire moins, mais dire juste, dans le respect de sa promesse de marque. Enfin, la durabilité : construire une relation qui s’inscrit dans le temps, plutôt qu’une succession d’actions éphémères.

Cette approche ne cherche pas à ralentir pour le plaisir de ralentir. Elle cherche à ralentir pour mieux choisir. Mieux cibler, mieux créer, mieux mesurer. Elle repose sur une idée forte : la croissance n’a de sens que si elle est soutenable, pour l’entreprise comme pour ses publics.

Adopter le slow marketing, c’est aussi changer de posture. Ce n’est plus “comment vendre plus vite”, mais “comment créer plus de valeur, plus longtemps”. Ce n’est plus “comment convaincre”, mais “comment être utile”. Dans un monde où la vitesse est devenue la norme, la lenteur devient un acte stratégique. Et parfois même, un acte de résistance.

 

 

3. De l’audience massive à l’audience qualifiée

Le marketing de masse a longtemps eu une obsession : atteindre le plus grand nombre. Mais dans un paysage numérique saturé, la quantité d’audience ne garantit plus ni la visibilité, ni la conversion. L’enjeu aujourd’hui, c’est d’attirer des audiences pertinentes, réellement intéressées par ce que vous proposez, et prêtes à s’engager sur le long terme.

Passer d’une logique de volume à une logique de valeur implique de mieux comprendre son public. Cela signifie prendre le temps d’écouter, d’observer, d’analyser les comportements et les attentes. Les outils ne manquent pas : données CRM, analytics, interactions sociales, enquêtes qualitatives. Le slow marketing encourage à exploiter ces informations non pour automatiser davantage, mais pour personnaliser intelligemment. L’objectif n’est plus de parler à tout le monde, mais de parler juste.

Les micro-communautés illustrent parfaitement cette transition. Ces groupes restreints d’individus partagent des centres d’intérêt précis, une culture commune ou un rapport fort à une marque. Leur pouvoir ne réside pas dans leur taille, mais dans la qualité du lien. Une marque qui fédère une communauté active, engagée et fidèle construit une base solide, bien plus durable qu’un trafic ponctuel acheté à coup de campagnes.

Des exemples concrets le prouvent. Certaines entreprises ont choisi de réduire leur volume de communication pour renforcer leur impact : moins de publications, mais plus de sens ; moins de campagnes, mais mieux ciblées. Résultat : une audience plus restreinte mais bien plus rentable.

C’est ici que le slow marketing révèle sa force : il transforme la visibilité éphémère en relation durable.

 

 

4. Le marketing durable : rentabilité à long terme

Le slow marketing n’est pas une posture éthique sans retombées économiques. C’est une stratégie rentable à long terme. En misant sur la durée plutôt que sur le court terme, les marques réduisent leur dépendance aux canaux payants, stabilisent leurs coûts d’acquisition et renforcent la fidélité de leurs clients.

L’un des premiers leviers du marketing durable, c’est la fidélisation. Il coûte en moyenne cinq fois plus cher d’acquérir un nouveau client que d’en conserver un. Pourtant, la majorité des entreprises continuent de consacrer la majeure partie de leur budget à l’acquisition. Le slow marketing inverse cette logique. Il encourage à investir dans la relation, la satisfaction et la confiance, plutôt que dans l’attraction constante de nouveaux prospects.

Le contenu de fond joue également un rôle clé dans cette durabilité. Un article de blog bien écrit, une série de podcasts cohérente ou une vidéo utile continuent de générer de la valeur des mois, voire des années après leur publication. À l’inverse, une publicité sponsorisée cesse d’exister dès que le budget s’arrête. Miser sur le contenu pérenne, c’est construire un actif plutôt qu’une dépense.

Enfin, la cohérence de marque devient un facteur déterminant. Dans un monde où tout se voit et se commente, la constance dans le message, les valeurs et l’expérience vécue crée un sentiment de confiance. Cette confiance, une fois installée, agit comme un amortisseur dans les périodes d’incertitude.

Le marketing durable n’est donc pas plus lent dans ses résultats : il est plus solide. Il transforme le temps en capital.

 

 

5. Comment amorcer sa transition vers le slow marketing

Passer du marketing intensif au slow marketing ne se fait pas du jour au lendemain. C’est une démarche progressive, qui commence par un diagnostic honnête de ses pratiques actuelles. Quelles actions génèrent vraiment de la valeur ? Lesquelles ne font qu’alimenter le bruit ambiant ? Cette première étape permet d’identifier les “zones de trop” : trop de campagnes, trop de messages, trop de données non exploitées.

Une fois ce tri effectué, la clé est de repenser ses indicateurs de performance. Le slow marketing ne mesure pas le succès en volume, mais en pertinence. Plutôt que de se concentrer sur le nombre de leads ou de vues, il s’agit d’observer la qualité des interactions, le taux de rétention, le niveau d’engagement, la satisfaction client. Ces indicateurs traduisent une valeur plus profonde, plus durable, et surtout plus alignée avec les objectifs réels de l’entreprise.

Vient ensuite la mise en œuvre concrète. Cela passe souvent par une réduction volontaire du rythme de communication : publier moins, mais mieux ; se concentrer sur les formats qui apportent de la valeur réelle plutôt que de suivre les tendances éphémères. C’est aussi le moment d’investir dans la formation des équipes, pour encourager la réflexion stratégique plutôt que la production à la chaîne.

Enfin, la transition vers le slow marketing suppose une culture d’entreprise orientée long terme. Les dirigeants doivent incarner cette vision, accepter de renoncer à certains gains immédiats pour construire une performance plus stable. Ralentir n’est pas reculer : c’est se donner le temps d’ancrer sa marque dans une relation plus sincère et plus rentable.

 

 

6. Vers un nouveau contrat entre marques et audiences

Le slow marketing dépasse la simple stratégie. Il propose une nouvelle manière de concevoir la relation entre les marques et leurs audiences. Une relation fondée sur la confiance, la transparence et la réciprocité. Dans un monde où les consommateurs disposent de plus de choix, de pouvoir et d’information que jamais, cette confiance devient un actif inestimable.

Les marques qui adoptent le slow marketing choisissent la conversation plutôt que la conversion. Elles privilégient le dialogue, l’écoute et la co-construction. Elles ne cherchent plus à “pousser” un message, mais à créer un espace d’échange où l’audience se sent reconnue et respectée. Cela implique d’accepter que la communication ne soit plus à sens unique : les clients deviennent des partenaires, des ambassadeurs, parfois même des co-créateurs.

Ce nouveau contrat repose aussi sur la transparence. Dire ce qu’on fait, expliquer pourquoi on le fait, reconnaître ses erreurs. Dans un environnement où tout se sait, la sincérité devient un avantage compétitif. Les consommateurs ne cherchent plus des marques parfaites, mais des marques honnêtes.

Enfin, le slow marketing replace l’humain au centre. Il valorise la qualité du lien, la cohérence des engagements et la responsabilité des entreprises. Ce n’est plus seulement une question d’efficacité, c’est une question de sens.

Le futur du marketing ne sera pas nécessairement lent, mais il sera réfléchi. Il sera mesuré, durable, et profondément humain. En d’autres termes, il sera slow.

 

 

Conclusion

Le slow marketing n’est pas une tendance de plus dans un paysage saturé de concepts. C’est une véritable révolution de posture. Face à la surenchère de vitesse et de volume, il propose une alternative fondée sur la qualité, la pertinence et la durabilité.

Nous avons vu que le modèle du “toujours plus” atteint ses limites : il épuise les ressources, fatigue les audiences et fragilise les marques. Le slow marketing, lui, invite à ralentir pour mieux comprendre, mieux choisir et mieux agir. Il repose sur des principes simples mais puissants : parler moins, mais parler juste ; viser moins de monde, mais mieux le servir ; chercher moins de croissance immédiate, mais plus de valeur à long terme.

Adopter cette approche, c’est accepter de redéfinir le succès. Ce n’est plus la taille de votre base de contacts qui compte, mais la qualité de vos relations. Ce n’est plus le rythme de vos publications, mais la résonance de vos messages. C’est une démarche exigeante, mais profondément rentable, parce qu’elle construit des fondations solides.

Alors, posez-vous la question : votre marketing va-t-il trop vite ? Si la réponse est oui, il est peut-être temps de lever le pied. Ralentir pour réfléchir, écouter, ajuster. C’est dans ce temps retrouvé que se construit la vraie performance.

Parce qu’en marketing aussi, acquérir moins, c’est souvent acquérir mieux.

 


 

 

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